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 Présentation de Yukimura [Accepté]

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MessageSujet: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyVen 7 Déc - 11:28

Prenom : Yukimura
Nom : Hagazaky
Clan : Kaguya
Surnom : l'ombre fugace de Suna
Âge : 15 ans
Taille : 1m76
Poid : 55 kilos
Nindo : Aucun, pour le moment du moins....

Description physique :

Des cheveux d'un blanc laiteux tels des opales, rayonnaient de chaleur et illuminaient ma frimousse d'une lueur pur et envoûtante. Parsemés de mèches grises, ils procuraient à mon visage, un soupons de gaieté, embellissant ma beauté héréditaire. Un front discret, couronnait mes yeux, accentuant quelque peux mon impassibilité. Ceux-ci quand à eux, étaient mes joyaux, mes perles précieuses. Ils reflétaient l'avènement de ma splendeur qui frisait la divinité. Je ne puis décrire la couleur avec précision. Tout ce que je suis parvenus à déchiffrer, serait un mélange entre un vert pétillant, quelque peux sombre, et un rouge sang. Il en résultait deux entités de nature céleste. Ils surmontaient un nez aquilin mais restant tout de même relativement effacé. Puis, venait une bouche fine et délicate, désespérément figé dans une moue inexpressive. Et pour finir, un frêle menton, légèrement pointus mais pas prononcé achevait ce tableau de maître exécuté selon une palette de couleur relativement sobre et nuancée, mais parfois contrastée.
Grand, mince, cette allure longiligne n'ôtais rien à mon charme. Cela n'empêche, que ma robustesse, ma force et ma rapidité, s'élevaient bien au-dessus du commun des mortels.
Mes parures ne sont en rien singulières et extravagantes, relativement sobre, dans des teintes pâles qui s'aliénaient avec celles de mon visage faisant ressortir celles de mes yeux. Je portais en général, un kimono de lin blanc, très fin, pour surmonter la chaleur de désert, opaque, pour rester pudique et ample. Ainsi, ma liberté de mouvement, n'était en rien diminué... Cependant, je portais aussi, afin de couvrir mes avant bras, de long gants soyeux, fin eux aussi, mais abordant des nuances grises venant ajouté un semblant de princier et de noble à mon apparence. Pour terminer, une paire de sandale chaussait mes pieds.

Signe particulier : Une marque étrange sur la joue droite, en-dessous de l'oeil. La symbolique ? Encore inconnu..

Description morale :

Je suis pour le moins indifférent quand à tout, ne me préoccupant de rien, hormis peut être de moi même. Narcissique ? Non, pas à ce point là. Mais je reste d'une impassibilité agaçante, insolente, mais troublante, quelque soit les circonstances. Après tout, ne serait-ce pas une des innombrables règles ninja ? Ne jamais dévoiler ses sentiments !
Je ne suis ni arrogant ni outrecuidant. Non, la prétention ne mène jamais très loin.
Mon seul plaisir réside dans le combat, ou j'y développe une sauvagerie dépassant l'entendement. Cependant, ceci ne m'empêche en rien de me battre avec grâce tant mes mouvements sont fluide et impérieux. Mes opposant pourraient croire que je suis vide de vie, insensible à la détresse humaine, sans coeur ni âme. Certains cancans divulgueraient même que je suis envoyé par le diable lui-même. Mais je n'ai que faire de tels préjugés, tous plus aberrants les uns que les autres. Car je sais au plus profonde de moi, que je reste un humain et que je possède donc des sentiments, bien que caché derrière ce masque d'impassibilité. Cela va de soi, j'y reste sensible à des degrés divers selon les circonstances. Je suis de nature calme et réfléchie, mais dés lors qu'un combat s'engage, je ne réagit presque plus que part pulsion, sans avoir la moindre once de pitié.

_______________________________________


Histoire :


Petit prologue :


Je puis conter maintes histoires, avec d'innombrables chevaliers dont la force n'a d'égal que leur intelligence, nombres d'actions héroïques, divers sauvetages, tous aussi atypiques et originaux les uns que les autres... Mais je n'ai que faire de ce ramassis d'hypocrisies, prêtant, certes, à rêver de pouvoirs extraordinaires, de princesses divinement belles, mais souvent utopiques. Non, je choisis de relater ma vie jusqu'à aujourd'hui et je tâcherai de rester le plus impartial possible et de n'omettre aucun détail. Ainsi, ceci me permettra de prendre du recul, de faire le point, de ma naissance à maintenant, jour où j'entame mon quatorzième hiver...

1er Chapitre : "Naissance et courte page d'histoire sur mes ancêtres."

Mon père est natif de Suna, tout comme ma mère. J'y ai mes racines, ces profondes et délicates racines qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l'attachent à ce qu'on pense et à ce qu'on mange, aux usages et coutumes, à la parole, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l'air lui-même.

Mon père, appelé couramment Hishigi ou Hishigi Hagazaky Kaguya pour employer les termes exacts, était un éminent Senin, peu connu pour cause d'une discrétion propre aux Kaguya, mais tout de même réputé pour sa violence sanguinaire qui égalait presque celle du grand chef de cet illustre clan. Pour le représenter en quelques mots, je dirais placide, presque taciturne, bien qu'affichant quelque amour à l'intention de ma mère. Il était selon moi, la personne la plus troublante qu'il me fut donner de voir dans ma courte vie. On ne peut plus indifférent, possédant un coeur relativement étroit, il avait cependant une grande sagacité et une force incommensurablement grande. Je crois que c'était la parfaite caricature que l'on se faisait de ce clan atypique. De plus, sa blancheur de peau (à en faire pâlir un mort de jalousie) et de ses cheveux embellissait cette image négative. Mais je n'eus jamais l'occasion de me plaindre de lui malgré ses divers défauts.

Ma mère quand à elle, appelée couramment Izumi ou Izumi Hidedata, son nom de jeune fille, ou bien encore, si l'on désire être plus précis, Izumi Hagazaky faisait également partie de ce monde étroit et cruel des ninjas. Hélas, étant genin, on pouvait lui reprocher son manque de talent au regard d'un ninja. Peut être aurait-elle dû choisir une autre voix, plutôt que de perdre son temps vainement. Quoiqu'il en soit, elle était douée d'innombrables autres talents. Notamment sa douceur, sa volupté, sa grâce et j'en passe tant la liste est longue. Elle savait être à l'écoute des autres et consolante avec moi. Très attentive aux soins ménagers, elle donnait grâce l'énergie qu'elle déployait un minimum de candeur à la vie quotidienne. En effet, elle était dans la famille, la seule à ne pas revêtir un masque impassible.

Il est vrai que nombre de fois je me suis attardé sur ces questions : pourquoi avoir choisi mon père comme mari ? L'amour permet-il d'abolir des écarts de personnalité si importants ? Je ne savais pas, et je ne cherchais pas à savoir. Ce domaine n'était pas celui des humains, mais celui des dieux, et nul ne pourrait me livrer une explication plausible. Alors, peut être pour me rassurer moi-même, j'en concluais qu'ils étaient le yin et le yang. Leurs différences étaient leur force, et elles se combattaient à chaque moment, afin d'assurer une parfaite neutralité. Mais je n'en étais pas persuadé. Ainsi va la vie....ça va, ça vient et il faut s'y plier...

Lors d'un beau matin d'automne, après que le soleil se fût levé, écartant de son glaive céleste l'astre lunaire, après que la rosée se fût écoulée des maigres plantes qui subsistaient malgré la chaleur ambiante, après que la dernière chouette se fût endormie, faisant taire son hululement strident, un heureux événement se produisit dans une chaumière isolée, aux abords de Suna, près d'une oasis. En effet, ce vingt octobre, je naquis, symbole de l'amour qui régnait entre ce jeune couple Sunéen. Dès lors, ce fut la liesse et la réjouissance dans la famille et dans le clan Kaguya tout entier. Ainsi, l'honorable Hishigi venait de procréer un descendant potentiel, assurant l'avenir du clan, ce qui était très important. Mais les membres espéraient plus que cela. Ils espéraient que j'hériterais des dons fabuleux de mon père pour l'art du ninja. Aujourd'hui encore je ne puis me rendre compte des espoirs qui pèsent sur mes épaules certes fortes et relativement matures mais encore fragiles face au vie qui m'est prédestinée.

Je me souviens bien de ce jour car il me marqua à jamais. Nul cris, nulles larmes n'étaient venus rompre la traditionnelle euphorie lorsque je vis le jour pour la première fois. Je fixai la nourrice, droit dans les yeux, et elle me rendit un regard hébété. Apparemment, la surprise prit le pas sur le bonheur, et certains me crurent mort-né. Il fallut encore attendre quelque instants, pour que ma mère, d'un raclement de gorge signala qu'elle souhaitait me voir. Ainsi, la sage-femme sortit de sa stupeur et daigna enfin tendre le nourrisson à sa génitrice. Lorsque celle-ci me prit, elle poussa un soupir de soulagement, feignant le contentement et la plénitude, mais au fond de moi, je savais... Elle avait découvert en moi, les mêmes traits que mon père, et son impression première se renforça, lorsque découvrit l'impassibilité de mon visage. Ses attentes n'étaient pas réellement remplies. Quant à mon père, plus je tâche de me souvenir de mon Géniteur à cet instant, plus je suis indécis, incertain vis à vis de ce que j'avais vu. Hélas, une chose dont je suis sûr, c'est le mince sourire fugace qu'il me livra lorsqu'il aperçu, tout comme sa femme les traits des Kaguya qui imprégnaient ma douce frimousse enfantine...


2ème Chapitre : "Un enfant quelque peu différent..."(0-6 ans)

Dès lors, ma vie débuta. Je ne puis me rappeler de mes faits et gestes, de mes pensées avec précision, mais néanmoins, quelques souvenirs restent suffisamment clairs pour que je puisse les détailler, les exploiter.

J'eus une enfance particulièrement classique, ne bénéficiant d'aucun traitement de faveur de la part des autres. Mon père ressassait régulièrement à ma mère qu'il ne fallait pas trop me gâter, au risque de me voir moins impassible, et donc, moins fort. En effet, Ishigi jugeait les gens par l'expression de leur visage tout d'abord, et ensuite, par leur capacité physique et intellectuelle. Ceci était la clé qui pouvait m'offrir une puissance remarquable et un rang important au sein de mon clan. Bien entendu, pour cela, un entraînement régulier et rigoureux s'imposait. Mais pour une fois, ce fut Izumi qui fut intraitable. Jugeant mon jeune âge propice à découvrir la vie avec tous ses délices elle mit court aux velléités de mon père. Ainsi, dit elle, pourrais-je m'épanouir normalement, sans avoir à subir le monde des adultes trop tôt.

Elle savait, hélas, qu'étant un digne représentant de la caste des Kaguyas, je n'avais que faire de cela, et maintenant ou après n'était qu'un détail insignifiant. Mon père dut donc se résigner à attendre, mais je le savais impatient de me tester. L'honneur du clan était en jeu, et je pense que tout était lié, aussi bien ses absences répétées, que son inquiétude vis à vis de ma scolarité. Évidemment, cette appréhension se faisait ressentir au clan, me racontait ma mère. Chaque nouveau né qui dévoilait des signes significatifs propres à ce clan, devenait bien vite l'objet d'une curiosité, d'une attention méticuleuse. Chacun suivait son parcours avec préoccupation. Mais j'étais le fils de Hishigi Hagazaky et d'après ma mère, nombre furent ceux qui placèrent l'avenir du clan entre mes mains. Shinodo, le maître Kaguya, n'ayant pas d'héritier, mon père semblait en bonne posture pour postuler au titre suprême.

Comment sais-je tout cela ? Car Izumi ma mère, accompagnait son mari lors de ses longs voyages, et d'après elle j'étais en droit de savoir. Bien entendu, à l'époque, je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'elle me racontait, d'ailleurs, je n'en avais cure, ceci ne m'importait que trop peu. D'ailleurs je ne savais pas réellement ce que signifiait Kaguya. Je pensais que ceci était mon nom de famille, mais sans plus. Après tout, comment aurais-je pu connaître l'existence de talents propres aux Kaguyas ? Comment aurais-je pu deviner que ceux-ci détenaient un pouvoir extraordinaire ? Celui de maîtriser la masse squelettique ? Non.. Quand bien même j'aurais su ceci n'aurait rien changé. J'étais encore trop jeune, et sur ce point, j'approuve ma mère.

Ainsi, lors de mes cinq premières années, je demeurais un enfant informé, mais tout à fait normal. Cependant, on pouvait déceler mon appartenance sans difficulté, comme si cela avait été marqué sur mon front. Et oui, la blancheur de mes cheveux, qui ne cessaient de grandir, et celle de ma peau étaient telles qu'Izumi ne pouvait plus ignorer la vérité.... J'étais un Kaguya, je possédais les veines et le sang d'un Kaguya, et, qui sait, peut être avais-je la constitution osseuse des Kaguya.....



Dernière édition par le Dim 16 Déc - 19:35, édité 2 fois
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Hyûuga Ichinose
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyLun 10 Déc - 17:46

[Fais-moi signe quand c'est prêt.]
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyDim 16 Déc - 19:31

3ème Chapitre : "Des os durs comme la pierre, un signe étrange...."(6-7ans)

Comme chaque matin, je me rendais à l'école, main dans la main avec ma mère, j'avais entre six et sept ans. Je gouttais à la chaleur du soleil qui se faisait croissante, en vue de sa longue ascension vers son zénith. Il en résultait un tableau immaculé aux teintes bleues célestes nuancées de veinures blanches opaques. Une légère brise se faisait sentir, apportant un brin de folie, un brin de douceur, un brin de fraîcheur. Elle m'enveloppait, imposant calme et sérénité. Elle m'enlaçait dans une étreinte divine, s'accouplant avec mon corps, baisant mon visage tout en caressant mes fines joues avec délicatesse et galanterie. Mes cheveux s'échappaient avec elle, s'élevant dans les airs, au rythme de ses caprices et de ses désirs. Mon kimono s'inclinait, subjugué devant tant de grâce et de beauté. Moi même j'appréciais à sa juste valeur cette harmonie parfaite qui me suffisait amplement. Cependant, je n'en montrais rien, et restais suspendu aux bras d'Izumi, tâchant de ne pas me laisser distraire. Je savais où j'allais mais je ne n'étais guère enchanté. Après tout, quoi de plus normal pour un enfant n'ayant pas compris le sens de la vie ?

Lorsque j'aperçus le bâtiment qui se présentait à moi, imposant et sinistre, j'avais presque envie de rebrousser chemin ce matin-là... Pourquoi ? Peut être était-ce cette mauvaise intuition qui s'était emparé de mon esprit peu de temps auparavant. Couard ? Non. Lâche ? Non plus. Plutôt prévoyant. Mais la main qui me retenait m'insufflait le courage nécessaire pour faire front. C'est pourquoi j'avançais dans la rue, la tête haute, le regard droit, et sans faiblir j'atteignis les grilles, prouvant ainsi mon courage. Cet exploit pourrait paraître dérisoire, mais pour un enfant de cet âge, braver la peur sans aide d'autrui, est une preuve de maturité. Je lâchai cette même main qui m'avait entouré de son halo protecteur, et après un dernier regard par-dessus mes épaules, je m'élançai à travers la cour, pour retrouver mes compagnons de classe.

Au passage, je saluai deux ou trois connaissances, avec un enthousiasme feint. Mais de toute façon, ils ne pouvaient rien déceler sur visage, tant celui-ci restait désespérément figé. Je m'apprêtais à appeler mes amis, lorsque une voix retentit dans mon dos, grave, presque gutturale, où l'on percevait une pointe de sarcasme :


« Alors le petit Kaguya, tu dis pas bonjour à tes amis maintenant ?

Je ne fis même pas attention à lui, tant ces paroles n'importaient peu. Après tout, Shireï Akimichi, était réputé pour sa force sans pareille. Cependant, sa pauvre intelligence l'obligeait à s'attaquer à des personnes plus faibles, plus vulnérables que lui. Ceci est typique chez les petits tyrans. Tout dans les muscles, rien dans le cerveau. D'habitude, il me laissait tranquille, ne sachant que trop bien mon appartenance, peut être car lui aussi faisait partie d'un clan. Mais aujourd'hui, il souhaitait en démordre apparemment, et il ne lâcherait pas l'affaire tant que je ne serais pas entré dans son petit jeu. Donc, décidé à ne point lui répondre, je poursuivis ma route. C'était sans compte sur les beuglements de mon opposant :

-Hé !! Yukimura, ramène-toi !!

À l'évidence il n'en démordrait pas. Et puis, peut être ne me voulait-il pas de mal après tout. Je n'avais pas peur de lui, mais me battre ne serait qu'une perte de temps. C'est pourquoi, je tournai les talons et me dirigeai vers lui. Arrivé à sa hauteur, je me redressai, afin de le dominer de toute ma hauteur. Je n'avais pas envie d'engager une discution interminable avec quelqu'un dans son genre. Je le regardai mangeant des chips, et attendis qu'il finisse de mâcher pour pouvoir me parler.

- Alors...ça va ?

Il ne me laissa même pas le temps de répondre qu'il enchaîna directement.

- Il fait beau hein ?

Je sentis immédiatement qu'il se payait ma tête. Hélas, il serait bien déçu d'apprendre que je ne m'énervai pas pour autant. Car, c'est ce qu'il cherchait. J'ignorais totalement sa bande qui pouffait indiscrètement derrière le gros, et me reportai sur mon interlocuteur.

-Si tu le dis...
-Tu connais le nouveau jeu ?
-Non.
-Alors je vais t'expliquer. Le but est simple, te faire changer d'expression. Car j'aime pas ta face toujours inexpressive...T'a pigé ?
-Génial !! Maintenant, excuse-moi de ne pas pouvoir participer à ce jeu, mais j'ai des choses à faire.

Ma nonchalance excessive était sans doute la goûte d'eau qui fit déborder le vase. C'est pourquoi, j'appréhendais son intervention, lorsque je me retournai avec exaspération.

-Minute papillon. Sans toi, le jeu n'a plus d'intérêt.

Je savais l'altercation inévitable, et ceci m'agaçait. Alors soit, autant ne pas retarder l'inéluctable.

-Écoute, quand tu auras engraissé ta petite cervelle, lorsque ton cerveau sera au moins aussi gros que ton ventre, alors seulement je jouerais avec toi...

Ces paroles étaient sorties inconsciemment de ma bouche, et le ton employé restait neutre. Ceci je pense, accentua l'énervement de Shireï. Mais lorsqu'il s'avança vers moi, je décela un petit sourire en coin. Apparemment, il était satisfait, il m'avait eu..Je soupirai, et attendis patiemment. Je me retournai et fis face, prêt à encaisser, dans l'espoir qu'un seul coup le rassénerait suffisamment. Je n'avais pas l'intention de me battre, encore moins contre lui. C'est pourquoi, j'encaissai le coup de poing au niveau de la pommette droite sans broncher. La douleur ne tarda pas, mais contrairement à ce que j'attendais, seul un petit filet de sang, s'écoula de mon arcade touchée, je ne sais pas trop comment. Je tâtais ma mâchoire, et je sentis que mes os étaient déboîtés, enfoncés. Quelle force pour un enfant de dix ans !!! Je n'aurais jamais pu imaginer qu'il puisse être si fort à seulement trois années de plus que moi. Mais le manque de douleur m'inquiétait. C'est alors qu'un événement insolite se produisit. En essayant de parler, un craquement retentit, et mes os se remirent en place. Shireï n'en revenait pas et m'observait tel une chose, un monstre. Puis, il regarda son poing l'air, troublé, avant de m'asséner un deuxième coup, au niveau de l'épaule. Là encore, aucune douleur, rien qui puisse laisser présager un quelconque signe de blessure. Je remis mon os déboîté avec la même facilité que précédemment, et je doutais pouvoir garder mon impassibilité. Que m'arrivait-il ? Pourquoi, je ne ressentais rien à la suite de tels coups ? Pourquoi mes os se remettaient-ils tous avec autant de facilité ?

- Tu...tu es un....tu es un monstre...mon père avait raison à propos de toi et de ton clan maudit !!! »

Sur ce il cracha par terre, et s'éloigna en courant, manquant par deux fois de trébucher et de s'effondrer à terre. Mais je n'eus pas le courage de lui répondre, tant j'étais moi-même stupéfait. Quel était le rapport avec mon clan ? Pourquoi me traitait-il de monstre ? Étais-je un monstre ? Encore une fois, je n'eus que le néant comme explication. J'aurais pu continuer de m'interroger ainsi pendant de nombreuses minutes quand je sentis une mince goutte de sang coulant le long de ma joue. Je la balayai d'un geste de la main et l'observai avec attention. Ce fut comme un catalyseur. Mes yeux s'emplirent de rouge et je sentis mes tempes bourdonner. Je n'entendais rien, je ne voyais rien, je ne sentais rien, tout mes sens avaient disparu, me laissant seul face à une cohorte de démons rouges qui assaillirent ma tête. Je me débattais, je hurlais comme un fanatique, mordant, frappant à l'aide de tout ce qui s'avérait utile pour enfin m'échapper et retourner à mon enveloppe charnelle.

Lorsque je repris conscience j'étais debout et je remarquai tout de suite le petit gringalet qui siégeait sous mon pied face contre terre. Je ne compris pas tout de suite et cherchai de l'aide du regard, mais je m'aperçus que chacun me regardait étrangement, tel un fou furieux. La peur se peignait sur leurs visages et même les enseignants n'osaient pas s'approcher de moi. Mon regard revint se poser sur l'élève qui semblait inconscient et je retirai vivement mon pied. Mon premier réflexe fut de vérifier si oui ou non il était en vie. Je le retournai et découvrit son visage tuméfié. Il s'était évanoui, apparemment, et je déchiffrai sur son visage une once de terreur mêlée à de la stupeur. Une main s'appuya sur mon épaule, me forçant à me relever. Je découvris mon meilleur ami.


« Chinmeï, que s'est-il passé ?

Il sourit timidement avant de s'exprimer d'une voix fluette mais très sérieuse.

- Je ne t'ai jamais vu laisser transparaître ainsi tes émotions Yu... j'en déduis que tu n'étais pas toi-même.. Mais soit, je vais t'expliquer. Dès que le gros est parti, j'ai pensé que c'était fini. Mais tout à coup tu as baissé la tête pour la relever quelques secondes plus tard. Tes yeux étaient d'un rouge bestial et ton visage crispé par un rictus de haine et de fureur. Un jeune de la bande de Shireï semblait ne pas avoir compris pourquoi son chef venait de s'enfuir. Il s'est approché de toi et a tenté de te parler. Mal lui en a pris, car tu l'a frappé avec une telle force, une telle vitesse, que moi-même j'ai eu du mal à te suivre. Ensuite, tu lui as marché dessus, et c'est tout...

Je déglutis difficilement. Cela va de soi, il est toujours extrêmement gênant d'accepter la vérité, surtout quand elle nous déplaît. Mais je fus bien obligé d'admettre que mon ami n'avait pas tort.

-Ainsi, Shireï avait raison. Mais pourquoi personne ne vient me disputer ou m'emmener loin d'ici ?
-Ils sont tous terrifiés !! Regarde...

Il sortit de son sac un miroir, et le présenta devant mon visage. Il semblait qu'il soit redevenu normal, impassible et inexpressif. Cependant, j'y découvris aussi un signe étrange en bas de mon oeil droit, sur ma joue. Je tentai vainement de l'effacer, frottant même avec les ongles, mais rien n'y fit. Je m'apprêtais à en parler à mon ami lorsque un bruit étouffé retentit, suivi d'un petit nuage de fumée. Lorsqu'il s'effaça j'aperçus mon père et je me tournai instantannément. Celui-ci, sans un mot, sans un regard pour mon adversaire, me regarda longuement et soupira.

-Il est temps fils.

Il me prit par l'épaule et m'entraîna au dehors. Je tâchais de ne pas regarder les autres, préférant fixer un point dans l'horizon. Mais je ne savais que trop bien le pourquoi de la présence de Hishgi ici. Quelle était cette vérité ? Avait-elle un rapport avec les mots de Shireï ? Encore une fois, aucune réponse. Mais bientôt, oui très bientôt, je saurais tout, j'en étais sûr...
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyLun 17 Déc - 0:12

Chapitre 4 : Une dure vérité..(6-7ans)

Le chemin du retour se fit en silence, rien ne vint perturber la monotonie du voyage. J'aurais espéré quelques explications mais, rien à faire, mon père était aussi buté que moi, bien que taciturne serait le mot approprié. Il ne daigna même pas baisser la tête vers moi, ou même me demander des détails. Il marchait vite, mais le plus troublant est que je ne parvenais pas à déceler la moindre trace d'une quelconque expression. Je ne pouvais donc pas savoir s'il était en colère ou déçu, triste ou anxieux. Non, son visage pâle semblait stopper tout regard, cherchant à aller plus loin. Voici donc comment les autres me voyaient, complètement effacé, inexpressif, impossible à cerner. Étrange, me dis-je à moi-même. J'aurais aimé me pencher plus amplement sur le sujet, mais nous arrivions et Ishigi accéléra encore l'allure. Quelque chose semblait urgent et, à l'évidence, il ne souffrait pas d'être en retard. Nous entrâmes rapidement, et ma mère, affolée se précipita à notre rencontre. Puis d'une voix placide qui contrastait avec son excitation, elle éleva la voix :

-Hishigi, Yukimura, que faites-vous là ? N'étiez vous pas censé être au travail à cette heure-ci ?

Mon père ne lui répondit pas et se tourna vers moi.

-Fils, monte dans ta chambre, j'ai à parler avec ta mère. Je monterai te voir d'ici peu.

J'acquiesçai et m'élançai dans les escaliers, après avoir jeté un dernier regard en direction de Izumi. Son visage s'était décomposé et l'inquiétude s'y peignait. Tout enfant obéissant se serait empressé d'obtempérer, trop heureux de ne pas se faire disputer, mais pour ma part la curiosité prit le pas, et je restai sur le pallier, cherchant à entendre ce qu'il se disait. Par chance ils allèrent dans le salon et je pus entendre la totalité de leur entretien.

-Izu assieds-toi, j'ai à te parler.

Il conta alors l'altercation que j'eus précédemment avec précision. Comme s'il l'avait vue de ses propres yeux. Je ne pus voir le visage de ma mère mais je l'imaginais effondrée. Elle qui avait aspiré à me voir grandir comme un enfant normal, elle qui s'était opposée à ce que je sois envoyé dans le quartier général du clan Kaguya. Puis, mon père reprit d'une voix neutre.-Maintenant, ce qui est fait, est fait. Je vais aller lui parler et je tâcherai de trouver de quoi atténuer sa soif de vérité.

-Je te l'avais dit, si tu m'avais permis de l'instruire plus tôt, rien de tout cela ne serait arrivé.
-Cela n'aurait rien changé ! se défendit-elle, sachant pertinemment qu'elle était dans le faux.

-Si !! Avec une éducation respectant nos coutumes, rien de tel ne serait arrivé !!


D'un geste de la main, il intima à sa femme de se taire, n'en ayant pas fini.

-Maintenant, ce qui est fait, est fait. Je vais aller lui parler et je tâcherai de trouver de quoi atténuer sa soif de vérité.

Sur ce, j'en conclus que leur entretien était terminé. Je me levai rapidement et filai dans ma chambre, pour ne pas me faire remarquer. J'attendis patiemment, légèrement nerveux, et lorsque les escaliers craquèrent sous les pas de Ishigi, j'en conclus qu'il approchait. Je bondis hors de mon lit, ne l'agressant nullement lorsqu'il ouvrit la porte. Avant que je puisse déverser mon flot de questions, il m'indiqua une chaise, m'invitant ainsi à m'asseoir. Je me tus et attendis patiemment que celui-ci daigne éclairer l'obscurité qui siégeait dans mon esprit. Il s'éclaircit la gorge et s'assit à son tour :

-Yukimura, tu sais que tu fais partie du clan Kaguya n'est ce pas ? Alors tu es en droit de savoir. Je t'ai caché la vérité depuis tant d'années, uniquement car ta mère le désirait. Hélas, je ne pouvais me douter que les conséquence seraint aussi explicites. Je connais la marque qui est apparue sous ton oeil, elle n'est guère courante et je ne l'avais pas encore vue de mes propres yeux.
-Mais...
-Je te prierais de ne pas m'interrompre. Cette marque se révèle lorsque tu utilises une certaine force. Mais avant de poursuivre, il est temps que tu connaisses l'un des mystères qui entoure notre clan. Vois-tu, nous autres Kaguya, avons une capacité tout à fait singulière. Nous maîtrisons notre masse osseuse à la perfection, ce qui nous permet, lors d'un combat, de pouvoir l'utiliser pour diverses choses. Mais je ne vais pas entrer dans les détails. Tu te souviens, après que Shireï t'as frappé l'épaule, ne s'est-elle pas remise d'elle même ?
-Si....
-Tu as donc compris où je voulais en venir.

Il marque une courte pause, avant de reprendre, toujours impassiblement.

-Cette marque sous ton oeil, si j'en crois certains ouvrages, se révèle, lorsque tu fais appel à ce don spécial et atypique. Elle apparaît et déclenche en toi une inconscience morbide. Prenons ton exemple. Lorsque tu as lynché ce garçon, tu ne te souvenais de rien par la suite. Non ?
-Oui....
-Bien, je vais reprendre depuis le début. Dès l'enfance, les Kaguya sont soumis à un entraînement particulier qui permet d'éviter qu'une telle marque n'apparaisse. On les initie et, par un mystère qui reste entier, la marque n'apparaît pas. Cependant, ceux qui ne reçoivent pas cette éducation, la voient apparaître en général dès lors qu'ils utilisent leurs capacités. Je t'ai sous-estimé, je ne pouvais prévoir que tu développerais une telle affinité pour notre clan à l'âge de sept ans. Et puis, ce signe étrange se fait rare de nos jours. Pourquoi crois-tu que les aspirants Kaguya s'entraînent dès le plus jeune âge ? Aujourd'hui, je dirais que c'est un réflexe des parents. Mais jadis, c'était non pas une coutume, mais un moyen efficace pour ne pas voir leur progéniture dans ta situation. Moi-même je ne me souvenais plus de cette histoire, et c'est donc en partie ma faute si tu es dans un tel état.

Impassible, j'accusai le coup. Puis, devant ce silence oppressant qui s'installait, je décidai d'interpeller Hishigi.

-Ce qui est fait est fait. À présent, enseignez moi et n'en parlons plus.

Je m'apprêtais à me lever lorsque sa main pâle appuya fermement sur ma cuisse.


-Hélas, je n'ai pas terminé. Ceci est bien plus grave que tu ne le crois. Vois-tu, cette fameuse marque n'apparaît pas chez nous, mais elle est bien là. Cependant, elle reste au fond de nous, et lors des divers combats que nous sommes amenés à effectuer, nous possédons la même sauvagerie placide que toi précédemment, mais nous gardons le contrôle de nos actes. Or toi, tu n'es pas maître de toi-même. Mais le pire reste à venir. Au fur et à mesure que tu te battras et donc que tu utiliseras tes talents héréditaires, celle-ci grandira, grandira jusqu'à engloutir ton corps. Alors, tu ne seras plus qu'une bête assoiffée de sang. C'est pourquoi, en général, lorsqu'un enfant comme toi révèle un tel signe, deux choix s'offrent à lui. Il devra soit renier ses origines en perdant tout contrôle sur ses os, soit mourir.

Je fermai les yeux. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais le pressentiment que, dès le début de notre conversation, il voulait en arriver là. Je soupirai.

-Je suppose que je devrais choisir ?
-Oui. Je ne vais pas entrer dans les détails, je préfère te laisser réfléchir à ta décision. De toute façon, je pense que tu as compris. Prends ton temps, et n'agis pas à la légère.

Il se leva et sans un regard il s'en alla. En revanche, je ne bougeai pas, et le regard perdu dans le vide, je réfléchissais. J'étais anéanti, cela va de soi. Seules deux alternatives s'offraient à moi. Mourir physiquement, ou mourir mentalement....
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyLun 17 Déc - 0:18

Chapitre 5 : Trois ans après, le scellement de mon destin...(10 ans)

Cette nuit-là fut mouvementée. J'entendais ma mère sanglotant contre son oreiller et je savais mon père en mission. Mais ceci n'était rien à côté de mon tourment. Il aurait fallu être insensible, inhumain pour ne pas faire attention aux problèmes existentiels qui m'étaient imposés. J'avais dix ans à présent, et cela faisait trois ans que cette situation durait. Depuis la révélation de ma marque, je ne dormais presque plus, et chaque nuit était identique. Tous les soirs ma mère sanglotait, pensant à l'évidence que je ne l'entendais pas. Mon père quand à lui, n'avait pas donné signe de vie depuis ce fameux jour qui avait vu ma vie basculer dans l'incertitude et dans la peine.

Mais revenons à mon cas. Depuis l'instant où Ishigi m'avait annoncé les deux choix qui étaient mis à ma disposition, je n'avais pas réussi à me décider. De toute manière, il faudrait que j'attende son retour ou l'annonce éventuelle de sa mort. C'est pourquoi, lors de ces trois dernières années, j'avais passé mon temps cloîtré à la maison, tel un ermite, effectuant divers entraînements physiques, aidant ma mère du mieux que je pouvais, m'instruisant avec les moyens du bord. J'avais l'interdiction formelle de sortir au dehors, afin de me protéger disait ma mère. Je n'avais donc aucune nouvelle, je ne savais pas ce qu'il se passait, j'étais pour le moins seul. Mais ma claustration prolongée était précaire, et je me délectais cependant de chaque instant gagné. Peut être était-ce paradoxal, et malgré l'amour que je lui porte, je n'avais pas envie de voir mon père franchir le pas de la porte, ce qui annoncerait soit ma mort, soit mon exclusion définitive. Il m'arrivait parfois de me regarder le soir dans le miroir, analysant la tâche rougeâtre en forme de « f » qui m'avait valu tant de désolation. Et chaque fois je rageais devant mon impuissance, cherchant vainement une issue de secours, qui n'existait pas, hélas. Je repoussais au lendemain ma décision, encore et encore, jugeant le moment mal venu. Mais après trois ans, il était temps que je me réconcilie avec mon passé.

Un craquement sourd retentit, suivi d'un nuage de fumée. Je me réveillai en sursaut et me levai prestement en position défensive, analysant la situation. J'avais réagi par instinct, réflexe que j'avais acquis grâce à mon entraînement et que j'intensifiais chaque jour un peu plus. Mes yeux se promenèrent dans la pièce et, malgré l'obscurité, je sentais que quelqu'un d'autre que moi était présent. Je fermai les yeux, et tâchai de me concentrer. Je devais le localiser afin de l'empêcher de nuire. Mais il fut plus rapide que moi et je sentis son bras se glisser sous le mien, m'immobilisant. Sa main droite vint obstruer ma bouche et il susurra à mon oreille.


« Tais-toi Yukimura, ne réveille pas ta mère !

Le choc fut immense et un profond gouffre emporta mon esprit. Cette voix, impassible et inexpressive, suave et douce. Je mordis ardemment un doigt ce qui le fit lâcher prise en poussant un juron inaudible. Je profitai de cet instant pour attaquer. Je m'approchai de lui avec rapidité et légèreté, mes mouvements fluides me permettaient une mobilité plus grande encore. Puis, j'élevais mon poing en direction de mon agresseur avant de l'abattre avec force. C'était sans compter sur une vivacité bien plus importante que la mienne. Il me fit trébucher, et lorsque je m'afalai sur le sol froid et dur de ma chambre, il plaqua tout son poids sur moi.

-Arrête imbécile, c'est moi, Ishigi..
-Je sais, mais tu méritais bien une correction après nous avoir abandonné.

Il se releva aussitôt, me laissant libre de mes mouvements.

-Tu as raison. Mais maintenant que je suis là parlons d'autre chose.

Il s'en alla allumer la lumière, avant de me désigner une chaise. Avant tout chose je le fis taire, le devançant sûrement.

-Je sais pourquoi tu es là, tu souhaites avoir ma réponse. Hélas, je ne me suis pas enc...

Un sourire illumina son visage fatigué et las. Première fois que je le voyais montrer un quelconque signe de faiblesse devant moi. À croire que ces dernières semaines avaient dû être exténuantes pour lui. Mais sa main chassa les paroles qui me venaient d'un geste nonchalant.

-Ne t'inquiètes pas, fils. Je vais résoudre tes problèmes. Quelle chance que tu n'ai pas mis fin à tes jours. Bref, quelles sont les raisons d'après toi qui m'ont poussé à partir pour ne revenir que maintenant, après trois ans d'absence ?
-Tu étais en mission..
-Faux !

Il se leva rapidement et me tourna le dos pour aller regarder par la fenêtre le noir d'encre du ciel criblé de petits poins jaunes, visiblement excité.

-Je ne vous ai pas abandonné pour si peu. Non, une toute autre raison m'amène. j'ai trouvé un moyen de te guérir Yu...

Il avait repris son impassibilité, mais ce fut à mon tour d'être surpris. J'étais abasourdi !

-Q...quoi ?!
-Après moult recherches dans la bibliothèque du clan, je suis parvenu à créer une sorte de scellement, pour contenir ta marque, et, pour que tu puisses ainsi vivre normalement.

Nulle trace de joie dans sa voix, mais ceci me rassurait. J'avais devant moi, le vrai Ishigi. Moi même je me levai pour aller m'asseoir sur mon lit.

-C'est tout simplement formidable père. Mais quel est le procédé ?

Son visage s'assombrit quelque peu.

-C'est trop complexe pour que je t'explique. Maintenant, pourquoi attendre ? Viens ici et assied toi. »

Je m'exécutai et il commença à dessiner des formes étranges autour de moi, tout en suivant une ligne circulaire. La plupart de ces symboles fantasmagoriques m'étaient inconnues. Mais il ne s'arrêta pas lorsque je lui demandai la symbolique de chacun. C'est pourquoi j'assistais en silence. Son oeuvre prenait forme et je percevais presque une continuité, un sens à ce dessin abstrait. Puis, il prit un peu de recul et analysa le résultat de ses efforts avec perspicacité.

-Je pense avoir terminé.
-C'est beau et mystérieux. Est-ce complexe ?
-Pas le moins du monde ! Ce n'est qu'un cercle de base, servant principalement à conserver le chakra propulsé dans ton corps sans que celui-ci n'abîme trop le décor. Mais ce n'est que le sens premier. Certains lui attribuent des qualités divines qui porteraient chance. Libre à toi d'y croire ou non. Maintenant, voici la difficulté. Celle-ci m'a coûté de nombreux efforts mais je suis parvenu à la dompter. Maintenant, prépare toi. Je ne te cache pas que la souffrance va t'imprégner de sa violence. »

Je soupirai. Pourquoi chaque fois qu'un heureux événement survenait il était suivi inévitablement d'une grande douleur ? Mais soit, s'il fallait en passer par là, j'étais prêt à courir le risque de souffrir mais pas de dévoiler mon humanité aux yeux de mon père qui plus est. Non, car comme je l'ai expliqué précédemment, celui-ci a tendance à estimer les capacités d'autrui en fonction de leur visage, de leur expression. Une personne inexpressive est un bon Kaguya et a un potentiel reconnu au sein du clan. Mais ceux qui oublient ce principe se voient affaiblis, rabaissés et ne pourront espérer atteindre le titre suprême. Par chance, j'ai reçu les mêmes gênes que Ishigi, et mon attitude impavide était plus un réflexe qu'autre chose. J'étais ainsi voilà tout. C'est pourquoi, m'apercevant qu'il attendait apparemment un quelconque signe d'approbation qui lui donnerait le signal du départ, je repris contenance et acquiesçai indolemment. Sans un sourire, sans une parole réconfortante, il se prépara mentalement en fermant les yeux et en inspirant profondément. Je ne pouvais me rendre compte de la difficulté de la tâche, mais j'en percevais l'étendue et la gravité.

Je restai un court moment dans le doute, attendant que mon père daigne commencer. J'avais tout simplement peur. Et si cela échouait ? Et si je devais choisir quand même ? Quels seraient les effets secondaires ? Tant de points qui restaient pour le moins flous et inexpliqués. Cependant, je n'y prêtai qu'une bien piètre attention, au vu de ce qui m'attendait, physiquement parlant. Mes réflexions furent stoppées net dans leur élan lorsque je perçus une puissance terrifiante qui me submergea, me terrassa. Elle avait crû en une fraction de seconde et, à présent, je me sentais presque étouffé, oppressé par cette entité. Je cherchai du regard la provenance de cet excès, et la réalité me sauta aux yeux. Elle émanait de mon père, qui semblait être sorti de sa profonde réflexion. Il me regardait fixement et ses yeux brillaient d'une lueur splendide, forte mais suave. Il ne me laissa pas le temps de m'interroger sur la provenance d'une telle énergie ; il enchaîna.

« Je n'ai pas le temps de répondre à tes questions. Laisse-moi faire et aie confiance. »

Avoir confiance ? Quelle idée saugrenue et paradoxale. En effet, ayant été le témoin de l'indifférence de Ishigi, il aurait été difficile de lui faire confiance. Mais après tout, ne venait-il pas de faire preuve de sa force infiniment supérieure à la mienne ? Et puis, c'était mon géniteur, et je ne pouvais qu'acquiescer, espérant ne pas m'être fait berner par cet instinct qui pousse le fils à avoir confiance en son père. Alors je fermai les yeux et attendis patiemment que la douleur prédite pointe le bout de son nez. J'étais résigné à ne pas montrer ne serait-ce qu'un infime indice attestant de ma peur et au fond de moi je m'inquiétais.

C'est alors que quelque chose pénétra insidieusement dans mon corps. Perfide comme un serpent, elle le sillonnait avec intelligence, cherchant avec d'infimes précautions. Je devinai bien vite et avec discernement ce qui se tramait. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, je ne parvenais pas à trouver les bons mots pour l'expliquer. Ils restaient agglutinés sur ma langue sans parvenir à s'échapper. Hélas, j'aurais aimé m'appesantir sur la question, mais la quiétude qui s'en suivit, m'alarma et mes sens se réveillèrent. Je regardai un instant Ishigi. Il semblait paisible, les yeux fermés, la bouche crispée tout de même par l'effort. Puis je reportai mon attention sur moi-même, car je ne ressentais plus cette ondulation, ce chatouillis intérieur. Deux alternatives me semblèrent plausibles. Soit « la chose » avait trouvé ce qu'elle cherchait, soit elle en avait déjà terminé. La réponse ne tarda pas car je pus ressentir une ultime agitation, avant qu'une immense douleur ne me soit imposée. Terrible, elle asservit mes pensées en quelques instants, me submergeant, me transperçant de part en part. Je faillis crier de douleur, mais à ma grande surprise, dans un élan de courage, ma bouche resta close, ne désirant pas faire preuve de faiblesse. Comment pourrais-je décrire ce qui m'arrivait ? J'avais l'intime conviction que cette « chose » était en train d'aspirer une partie de moi, m'arrachant une portion de moi-même. Cela faisait d'autant plus mal, car je ressentais une douleur physique affreuse, mais aussi mentale. Je crus à cet instant, que ma tête allait exploser me délivrant ainsi de cet instant terrifiant. J'essayais de me contenir, de ne pas déverser un flot de cris, de jurons, de gémissements, et pour cela je visualisai une image, la projetant avec difficulté devant moi, me concentrant là-dessus de toutes mes forces. C'était un portrait de ma mère, radieuse et emplie de grâce. Elle semblait danser avec le vent. L'herbe sous ses pieds ne se pliait nullement, la terre restait immaculée. Pourquoi elle ? Peut être car elle représentait le courage selon moi. En effet, elle avait bravé le clan Kaguya tout entier et elle en était même venue à insulter le grand maître afin de pouvoir épouser Hishigi. Elle avait embrassé la liberté une dernière fois, pour faire face à son destin sans broncher. Peut être que le doute s'était emparé d'elle nombre de fois, mais jamais elle ne recula. Au yeux du clan elle était une fanatique, s'accrochant avec fétichisme à la lueur de sa vie, mais ils avaient mésestimé le pouvoir de l'amour. C'est pourquoi je m'accrochais à cette image symbolique, tâchant de ne pas me montrer faible et lâche. C'était sans compter sur la douleur qui s'accentuait, tant et si bien que mes yeux se révulsèrent plusieurs fois, m'indiquant un évanouissement prochain. Par chance, je combattais avec autant d'entrain qu'il m'en fut donné.

Je crus que cela durait une éternité alors qu'en réalité seuls quelques instants s'étaient écoulés. Mais le pire restait à venir. En effet, dans un ultime élan de cruauté, la douleur s'accrut encore une fois, dépassant la norme imaginable. J'en étais presque fou, mais je m'accrochais désespérément, bien que fanatiquement serait le terme le plus approprié. Mes yeux se brouillèrent, mes oreilles bourdonnèrent, un à un mes sens s'obstruèrent.

Puis, plus rien, il semblait que mon père en avait terminé. La quiétude semblait être revenue comme auparavant, mais la douleur avait laissé des traces et j'avais encore du mal à me remettre. Je crois d'ailleurs que ce fut cette accalmie soudaine qui enclencha mon évanouissement. Mais avant de basculer, je regardais mon père une dernière fois. Fier de moi et de mes exploits, je lui adressai même un petit sourire en coin. Il me le rendit et je constatai que lui aussi était éprouvé. Pour finir, juste avant de partir au pays des songes, il tenta de communiquer. À l'époque, ses gestes étaient flous et ses paroles incompréhensibles. Mais aujourd'hui je crois avoir réussi à déchiffrer ses dires à cet instant précis.


« Tu es bien un Kaguya...... »
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyLun 17 Déc - 0:31

Chapitre 6 : La fin d'une époque révolue, le début d'une ère nouvelle. (de 10 à 15 ans, c'est à dire à aujourd'hui).

Dés lors ma vie se résuma à peu de chose. Le nécessaire pour vivre, l'entraînement, la lecture, l'apprentissage des rudiments du ninja...bref, l'enfance qui me fut ôtée lâchement me revenait de droit et je m'en étais saisi. Ainsi, je pus jouir durant ces années de la quiétude nécessaire à mon épanouissement. Je n'étais pas retourné à l'école, et mon père me tenait à l'écart du Clan. D'après ma mère, le chef était malade, très malade, et n'ayant point d'héritier, une certaine tension régnait au clan. Par ailleurs, ceci expliquant cela, Ishigi n'était que trop peu présent à la maison. Lors de ces séjours dans sa demeure avec sa famille, il avait l'air absent, préoccupé. Même lors des entraînements, je le surprenais à rêver, ce qui était selon moi fort étonnant de sa part. Mais je n'y prêtai qu'une bien piètre attention. Je préférais me remettre à niveau, rattraper le temps perdu en m'entraînant sans relâche, mais aussi en étudiant, en aidant ma mère qui avait de moins en moins de temps, en vue de l'examen Chunin qui se préparait... Mes journées étaient semble-t-il bien remplies, et je n'avais pas le temps de me faire des amis. Seul Chinmeï était resté en contact avec moi, et il venait régulièrement dans notre demeure, afin de prendre de mes nouvelles ... J'appréciais à sa juste valeur la discrétion dont il faisait preuve, et son respect pour mon intimité. En effet, il ne m'a jamais reparlé de l'incident d'autrefois. Bien qu'étant toujours présent dans nos esprits, il était devenu un sujet tabou, qu'il ne vallait mieux pas évoquer en présence de ma mère tout particulièrement. D'ailleurs, je ne sais pas trop comment cela c'est passé, lorsque Ishigi avait annoncé son retour à ma mère, il y a de cela cinq ans. Peut être avait-il commencé par dire que ma guérison était imminente, et que plus jamais je ne souffrirais de ce mal. Mais à mon réveil, je les avais trouvé comme si rien ne s'était passé, comme si tout cela n'avait été qu'un vulgaire cauchemar. Hélas, la marque n'avait pas disparu, elle, et elle me rappelait constamment la vérité. Mais le plus troublant est que mes parents ont continué de vivre comme si de rien n'était, et j'aurais presque pu croire qu'une partie de ma vie avait été effacée de leurs mémoires. Quoiqu'il en soit, ma vie se déroula sans incident notoire jusqu'à ce jour de mes quinze ans.

Je crois que ce fut l'avènement de ma maturité, mon ascension en tant qu'adulte avec toutes les responsabilité qui s'imposent. En effet, un événement sans pareil, à part peut être cette fameuse histoire de marque survint. Cela se déroula ce matin, lors du petit déjeuner. En descendant, j'ai tout de suite remarqué l'atmosphère étrange et déroutante qui imprégnait la pièce. Oppressante et étouffante, elle ne pouvait espérer passer inaperçue. De plus, le visage attristé de ma mère m'indiquait clairement que quelque chose s'était produit. Je m'approchais d'eux à pas de loup, et inquiet les regardais tour à tour. Enfin, ce fut mon père qui prit la parole.


« Fils, nous partons ta mère et moi, au clan.
-Bien. Quand rentrerez-vous ?

Il soupira avant de poursuivre.

-Hélas, je crains que nous ne rentrions pas. Le chef du clan Kaguya est mort et je me dois d'aller représenter notre famille au conseil des anciens afin d'élire un nouveaux maître. De plus, il faut que tu comprennes. En te voyant, il apercevront tout de suite la marque qui siège sur ta joue et feront le rapprochement. Or, j'ai une grande chance d'être promu à la tête. Je ne peux me permettre le moindre écart. Ta mère m'accompagne, sa place étant auprès de moi pour m'épauler dans ma tâche.

Un silence pesant s'installa.

-Et moi ?
-Tu resteras ici afin de débuter ton entraînement ninja. Tu pourras nous rejoindre là-bas, une fois prêt.

Sans attendre un quelconque signe d'approbation de ma part, il se leva prestement et déclara à l'intention de sa femme.

-C'est l'heure ! »

Sur ce, ils rassemblèrent le strict minimum d'affaires personnelles, et rangèrent le tout dans une valise.

« -Yukimura, prépare tes affaires, tu vas à Suna pour t'inscrire. »

« Enfin, pensais-je. Enfin un peux d'action ». Mais malgré cette joie précaire, je ne pouvais que me ressasser les mots de mon père. Ainsi, je serai seul à présent et mon autonomie sera ma carte maîtresse. D'un côté, cela me fait plaisir. Après tout, cela veut dire qu'il a confiance en ma maturité, et pense voir en moi un homme.

Le trajet a été anormalement long, peut être est-ce lié à ce manque de candeur, à cette atmosphère taciturne et monotone. L'air chaud balayait mon visage, et le soleil accentuait la température ambiante. Je regardais mes pieds, et observais le sable chaud et jaune, s'enfonçant et se reformant à chacun de mes pas. Ceci aurait pu me distraire, mais rien n'y fit, j'avais les idées déjà trop occupées. Je restais ainsi dans les méandres de mes pensées durant tout le reste du trajet, guettant parfois une quelconque réaction de la part de mes parents. Mais rien ne vint troubler la placidité qui régnait, et lorsque nous arrivâmes hors de vue des portes de Suna, mon père se retourna et déclara, engageant ainsi le système protocolaire.


« -C'est ici que nos chemins se séparent, pour le moment du moins.

Ma mère ne put se contenir et s'élança dans mes bras, me serrant si fort, que je crus entendre mes os craquer.

-Tu vas me manquer mon petit Yu. Mais n'oublie pas, tu es un homme, et ton père a confiance en toi. Fais attention, je t'écrirai tous les jours. Bonne chance...

Elle s'écarta de moi, et je pense pour m'éviter de la voir pleurer, elle se retourna vivement pour s'élancer à travers le désert. Mon père soupira, avant de me donner les ultimes recommandations.

-N'oublie pas une chose, les Kaguya ne sont pas des bêtes. Nous sommes particuliers, mais raffinés. Nous sommes peut être des brutes, mais nous ne sommes pas dénoués de décence. Vas maintenant, un grand destin t'attend.

Sur ce et sans un mot, sans un regard, il partit rejoindre ma mère qui était déjà bien loin. Je les regardai sortir de mon champs de vision, et soupirai. Je me retournai et fis face à ma destiné. Mon passé s'éloignait à vive allure derrière moi, et mon futur approchait, s'étalant devant moi...

Épilogue :

Ce serait hypocrite et utopique de ma part d'affirmer que j'eus une enfance calme et paisible. Non, elle n'était pas non plus terrible en soi, mais certains éléments ont accéléré le processus de maturité. Cependant, à présent je suis prêt à affronter la dure vie de ninja, dans l'enceinte du village caché de Suna.


Yukimura Hagazaky Kaguya


[Fini !!]
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyVen 21 Déc - 1:15

Pensif, je refermai le petit ouvrage écrit de ma main et restai un moment interdit. Les livres se voulaient être un moyen de communication, de divertissement mais je pressentais en eux un potentiel bien supérieur. Ils se révélaient être de précieux instruments lorsque le désir d'inscrire son nom et son histoire dans celle de l'humanité se faisait sentir. Ils buvaient l'encre sans pour autant l'amoindrir et résistaient au temps mieux que quiconque. Ils relataient leurs contes sans jamais déformés ne serait-ce qu'un mot, fidèles à l'écrivain et respectueux de la confiance des gens. Il est vrai et j'en étais conscient, que faire parti des maigres personnes à qui le nom restera gravé dans les mémoires n'étaient pas donné à tous et nombres furent les hommes qui tentèrent désespérément de s'immiscer dans le futur comme symbole glorieux du passé. Mais qui sait si cette occasion ne se présenterait pas à moi. Et malgré ma réticence à mettre à nue mon passé, j'en tirai certaines satisfactions et je ne regrettais pas de l'avoir fait. Cependant, ce n'était en rien le plus troublant. Pour pouvoir écrire une biographie, il faut prendre du recul quand à sa vie. Et se recul, je l'avais pris. Hélas, je ne doutais pas qu'il me plongerait dans un tel état d'hébétude.

L'appréhension de cette autobiographie me rendit nostalgique presque atrabilaire. Mes yeux semblaient plus vide que jamais et mes pensées vagabondaient dans l'ombre fugace de mon passé. Certains épisodes resurgissaient, mêlant image et discours. Je ne parvenais pas à me soustraire à cela et je regardais certains épisodes de ma vie défiler devant mes yeux. Mais ils étaient bien trop rapides, abstraits, brouillés pour que j'en tire une quelconque conclusion.

Je secouai le tête vigoureusement pour reprendre contenance et lorsque je parvins avec moult difficultés à chasser toutes ces pensées parasites, je pus enfin m'assigner une tâche. Elle consistait tout simplement à ranger les maigres effets personnels que je possédaient, négligeant tout ce qui serait inutile dans la suite des événements, dans un petit sac de voyage. Je fis rapidement l'inventaire sur la table de la cuisine essayant de me débarrasser de tout poids inutile qui m'encombrerais plus qu'autre chose. Je me séparai d'une tunique entière, jugeant en avoir assez pour les quelques jours que je passerais au centre ville, d'une paire de sandale et de viande séché. Je pliai soigneusement mes biens restants et les fourrai un à un au fond de mon baluchon. Pour finir, je rangeai quelques affaires dans mes diverses poches afin d'assurer une meilleur accessibilité et m'éviter un temps qui se voulait précieux. Je jetai mon sac sur mes épaules et m'élançai vers la porte d'entrée. Dans un grincement sinistre témoignant sa réticence à voir son dernier occupant s'en aller, elle s'ouvrit, laissant place à ce paysage monotone du désert. Je me retournai pour fermer la porte mais lorsque je la vie je soupirai et observai une dernière fois, d'un regard circulaire, cette maison qui m'avait accueillie et qui m'avait protégée des affres du temps. Tout cela me manquerai mais je n'avais hélas pas le choix. Les battants se refermèrent doucement et dans un cliquetis sourd, mon passé prenait fin ici et maintenant.

Je descendis le perron lourdement et ma nonchalance m'étonna. Je ne pensais pas faire preuve d'autant d'attachement à l'encontre de cette vieille bâtisse et encore moins à son emplacement. Par ailleurs, cette maison, ma maison, regorgeait de souvenir que je ne pouvait nier l'existence. J'avais presque le sentiment d'abandonner lâchement mon histoire tel un vieux souvenirs désuet au profit de mon avenir. Je ne me retournai point, ne désirant nullement accentuer le remord qui s'emparait déjà de moi au fur et à mesure que je m'éloignait de ma demeure d'enfance. Je souhaitais garder un souvenir positif et non négatif. C'est pourquoi, lorsque mon premier pas s'enfonça dans le sol meuble du désert, je m'efforçai de ne pas tourner la tête et tâchai de me concentrer sur la suite, portant mon regard sur l'incertain et l'inexploré.


« Après tout, les premiers mètres seront les plus durs mais après je pourrais jouir d'une pleine liberté... »

Mon voyage fut plus long que dans mes souvenirs. Peut être était-ce la solitude qui ralentissait en apparence le temps qui passe, me rendant morose et taciturne. Mais j'avais la certitude de tourner en rond dans cette entité, foulant les mêmes grains de sables que précédemment. C'était à l'évidence une illusion d'optique, reflétée par cet horizon linéaire et ce paysage homogène partout où se posait mon regard. À croire que je devenais fou. Cependant, cette impression première fut vite altérée par un petit point sombre qui se découpait à l'horizon. Plus je marchais dans sa direction plus il gagnait en grosseur et en netteté. Tant et si bien que je reconnus vaguement certains édifices. Je soupirai de contentement en reconnaissant Suna, entourée de ses murailles naturels constituées de roches et de sables. Ce mélange atypique entre la civilisation et la nature était presque révolutionnaire et tout à fait original. Car l'homme à besoin de la nature pour pouvoir subsister et vis versa. Or, en la détruisant il s'auto-mutile et se rend perdant dans la durée. C'est pourquoi, cette alliance entre le progrès et l'anachronisme semblait à tout point de vue intéressant. Mais ceci est un débat qui dépasse l'entendement humain, pour le moment du moins.

Alors, préférant ne pas trop aborder le sujet je m'en écarta vivement et reportai mon attention sur la suite des événements. J'étais à présent aux abords de la cité et je savais l'intervention d'éventuels gardes imminente. Ce n'est pas pour autant que je ralentis le rythme, au contraire, j'accélérai. Plus je me rapprochais, plus je sentais mon coeur battre. Ses pulsations irrégulières engrenaient l'adrénaline qui droguait peux à peux mon cerveaux et dictait mes actes par pulsions. Cela n'empêche, je gardai une expressions stoïque et inexpressive, fidèle à la maxime préférée de mon père. Ma démarche gracieuse, souple et légère semblait cependant quelque peux perturbée par cette soudaine poussée de nervosité. Mais je n'en avais cure, et m'avançai dans l'embrasure des deux falaises, apercevant devant moi Suna et toute sa splendeur....
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Kagutsuchi Hyûuga
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptySam 22 Déc - 11:53

[J’aime beaucoup moi le style de présentation avec un résumer d’un livre, comme tu as fait, et comme j’ai aussi fait ^^]

Il était encore tôt, le soleil ce levé péniblement, l’aiguille devait se situé entre 7 et 9 heure, l’instant le plus froid sur Suna. Là où la ville se réveille, là tout tous veulent rester dans leur lit, là où les ninjas se rendent compte qu’ils n’ont pas dormi. Le village perd son éclairage de nuit, et petit à petit revient la vie.

Alerte jaune aux portes de Suna, un étranger se dirige vers les portes sans présenter de signe particulier, il court assez rapidement. Suna est sur les nerfs en se moment, le grand conseil redoute beaucoup de chose. Il y a beaucoup de rumeur, on parle de Kiri, de Konoha, tous les villages sont nommée tous considérer comme un danger. Suna se relève petit à petit, mais à grande échelle, les académies se remplient, les ninjas effectuent des dizaines de missions par mois...

Les gardes sont allés prévenir l’homme de la situation. Un ninja d’expérience qui sert Suna depuis son enfance, membre d’un illustre Clan, il est simplement Chunin malgré ses capacités. En fait, c’est une femme, une magnifique demoiselle qui se préserve comme le veut la coutume de son Clan.
Elle apparaît au côté des gardes, l’un deux lui explique la situation rapidement, elle répond qu’elle s’en charge. Les gardes lui laissent champ libre. Il se prépare, prend un Kunai du second garde, et elle saute des portes, courant comme une folle furieuse vers le jeune homme qui arrive lancé vers Suna.

En un temps record, elle arrive à porté de l’étranger. Le civil continue de courir sans trop prêter attention, comment fait-il pour ne pas la voir ? Il est fou ? Elle crie, en guise de somation, en ordonnant l’identité et l’arrêt de l’étranger. Aucun réponse, conformément aux lois qui régissent Suna, elle s’élance, la mort est à évité, mais elle a quartier libre.

A vingt mètre de la cible, elle saute en l’air, gardant une vitesse constante le jeune homme continue sans prêter attention. Elle entamé sa chute, sa trajectoire décente est l’imitation d’un aigle fondant sur sa proie, le jeune homme, n’a plus aucune seule chance.
Elle arrive à porté, elle le prend au coup, elle le plaque au sol, munie du Kunai elle le place sur la gorge avec la main droite, avec la main gauche elle saisis le bras droit du civil, elle le tord et le plaque sur le sol loin du corps. Ses jambes forment des liens solides maintenant l’étranger au sol. Il ne peu plus bouger sauf la tête et encore. La Chunin avait son visage si prêt de celui de sa proie qu’on a l’impression qu’elle allait le manger, l’embrasser... Sa lourde poitrine frotter et s’écraser sur le corps chaud du jeune homme, elle remué doucement faisant une force de frottement avec ses mêmes seins. Elle ne se rend même pas compte que sa peux rendre fou les hommes, peu habitué à côtoyé les hommes en temps que tel.

« Qui es-tu ? Conformément à la loi vous êtes sous ma responsabilité, et je vous place sous détention pour provocation d’alerte jaune, non respect des semences et représentation de danger envers l’intégrité du village, que voulez-vous dire pour votre défense ? »
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyLun 24 Déc - 19:13

Le soleil tardait à apparaître par delà cette immensité sableuse, annonçant sa venu à l'aide d'une aube naissante. Les ombres dansaient par ci par là, froides et menaçantes, mystérieuses et taciturnes, elles étaient les guerrières de la nuit, tâchant de dévorer toute traces de lumières comme le feraient des loups affamés. Mais leur dur labeur était accomplie et dès lors elles s'amincissaient et ne tarderaient plus à s'envoler avec les derniers lambeaux de la nuit. Une terrible mais gracieuse brise, adjoignit son baiser glacial au déclin de l'astre lunaire. Fine et légère, elle s'infiltrait partout et nul endroit ne pouvait échapper à son joug. Comble de malchance, elle participa activement à chasser les maigres nuages qui subsistaient et ainsi à préparer l'avènement de cet entité, de cette magnificence ; le soleil.

Je savait cet affrontement inéluctable mais je n'en avais cure. Tout ce qui m'intéressait à présent était mon inscription. Je percevait au loin les esquisses des bâtiments administratifs et devinais les contours évidents de l'académie ninja et de la mairie. Ceci ne fit qu'accentuer mon rythme cardiaque qui ne cessait de croître. L'adrénaline avait jeté ses rênes sur mes pensées, m'empêchant de réfléchir normalement. C'est pourquoi je ne m'aperçus pas que je courais à moitié, poussé par ma frénésie mes sens étaient obstrués et je ne percevais que ce que je voulais percevoir.

Quelle ironie, moi qui prétendais être un fin combattants auquel la force n'avait d'égal que la vitesse, j'avais baissé grossièrement ma garde me laissant à la merci de n'importe quelles attaques. Je crois que mon fétichisme soudainement apparu était dû à un manque de sommeil et à une excitation soudaine, trop brusque à mon goût. Néanmoins les faits étaient là, je n'étais même pas capable d'entendre les sommations lancées plusieurs fois par les gardes en factions. À l'évidence, je devais montrer une piètre image de moi-même peux fidèle au portrait que je me donnais.

Plongé dans l'anarchie persistante de mon cerveau, je n'avais pas aperçu la maigre ombre qui se profilait sur ma droite ; maigre mais pourtant grossière et tout à fait visible si mon état n'était pas comme tel. Mon incapacité à réagir était affligeante. Mais une petite pensé commençait à germer, se faisant respecter parmi toutes les autres qui fusaient sans but réelles. Elle asservit même ma folie me recommandant de me méfier et de faire attention car cette dite personne n'avait apparemment pas des intentions pacifiques. Dans un élan de rage je me calmai et m'apprêtai à m'arrêter pour faire face lorsque je m'aperçus que cette ombre avait disparu. Ni derrière moi, ni devant, ni sur les côtés....au-dessus... Je ne pris pas le peine de lever la tête, bien trop sur de mon instinct. De toute manière toute tentative se révélerait vaine ; je m'étais fait avoir comme un bleu. Néanmoins, je parvins d'extrême justesse à enclencher un réflexe acquis après de longue heure de travail, mais je n'était pas sûr du résultat.....

J'accusai le coup sans broncher, analysant ce que mon agresseur pouvait m'offrir comme information. Premièrement, mon opposant n'était autre qu'une femme(constat facile...) et deuxièmement elle n'était pas là pour rigoler. Au premier abord elle semblait forte et expérimentée mais je m'aperçus que au final, elle laissait entrevoir quelques erreurs. Tout d'abord elle m'avait mésestimée en pensant pouvoir me maîtriser avec une technique aussi banal et classique. Certes efficace, mais contre un adepte du corps à corps, inoffensive. Par chance, j'avais réussie à me placer de telle façon que mon deuxième bras soit en dessous de mon torse et près de mon cou. Peux à peux, ma main s'avança, discrètement et à l'abri du regard de cette tigresse. Pour cela, il me fallait du temps. C'est ainsi que, stoïque comme à mon habitude, je débutai un court laïus.

"Je me nomme Yukimura Hagazaky Kaguya, fils de Hishigi Hagazaky Kaguya, senin de se village."

J'avais dit cela lentement, très lentement et profitai du court moment d'incompréhension de mon agresseur pour enclencher ma riposte. Tout devait se passer à la fraction de seconde près, ni trop tôt, ni trop tard, non, au moment dit...

De ma main gauche j'attrapai vivement le kunai, l'empêchant de nuire. D'une torsion surprenante du dos et des jambes, je me dégageai partiellement de son emprise mais pas suffisamment encore. Alors, remarquant que son visage lisse et pur était près du mien, dans un élan de perversité, mes lèvres se mélangèrent aux siennes, espérant tirer profit d'un instant de stupeur pour me délier complètement de son joug. Je rompis, je dois l'admettre, ce doux moment d'intimité pour me remettre vivement accroupis et à l'aide d'une extension extrême je sautai loin d'elle pour me donner un moment de répit. C'est alors que je constatai que mon bras droit était cassé à l'épaule, apparemment l'oeuvre de cette furie. Je soupirai.

« Désolé père, je t'avais promis de ne pas avoir recours à mes talents.. »

Dans un craquement sonore et écœurant, les os se remirent vraisemblablement. Je pensais la tâche aisée mais la douleur qui assiégea ma tête m'intima de laisser ainsi et de ne plus y toucher. Je n'avais pas compris que la maîtrise des os était un art complexe qui ne s'apprenait pas sur un coup du sort. Non, il fallait de l'entraînement et cet entraînement, je ne l'avais pas.. Hélas le mal était fait et je ne pouvais plus rien à présent pour empêcher cela. Une seule alternative m'était proposée, subir en silence et gérer la situation qui s'annonçait avec le plus de diplomatie possible. Je n'étais plus apte à me battre pour le moment, surtout contre quelqu'un d'expérimenté.

« Bien, maintenant, je pense être plus enclin à discuter. Tout d'abord, mon nom vous le connaissez à présent. Ensuite, je n'ai nullement l'intention de nuire à Suna au contraire, je suis ici pour prêter allégeance en temps que ninja !! »

Je sentis le sang couler le long de ma main droite pour s'écraser mollement sur le sable. Elle m'avait tout de même bien amoché, entre mon épaule et ma main. Mais j'avais évité le pire et seul ça m'importait.

« Je ne pensais pas que toutes ces semences étaient dirigées à mon encontre. Et puis, le vent se lève et les voix ont tendance à se perdre.. »

Je restais impassible malgré la douleur accablante et fixais mon interlocutrice avec intensité, sans faiblir ne serait-ce qu'une seule seconde, près cette fois-ci....
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyJeu 27 Déc - 0:04

D'une façon surprenante, le jeune garçon était parvenu à se libérer de l'emprise qu'exerçait la jeune femme sur son corps. Le petit était rusé et habile. Il se nommait Yukimura Hagazaky Kaguya, soi-disant fils d'un Sennin du village. Il possédait donc du sang de Kaguya, un clan sauvage et rude, où seuls les plus forts parvenaient à se faire une place. Bizarrement, ce petit était un peu différent. Il était rusé. Mais Kagutsuchi ne le connaissait pas encore assez pour pouvoir le juger sur une action.

Ce qu'elle n'avait pas oublié c'était ce baiser qui l'avait grandement outré... Elle avait réellement envie de le tuer, mais elle s'était contentée de lui casser l'épaule et de lui entailler la main avec son Kunaï. Elle se tenait droite, à environ cinq mètres de l'aspirant ninja qui était maintenant hors d'état de nuire. Bizarrement elle souriait, un sourire forcé et hypocrite à en crever les yeux.

"La prochaine fois ce ne sera pas l'épaule et la main qui prendront les dégâts... Je te conseille de te retenir, ou bien je forcerai ton corps à faire abstraction de tes envies sexuelles."

Son sourire continuait de masquer son visage. Il était écoeurant. Un sourire presque haineux, son honneur venait d'être bafoué par un morveux... Il s'excusa brièvement mais cela ne servait à rien. La jeune Chuunin s'était fait son opinion et cela n'allait pas changer.

"Saches que les excuses ne servent qu'à souligner un tort. A partir du moment où tu t'excuses, c'est que tu admet que tu es dans l'erreur. Retiens cette phrase, elle te serviras dans ta vie de ninja."

Elle remit une de ses mèches de cheveux en place, histoire de montrer que la classe chez elle c'était du naturel. Comme si elle pouvait faire la morale pendant des heures... Le jeune homme devait certainement souffrir à cause de son bras, mais il persistait à rester impassible. De la fierté? Cette pensée fit de nouveau sourire Kagutsuchi. Encore un de ces ninjas fier et ambitieux qui croyaient qu'ils seraient les plus forts du monde grâce à un peu d'acharnement à l'entraînement. Il se trompait. Le monde des Shinobis n'était pas celui que tout le monde s'imaginait...

"Pourquoi tu veux devenir ninja? J'en ai vu des dizaines des ninjas dans ton genre. Je les trouve inutiles. Dis moi pourquoi je devrai te laisser passer plus qu'un autre?"
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyJeu 27 Déc - 13:46

Une fine goutte de sueur perlait sur mon front, menaçant de s'écouler le long de ma joue et d'y creuser un torrent. La situation ne s'annonçait hélas guère avantageuse. Ma main gauche saignait abondamment, entachant la monotonie du sol et mon épaule me faisait atrocement souffrir. Elle ne semblait plus cassée ce qui était tout de même un bon point. Après, je ne savais pas vraiment dans quel état elle se trouvait. Mais ceci était le cadet de mes soucis. J'avais devant moi une femme ninja aussi dangereuse et expérimentée qu'une lionne et en face d'elle se trouvait un jeune homme chétif, à peine sortis des jupons de sa mère. De plus, mon orgueil et mon tempérament prompt et impulsif m'avait coûté l'usage de mon bras droit ainsi que la maniabilité de ma main gauche, précieux atouts pour des adeptes du taïjutsu. J'estimais la distance qui nous séparait à environ cinq mètres. Heureusement, mes jambes étaient intacts et pourraient toujours êtres fortes utiles. Bien entendu, j'espérais ne pas arriver à de telles extrémités(en l'occurrence ; la fuite)....

Cependant, je fus fort surpris lorsque je l'observais se relever lentement sans avoir aucune intention meurtrière, ce qui, soit y en passant, aurait été tout à fait légitime en vue de ce que je lui avais fait subir ; l'humiliation. Non, elle se tint droite devant moi, exposant sa beauté tel un marchand fier de son étalage, affirmant sa féminité sans aucune pudeur et défiant tout homme de venir contester ses droits en tant que femme. Intrigué, je l'observai avec un peux plus d'attention et son caractère me fit pensé à ma mère. Elles enveloppaient leur sensibilité dans un voile de dureté, afin sans doute de se tailler une place dans ce monde d'homme. Pourtant, au premier abord, j'aurais plus eu l'appréhension d'une femme suave et sensuelle ; soumise. Son visage était pur et lisse sans aucune imperfection et ses cheveux d'un rose éclatant reflétaient avec grâce la lumière du soleil. Mais ses yeux captivaient tels deux joyaux l'attention de chacun, attirant la jalousie des femmes, s'appropriant le coeur des hommes. Ils étaient d'un bleu très pâle, d'un bleu céleste, sans pupilles apparentes. Ainsi, j'avais devant moi une digne représentante de la caste des Hyûuga....

Un sourire forcé vint illuminer son visage et embaumer mon coeur. Je le savais hypocrite, mais je ne pouvais résister à son éclat resplendissant et tellement attrayant. Néanmoins je restai stoïque, inexpressif, impassible comme à mon habitude. J'écoutais, non je buvais ses paroles acerbes et ne pipais mot, la laissant achever sa tirade. Apparemment, elle semblait encore troublé vis à vis du baiser que je lui avais accordé précédemment.


« Il n'est pas question de perversité, non, il est question d'intelligence et de perspicacité. Vous n'êtes ni belle ni moche à mes yeux, vous êtes ou vous étiez mon adversaire jusqu'à preuve du contraire. J'ai donc agi en conséquence, j'ai improvisé un stratagème pour pouvoir me libérer de votre emprise. Me trompais-je ou celui-ci à parfaitement fonctionné ? ....


Je laissai ma question en suspens avant de poursuivre.

Je crois que vous avez mal interprétée mes dire. Je ne me suis point excusé et je n'ai pas l'intention de le faire. Pourquoi le ferais-je ? Donnez moi une seule raison de le faire et je le ferais...

Encore une fois j'interrompis mon laïus part un blanc forcé, afin de laisser le temps à mon opposante de digérer tout ce que je venais de lui dire.

Je ne crois pas être dans l'erreur. On m'attaque, je me défends. C'est un réflexe tout à fait légitime et humain. Il est vrai que je n'ai pas répondu aux diverses sommations lancées à mon encontre et je me suis expliqué à ce propos. De plus, mon père étant un éminent senin, je doutais avoir le moindre soucis lors de mon inscription à l'académie ninja. À l'évidence, je me suis trompé lourdement.

Je n'avais pas décollé ce masque placide de mon visage et je ne comptais pas le faire. Même ma voix était neutre, sans émotion.

Pourquoi voudrais-je devenir ninja ? Ceci est une grande question. Tout d'abord, pour porter haut les couleurs de mon clan et respecter la confiance que chacun portent en moi. Mais ceci serait bien maigre comme motivation donc ça ne s'arrête pas là. Les ninjas ont la possibilité de défendre habillement et efficacement les habitants ainsi que Suna elle même mieux que quiconque. Ils possèdent force et savoir, connaissance et intelligence. Bien entendu je généralise mais les faits sont là. Dès mon plus jeune âge je savais mon avenir comme tel. Je ne saurais pas l'expliquer c'est comme sa. De plus, le sang qui coule dans mes veines me pousse à me battre et à apprendre plus de choses chaque jour.

Je soupirai. Ma réponse était trop évasive mais que pouvais-je répondre d'autre ? Je ne savais pas moi même pourquoi je voulais devenir ninja. Alors comment aurais-je pu décrire quelque chose que je ne connaissait pas ? Non, j'avais agis habillement, restant pragmatique mais pas hypocrite. De plus mon impassibilité empêchera la Hyûuga de percevoir le vrai du faux...
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyJeu 27 Déc - 16:17

*Ni belle ni moche? Mais ce petit morveux n'a aucun goût...*

Le gamin s'en sortait plutôt bien dans ses paroles. En tout cas, il avait réussi à bluffer la Chuunin avec ce qu'il disait. Hors mis ce qu'il avait dit sur ses motivations de ninja, qui étaient stupides et rébarbatives. Kagutsuchi entendait tous les jours des gamins venir lui dire cela, et ils finissaient tous par pleurer dans les jupons de leur mère après deux entraînements... Mais lui, il semblait diffèrent. Du culot, du discours, de la ruse. Mais peut-être un peu trop sûr de lui... En tout cas, il énervait la Hyuuga au plus haut point même si elle s'efforçait de ne pas le montrer pour le moment.

"Tu te trompes. Ton stratagème n'as pas réellement fonctionné. Tu dois peser le pour et le contre. Tu as rempli ton objectif premier, c'est-à-dire te libérer de mon emprise. Mais regardes, tu ne peux plus te battre. Tu es à ma totale merci. Sachant que je suis beaucoup plus rapide que toi, même la fuite n'est pas envisageable. Appelles-tu cela une réussite?"

Son sourire avait disparu. Elle venait de mettre à l'épreuve la perspicacité du Kaguya. Cette scène pouvait aisément être comparé à une mission: elle était représentative de l'état d'esprit du jeune homme.

"Si cela avait été un mission, m'aurais-tu dit: j'ai réussi la mission mais tout mes coéquipiers sont morts? Bien sûr tout est relatif..."

Kagutsuchi ne voulait pas se laisser marcher sur les pieds par ce petit imbécile. Non elle ne le laisserai pas tranquille tant qu'elle n'aurait pas prouvé qu'elle lui était supérieur. Mais il était trop stoïque, immobile, impassible. Ça en devenait énervant. Ce gamin avait réellement de l'avenir, il fallait l'avouer. Après quelques secondes, la Hyuuga rit de nouveau.

"Tempête de Fuuton!"

La jeune femme s'élança en donnant un coup de pied ravageur à Yukimura, qui n'eut le temps de réagir et fut propulsé à l'intérieur du village de Suna. La jeune femme s'avança vers et se tint devant ses yeux, debout avec encore un grand sourire. Elle était satisfaite et avait vengé le vilain baisé et l'humiliation qu'elle avait subit.

"Je ne te tues pas, je pense que tu as ta chance dans ce monde des Shinobis. Bienvenue à Suna, Yukimura Hagazaky Kaguya. Je te laisse aller à l'hôpital, il n'est pas bien dur à trouver... Va à la mairie après, on s'occupera de toi."

Kagutsuchi s'éloigna, laissant le jeune homme allongé par terre et blessé, mais il pouvait encore marcher...


[Post une dernière fois ici.]
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyJeu 27 Déc - 20:20

Je pris soin de lisser soigneusement ma tunique, conscient de la symbolique de ce geste ; l'agacement, l'exaspération. En effet, je venais de perdre trop de temps à palabrer avec cette jeune fille. Bien que intéressante, la discutions n'aboutira nul part tant que Kagutsuchi ne s'avouera pas ses tords. Mais lorsque je vis son visage se crisper au fur et à mesure que j'avançais dans ma tirade je pouvais deviner ses prochains faits et gestes. Ce n'était qu'une question de temps avant que sa colère ne s'expose au grand jour. Je le savais dès l'instant ou je l'avais embrassé. Après tout, ce n'était pas le genre de fille à sa faire agresser ainsi sans rien dire. Malgré tout j'étais content et je jouissais à cette idée. Je l'avais vaincu aisément et j'étais sûr à présent que par agacement elle écourtera notre sympathique discutions soit par un coup soit par un flot d'injure. Je pense que je préférerais les injures au coup. Dans mon état, je ne pourrais que observer et subir. Mais je doute qu'elle en restera là....

Contrairement à ce que j'aurais cru, elle se contenta de garder ce sourire forcé et de commenter mon laïus. D'après elle j'avais tord et mon stratagème avait lamentablement échoué. Sotte qu'elle était. Apparemment, elle n'avait pas encore compris que l'importance de la stratégie était non-négligeable. Tant pis pour elle. Elle ne deviendra jamais un vrai shinobi en restant aussi impulsive et bornée.


*Le sens premier n'était pas de m'en sortir indemne, mais de pouvoir me libérer de ton emprise afin de mieux analyser la situation et éventuellement de fuir. Alors oui j'appelle cela une réussite. Pourquoi ? J'en déduis que tu es expérimentée étant donné qu'ils t'ont laissé te charger de moi seule. Ce qui veut dire que normalement tu aurais dû me maîtriser facilement mais ceci n'a pas été le cas... Enfin bref..*

J'aurais aimé lui dire en face mais je préférai m'abstenir de tout commentaire. Je la regardais fixement, digne et fier, droit dans les yeux, sans ciller ne serait-ce qu'une seule seconde. Je crois que ce fut la goûte d'eau qui fit déborder le vase. Ne se contenant plus elle sortie de ses gonds en élevant la voie et en perdant toute trace de bonté sur son visage. Encore une fois elle se trompait.

*La mission avant tout. Peut être est-ce inhumain mais les règles ninja stipules clairement que la mission doit être réussie à n'importe quelle prix quelque soit les circonstances. Les émotions ne doivent subvenir que part la suite. Mais il semblerait que tu as oubliée tout cela...*


Je soupirai, on peut plus exaspéré. Il fallait vite que cela se termine avant que je ne m'énerve moi aussi. La tension était palpable et un silence oppressant s'installa dans un confort précaire. Je la savais à bout et j'attendais qu'elle éclate. Cela ne saurait tarder.

En effet, quelques instants après elle éclata de rire, apparemment satisfaite de la punition qu'elle venait de me trouver. Aucune inquiétude, je m'y étais déjà préparer et j'attendais cela comme une délivrance. Seulement, j'aurais espérer que ce ne soit pas trop douloureux. Mais lorsqu'elle anonça fortement avec un sourire carnassier, je savais à quoi m'en tenir.

*Ainsi elle à l'affinité futon...*

En l'espace d'un battement de coeur, elle disparut de mon champs de vision à l'aide d'une vitesse surprenante. Je ne savais pas où elle était mais une chose était sûr, elle avait opté pour la solution brutale. Maintenant, je n'avais plus qu'à attendre et à encaisser du mieux que je pourrais afin de ne pas en ressortir totalement inconscient. Un clignement d'oeil lui suffit pour apparaître juste devant moi le pied levé près à m'envoyer manger le sable. J'aurais pu esquisser un geste de défense mais non, je désirais que cela se termine au plus vite et si c'était ma seule alternative, alors soit...

Le choc fut terrible et l'impact fut tel que je décollai littéralement du sol pour aller m'écraser quelque mètres plus loin. J'avais la respiration coupé et mon dos me faisait atrocement souffrir. Je ne sentais presque plus mon épaule et mon poignet gauche venait de se casser en essayant de s'interposer entre moi et le sol certes mou mais compact lorsqu'un trop gros poids venait à tomber brutalement dessus. J'étais au bord de l'évanouissement et je luttais contre l'envie irrépressible d'exposer ne serait-ce qu'une seule émotion sur mon visage. C'était ma seule fierté et je ne souhaitais pas la bafouer, la parjurer aussi facilement.

C'est pourquoi lorsqu'elle s'approcha de moi, je me relevai tranquillement et de toute ma stature je la fixai intensément. Une lueur fauve passa dans mes yeux, mêlant la haine, l'envie de meurtre et le désir de vengeance. Puis, je répondis du tac au tac.

« Au plaisir de vous revoir... »

*Si cela est le cas, tâche d'être prête, jeune impertinente...*
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MessageSujet: Re: Présentation de Yukimura [Accepté]   Présentation de Yukimura [Accepté] EmptyJeu 27 Déc - 20:33

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