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 n°88 - Avenue des Hommes Parfaits

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Kimatzu
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MessageSujet: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyVen 8 Mai - 17:56

Erufu et Onchi Aburame, et leur fils Sanseiu, habitaient une petite maison dans les quartiers habités de Konoha. Ils l’avaient choisie alors que le jeune shinobi n’était pas né, et celui-ci regrettait tous les jours de ne pas avoir put les influencer. Enfin, ce n’était pas pour ça qu’il n’aimait pas ses parents : ils n’y pouvaient rien, si parfois ils manquaient de goût. Et après tout, les parties de shôgi contre son père était une distraction dont il ne pouvait se passer. Un ninja médecin puissant, c’est ce qu’était Onchi Aburame, qui était un peu le modèle de son fils, pour la simple raison qu’ils avaient tous deux une quête en commun : la paix absolue, la perfection. Même si, pour le coup, leur notion de perfection n’était pas la même. Son père n’en demeurait pas moins un être aimant, et un excellent initiateur dans la vie de tous les jours. Calme, réfléchit, il n’agissait pas souvent pour rien. Erufu, elle, n’était pas un ninja. Elle avait hérité du nom d’Aburame par alliance. Elle n’avait pas du tout le même caractère que lui, on pouvait la rapprocher d’un volcan … Calme, posée, emmagasinant toute sa colère pour exploser en une fois. D’ordinaire douce et enjôleuse, elle pouvait, en un instant, se muer en une terrible créature, sortit droit du puits des Enfers, une promesse d’une bonne raclée qu’il était plus avisé de ne pas provoquer.

Sanseiu poussa la porte de la maison, prenant soin de ne pas salir les premières dalles de carrelage en ôtant ses chaussures. Il salua ses parents du bout des lèvres, avec un sourire, et entreprit de monter dans sa chambre, afin de déposer ses affaires, et la sacoche qui contenait l’élément clé pour son entraînement. Il fit mine de repasser la porte, puis, finalement, s’allongea sur son lit. Il n’avait pas tellement faim, en fait. Il descendrait grignoter quelque chose dans la nuit, prendrait un en-cas le lendemain matin, et ce serait bien, pas besoin de plus. En attendant, il préférait goûter aux joies du repos. Il n’avait pas eu une journée bien dure, mais beaucoup d’éléments avaient fait irruption dans sa vie, il devait mettre son esprit en ordre, le ranger consciencieusement pour que rien ne traîne à des endroits incongrues. Tout devait être parfaitement symétrique, après tout, et l’esprit d’un homme était particulièrement peu facile à trier de cette manière. Trop de parasites, de pensées diverses, pour le ranger correctement … Heureusement qu’il repensait tout à l’envers, pour avoir une partie ‘à l’endroit’, et une ‘inversée’, sinon il n’aurait jamais réussit à s’organiser …
Enfin, beaucoup d’éléments neufs à ranger, donc. Des coéquipiers, étranges mais sympathiques, un senseï, un bon repas et, surtout, une première épreuve des plus … inhabituelles. Et le lendemain, un entraînement, dès les premières heures du jour … C’était bien une nouvelle vie pour lui. Désormais, il opérait en équipe, et il allait avoir des missions. Jusqu’ici, il n’avait pas eu une vie de grand ninja. Il avait rapidement été promu Genin, grâce à de bonnes notes à l’académie. Un bon avenir, peut-être même grand, tous s’accordaient là-dessus. Après tout, n’était-il pas le premier de sa classe à avoir maitrisé la métamorphose et le meilleur en maitrise du chakra ? De plus, le sang des Aburame coulait dans ses veines, et il avait fait le pacte, étant jeune. Réfléchit, et posé quand la situation l’exigeait, il savait qu’il avait des compétences certaines … Mais il avait également des devoirs, en tant que prophète, et pour rien au monde il ne souhaitait échouer dans sa mission. Il devait montrer aux hommes la beauté d’un monde parfait.
C’est sur ces nombreuses pensées, qu’il inversa par réflexe pour les trier plus efficacement, que le jeune Aburame s’endormit, encore habillé, sans prendre la peine de se recouvrir d’un drap. Il se réveillerait avec une couverture sur le dos, il fallait donc croire que le marchand de sable avait fait un détour pour en déposer une sur son corps livré au froid de la nuit. Il ne se réveilla pas pour manger, comme il se l’était annoncé, et faillit manquer son réveil à force de grommeler des ‘veux pas’ ou des ‘laisse-moi’.

Toujours était-il que, comme prévu, il était debout dès l’aurore. Habillé, et plus que prêt, comme à l’accoutumée, à épancher ses idées sur la surface du globe. La symétrie vaincrait, et apporterait la paix dans le monde ! Chaque matin, il se levait avec cette idée, et cela lui donnait la force d’aller de l’avant, et d’afficher ses ambitions au grand jour. Nul ne serait son obstacle, car il l’annihilerait quiconque se dresserait sur sa route, avant qu’il ne devienne gênant. C’étaient ses petites idées du matin, repensées à l’envers, à l’endroit, et à nouveau à l’envers puisqu’il ne pouvait s’empêcher de se les répéter deux ou trois fois. En bas, alors qu’il s’attendait à ne trouver personne, il vit son père, avachi sur une chaise, l’air pensif, mâchonnant une tartie de confiture. En le voyant arriver, il le gratifia d’un sourire, et lui tendit un morceau de pain savamment tartiné, avec une dextérité certaine, et de belle manière. Son père, vraiment, le connaissait bien. Il avait prit garde à trancher le pain de façon à ce que sa part soit symétrique, et avait mit la confiture de sorte qu’il y en ait de chaque côté selon l’axe vertical.
Vraiment, son père était un grand homme. Sanseiu saisit la tartine, et la dévora goulument. Il avait vraiment faim, après son jeun involontaire, la soirée passée.


‘’ Tu es déjà levé ? ‘’

‘’ ? èvel àjèd se uT ‘’


Onchi acquiesça.

‘’ J’ai une mission, aujourd’hui. Pas bien difficile, à vrai dire. Il s’agit d’interpeller un groupe de trafiquants dans le pays du feu. On raconte qu’il y a un ninja avec eux, mais rien de très important. On part tôt. Et toi, tu es déjà levé ? C’est dans tes habitudes, mais pas SI tôt … ‘’

Sanseiu lui dit simplement, faussement laconique, qu’il avait simplement un entraînement le matin-même. En équipe, avec deux coéquipiers prometteurs. Si son père ne dit rien, il sentit qu’il était plutôt content. Jadis, son fils lui avait dit qu’il ne serait jamais ninja, avant de se raviser. Désormais, il était même un espoir du village, un excellent Genin. Comment aurait-il put ne pas être fier de lui ? Certes, il allait bientôt être un peu vieux pour un Genin, et il lui faudrait peut-être songer à prendre du gallon. Toutefois, et même sans missions accomplies, il n’avait pas à se plaindre de la relève du clan Aburame. Loin de là.
Si seulement il n’avait pas ces étranges accès de folie, et cette manière de parler à l’envers … Il serait vraiment un ninja parfait. En mission, parler à l’envers, c’était deux fois plus de chance de se faire entendre, et aussi une source de tension avec des étrangers, s’ils interprétaient mal ce double flot de paroles.


‘’ Hum, qui est ton senseï ? ‘’

‘’ Shunsui Nara. ‘’


‘’ araN iusnuhS ‘’


Onchi manqua de s’étouffer en avalant un morceau de pain de travers, et Sanseiu lui jeta un coup d’œil surprit. Il riait. Pourquoi ce rire ? Qu’avait-il de spécial ce Shunsui ? Il haussa un sourcil interrogateur à l’adresse de son père, qui répondit par un signe de la main.

‘’ C’est rien, ne t’inquiète pas. C’est un homme un peu décalé, mais un excellent ninja. Ses quelques élèves sont de bons ninjas également. C’est un bon choix, de la part de notre Hokage, je pense. ‘’

Un peu décalé, hein ? Oui, Sanseiu avait crut le remarquer lors de leur brève entrevue. Après, il ne le trouvait pas très amusant. Sans doute n’avait-il pas encore tout vu de cet étrange homme, et leur réservait-il quelques surprises. Si son père affirmait qu’il était compétent, toutefois, c’était largement suffisant. C’était même tout ce qui importait, de la part d’un senseï. Il n’en attendait pas plus.
Son père se leva, et se vêtit de sa lourde veste de Jounin. Sanseiu s’était souvent demandé pourquoi il portait un vêtement aussi massif, alors que les autres se contentaient de gilets. Et également comment il se mouvait aussi rapidement avec cet énorme veste sur le dos. Un jour, peut-être qu’il en porterait une aussi ? Peut-être. Car il n’était pas très puissant physiquement, il le savait. Et cela ne l’importunait pas : il n’était pas destiné à une carrière de professionnel du corps à corps, après tout, mais de médecin. Pourquoi la médecine ? On lui avait souvent posé la question. C’était assez simple et compréhensible, en fait, et cela rejoignait ses deux quêtes. Pour rammener la paix, il fallait guérir les maux et la douleur du monde. Peut-être qu’une branche de la médecine lui enseignerait comment s’y prendre. Et pour offrir aux gens un monde symétrique et parfait, il n’y avait rien de mieux que la médecine, car elle allait lui permettre de connaître le corps humain. Ce même corps qu’il pourrait, un jour, rendre parfait, tout comme le monde. C’était tout ce qu’il désirait, à travers cette spécialité.
Guérir et parfaire.

Son père se dirigea vers la porte, de son pas lourd, et l’ouvrit en le saluant de la main. Sanseiu ne répondit pas, droit sur sa chaise, et le laissa s’en aller. Il n’était pas très amateur de ces démonstrations, cette mono-salutation d’une main lui était encore moins supportable. Son père osait l’utiliser pour lui … Quelle idée saugrenue, quelle insulte. Il la prendrait comme une boutade, puisque c’était son père, bien entendu. Mais tout de même … Avec un soupir, Sanseiu sortit de la maison. Sur le chemin de l’aire d’entraînement, il prit soin d’ajouter quelques herbes sèches à la collection dans la sacoche. Avec tout ça, ils auraient certainement de quoi duper leur maître.
Décidant de réchauffer ses muscles, il partit en trottinant vers l’immense forêt du village caché des feuilles. Le soleil pointait le bout de son nez, et l’air se séchait à mesure qu’il arrivait. Une belle journée, en perspective. Pour lui aussi ?


Arrow Aire d’entraînement, tôt le matin (vers 5h00)
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Choji Akimichi
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyVen 8 Mai - 22:38

[Sanseiu Aburame: +7 exp]
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Kimatzu
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyDim 31 Mai - 20:33

Apothicaire Arrow

Sanseiu manqua d’oublier d’enlever ses chaussures en entrant dans la maison de ses parents. Chose que sa mère ne pardonnait pas, par ailleurs. Erufu n’aimait pas qu’ils ‘souillent la maison’, qu’ils profanent le sanctuaire qu’elle prenait tant de soin à entretenir. Son père et lui étaient obligés d’obéir à ses sévères commandes, sans quoi ils encourraient son terrible courroux. La femme avait beau avoir l’air paisible, elle avait une faculté cachée pour devenir la pire des démones lorsqu’elle se mettait en colère. Tout en posant ce qui aurait put causer sa perte à l’entrée, le jeune Aburame soupira de soulagement, et entra plus profondément dans la maison, sur la pointe des pieds. Même si c’était le début de l’après-midi, il ne semblait y avoir personne. Son père était encore en mission, il le savait, mais où se trouvait donc Erufu ? Bah, il la croiserait peut-être lorsqu’il sortirait, après sa sieste.
En passant dans la cuisine, il prit un en-cas afin de remplir son ventre qui était bien vide, après les efforts qu’il avait fournit durant la matinée. Il revint ensuite sur ses pas pour emprunter l’escalier qui menait à sa chambre, et tomba sur le lit comme une masse. S’étirant de son maximum, il attrapa son réveil et le régla afin qu’il s’éveille d’ici trois ou quatre heures. Se serait amplement suffisant pour détendre ses muscles et régénérer ses forces et son énergie. Il pourrait ainsi revenir, frais comme un gardon, afin de poursuivre son entraînement. C’est sur cette pensée positive qu’il s’endormit. D’un sommeil lourd, où puisait son corps pour se revigorer. Un sommeil efficace, en somme.

Il s’éveilla quelques heures après, sous la sonnerie de son réveil. Malgré quelques peines, et quelques exclamations ronchonnes, Sanseiu finit par sortir de son lit et descendre pour prendre une douche rapide. Après s’être vêtu, il décrocha ses armes et sa tenue de shinobi de ses autres vêtements, qu’il balança négligemment sur le lit, et les passa à sa ceinture. Il prit soin de bien nouer son nécessaire de médecine, et renouvela l’eau et les pansements, en passant dans l’armoire à pharmacie qui se trouvait dans la salle de bain. En attendant de savoir guérir avec le chakra vert, c’était une chose nécessaire.
En descendant, il croisa sa mère, qui lui servit un grand sourire.


‘’ Ca ne te ressemble pas, une sieste au beau milieu de l’après-midi. ‘’

‘’ L’entraînement était éprouvant ! ‘’

‘’ ! tnavuorpè tiatè tnemenîartne’L ‘’


‘’ Je vois ça ! Quatre heures de sommeil ! Enfin, le défi doit te faire plaisir, n’est-ce pas ? ‘’

Le jeune homme ne lui répondit pas, se contentant d’un large sourire, qui était suffisamment explicite. Il préféra plutôt lui annoncer :

‘’ Je repars m’entraîner de suite. J’ai encore pas mal à apprendre, et je ne compte pas paresser d’avantage. A ce soir. ‘’

‘’ .rios ec A .egatnava’d resserap sap etpmoc en ej te ,erdnerppa à lam sap erocne ia’J .etius ed renîartne’m sraper eJ ‘’


Erufu acquiesça avec un curieux sourire aux lèvres. Sanseiu ne chercha pas à l’interpréter : c’était bien inutile, et lui fit un vague signe de main tout en enfilant ses chaussures. Il fila par la porte ouverte.
Comme son maître l’avait demandé, il passa au stand de râmen afin d’acheter leur repas du soir. Comme il lui avait confié assez d’argent pour se le permettre, il en prit pour cinq personnes en prévoyant une double portion pour Choji. En effet, après avoir sauté le repas du midi et subit un entraînement difficile, l’Akimichi aurait sûrement très faim. En bon équipier, soucieux du bien être de ses partenaires, Sanseiu y songea donc. Il avait remarqué, au stand que Monoki mangeait peu, et avait donc prit une seule ration pour lui, en en prévoyant tout de même une pour Hiro.
C’était chose sûre, que la soirée allait être magique. Un solide entraînement, et un bon repas en équipe. Qu’avait-il à espérer de mieux ?


Arrow Aire d'entraînement (arrivée vers 16h30)
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Choji Akimichi
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyJeu 11 Juin - 19:26

[Sanseiu : + 3 exp]
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Kimatzu
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyDim 28 Juin - 22:47

La maison semblait paisible, plongée dans un mutisme rassurant. Onchi et Erufu étaient partit se balader en ville depuis bientôt vingt minutes, et ne rentreraient pas avant, sans doute, une bonne heure. Profitant du calme de l’habitation, un chat tentait de se glisser à travers une fenêtre entrebâillée. Il peinait quelque peu à se glisse par l’ouverture, coincée par on ne savait quoi, qui était, il fallait le dire, particulièrement étroite. Il y était presque parvenu quand il rebroussa prestement chemin : un ouragan venait de débouler dans la pièce, et de s’effondrer sur le matelas.
Sanseiu Aburame revenait des installations de son clan. Il avait put passer le test d’entrée et se faire accepter, mais le voyage du retour avait été épuisant. A l’entrée de Konoha, il s’agissait de gardes différents que ceux qui lui avaient permit la sortie il y a de cela deux jours, et ils avaient parut assez maussades et mal lunés.
Pour entrer, il avait fallut attendre des renforts de la mairie, et le jeune shinobi avait finit le trajet presque en rampant … S’il n’avait pas eut, en tant que prophète, à garder la tête haute et le corps droit et symétrique par rapport à l’axe vertical de son corps, cela va de soit.
Il s’était empressé de se mettre pieds nus, et de monter les marches de l’escalier, pour finalement sauter sur le lit et s’endormir aussi sec. Un peu de repos ne serait pas suffisant, non. Il lui en fallait beaucoup. Son intense désir de se lover éternellement au creux de ses draps ne trouverait certainement lassitude qu’au bout de quelques mois, voire quelques années, et …
On toquait à la porte. Maudit soit-il, celui qui toquait à la porte … C’était inhumain, c’était … Oh, et puis mince. Il l’ignora.
Mais, après cinq minutes de silence, l’on heurta de nouveau, et l’Aburame dut descendre en maugréant. De toute manière, le boucan l’empêcherait de s’endormir …
Lorsqu’il ouvrit la porte, ce fut pour apercevoir un adolescent roux, au visage typé et parsemé de tâche de rousseur.


‘’ Bonjour je cherche Onchi Aburame, pour lui porter un message … Et, on m’a dit qu’il était absent, mais j’ai également une missive pour son fils, Sanseiu. ‘’

‘’ Je suis Sanseiu, remettez-moi les deux messages, je transmettrais. ‘’

‘’ .siarttemsnart ej ,segassem xued sel iom zettemer ,uiesnaS sius eJ ‘’


Le garçon acquiesça, et lui remit les deux lettres. Après l’avoir poliment salué, avec une certaine révérence, il s’enfuit à toutes jambes vers une rue adjacente. Il faisait si peur que cela ? Sans doute … En tous les cas, il penserait à se doucher et à se changer, cela ne paraissait pas superflu.
Il déposa rapidement la lettre de son père sur son lit et, heureux comme un idiot, se précipita sur son lit pour dormir de nouveau. Sa propre missive était peut-être importante … Enfin, en tous cas, il ne pouvait rien faire en étant exténué, et c’était plus stratégique de ronfler. Donc, avec sa logique la plus fervente, il se mit à ronfler bruyamment, effrayant définitivement le pauvre chat qui était à la fenêtre.
Il ne remettrait plus les pattes ici, c’était une maison de fous …

Sanseiu cligna de la paupière gauche, et s’empressa de faire de même avec la droite, à la même vitesse.
Quelqu’un venait de toqué à la porte … Il jeta un œil à son réveil. Il avait dormit toute une nuit, et c’était déjà le lendemain midi … Eh bien, les marmottes n’avaient plus qu’à bien se tenir, elles avaient de la concurrence …
Erufu, qui avait toqué à la porte, éleva la voix :


‘’ Lèves-toi, mon chéri, le repas est prêt. ‘’

Sanseiu marmonna une approbation, et prit une douche rapide, avant de se vêtit d’une chemise et d’un jean, et de descendre les escaliers quatre à quatre. Il avait une faim de loup. Pis encore, mais il est inutile de chercher un comparatif.
Apercevant, attablés, son père et sa mère, il leur servit son plus large sourire, et leur dit bonjour. Il fut heureux de voir son père lui tendre la main, chose qu’il n’avait jamais faite jusqu’alors.
C’est lui, encore, qui prit la parole le premier.


‘’ Eh bien, San ! Tu fais partit du clan Aburame, désormais ! Kijika m’en a informé par courrier ! Si tu savais comme je suis fier de toi ! ‘’

Un peur surprit de la vitesse avec laquelle avait circulée l’information, le jeune Aburame bougonna :

‘’ Moi qui comptait vous en faire la surprise … ‘’

‘’ … esirprus al eriaf ne suov tiatpmoc iuq ioM ‘’


Un rire tonitruant sortit de la poitrine d’Onchi, et Erufu secoua la tête d’un air désolé. Elle s’était toujours beaucoup moquée du rire de son époux.
Sanseiu sourit à nouveau. Ce repas de famille … Avec les missions de son père, et la subite accélération de sa carrière à lui, ils n’en avaient pas eut depuis bien longtemps. En plus, à dix-sept ans, on oublie souvent d’accorder un peu de temps à ses parents … Pour diverses raisons. Erufu lui adressa un sourire éblouissant, et déclara de sa voix douce :


‘’ Au fait, on a vu le journal d’hier … Il parait que tu as remporté le tournoi continental des aspirants ninjas ? Il y avait même une interview, une photo (dieu merci, tu n’étais pas du tout abîmé …), et des articles qui disaient que tu avais été formidable ! ‘’

‘’ Hahahaha … Pas tant que ça, on était tous au même niveau, ou si peu. Si on recommence dans quelques années, et que je gagne, alors oui, il y aura une vraie raison de se réjouir ! ‘’

‘’ ! riuojèr es ed nosiar eiarv arua y li ,iuo srola ,engag ej euq te ,seènna seuqleuq snad ecnemmocer no iS .uep is uo ,uaevin emêm ua suot tiatè no ,aç euq tnat saP … ahahahaH ‘’


Le sourire de ses parents apprit au jeune homme que cela restait une belle victoire, malgré tout, et le jeune Aburame se sentit profondément heureux.
Ayant finit son bol, il pensa alors à la lettre remise par le rouquin. Il la déplia en toute hâte, et la lut.


Citation :
‘’ San,
Viens à l’aire d’entraînement demain, si tu es revenu de ton voyage chez les Aburame. L’entraînement t’attend, et j’ai de fortes raisons de croire que tes coéquipiers vont avoir besoin de toi …
C’est le dernier entraînement avant notre première mission en équipe, alors essaye de venir dès que possible.
Shunsui Nara. ‘’

Le sourire du Genin s’élargit un peu plus, et il exhiba fièrement la dernière phrase à voix haute, pour ses parents. Surtout pour son père. Ce dernier semblait content, et lui avait dit qu’il était fier … Cela suffisait à le remplir de bonheur.
Enfin, il était tout de même déçu de ne pas encore avoir reçu de courrier de futurs adhérents à sa secte … C’était tout de même bien dommage.
Ses pensées vagabondes, entre le rêve éveillé et une grande déception, il claqua la porte, pressé d’arriver à l’aire d’entraînement de son équipe.
Pour rendre le monde parfait, il fallait être plus fort qu’il ne l’était actuellement. Il avait trop paressé, mais, désormais, il était prêt à en découdre. Une flamme déterminée dansait dans ses yeux.
C’est ce qu’on nomme plus couramment l’esprit du feu, à Konoha.


[San : 4xp]
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyDim 31 Jan - 2:51

L’Aburame passa au poste remettre le corps de Nagiro au poste des Anbus, puis fit rapidement son rapport chez l’Hokage, brièvement mais efficacement. Il en fit rapidement un exemplaire écrit. Suite à quoi il fut congédié, et il put regagner son chez lui. Il eut cependant l’occasion de demander à avoir un senseï pour le lendemain, et on lui indiqua de se présenter au matin, que Yakon s’occuperait de lui car Shunsui avait mystérieusement disparut. Fort heureusement, ses parents n’étaient pas là quand il rentra : c’était dans la matinée, ils devaient vaquer à leurs occupations. Il se dirigea donc tout naturellement vers sa chambre pour s’y reposer, après avoir rapidement grignoté un morceau de pain avec de la charcuterie. Il prit rapidement une douche, et prépara ses vêtements pour le lendemain.

Sur le chemin du retour, et sur celui du poste des Anbus, la réplique de Monoki lui avait trotté dans la tête de Sanseiu. Des choses qui le dépassaient. Lui ? Alors qu’il voguait vers la perfection, et avait compris la meilleure manière de rendre ce monde pur ? Cet imbécile comprendrait son erreur bien assez tôt. Peut-être que sa double personnalité faisait très symétrique, mais son mode de pensée était abominablement tourner vers le chaos. Il le haïssait. Pas pour ce qu’il était, mais pour ce qu’il représentait. Ce n’était sûrement pas sa faute, c’était celle des hommes, de leur folie, de leurs erreurs multiples … Peut-être, mais il était la progéniture de cette folie, la portait en lui … Ce Monoki, finalement, lui parut abject. Tuer n’est jamais un moyen … Il croyait de moins en moins à ses propres résolutions. Ses doigts se décrochaient du bord du gouffre, il retombait, rechutait, comme lorsqu’il avait vu son premier carnage, sa première scène de meurtre, lorsqu’il était encore presque un enfant. Ne pas tuer, rester fidèle à un village qui n’avait jamais agit pour la symétrie du monde ? Quelle naïveté … Il avait toujours sut qu’il devrait quitter Konoha un jour, s’y était résolut, mais n’avait pas encore saisit tout ce que cela impliquait. Etait-il prêt à abandonner la vie d’exception qui l’attendait ? Il avait tout pour réussir. Il descendait d’un clan puissant, et avait déjà prouvé qu’il ne perdrait jamais face à quiconque. Qu’il demeurerait invaincu tant que son esprit resterait froid et posé, et que ses muscles serviraient sa cause. Il était à la fois un espoir et une certitude pour son village, la fierté de ses parents, et un bon shinobi. Un peu excentrique, mais bon … Tout le certifiait ! Pouvait-il couper tous ces liens, pour toujours, sans jamais regarder en arrière ? Il avait tout le temps d’y penser, bien entendu … De toute manière, il attendrait la fin de l’examen Chuunin, pour s’assurer de sa propre force, et se laisser encore du temps pour progresser. Quand il pourrait vaincre un shinobi comme Shunsui, et donc espérer échapper à des chasseurs de déserteurs, là, il s’en irait. Et il bâtirait ce nouveau monde dont il rêvait tant.
Le meurtre ? Monoki lui avait montré que certains individus ne seraient jamais aussi parfaits que ceux qui peupleraient son utopie. Ceux-là mourraient. Au diable tous les principes moraux qui l’avaient endigué jusqu’à présent … Il allait purifier ce monde par la force et le feu … C’était le seul moyen. Rompre tous les liens qui étranglent un être humain, et œuvrer pour sa cause seule.

Il s’effondra sur son lit.

De telles pensées … Comment pouvait-il tomber si bas ? Par visions courtes, enchainées, prisonnières d’halo de lumière aveuglante, les corps qu’il avait vu giser sans vie lui apparurent. Ceux qui l’avaient fait passer une si mauvaise nuit pendant son enfance. Ceux que Monoki avait abattus, et presque dévorés … Et cet Uchiwa aux yeux arrachés …


** Ce monde n’est que folies … Je sombre, moi aussi. Je veux tuer, comment puis-je vouloir une telle chose ? Inutile d’encombrer d’avantage les entrailles de la terre, il y a déjà suffisamment d’âmes mortes trop tôt … Je voulais combattre l’asymétrie, l’entropie, avec ses propres armes ? Avec ses propres immondices ? Qu’est-ce que je suis stupide. On ne soigne pas une brûlure en se jetant dans un incendie ! Ressaisis-toi, Sanseiu Aburame. Tu as d’autres options ! Tu peux même rester un shinobi de Konoha … Il te suffit de te hisser vers le haut de la hiérarchie et de devenir Hokage, non ? Non, bien entendu, le Conseil ou je ne sais quoi doit avoir autant de pouvoir que l’Hokage, forcément. C’est toujours comme ça dans les romans. Et puis il n’y a qu’une chance sur mille que j’en sois capable un jour. Je n’ai qu’un plan qui a ses chances de fonctionner. Je dois devenir fort. Le plus puissant, même, et fonder mon propre camp. Puis croître, devenir un village. Et quand ma force militaire sera suffisante, écraser les nations guerrières ? Et engendrer un nouveau cycle de violence ? Ce serait encore plus stupide ! N’y a-t-il vraiment aucune solution ? Un compromis, une voie à suivre ? Je ne crois en aucun dieu, sinon moi-même, alors je dois m’indiquer le chemin seul … Ô comme vous avez de la chance, vous autres, les dévots, de croire, d’avoir la foi. J’aimerais tant l’avoir, suivre aveuglement une voie … Et ne pas avoir à chercher la mienne, ne pas chercher la logique, ni chercher la vérité, ou même l’humanité. Juste être bon vis-à-vis de soi, et de ceux qui nous sont proches. Après tout, pourquoi se soucier des autres ? Je deviens fort, mais je ne crois pas en la cause que je défends. Voilà la vérité. Je n’y crois pas car je ne sais pas ce qu’elle est. J’agite une épée vide de sens, je parviens à vaincre et n’en tire qu’une gloire éphémère, sans saveurs, sans avenir. A quoi sert d’être fort si on n’a pas d’ambitions ? D’ailleurs, ais-je besoin de me poser tant de questions, ou même d’avoir des ambitions ? Combattre et vaincre serait-il une vie acceptable, pour moi ? Simplement chercher à être fort sans en tirer autre chose que cette saveur passagère de la victoire, chercher à vaincre pour la goûter encore et encore, la chercher sans relâche, m’enivrer dans ses relents sanguins, tendre une langue avide, gourmande, pour la lécher … Et toute ma vie, tenter de la prendre à pleines dents, de la croquer pour de bon, d’être heureux, alors que ce n’est pas possible. Simplement devenir une bête de guerre, qui se bat pour sa gloire et sa renommée, pour bâtir sa vie sur des faits en espérant en laisser une trace. Et pour laisser son fils avec un héritage sanglant, plutôt que sans héritage. Suis-je capable, seulement, de faire semblant d’avoir une telle vie ? A ton avis, Sanseiu, en suis-je capable ? Bien sûr que non, je suis trop lâche. Quand viendra le moment de devoir tuer ou être tué, j’échouerais car je suis incapable de causer la mort. Une vie est trop précieuse à mes yeux, et c’est ce qui me perdra. **

Je vous fais grâce des pensées inversées.

‘’ Meeeerde ! ! edreeeeM ‘’

Son poing heurta le mur de sa chambre, si fort que ses phalanges lui firent mal, qu’il eut du mal à déplier sa main pour l’examiner. Le noir l’empêchait de bien voir, mais il était certain que des gouttes écarlates jaspaient ses mains. Il les lécha, et trouva presque leur goût agréable. Fugitive, l’image d’une rose s’imposa à son esprit. Personne ne veut se piquer à une rose, alors qu’elle est si belle … Une rose, ou une guêpe, qu’il admirait tout autant. Belle, fière, et redoutable. A la fois désirable et létale. S’il avait dû symboliser le sang, c’était sans doute ainsi qu’il l’aurait fait.
C’est avec cette idée qu’il s’assoupit, l’esprit embrumé, confus. Son sommeil, curieusement, ne fut pas très mouvementé. Des rêves le peuplèrent, étranges, mais pas violents. C’était sans doute plus inquiétant que s’ils l’avaient été, en fait. Il devenait coutumier à la brutalité du monde, c’était tout ce que nous pouvions conclure de ce repos sans cauchemars.
Ô comme les affres de la nuit pouvaient-ils être cruels et crus, dans leurs faux-semblants de douceur et de volupté.

Au matin, la fatigue qui paralysait son corps et emmurait son esprit, le torturait, avait un peu disparut. Ce n’était, bien entendu, que partie remise, mais il se sentait déjà un peu mieux et sa détermination était de nouveau au beau fixe. Son moral aussi, remontait. Il avait prit une décision : il serait stupide, jusqu’à nouvel ordre.
Il allait s’entraîner, dès ce matin, et devenir plus fort.

Il ne savait pas où il allait, ni pourquoi il irait.

Peut-être, mais il irait quand même.



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Hishigi Nara
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyLun 24 Mai - 21:50

La nuit était tombé sur le village de Konoha. Pour autant, la lune était pleine et administrait un éclairage généreux. Le ciel était dégagé et constellé d'étoiles. Une vaste étendue noire tachetée de petits points jaunes safrans et ocres, un champs d'iris agrémenté de colchiques.
Je m'avançai sur le perron et m'apprêtai de mon manteau. Il faisais frais ce soir-là. J'enfilai mes gants , descendis les quelques marches du montoir et m'enfonçai dans les ruelles de Konoha en ayant pris soin de ceindre mon nouveau bandeau sur mon front. Je devais avouer que j'en tirai une certaine satisfaction voir une certaine fierté. Qui ne le serait pas ? Je pouvais me targuer d'être chunin à 14 ans et d'avoir supplanter bon nombres de prétendants. J'étais sortis de l'ombre et avait frappé fort, là où personne ne s'y attendait. J'étais le genre de candidat anonyme dont personne ne se souciait. Tous avaient les yeux rivés sur Sanseiu. Pourtant, j'avais annihilé à moi tout seul deux genins et tenu tête à celui que tous s'accordaient à dire qu'il serait le grand vainqueur de cet examen. En outre, je n'avais pas fait que lui tenir tête. Je l'avais acculé et dominé devant des centaines et des centaines de personnes. Au final, j'étais probablement celui qui avait recueillis le plus de points, loin devant les autres.
Alors oui, je pouvais être fier de ma performance.

Après avoir marché quelques minutes, je m'adossai à un mur et dégrafai mon paquetage duquel j'extirpai une cigarette. Je la coinçai entre mes dents et, ne désirant pas gaspiller mon gaz l'allumai du bout de mon index droit. La flamme sembla surgir de nulle part, illuminant ma douce frimousse de son impétueuse ardeur pour s'évaporer subitement dans une petite colonne de fumée. La première bouffée envahit mon système respiratoire comme l'eut fait de l'eau qu'on aurait versé dans un tuyau. Je fermai les yeux un court instant, savourant cette sensation certes familière mais au combien essentielle à mon bien être.

*Qu'est-ce que je vais faire à présent que je suis chunin ? Vais-je continuer à m'entraîner ? Non, je doute que l'hokage me laisse une seconde de répit. En endossant ce grade, j'ai accepté de devenir chef d'équipe. Je vais être lié à des élèves et devrais m'occuper d'eux du mieux que je pourrais. Mouais, ce surplus de responsabilité ne m'enchante guère. La pédagogie ce n'est pas mon truc. Mais bon, c'est un mal pour un bien. Ma paye journalière sera réévaluée, j'aurais accès à des missions intéressantes offrant de vrai défi tactique et je serais plus crédible aux yeux de tous. Je me demande bien à quoi ressemblera mes élèves. J'espère que je n'aurais pas de genins récalcitrants. Je ne demande pas non plus d'avoir des petits génies. Juste une équipe normale avec laquelle je pourrais bien m'entendre et avec laquelle je pourrais monter des stratégies qui tiennent la route. Ouais ça c'est une évidence. Le hokage n'est pas stupide, il ne va pas refiler trois pro-genjutsu. Ce serait stupide. *

Je tirai deux trois lattes en silence et observai les ronds de fumées que je formais avec ma bouche se dissoudre progressivement dans l'air.

*Où es-tu Sanseiu ? Ce n'est pas ton style d'esquiver ce genre de mondanité. Au contraire, tu aimes bien t'imposer comme une icône et parler de façon péremptoire à des fins prosélytiques. Alors pourquoi avoir ignoré celle-ci ? Serait-ce parce que tu n'as pas su me vaincre en finale ? Cela remet-il ton système de valeur en cause ? *

Je n'avais aucune affinité pour ce personnage atypique. Les seules fois où je l'avais rencontré, c'était en temps qu'adversaire et concurrent. Pourquoi attachais-je autant d'importance au fait qu'il ne soit pas venu ? Il pouvait y avoir des milliers d'excuses possibles et tout à fait plausibles.

*T'est-il arrivé quelque chose ? *

Cette question me taraudait et je ne parvenais pas à m'en défaire.
J'expirai une colonne de fumée devant mes yeux fixes.

*Tu n'es même pas passé chercher ton bandeau et ta tenue. Tu ne sais d'ailleurs pas si tu es chunin ou pas. Soit tu fais preuve une nouvelle fois d'une arrogance outrecuidante en prétendant n'avoir eut aucuns doutes quant à ta nomination et tu n'as donc pas désiré venir soit tu n'as pas PU venir pour X raisons... *

Je jetai le mégot à mes pieds et l'écrasai d'un coup de talon nonchalant.

*Raaa, ça m'énerve. Pourquoi je tergiverse là-dessus ? Ça n'a aucun sens... *

Je me décrochai du mur et entrepris de marcher pour me changer les idées. Au début, mes pas étaient hasardeux. Puis, en voyant que cet évènement ne saurait arrêter de me harceler, je me mis en quête de la maison de mon dernier adversaire en date.

Après avoir déambulé pendant plusieurs dizaines de minutes, je me résolus à demander le chemin à un passant. Ce-dernier me livra l'adresse à laquelle je me rendis immédiatement et ce malgré l'heure tardive. Il fallait que je sache ce qu'il en retournait. Au pire des cas, je pouvais prétexter le fait d'avoir voulu rapporter la bonne nouvelle.

Aucunes lumières n'émanaient de la maison-dîtes. Les volets n'étaient pourtant pas fermés. Je fronçai les sourcils et faillis rebrousser chemin : il n'y avait probablement personne. Mais la curiosité était plus forte. Je franchis la petite porte d'entrée et traversai le jardin à pas feutrés. Je toquai trois fois sur le menu battant. Ces derniers résonnèrent et se répercutèrent sur les murs avoisinants. Mais nul ne vint m'ouvrir.
Je soupirai. J'avais un mauvais pressentiment. Ce n'était pas dans ma nature d'être aussi empirique et irrationnelle mais en l'occurrence, ce sentiment était trop fort pour que je le réfute. Je me devais de vérifier si ces appréhensions étaient fondées.

*C'est bizarre tout de même. Pourquoi n'ont-ils pas fermés les volets si ils étaient partis ? Pourquoi ont-ils même laissés des fenêtres ouvertes ? *

Je fronçai les sourcils et m'agenouillai sur le sol, tâtant la terre légèrement humide et meuble.

*Quatre traces de pas dans les deux sens. Quelqu'un est entré et sortis... à un d'intervalle de temps proche vraisemblablement. Personne n'est sortis de la maison après lui. En théorie, c'est donc lui qui a fermé la maison. *

Je fis rapidement le tour de l'édifice mais ne découvris aucune sortie auxiliaire.

*Je confirme, c'est le dernier à être sortis. *

Je m'approchai silencieusement de la fenêtre laissée ouverte et tâchai de percer la pénombre occurrente. Une douce odeur imprégnait les lieux et flottait gaiment dans l'air, titillant mes narines. Sa sentait rudement bon. Intrigué, je tendis ma main droite à l'intérieur de la pièce et allumai une boule de feu. Il s'avérait que je me trouvais dans la cuisine et qu'un repas était en cours de préparation. J'éteignis immédiatement le petit feu et retournai à mon point de départ, de plus en plus anxieux. Je guettai par dessus mon épaule, cherchant du regards d'éventuels voisins qui auraient pu me renseigner. Personne, le quartier était désert et terriblement silencieux. Je frissonnai.

*Brrrr... cette ambiance morbide me fait froid dans le dos... Il faut pourtant que j'en sache plus. Cette situation ne me dit rien qu'y vaille. Trop de faits sont incohérents. D'abords, pourquoi laisser des fenêtres ouvertes aux voleurs ? Ensuite, pourquoi laisser un diner à moitié achevé en plan ? Surtout qu'une seule personne est entrée et sortie il y a peu. Or, ce diner ressemblait plus à un diner pour 3 personnes minimum. Où sont passés les autres ? Pourquoi être sortis aussi précipitamment ?*

Le déclic opéra dans mon cerveau et immédiatement je me mis en position défensive, me plaquant contre le mur jouxtant la porte d'entrée. Mon coeur s'était emballé une fraction de seconde durant lesquelles la peur m'avait submergée. Pourtant, je repris rapidement le contrôle de mes pensées, pensées qui fusaient à toute allure.

*Putain je n'aime pas ça du tout mais alors pas du tout. Il s'est passé quelque chose de pas net là-dedans. C'est pas normal tout ça ! Bon dieu, dans quel pétrin je me suis mis... *

Je respirai longuement plusieurs fois d'affilié et calmai mon rythme cardiaque.

*Bon... Il faut que je fasse quelque chose. Je peux appeler à l'aide mais je risque d'inquiéter beaucoup de monde alors que je ne suis sur de rien. Il faut d'abords que je vérifie. *

Je pénétrai par la fenêtre laissée ouverte et allumai une boule de feu sur ma main droite. La douce odeur de la nourriture ne cachait pas totalement le relent d'eau de javel qui flottait limpidement dans l'air. Je balayai du regards la pièce dans laquelle je me trouvais mais n'y décelai rien d'anormale.
J'auscultai ainsi la maison entière, de façon relativement méticuleuse. Rien. Rien de suspect, aucunes traces, aucunes marques, aucuns signes qui auraient pus me mettre la puce à l'oreille.
Je soupirai. Me serais-je alarmé pour rien ?

*Non. Je suis convaincus qu'il s'est passé quelque chose ici... Mais quoi ? J'ai visité toues les pièces, ouvert tous les tiroirs, je n'ai rien trouvé à part cette lettre bizarre écrite par la mère les invitant au restaurant. Mais alors pourquoi avoir laissé le diner en plan ? Et les traces de pas que j'ai relevé dehors jurent avec ce fait. Non, ils ne sont jamais allé au restaurant. Ils en ont été empêché... *

Tous les indices que j'avais relevé jusqu'alors m'assaillirent brutalement et je fus pris de vertige.

*Ils ont été assassinés ! Oui ! Ça se tient ! L'eau de javel pour laver le sol, le repas à moitié préparé, les traces de pas qui attestent qu'une seule personne est sortie de la maison... Ils ont été assassinés. *

Tout était clair à mes yeux. Pour autant, cela restait des présomptions. Je déglutis.

*Réfléchis hishigi, réfléchis. Le présumé assassin est partis, il n'est plus ici. Mais avant d'aller trouver les autorités, je dois débusquer les corps. Sans ça, ils vont se moquer de moi. *

J'inspirai profondément et me mis en quête d'une trappe ou armoire que je n'aurais pas vu ou pas ouverte.
Et je la trouvai, cachée par une tapisserie : une petite armoire faisant office de coffre fort probablement. Je l'ouvris précautionneusement et tirai le lourd battant à moi. Quelque chose de lourd me tomba sur les pieds et je fus pris d'horreur en découvrant le corps mutilé d'une vieille femme, probablement la maîtresse de séant. Par ailleurs, un autre corps était entassé dans le fond.
Je reculai d'un pas, profondément écœuré.

*Bon dieu de putain de merde de chiottes ! C'est horrible ! *

C'est alors que je relevai un détail qui avait son importance : le corps de sanseiu n'était pas du lot.

*À en juger par le bandeau, le mec était un ninja influent donc le père. Et elle, vu ses vêtements se devait être la mère. Et Sanseiu ? Où est-il ? Pourquoi n'est-il pas du lot ? Le meurtrier l'aurait-il épargné ? *

Je déglutis et tâchai de faire du tris dans mes pensées. Puis, je sortis de son trou le second cadavre et l'étendis aux côtés de sa femme. Je m'agenouillai à leur côté et les auscultai du mieux que je pouvais.

*Ils ont été tués d'une main de maître. C'est du travail propre mais j'ai l'impression que le meurtrier devait être pris de cours par le temps pour aussi mal dissimule le tout. Par ailleurs, c'est bizarre qu'un type aussi renommé, aburame qui plus est se face avoir de la sorte aussi aisément. Aucune trace de lutte sur lui, il n'a pas du se défendre. Et puis... cet expression sur ce visage. On dirait de la surprise mêlé à de l'incompréhension et à de la tristesse. *

J'écarquillais les yeux : toutes les pièces du puzzles étaient grossièrement assemblées dans ma tête.
Je me levai précipitamment, dévalai les escaliers quatre à quatre et sortis en trombe dans la rue. Je partis en direction du post de garde le plus porche, il me fallait alerter les autorités aux plus vite.

Je fus reçu par un jonin qui m'écouta patiemment. Je lui expliquai tout, calmement, bien que légèrement essoufflé par ma course. Ce-dernier hocha la tête et son visage se décomposa au fur et à mesure que je détaillai mes découvertes. Lorsque j'eus finis, il se leva de sa chaise et me dicta mes directives. Puis il soupira et après un dernier regards sur moi s'eclipsa en direction du bureau du hokage. Je me levai à mon tour et fis signe à un jonin d'envoyer une équipe au plus vite dans la maison de Sanseiu Aburame, lui expliquant où se trouvait les corps. Enfin, je rassemblai tous les ninjas présents et leur expliquer succinctement la situation. J'ajoutai pour conclure qu'ils devaient se rendre au post des anbus et aux différents portes pour alerter les vigies.
Tous s'éclipsèrent,me laissant seul en proie à un profond désarrois.

*Pourquoi avoir fait-ça ? Hein ? Tu étais étrange mais au point de tuer tes propres parents.... *

Je sortis au dehors et déambulai en ville, observant les ninjas s'activer un peu partout.

*Ça y est, l'information est passée, j'espère pour toi que tu es déjà sortis sanseiu. Car tu vas avoir du mal à quitter les lieux sinon... *

Je levai devant mes yeux l'arme du crime.

*Bon, moi faut que j'aille la faire examiner par l'armurier. Peut être pourra-t-il m'en dire plus sur ce sabre ? *
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Kimatzu
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MessageSujet: Re: n°88 - Avenue des Hommes Parfaits   n°88 - Avenue des Hommes Parfaits EmptyDim 30 Mai - 13:32

Hishigi : 16 xp

[Sanseiu est fiché dans le bigo book pour meurtre d'une civile et d'un Jounin, et désertage présumé.]
Edit : et pour vols xD
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