Armurerie

Hisashi rangea la bourse dans sa poche et se dirigea d'un pas décidé vers l'armurerie. Certes cette tâche l'ennuyait profondément mais son fils lui avait confié que c'était urgent. Alors sujet à son instinct protecteur de père, il ne pouvait lui refuser cela.

*Quand je serais vieux et à la retraite, j'espère bien que tu me revaudras tout ce que je fais pour toi... *

Pensa-t-il tout en poussant la porte de la boutique. L'odeur lui piqua le nez et la chaleur le frappa de plein fouet. Il secoua la tête et s'approcha du comptoir. Il appuya sur la sonnette et un jeune homme sortit de la réserver, se présentant à lui comme l'appentis forgerons. Quelque peu déçu de ne pas voir son vieil amis, hisashi haussa les épaules et lui indiqua ce qu'il désirait acheter.

« Voilà deux kunaï de faible qualité, inutilisés. J'aimerais les vendre. Combien pourrais-je en tirer ? »

Sans hésiter, le jeune homme répondit.

« 50 gils chacun, soit 100 pour le tout.
-Ils sont inutilisés. Ne pourrais-je pas les vendre pour le même prix que je les ai acheté ?
-Non »

Visiblement, son interlocuteur n'était pas d'humeur à discuter. Hisashi haussa les épaules et tendis les kunaï au commerçant.

« Sa marche. Et il me faudrait 2 petits kunaï aussi..
-Tenez, voici vos 70 gils.
-Merci bien.
-Et tenez.... voici vos deux petits kunaï »

Le vieux jonin empocha le tout et sortit de la boutique.

*Direction l'apothicaire. *

HJ/2 kunaï en moins, 2 petits shurikens en plus et 70 gils d'empoché. /HJ

[Hishigi : +1 exp]

Apothicaire

Monoki sourit à la vue de la scène qui s'offrait à ses yeux, ils y étaient arrivés sans trop de difficultés. On pouvait facilement reconnaître le style de chacun, le jeune Yuko lui visait les endroits les plus faibles du corps, planté un kunaï où il l'avait fait permettrait au métal d'aller directement au cerveau donc d'abattre instantanément son ennemi sans un bruit. Il avait été propre dans son action, étonnement Lilith aussi, alors qu'elle si était prise plus sauvagement, on pouvait reconnaître dans ses actes le sang de son clan coulant dans ses veines. Quand à San on pouvait y reconnaître sa spécialité, il visait directement les organes. L'adolescent prit un torchon trainant dans le magasin afin d'en essuyer la lame de son arme et jeta le morceau de tissu dans l'arrière boutique. Pendant que l'Aburame terminé de nettoyer l'illusionniste sortit son calepin et en arracha une feuille qu'il posa sur le bureau, un bic à la main et nota ce qui avait été prévu sur le papier. Il n'aimait pas beaucoup l'apparence qu'avait revêtue l'Inuzuka, elle avait revêtue celle d'un Uchiwa, il n'en faisait aucun doute Monoki pouvait les reconnaître sans trop de problèmes. Lui avait l'air aigri et sévère, son visage était un peu marqué par l'âge mais sans plus.

''Docteur, je pourrais m'occuper seul des deux pour ce qui est du genjutsu je pense qu'il sera plus sage de laisser Nagato s'occuper du fils et vous deux de l'armurier. Comme tu dis il est plus coriace donc ce sera une sécurité en plus de prise. On procède plus ou moins de la même façon donc, mais à mon avis à cette heure-ci il doit pas y avoir énormément de monde s'apprêtant à renouveler son équipement. Le plus dur reste à venir je pense, on pourra se féliciter qu'une fois que nous nous trouverons à Kiri. Au fait évite de l'appeler comme tu l'appelles, ici ça va car les oreilles indiscrètes ne sont plus mais il est connu dans le village de l'eau. Ce serait dommage que son nom aille s'ébruiter jusque là et qu'on face le rapprochement entre Nagato et ce qui se passe à l'instant. J'ai déposé le mot. Lilith n'oublie pas tes potions il en restant un bon nombre quelque part par là, il en reste un bon nombre en plus. Bien nous allons pouvoir y aller.''

Monoki s'avança vers la sortie improvisée qui avait été dégotée. D'une main discrète il ouvrit la fenêtre sans bruit. Il enjamba le chambranle et atterrît dans une ruelle sombre, un brise vint caresser son nouveau visage, Nago le suivi de prêt tout comme le reste de la troupe. Lilith rejoignit enfin son animal, on pouvait sans doute deviner qu'elle était heureuse de retrouver Hikari. Le groupe se mit en groupe sous leur nouvelle apparence revêtue depuis peu. Il n'y avait pas énormément de personnes dans les rues de Konoha, ce fut le pas calme et serin que le jeune Yuko avançait dans le dédale des rues du village, l'armurerie n'était pas tellement loin de l'apothicaire ce qui expliqua qu'ils y arrivèrent pas très longtemps après leur départ. Monoki revoyait dans sa tête ce qu'il pouvait faire contre la rupture, peut-être que ... Non en faite il ne pouvait rien faire contre la rupture, celle-ci était trop forte pour lui pour le moment mais il allait trouver un moyen de passer outre par après. Ce fut lui qui entra en premier dans le magasin, malheureusement il y avait encore un peu de monde, il allait falloir attendre encore un peu.

Il s'avança vers un étalage laissant une vue dégagée sur la porte d'entrée, l'ensemble du magasin et le comptoir où se trouvait le vieil homme... Il n'y avait que lui, où pouvait bien se trouver son fils? Et s'il n'était pas là? Non c'était impossible, il devait se trouver dans l'arrière boutique. Il fallait qu'il revienne avant qu'il revienne avant que toute la clientèle ne parte. L'enfant voyait également ses camarades. En attendant que tout le monde ou presque ne quitte les lieux il regardait avec une attention minime les armes présentées. On pouvait trouver de tout, kunaïs, shurikens, katana, sabre, ... il y avait vraiment de tout... Il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir prendre avec lui mais secoua sa tête chassant cette pensée, il devait se concentrer sur ce qu'il allait se passer. Il passa une de ses mains dans ses cheveux et passa sa langue sur une de ses lèvres. Il avait un peu de mal à se concentrer, il avait peur que ses yeux ne trahissent sa folie, il se mordait un rien la joue intérieur afin de détourner un peu son attention de ce qu'il pensait à l'instant.

Monoki observa du coin de l'oeil, tout en restant discret le vieil homme. San ne disait pas faut quand il disait qu'il avait l'air d'une véritable armoire à glace. Il n'y avait aucun doute à avoir, il allait être plus difficile à abattre que l'apothicaire. Plus robuste, plus musclé, plus expérimenté également. Nago quand à lui guetté également la venue du fils et la sortie des clients tout en faisant semblant d'admirer les armes. Celui-ci n'avait pas l'air de vouloir pointer tout de suite son nez, pourtant sa présence était décisive pour la mission qu'ils s'étaient donnés. Plus le magasin se vidait plus le ventre de l'enfant se tordait, si le fils ne venait pas dans les minutes qui suivaient il se pouvait bien qu'ils n'allaient pas pouvoir se fournir en arme. Nago lui aussi ne se sentait pas très bien, lui devait s'occuper du garçon mais il n'était pas là. Il n'y avait pas grand-chose à faire, le chef Yuko s'approcha de Monoki et lui glissa discrètement.

''On fait comment Daisuke?''

''Il n'y a plus qu'une cliente... Si elle part avant que le fils ne revienne on fera comme on a dit mise à part que toi tu passeras directement dans l'arrière boutique voir s'il s'y trouve. Je compte sur toi pour y aller rapidement et discrètement, il ne faudrait pas qu'il donne l'alerte ça serait la fin pour nous à mon avis... Ou en tout cas ça compliquerais tout.''

Monoki sorti un bout de papier et y dessina une petite paire de lunette pour faire parvenir les changements au cas où à Sanseui, en toute logique cela resté totalement discret. La dernière cliente quitta les lieux, malheureusement le fils ne s'était toujours pas présenté. Tant pis, ça allait se passer comme dit dans le changement. Hikari lui se trouvait toujours non loin de la porte en cas de venue in-désirée. Illusionniste sauta sur l'occasion et prit le vieil homme dans les griffes de son imagination, il avait utilisé la même technique que pour l'apothicaire en modifiant le shikumi. Il fit signe à ses compagnons, Nago lui s'élança directement vers l'arrière boutique pendant que Monoki fermé les rideaux et tourner la pancarte. Le chef Yuko avança avec beaucoup d'attention tout en restant rapide et efficace. Il entendit du bruit provenant du fond de l'arrière salle. Il n'y avait pas énormément de doute à avoir, il s'agissait surement du fils du forgeron. Chacune de ses mains avaient un kunaï en mains. Il se trouvait dans une sorte de couloir donnant dans une autre pièce au bout de celle-ci. Il avança pas à pas jusqu'au bout de celui-ci. Des bruits de chocs métallique résonnaient à ses oreilles, il était donc occupé ce qui allait faciliter sa tâche. Sans un bruit il se faufila dans son dos en évitant un coup de marteau ayant pour but de façonner la matière première de l'arme qu'il créait. Le chef Yuko porta sa main sur le front du fils sans se faire voir et lui trancha la gorge tout en plaquant une de ses mains sur sa bouche. Rapidement un morceau de torchon fût placé sur sa plaie.

Il y en avait déjà un sur deux d'abattu. Nago fit marche arrière toujours aussi discrètement histoire de pouvoir prendre le père par surprise si jamais ça tourné mal de l'autre côté. Monoki lui se demandait si le chef de son clan avait mis à mort le fils du forgeron. Tout ce qu'il savait pour l'instant c'est qu'il était à deux doigts du départ pour Kiri.

[Pas très long, mais je suis prise en ce moment. Et avec le bac, j'ai décidé de réduire ma présence sur les fofos.]

« Je m'en fous de cacher les victimes Daisuke, je veux juste qu'on prenne ce qu'on a à prendre et qu'on s'en aille au plus vite. Je ne suis pas rassurée. »

« Ça s'agite dehors. Hikari me fait signe de nous dépêcher... Je crois que les autorités ont été alertées. Il n'y a personne encore autours de l'armurerie, mais faut pas trainer. »

« Je propose de laisser le cadavre en évidence et de réactiver l'alarme en partant. Afin que la prochaine personne qui rentre dans l'armurerie après nous... Se fasse attraper. Je crois que c'est le même système de sécurité qu'à Suna. Une alarme qui donne directement alerte aux autorités sans sonner dans le bâtiment. C'est discret et efficace. Le voleur ne sait donc pas qu'il est repéré. Hé oui, j'ai eu la chance de travailler à l'armurerie durant mon enfance... Docteur, vous pourriez peut être réactiver l'alarme grâce à vos insectes, lorsque nous serrons sortis. De mon côté, je viens de détruire les dernières caméras surveillance ici. Les cassettes sont brûlées, et toute preuve matérielle est effacée... Il me semble. »

Spoiler:

Monoki indiqua que Nago pouvait s’occuper du fils de l’armurier, apportant sa petite touche finale au plan. C’était vrai qu’ils en auraient besoin, si le vieil homme se révélait effectivement plus coriace que prévu. Enfin que prévu, plus coriace que l’apothicaire suffisait, puisqu’ils étaient en train d’anticiper ce cas de figure. Ils s’échappèrent comme prévu et se rendirent à l’armurerie d’un pas alerte. Malgré la tension que l’opération semblait susciter chez ses équipiers du moment, Sanseiu, lui, était très calme. Est-ce que de tels risques pouvaient l’inquiéter, après ce qu’il venait d’accomplir ? Non, mieux, cela le grisait. Le danger, les défis l’excitaient depuis toujours. Et puis, il ne voyait pas ce qui pouvait clocher dans son plan, et avait cette confiance aveugle en lui-même qui le caractérisait si bien, à peine résorbée par les événements de l’examen Chuunin. Malgré l’aide de Koshi et la puissance d’Hishigi, l’Aburame restait persuadé qu’il aurait triomphé seul, puis que sa stratégie était la meilleure. Enfin, ces spéculations devaient couper court : ils étaient arrivés à l’armurerie. Une cliente sortit de l’armurerie, et Sanseiu prit soin de tourner le petit écriteau sur ‘fermé’. Après cela, le plan se mit en route. Monoki lança son illusion, et Nago partit à la pêche à l’homme dans l‘arrière-salle, puisque le fils semblait y être.
Le vieil homme, lui, ne semblait pas assez atteint par la technique de Monoki, et cela inquiétait légèrement Sanseiu. D’autant plus que Lilith s’apprêtait à se jeter sur lui. Il avait de la chance d’être entré devant elle, sinon il n’aurait pas eut assez de temps pour l’aider : elle était plus rapide que lui cela ne faisait aucun doute. Cependant, quand l’Aburame se glissa derrière l’armurier, celui-ci achevait de se dépêtrer de l’illusion et était prêt de mugir. Il n’en eut pas le temps : la chaine du jeune déserteur lui enserra la gorge. Mû par la force inhumaine résultante de la déformation chirurgicale, Sanseiu tirait de toutes ses forces sur les deux extrémités de son arme, mettant la nuque de l’homme au supplice … Et son ventre à découvert. L’Inuzuka s’engouffra dans la brèche, et tailla en pièces leur adversaire, qui s’écroula sans un râle. Il y avait du sang partout, en revanche, la jeune fille faisait encore moins que lui dans la dentelle.
Ils nettoyèrent rapidement et cachèrent les corps. Lilith semblait angoissée. Heureusement, quelques insectes de l’Aburame se renseignaient dans la ville et étaient chargés de revenir en cas de pépins, alors qu’Hikari sinon il n’aurait pas put affirmer avec assurance :

‘’ Ne t’en fais pas, Lilith, que ce soit dans ma maison ou chez l’armurier, il ne s’est encore rien passé de compromettant pour nous. Ca s’agit sûrement, cependant c’est le stress qui nous fait tout voir comme une menace, et il n’y en a pas encore. On ne va pas aller vite, on va soigneusement cacher tout ça et ralentir un peu l’enquête, d’ailleurs ta méthode est la bienvenue, je pense aussi que c’est identique au système de ton village, et ensuite on s’en ira. Efficaces, mais pas pressée non plus. Si notre temps est bien géré, il ne joue pas encore en notre défaveur. ‘’

Il répéta ses paroles à l’envers, puis lui fit un clin d’œil. Il positionna trois insectes sur les alarmes, pour les réactiver dans une vingtaine de minutes, quand ils ne seraient plus là. Le temps que l’enquête se fasse, ils seraient d’ailleurs presque à Kiri. Tout du moins, il osait l’espérer.
Il supervisa la scène de crime et convint avec ses équipiers que tout paraissait en ordre. Monoki plaça de nouveau un post-it sur le bureau. Bien, aucune trace évidente du meurtre, finalement. Maintenant, il allait pouvoir se réarmer. Déjà, il refit son stock de parchemins pour l’utilisation du Juinjutsu et prit une armure qui aurait dû lui revenir en conséquence de sa promotion : une armure de Chuunin. Il en choisit bien entendu de la plus belle qualité qu’il puisse trouver dans une armurerie classique telle que celle-là. C’était déjà rassurant de porter quelque chose comme cela. Ensuite, il prit une pochette et la bourra de parchemins explosifs. Avec ça, il allait pouvoir faire des cartons pleins sans user de son chakra, ni même de Slavery. Une fois bien harnaché et armé, Sanseiu se mit à réfléchir, puis à exposer, le plan pour la suite :

‘’ Bon, on sort et on attend d’être seuls pour se métamorphoser en ma famille et deux toutous. On va vers les portes en discutant de mon examen réussi et du bon pique-nique qu’on va faire pour fêter ça, vous voyez le genre ? Arrivé aux portes on va passer sans problèmes, mon père était un ninja de confiance, suffisamment pour que l’Hokage lui-même lui fasse confiance : le contrôle sera sans doute un peu laxiste. Pour sa voix, Monoki, je t’aiderais à la travailler un peu en route, d’accord ? Pareil, Lilith, au cas-où. Hum … Une fois au-dehors il faut parer une éventuelle poursuite : on va rejoindre un petit bourg proche et on louera des chevaux. Comme ça, on y sera assez vite. Enfin, on lâchera les chevaux pour prendre le bateau. Quelques heures suffiront pour atteindre un petit port, et ensuite on passera la nuit à traverser le pays de l’eau, on y sera en paix pour le moment … ‘’

Il se répéta en miroir, puis attendit que tout le monde fût prêt, avant de sortir de l’armurerie. Ils passèrent par la porte de derrière, et se dirigèrent aussitôt vers les portes. Cette fois-ci, ils étaient une petite famille joyeuse. Qui pouvait se douter de la tragédie qui se cachait derrière tout ça ?

Portes

Spoiler:

Monoki : 10 xp
Lilith : 5 xp
San' : 7 xp

Le village de Konoha était en proie à une ambiance duale. À l'intérieur, la fête battait son plein sans être altérée d'une quelconque façon que ce soit. Les invités semblaient s'y plaire bien que la remise des récompenses tendaient à s'achever. Le banquet prendrait bientôt fin.
Pourtant, cette jovialité bon-enfant se bornait aux murs de la salle. Au dehors, dans le silence le plus complet les ninjas du pays du feu s'activaient rapidement. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, la nouvelle s'était rependue à tous les shinobis en factions et l'alarme avait été donnée. Les remparts se garnissaient d'hommes et de femmes aguerris et les portes furent fermées jusqu'à nouvel ordre. Personne ne devait sortir de l'enceinte de la ville sous aucuns prétextes. Des chunins, des jonins et même des anbus arpentaient les rues à la recherche de la personne qui avait provoqué cet émoi...

*Sanseiu Aburame. Par deux fois nous nous sommes rencontrés et par deux fois tu m'as tenu en échec, dans l'incapacité de clore le combat. Dès le début j'ai sentis que tu étais instable. D'abords cette manie de répété tes mots à l'envers. Ensuite, cette arrogance qui n'a cessé de te tourmenter depuis ta "victoire" lors du tournois inter-village. Mais de là à assassiner ta famille, de sang froid et par surprise... Quelle horreur... Toi qui prône la perfection tu viens de commettre un crime asymétrique... et une terrible erreur. Tu viens d'entrer dans l'illégalité. Ta vie sera une vie de criminel pourchassé sans relâche par les forces spéciales de Konoha. Tu es certes un bon genin voir un bon chunin. Contre un jonin ou contre un anbu tu ne fais pas le poids. Tu as manqué de jugeote en partant si précipitamment et si tôt. Ton entraînement est imparfait et tu vas te retrouver seul dans un monde totalement hostile à toi.
Tu n'as plus aucune chance de rédemption. *

Les pas de mes coéquipiers d'infortunes martelaient les pavés derrière moi. Le vent fouettait nos visages tendus et crispés par cet évènement pour le moins incongru et embrasait nos joues de sa terrible candeur. Mon manteau claquait dans mon dos et martelait mes jambes légèrement usées. Cela faisait des jours que je ne m'étais pas reposés, des jours que je cavalais et combattais... Mais mon cerveau, lui, fonctionnait à plein régime, sans relâche...

*Il y a quand même quelque chose qui me turlupine. Tuer ces parents n'est pas une mince affaire. On pourrait croire que c'est un crime impulsif suite à ton échec contre moi. Mais j'ai du mal à imaginer qu'un type aussi calculateur, posé et pragmatique que toi s'immerge dans ses pulsions et s'en imprègne avec autant de vice. Non. Cet acte était prémédité... J'en suis persuadé. Dans quel but ? Je sais pas encore mais je vais tâcher d'en découvrir un peu plus. *

Jusqu'à présent, mes intuitions ne m'avaient pas trompées et bien que ce n'était pas dans mes habitudes de fonctionner de manière aussi empirique, je n'avais malheureusement pas le choix.
Je soupirai, j'étais arrivé à l'armurerie.
Mes compères s'arrêtèrent derrière moi. Tous trois chunins. Je leur signalai qu'ils pouvaient passer devant, que je comptais m'allumer une cigarette avant. Ceux-ci acquiescèrent et s'empressèrent de m'obéir.
J'avais à peine mis ma main dans ma poche qu'une sonnerie stridente retentit. Surpris, je m'empressai de rejoindre mes collègues qui se regardaient, l'air hébétés et gênés : ils s'étaient fait avoir comme des bleus.
Je soupirai lorsque quatre anbus surgirent derrière nous et tentèrent de nous neutraliser. Malgré nos objections, ils nous maîtrisèrent avec une facilité effrayante et inspectèrent les lieux avec circonspection.
Après cinq petites minutes de fouilles ils revinrent devant nous et contrairement à ce que je m'attendais, déclarèrent solennellement que nous étions en état d'arrestation. Abasourdis, nous réclamâmes d'un commun accords des explications. Deux corps, le père et la fils, trouvés étendus sur le sol dans une marre de sang, leur sang. Je hoquetai de surprise. Nous étions tombés dans un traquenard grossier mais embarrassant.

"C'est ridicule ! Vous êtes arrivés il y a peu. Nous n'aurions pas eu le temps de les tuer ! Nous avons des témoins attestant du fait que nous venons d'arriver et ce dans le cadre d'une mission. Relâchez nous s'il vous plait, certaines affaires nous pressent et doivent requérir toute notre attention. "

Après avoir vérifié mes dires, ils se décidèrent enfin à nous relâcher et me permirent même d'entrer dans l'armurerie afin d'ausculter les lieux. Ma seconde scène de crime en moins d'une nuit.

*Je devrais songer à ouvrir un cabinet d'investigation. Les experts à Konoha.
Bon. La pièce est rangée, pas de trace de lute, aucun signe attestant d'un quelconque combat. L'agresseur a du le prendre par surprise ou bien usé d'un stratagème l'empêchant de régir. Or, ils étaient deux. Le père et le fils. Ce n'était donc pas "l'agresseur" mais les "agresseur". Au minimum deux je dirais. Mmmmmm... mais pourquoi ne pas s'être donné la peine de faire disparaitre les cadavres ? À première vue, je dirais que tout ça est une grotesque mise en scène. La sonnerie n'a pas retentit lorsque les assaillants ont fait irruption. Ils devaient donc se trouver dans l'armurerie avant que cette dernière ne ferme. Par conséquent, c'est eux, en sortant qui ont actionné le système d'alarme. Le tout étant de faire accusé à tords et à travers le premier à rentré sur les lieux.
Pourquoi s'être donné ce mal si ce n'est pour fuir konoha et mettre un maximum de distance entre eux et les autorités ? *

Je parcourrais les rayons avec le registre en main, dénombrant les armes et armures présentes et/ou manquantes.

*Fiou ! Sa fait un sacré pactole tout ça. Des armes d'excellentes qualités, tout un stock de parchemin explosif et surtout trois armures chunins de très bonne factures. Ils étaient donc trois à avoir assaillis les malheureux locataires. *

Les véritables experts arrivèrent alors et je dus leur céder la place. De toute façon, ce cambriolage n'était pas ma priorité. Je gardai le registre avec moi et tâchai de trouver le numéro de série du sabre qui avait servis à embrocher les parents de Sanseiu.

*65-158... Ouais, cette arme appartenait au père. *

Je déglutis. Il n'y avait à présent plus aucune présomption d'innocence. Sanseiu Aburame était bel et bien coupable du meurtre avec préméditation de ses deux géniteurs.
Je m'adossai à un mur et allumai une cigarette.

*C'est étrange tout de même cette série de meurtre. Un drôle de coïncidence. Trop drôle à mon goût.
San à commandité le meurtre de ses parents. Pourtant, il s'est donné la peine de retarder les autorités un maximum. En outre, je doute qu'il se soit aventuré à l'extérieur des murs seul et sans arme. Pourquoi ne pas rendre visite à l'armurier dans ce cas ? D'autant plus que les armures volées sont des armures de chunins. Il ne faut donc pas être un ninja d'exception pour les porter mais il faut tout de même être chunin. San vient d'être promus chunin.
Ouais, peut être que tous ces crimes sont à mettre en corrélation les uns les autres. Peut être sont-ils tous liés. *

Je crachai une longue colonne de fumée devant moi. Un nouveau groupe de ninja s'était rassemblé devant l'armurerie. À leur tête, le jonin qui m'avait entendu le premier après mes sombres découvertes. Ce-dernier m'aperçus immédiatement et se dirigea vers moi.

*Mais bon.. je n'ai pas assez d'éléments pour faire le lien. Donc pour l'instant, ne le dis pas. Attends d'en savoir plus pour soulever l'hypothèse que tout cela n'est l'oeuvre que d'un seul et même groupe dont sanseiu ferait parti. *

"Hishigi Nara, le Hokage a à te parlé. Tu dois te rendre dans son bureau toutes affaires cessantes.
-Pourquoi moi ? Je ne suis que chunin...
-Tu es celui qui a découvert les corps d'Erufu et d'Onchi Aburame et....(il jetta un rapide coup d'oeil derrière lui) celui qui a permis la découverte de ceux-là. Le Hokage désire avoir ton point de vue sur cette sombre affaire. Il tient également à te féliciter pour ta promotion."

J'acquiesçai et inclinai légèrement la tête avant de m'éclipser. Le Hokage désirait me voir.

*Snif.... et dire que je comptais faire la fête toute la nuit... c'est triste.... *

Hishigi : 10 xp

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