Hekyo Yamanaka Mort
Nombre de messages : 22 Age : 51 Village caché : Kiri Specialisation : Médecine Date d'inscription : 15/01/2008
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| Sujet: Conte d'un Soir Sam 26 Jan - 19:24 | |
| Chevelure doré, vêtu de quelques vêtements déchirés, une silhouette s'avance vers un petit village limitrophe à Kiri. Il fait bientôt nuit et le bruit de son bâton frappant contre sa cuisse se mêle à la rumeur des animaux rentrant ou partant en chasse. Les dernières lueurs du soleil disparaissent peu à peu derrière l'horizon marqué par les Eaux. Le visage parcouru d'un sourire peu prononcé, le voyageur pénètre au sein du petit bourg, salué par les gardes comme par routine. Aussitôt, une flopée d'enfants joyeux, déguisés par des turbans et autres tissus en shinobi de Kiri, accourent à ses côtés.
Le voilà ! - C'est lui ! - Le Conteur de la Brume !
L'homme ne répondit qu'au moyen de son sourire, charmeur diraient certaines, poli répliqueraient d'autres. Après quelques saluts, il s'avança vers un immense feu autour duquel s'était réuni une bonne moitié du village. Tel un rituel, il s'assied aux côtés des flammes, posa sa canne et laissa son regard filer de têtes en têtes, tel l'artiste contemplant son public. Enfin, une fois les spectateurs installés, sa voix fantasque et douce s'élève sous le rythme pétillant de la braise incandescente.
Mes chers amis, public d'un soir, laissez moi vous raconter ce qui fut pour moi la plus belle histoire que notre village eut produit. Elle se situe bien des années avant notre époque, alors que la création du village de Kiri s'achevait des mains d'un homme...Homme que l'on appelait Mizukage. Peu d'écrits peuvent encore vous narrer les innombrables faits produit par ce Shinobi de talent, moi même je ne peux prétendre les connaître tous. Cependant, l'un d'eux, le plus fabuleux et honorable assurément, resta gravé dans ma mémoire depuis le jour où l'on me l'a récité, alors que je n'étais qu'un bambin à peine plus haut que trois kunaï. Replongez vous dans cette époque, époque où la contrebande n'était pas éteinte, où les pirates déshérités de leur somptueux trésors entretenaient une haine sans égal pour Kiri...
La voix du mystérieux conteur devint plus profonde et énigmatique. Il reprit sur un ton moins dramatique :
Des flocons tombaient sur les lacs glacés de Kiri. Premières neiges d'un hiver qui s'annonçait doux d'après les dires des anciens. Les enfants jouissaient des sols recouvert du manteau immaculé tandis que leur parents se rappelaient de leur jeunesse passée à gambader ou batailler à coup de boules de neiges. Néanmoins, comme si toute bonne chose ne pouvait durer éternellement, une catastrophe survint : le meurtre d'un jeune kiréen. D'après les racontars, il avait été retrouvé au centre de la place de son village, ce dernier bordant la capitale qu'est Kiri. Sur son corps, gravé dans la chair à l'aide d'un couteau, un message luisait sous les reflets du soleil tout juste levé : « Mort à ceux qui ont pillés nos Capitaines. Kiri paiera. ». Aussitôt, une escouade d'experts, les fameux Anbus de la Brume, furent envoyés pour examiner le corps. Après moins d'une journée, ils en conclurent que la menace provenait des Pirates...
Le conteur fit une légère pause, laissant le poids de ses mots faire son effet. Enfin, l'air faussement grave, il reprit :
Vous devez sûrement avoir du entendre parler du pourquoi du comment de la création de Kiri? Sept groupes de Pirates s'installant sur l'île pour y déposer leur butin, une immense guerre terrestre et navale remportée par l'un d'eux...Mais que devinrent les autres? Ceux qui, ayant perdu, furent banni et forcés à l'exil? C'est de ceux là dont nous parlons, les rejetons des défaitistes unis sous une même bannière pour obtenir vengeance. Ils avaient accostés dans la plus grande des discrétion une nuit auparavant, déployant leurs troupes au mental instable mais à la détermination sans faille. Puis l'un d'eux avait été mandé pour capturer et étriper l'un des habitants des villages bordant Kiri, en alertant ainsi les autorités. Leur plan avait fonctionné.
L'homme aux cheveux blonds tira de l'intérieur de son manteau une longue pipe de bois dans laquelle il enfonça quelques herbes sorties de sa poche. Enfin, il alluma le tout, inspira profondément avant d'expirer un nuage de fumée.
Les bourgs et Kiri étaient en effervescence. Nul ne savait si demain il reverrait ses enfants, sa maison ou même son pays. La Peur...Car autrefois, Kiri n'était pas le village que vous connaissez actuellement. Peu nombreux étaient les ninjas le défendant mais nombreux et unis étaient leurs ennemis. Tout les espoirs reposaient sur un seul homme, le dirigeant du village : le Mizukage. Au court d'une déclaration qui eut lieu sur la tombe du jeune homme assassiné, le Mizukage annonça sa volonté à ne point plier. Le jour même, il envoya donc ses troupes guetter les Pirates...L'escouade ne revint jamais. Le moral était au plus bas. On entendait même de ci et de là que la guerre approchait, que les shinobi de l'académie devraient combattre, perdre la vie. Par malchance ou par fatalité, les racontars se réalisèrent.
Nouvelle pause. Le public était médusé. Les flammes dans le dos du conteur s'intensifièrent.
Une nuit où la neige avait brusquement cessé de tomber, nuit où le village semblait dormir dans une paix approximative, l'armée des Pirates vint enfoncer les portes du village caché de la Brume, réduisant à néant les postes de gardes des quatre portes. L'alerte fut donné. Des femmes, des enfants et vieillards courraient en pleine rue enneigé, encore vêtus d'habits de nuits. Ils frissonnaient mais ce n'était rien comparé à ce à quoi ils seraient confrontés si l'ennemi les attrapait. En quelques minutes, plusieurs corps gisaient sur le sol, tâchant le manteau immaculé de cette couleur pourpre qui nous répugne tant. Ils se piétinaient, désorganisés alors que les Pirates avançaient, fendant l'air de leurs sabres. Et pourtant, lorsque la Lune fut à son paroxysme dans la ciel, répandant sa pâle lueur sur les visages terrifiés, un son lointain mais distinct se répandit dans les rues. Douce mélopée cristalline. Le son s'emparait du cœur de chaque citoyen, répandant par magie le calme parmi eux, fussent-ils face à la mort. Les haches et sabres continuaient et trancher la chair cependant, la mélodie apaisait les mourants...Enfin, un homme, un seul, au visage caché, au corps amuré, fit son apparition par delà les toits de la ville. Des chuchotement incertains flottèrent : "Mizukage...".
Silence.
Cette apparition que nul autre ne pu égaler à travers les âges laissa de marbre quiconque se trouvait à proximité. Les Pirates eux même contemplaient le Chef avec respect et peur. Ensuite, on raconte que la neige sous les pieds des intrus se matérialisé en glace, perforants les corps ennemis et les abandonnant au trépas. Le village entier fut touché par cette formidable technique ninja, ôtant la vie aux envahisseurs et enfermant dans des cercueils de glace les Kiréens décédés. Malheureusement, au terme d'un spectacle où se mêlaient blizzard et cris horrifiés, la silhouette du Mizukage s'échoua sur le sol de neige, inconscient, sans vie. Les plus grand médecins tentèrent de le ranimer, sans succès. Le Sauveur s'en était allé, laissant derrière lui des visages parsemés de soulagement et de peine.
Le feu commençait à perdre de son intensité, annonçant la fin du récit.
Le Mizukage premier du Nom fut honoré comme nul autre, soutenant des valeurs que l'on aurait pu penser opposés à celles des Shinobis. Loyauté et Fraternité. Ces mots avaient alors tout leur sens, justifiant le sacrifice d'une Père qui protégeait Sa Patrie. Même assiégé, même détruit, l'esprit de Kiri demeure à travers des hommes, les Ninjas, qui ont jurés de protéger la terre qui leur est chère.
Sur ces dernières paroles, le conteur se releva, ramassant du même mouvement sa canne. La pipe à la bouche, il déclara sur un ton formel :
Il est temps pour moi de m'en aller, l'heure pour vous de vous coucher. Mais avant...
Un éclair de malice traversa les yeux du blondin. Il fouilla dans sa besace et dénicha un vieux parchemin tâché par l'alcool, le thé et divers autres produits liquides. Il posa un doigt dessus et, dans un éclat de fumée, une dizaine de petits oiseaux de feu émergèrent. Subjugués par la soudaine apparition, les villageois ne remarquèrent point la fuite du conteur... Le voyageur s'en allait. | |
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