Rêve d'une Vie

Tout est rien et Rien est tout.
Quel est le sens de ce paradoxe? Peut-être n'en a t'il pas.
Peut-être est-il seulement suffisant pour être une réponse?

Le Rêve débute alors que les yeux de l'homme s'éteignent sous l'étreinte effroyable d'un corps étranger...
La douleur est lointaine désormais, de même que le froid et l'humidité du port. Les sens comme coupés, le défunt de la Réalité vogue au sein d'un monde où l'absence d'un Tout est Roi. Il flotte de si et de là. Est-il véritablement un corps pour léviter au milieu du Néant? Pour dire vrai, lui même n'en sais rien.
Soudain, un son accapare toute son attention, comme à un enfant auquel on aura donné un nouveau bibelots inconnu. La rumeur lointaine de gémissement d'une femme, d'encouragement d'un homme puis d'inquiétude d'un autre. Petit à petit, l'image d'une pièce immaculée se forme. Un nourrisson en prend le centre et le murmure de la femme haletante se fait entendre : « T*****...Oui... ».
La Scène se trouble au son des hurlement du nouveau née...
Une nouvelle prend place, l'Acte Second diraient les dramaturges.
[Grosse flème]
Le nourrisson était devenu gamin, puis s'était battu pour devenir Fils de quelqu'un. Un Idiot parmi tant d'autres me direz vous. Vous visez juste.Dans sa fougueuse Ambition, il se ne s'était peut-être pas aperçu du réelle sens de sa Vie, mais aussi de son importance.
Malgré ses Actes peu glorieux, il décida de quitter les sentiers battus pour d'autres semés de Danger et d'une reconnaissance incertaine. Il visait la Vengeance. Son Ambition le lui avait probablement plus dicté que son cœur, mais qu'importait pour cet enfant devenu jeune homme.
Son Ascenssion fut alors stoppée par la main d'un brave taré.
Disparu...
Au fond d'un Cimetière qui lui était inconnu, son corps reposait à présent. Etait-ce pour autant la représentation finale?

« Et Si la vie n'était qu'une étape de notre existence?
Et Si mon cœur ne s'était jamais arrêté de battre?
Et Si mon corps ne s'était pas décomposé au fond des terres retirés de Kiri?
Et Si tout ceci n'était qu'un Rêve... »

Alors Viens Rêver ma Belle, Viens Songer à mes Côtés.
Après tout, le Temps n'est qu'une façade que Morphée sait mieux que quiconque abolir.

[Mon petit cadeau de Noël pour la Miss de Kiri Wink

]
[Désolé je crève la dalle et je dois préparer l'Apéro :s]

Une Ombre hésitante pénètre paisiblement dans ce monde étrange qu'est celui où peuvent se croiser défunts et vivants. Où va-t-elle ? Elle même l'ignore. Peut-être ne veut-elle pas le savoir, peut être préfere-t-elle aller ici et là, obéissant au gré du hasard et des coincidences. Sait-elle seulement que le hasard joue parfois des tours et qu'il peut être dangereux de s'y laisser aller ?

Après de longues élucubrations, elle a fini par s'endormir... Où alors peut être dort-elle en permanence. Il est fort possible que la vie ne soit qu'un long sommeil, une suite de rêves et de cauchemars. Comment ne pas s'y perdre, lorsque l'on est qu'une âme innocente qui cherche seulement un endroit où se poser ? Comment ne pas douter du sens de ses actions, de ses faits et gestes lorsque l'on refuse tout repère et tout appui, de peur de mal choisir sa base et de voir se transformer ce que l'on croyait être un sol solide en sables mouvants ? Au moins, dans le Monde des Rêves, même si elle ne voit pas où elle va, elle peut plus ou moins choisir sa direction... La seule règle est de ne jamais retourner en arrière.

L'Ombre se laisse momentanément parcourir par un léger frisson. De plaisir, de froid ou d'inquiétude ? Un mélange étrange des trois, à ce qu'il semble... Le sol s'effondre. L'effroi gagne peu à peu la silhouette qui cherche soudain à se raccrocher à quelque chose, pour ne pas tomber. Elle lutte en vain contre cette force supérieure qui veut la forcer à sombrer encore plus profondément dans ce monde fascinant. Après quelques instants, ou peut-être une éternité, comment savoir, elle se résigne et lâche prise pour plonger dans un vide froid et sombre, plus encore que le lieu qu'elle vient de quitter. Le corps, dont les mouvements sont dictés par une pesanteur différente de celle que l'on connait, se contorsionne. Puis la lumière revient doucement. Les couleurs virevoltent autour d'elle. La chute se fait plus fluide et moins violente.

Puis le choc. Remuant et perturbant. L'Ombre prend soudain la forme d'une silhouette féminine. Le Monde tourne autour d'elle, mais elle est rassurée, le sol est enfin sous ses pieds... A moins que ce ne soit le ciel ? Déroutement. Elle ne sait plus ce qu'elle est, où elle se trouve, ce qu'elle fait ici ou ailleurs. Qui est-elle exactement, le corps ou l'Ombre, la Terre ou le Ciel ? L'envirronement qui l'entoure ralentit progressivement son mouvement circulaire pour se stabiliser. Elle ouvre les yeux, ou alors peut-être étaient-ils déjà ouverts, mais elle ne pouvait pas voir. Elle n'est pas seule. Une vague d'un nouveau sentiment déferle alors en elle, mais elle ne sait l'identifier. Effroi ou apaisement ? Colère ou bonheur ? Non, il ne s'agit de rien qu'elle pu connaitre. Au milieu de ce champ de variables et d'inconnues se dresse toutefois une certitude qu'elle est enfin capable de discerner : si elle ne connait pas cet endroit, elle y a sa place. Est-ce ici qu'elle se reveillera ?

part vers un autre rêve...