Atelier d'écriture

-ATELIER D'ÉCRITURE-

Bah quelqu'un avait fait la remarque, et oui, l'écriture est un art, donc on ouvre un sujet dans le Coin des Artistes, et je suis heureux d'inaugurer ce nouveau sujet en postant une de mes nouvelles que j'ai écrit avec un grand soin. Les critiques sont les bienvenues...

Feuille Morte

Mercredi, six heures et demie, blotti au fond de mon lit.

Bip, bip, bip, bip… Il ne me manquera pas celui là.

Accompagné par cette pensée, j’éteignis l’objet qui avait eu la bonne idée de me réveiller, dans un geste brusque et soudain. L’envie de me rendormir était très forte. Malheureusement, pour aujourd’hui, c’était raté… Comme à mon habitude, j’essayais de me remémorer mes rêves. Cette nuit mes songes avaient été occupés par une feuille morte, qui tombait, perpétuellement, comme si le sol n’existait pas. Après en être arrivé à une signification concluante de mon rêve, je soulevais ma couverture, doucement.

Pour commencer ma journée j’avais grand besoin de me désaltérer. Je pris donc mon petit-déjeuner en vitesse. Un grand verre de jus d’orange me suffit.

Maintenant il était temps pour moi de me laver, me laver de plusieurs choses dont je devais absolument me débarrasser avant le Moment. J’entrai donc dans la salle de bain ; je me mis dans la tête qu’il fallait être pointilleux et discret. Je ne pouvais faire face à mes parents et à mes deux sœurs, pas aujourd’hui.

Je me délestai donc de ces habits superflus, que l’on avait judicieusement appelés « pyjama », avec une extrême précaution. L’eau chaude commença alors à couler sur mon corps. Je me sentis bien. Bientôt, le miroir serait parfaitement embué. Tant mieux, je ne voulais pas faire face à ce visage : le mien.

Une fois lavé, je me félicitai de n’avoir réveillé personne. Je m’habillai en vitesse, une fois séché, avec les mêmes vêtements que la veille. Je ne pris pas la peine ni de me coiffer ni de me parfumer. Je devais être pur en vue de ce Moment, que je voulais parfait. Et qui le serait, cela ne faisait aucun doute. En grande partie grâce à mon plan d’ailleurs, ce plan que j’avais laborieusement préparé et commencé à mettre au point il y avait de cela deux mois, sans que personne ne s’en rende compte. Bien sûr j’avais dû réfléchir bien longtemps avant de trouver le lieu parfait, l’Instant parfait… C’était donc dans ce désir de perfection que j’avais choisi l’heure et l’endroit.

Là où j’agirai, la foule de spectateurs sera grandiose. Et j’exprimerai, sans doute, un plaisir immense à les voir souffrir. Personne ne pourra effacer de leur mémoire ma fabuleuse prestation. Encore moins le discours qui accompagnerai cette extraordinaire mise en scène.

Il était temps de partir, le bus n’allait pas tarder, et il était hors de question de le rater. Avant de quitter mon chez-moi, je posai une lettre sur la table.

Une fois dans l’autocar, confortablement installé dans un de ces sièges moelleux, je regardais l’horizon, le paysage. Sans me soucier des autres personnes présentes qui devaient sûrement me dévisager… Le soleil se levait, doucement, en cette magnifique saison qu’était l’automne. Je regardais les feuilles tomber les unes après les autres, lentement, mortes, se détachant de la seule chose qui les retenait. La Vie.

Après un trajet qui avait duré une vingtaine de minutes, je descendis du bus et fis quelques pas. Je me trouvais en face du théâtre des évènements prochains. Mon lycée. Je commençai alors à ressentir de la nostalgie face à ce bâtiment. Mais que pouvait être la nostalgie quand on avait, toute sa vie, subi ? Subi et non vécu… Etait-ce plutôt du ressentiment ? Je n’en savais rien. La seule chose dont j’étais désormais persuadé était que je devais mettre mon plan à exécution, afin de rendre toutes ces personnes malheureuses, de les marquer à vie.

Dans quatre heures précisément, le Moment se présenterait. Je pourrai alors dévoiler mon véritable visage, être une fois dans ma vie le centre de toutes les attentions. Pendant un laps de temps, certes assez réduit, mais qui me procurerait un plaisir tel que je n’en avais et aurais jamais ressenti. Un plaisir intense.

Je l’attendais avec tellement d’impatience, ce moment, le fameux Moment, que je ne pus m’empêcher de penser à ce que provoquerait comme réaction ma folie, que personne n’avait pu déceler en moi. Passé inaperçu tout au long de la matinée, je me félicitais d’avoir réussi à rester invisible, silencieux. Tel le silence inquiétant annonçant une catastrophe…

Ca y était, le Moment était venu. Il était midi, mes parents devaient avoir lu la lettre que je leur avais laissée. Mais, bien sûr, ils n’avaient pas dû comprendre. Ils ne m’avaient jamais compris, et ne me comprendraient jamais.

Je montais les escaliers, doucement, partant en direction de l’endroit, toujours lentement. J’y étais. Sur le toit. Trois étages. Je m’avançais vers le rebord. Un gouffre se présenta à moi. Les premiers regards allaient se poser sur moi. Les premiers regards se posèrent sur moi. Tout se passait comme je l’avais prémédité. Certaines personnes, qui avaient compris ce que j’allais tenter de faire, poussèrent des cris, certes atroces, mais que je pris bien le soin d’apprécier. Sans doute parce qu’ils m’étaient destinés. On me pointa alors du doigt. Tout le monde semblait surpris par mon geste prochain. J’entendis quelqu’un crier mon nom, d’autres m’ordonnaient de descendre. Ce que j’allais faire, mais pas comme ils l’entendaient.

J’esquissai alors un sourire, rempli de méchanceté.

Tout le monde se tut et je lançai, dans mon élan de folie :

« Regardez bien ce qui va se passer sous vos yeux, et souvenez-vous en, souvenez vous de moi qui suis mort sous vos yeux, afin de vous faire mal. Souvenez vous de cet être cruel que je suis, que j’ai été et que je resterai, car toute votre vie je vous hanterai… A présent délectez vous de cette scène, vous, qui êtes des spectateurs privilégiés de l’horreur ! »

Mes paroles avaient été entendues. Au loin je commençais déjà à entendre les sirènes des pompiers. Il était temps de passer à l’action. Ce que je fis. Sans hésiter une seconde.

Je posai un pied dans le vide… Un gouffre se présentait à moi… Je m’élançai… A ce moment précis je vis une feuille tomber, se détacher de l’arbre sous lequel je me reposais souvent.

Et je tombais, tombais, tout comme la feuille de cet arbre. Aucun souvenir ne me vint en tête. Je souriais. Le sol me fit face. Puis un bruit sourd. Je n’avais plus l’impression de faire partie de ce monde.

Je sentais une texture moelleuse et douce au contact de ma peau.

Très beau texte Raijin malgrès deux répétitions (une petite relecture aurait été bien ^^). Par contre, je crois que hi et moi on a des trucs a te montré, hein la mouette?

@Rai : Beau texte ... Même si personnellement je n'aime pas la façon de penser du héros c'est bien et elle est bien définie, le tout rend un truc très bon Very Happy

[Un texte que j'ai fait hier, pas forcément beau ou bien écrit, mais que j'aime bien pour son sens. J'ai mis un poème avec, il n'aide pas à comprendre, au contraire, mais il va bien avec ... ]

Rêve ou cauchemar ?
07/01/2008, après-midi

Encore une belle soirée en horizon, les anges seront de sortie. Le mien aussi. Mon angelesse de coton, même si en l'occurence c'est plutôt de soie ... Le belouga aime ces soirées, il peut oublier ce qui l'a marqué.
L'ange de coton enlace le demi-démon.
Je sens ta main novice sur ma peau cicatrisée. Je sens ton coeur sur mon âme encore sanglante. Rien, plus rien ne m'atteint mis à part toi, ta chaleur, ton parfum ... Nous sommes autre part, nous sommes seuls. Comment te dire que je t'aime ?
La phrase que je préparais ne sera jamais dîtes, coupée par des lèvres hâtives, brulantes. Douces.
Le belouga ne parle plus, mais, pourtant, il s'exprime.
La soirée se termine sur un levée de soleil. Deux corps encore en ébullition termine leur nuit, encore enlacés.
Je me réveille pour voir ce qui est le plus sublime à mes yeux.
J'ouvre les yeux pour voir celle que j'aime.

'' Un crépuscule sans lumière. Des nuages, une rue, un corbeau .. Signe de mauvaise augure. Je commence à y croire au fur et à mesure que l'histoire se répète.
Du sang. C'est rouge, le sang. Vermeil. Une belle couleur.
Ce qui est le plus beau est parfois le plus terrible. Non ?
L'homme va mourir, pourtant le belouga ne regrette pas son geste. Mais le remord le ronge, tout de même.
Il se sent mal de ne pas regretter.
Un demi-démon ou une moitié d'ange ? ''
Réveillé en sueur le belouga ne réalise pas ce qu'il est. Il va bien en surface. C'est ce qui le fait aller mal, au plus profond de son coeur.
Il souffre car il va bien et qu'il ne devrait pas. Il est perdu.
Un demi-démon ou une moitié d'ange ?

Belouga

Alone with you, for ever ?
08/01/2008, 15h00/16h00

'' Le voyageur s'est perdu
Dans ses fontaines de larmes imaginées.
Son coeur s'est perdu,
Dans ses fontaines de larmes, où il s'est noyé.

Le voyageur entame sa dernière course,
Son coeur inattentif s'est égaré sur ces routes dévastées,
Il ne passera plus par ces chemins calcinés.
Il a perdu de vue sa Grande Ourse.

Le voyageur peut encore aimer,
Est-ce sa faute si il aime son ange
Mais que c'est seul qu'il veut avancer ?
Son coeur se perd, il le dérange.

Doit-il scinder ses émotions ?
Le voyageur n'est pas d'accord avec son coeur,
Et pour son bonheur ou son malheur
Ecoutera-t-il sa raison ou sa passion ? ''

Belouga

Maïku, enfant soldat.

Je m’appelle Maïku, j’ai huit ans,
Je ne suis qu’un jeune enfant,
Mais lorsque je me réveille le matin,
J’ai une arme à la main.

Je m’appelle Maïku, j’ai huit ans,
Je suis un petit soldat,
Ils ont tué ma maman,
Ma sœur et mon papa.

Parce qu’on m’y a obligé,
Aujourd’hui, j’ai du tué,
Une femme et son bébé,
C’était horrible à regarder.

Je m’appelle Maïku, je suis enfant,
Prisonnier et enchainé,
Je ne suis pas le seul oublié,
Et comme chaque jour, j’attends.

J’ai mal, je ne me sens pas bien,
Mais eux, ils ne comprennent rien,
Ils m’ont volé mon enfance, ma jeunesse,
Je m’appelle Maïku, je suis en détresse…

CK

Merci pour vos petites remarques intelligentes concernant mon texte. Il faut savoir qu'il n'y a pas d'erreur dans le texte et que si il y a une répétition c'est pour un effet de style... En effet ce texte a été relu maintes et maintes fois et même lu plusieurs fois par mon professeur de Français. Pourquoi me direz vous? Parce que ce texte est destiné à un concours. D'ailleurs je viens juste de recevoir une lettre du Conseil Régional me disant qu'ils avaient bien reçu mon texte.
Bref, merci quand même Clad pour ta reflexion, il est clair que la pensée du personnage n'est pas réellement positive, mais relis un peu, peut-être que tu comprendras ce que je veux faire passer à travers ce texte...^^

Les répétitons sont parfois faites exprès(je le fait souvent moi aussi Wink

) mais certain mot pour reprendre l'expression de Thy, ne se répète pas Smile

.
J'admire sinon car faut du courage pour relire plusieurs fois un texte (et plus il est long, plus c'est dur xD).

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