Grande Porte

Le Bazar de Zuriyu Ici


Yoshiro arriva enfin à la Porte. Essoufflé, il se trouva un coin d'ombre contre la muraille et posa son sac pour souffler un peu. Il chercha des yeux le Uchiwa, mais ne le trouva pas. En même temps, sa vue se troublait légèrement. Il sortit donc une bouteille d'eau et commença à boire.

** Mais que me réserve-t-il ... **

Cette question ne cessait de le tourmenter ... Et cette chaleur ... Et la faim qui commençait à assaillir son estomac ...

** La journée risque d'être longue ... **

Salle d'entrainement Ici

Le chemin de l'Uchiwa ne fut pas direct, il dû aller voir le Kazekage et le prévenir de son absence et de celle de son élève. Il valait mieux prévenir que guérir car il voulait éviter d'être prit en chasse avec son élève, par leur propre village et assimilés à des déserteurs. L'attente fut longue pour obtenir cette discussion avec le grand maître.
Nul besoin de préciser que cette attente fut insupportable et qu'il fut tenté de partir à plusieurs reprises. Toute cette attente pour se retrouver devant un homme qu'il détestait pour sa passivité extrême. Il se souvenait souvent d'un proverbe qu'il avait déjà entendu : "Le roi qui n'agit pas lui même, aura un peuple peu motivé et sans conviction."
Le Kazekage le reconnut dès son entrée. Ils se saluèrent par politesse uniquement, n'oubliant pas, ni l'un ni l'autre les colères du passé. L'accord fut difficile à obtenir, mais, ils réussirent à trouver un terrain d'entente après de longues discussions.
Uziu se dirigea ensuite chez lui, prit un sac qu'il bourra de matériels divers. Il prit ensuite le chemin des portes. Détestant lui même le retard, il arriva avec quelques minutes d'avance, mais une vingtaine de mètres de retard sur son élève. Il n'accéléra pas, se contentant de garder ce regard hautain qui mettait mal à l'aise les passants qui venaient en sens inverse. Il s'adressa à son élève, l'ayant rejoint:

"Mettons nous en route sans tarder. Suis-moi."

Il jeta un regard pour le sac de son élève, qui semblait très lourd, puis il eut un dernier regard pour Suna. Il n'y avait plus beaucoup de choses qui le retenaient dans son village, hormis les souvenirs. Il attendit que son élève soit prêt à partir, puis, il se mit en route. Ils avancèrent tout droit et s'enfoncèrent dans le désert.

Le Uchiwa arriva quelques secondes après qu'il eut rebouché sa bouteille, et lui dit de prendre immédiatement la route. La simple idée de remettre ce sac sur son dos le fatiguait déjà. Et quand, en plus, Yoshiro observa le bagage de son sensei, son soupir n'en fut que plus long et bruyant. Mais il prit son courage à deux mains, et entama de suivre le Uchiwa qui ne l'avait pas attendu. Ce dernier jeta toutefois un dernier regard derrière lui. Des regrets ? Avait-il laissé quelque chose derrière lui ?

Yoshi se demanda alors si le Uchiwa vivait seul, ou accompagner. Dans un cas comme dans l'autre, il le plaignait ... Vivre seul devait être terriblement ennuyeux, de même que vivre accompagné d'une femme non-kunoichi devait être synonyme de prises de bec lors des maigres pauses entre deux missions.

A peine eurent-ils franchi les portes que Yoshiro lança d'une voix forte.

- Quel est le programme, monsieur ?

Yoshiro se saisit du calepin et s'y intéressa avant de jeter un oeil à la carte. Ces deux techniques étaient bel et bien basiques, mais elles pouvaient s'avérer très utiles. Aussi commença-t-il déjà à lire les notes.

<< La technique de l'adhésion consiste à diriger son flux de chakra dans une partie précise de son corps, de sorte à pouvoir adhérer avec cette zone à quasiment n'importe quelle surface. C'est une sorte de spécification de la technique de la maîtrise du chakra. En effet, celle-ci étant plus général et répartissant le chakra dans les muscles, l'adhésion, elle, s'applique sur une surface, par exemple, la plante des pieds. Grâce à cette technique, le shinobi doit être capable, toujours avec le même exemple, de courir sur le tronc d'un arbre, de tenir à un plafond, etc ... Les applications sont multiples et touchent beaucoup de domaines. Par exemple ... >>

Il s'arrêta ici, considérant ainsi qu'il continuerait une fois seul. Pour l'heure, il sortit une ration de son sac et rejoignit le Uchiwa qui avait déjà commencé son repas.

- J'ai déjà traversé le désert. Une fois. Lorsque j'ai rejoins Suna. Et je pense être déjà passé par le lieu que vous m'indiquez. En effet, mes parents, après la chute de la Lune Rouge, vinrent s'installer vers ici [montre l'avancée de terre sur le territoire de Kumo, le près du pays de l'Eau, comme dit dans ma BG]. Ouais, ces imbéciles étaient pro-empire. Enfin, ces imbéciles ... Je ne sais pas comment j'aurais réagi dans leur cas au final ... Sans doute avaient-ils des arguments convaincants pour rallier autant de monde à leur cause ...

Il ne savait pas pourquoi il avait parlé de cela. Cela le fit d'ailleurs cillé. Mais maintenant qu'il y était, il observa le Uchiwa. Et il n'arrivait pas à déterminer son âge ...

- Et vous ? Etiez-vous déjà "actif" lors du règne de la Lune Rouge ?

Les paroles du Uchiwa ne répondirent pas franchement à Yoshiro. La première partie de sa phrase laissait à penser qu'il était partie intégrante de l'armée impériale, mais simplement un pion, bougé comme tous les autres par un être froid et insipide, qui n'avait aucun scrupule à envoyer des troupes à la mort. Car en cette époque, la rébellion en faisait voir de toutes les couleurs aux troupes régulières de la Lune Rouge. Et l'Empereur avait eu du mal à gérer cela. Ce qui entraîna d'ailleurs sa perte. Comme tout bon tyran qu'il se devait.
Mais l'autre partie de sa phrase laissait penser qu'il n'avait été soit qu'un adolescent ayant dû vivre dans la persécution la plus simple, soit un fils de rebelle, voire même un rebelle lui-même, mais simplement trop peu expérimenté pour participer à des actes de grandes envergures. Yoshiro eut la gorge nouée, comme s'il s'imaginait le Uchiwa marchant côte à côte avec la mort, les rebelles exécutés comme les traîtres qu'ils étaient autour de lui.

- Je suis désolé mais ... Je n'arrête pas de penser que vous avez sans doute côtoyé bien trop jeune, et sans doute bien trop longtemps, ce sentiment puant et gangreneux qu'est la perte d'un être cher. J'ose imaginer qu'un clan comme le vôtre a du être sensiblement mobilisé pendant le conflit entre les rebelles et la Lune Rouge. Que ce soit d'un côté ou de l'autre, je ne suis pas habilité à juger. Mais tout ceci me permet de placer un personnage derrière le masque que vous vous êtes forgé, et qui vous rend si ... Distant et détaché de ce qui vous entoure. Vous êtes une personne étrange, monsieur, sans vous offenser, et je dois avouer que quelque chose chez vous me titille. Instinct de curiosité, vous voyez ? Vous semblez être quelqu'un de complexe et de tortueux, de même que torturé. Car derrière vos réactions froides et expéditives, je remarque votre aptitude à vous inquiéter pour certains de mes choix, et peut-être même quelque part, mon bien-être. Peut-être aussi que je me fais des illusions ... Mais j'aime à croire que ce que je dis est vrai, et fondé.

Il laissa flotter un sourire, léger, sincère. Il reprit une bouchée de son riz, et finit par éclater de rire.

- J'avoue que je déteste les Clans. Mais vous, j'vous aime bien !

Il continua à rire. Depuis combien de temps n'avait-il pas ri ? Des mois ? C'était certain. Des années ? Sans aucun doute. Yoshiro se rendit compte que cela lui avait fait du bien, parler, sans s'arrêter, et déblatérer tout ce qui vous passait par la tête. En réalité il décompressait, de toutes ces semaines de stress et d'anxiété. Il était à présent en bonne voie pour devenir ninja. Il devait simplement survivre pendant six jours de plus. Six jours..

** Après tant de semaines de voyages, je crois qu'une dernière ne sera au final qu'un dessert rafraîchissant. **

Kiri

Ko Oni était passé chez lui prévenir Nago de leur départ, Nago s'était lui aussi renommé et changé de physique, il portait aujourd'hui le nom de Teita. Tous deux préparèrent leurs affaires pour le voyage. Le temps de séjour était encore inconnu, il fallait que Monoki est le temps de réunir suffisamment d'information mais il ne fallait pas en prendre de trop pour ne pas être démasqué, après tout un simple voyage tel qu'il était déclaré officiellement ne pouvais pas durer plus d'une semaine. L'enfant prit donc de quoi se changer pour six jours et six paquets de cookies, en plus de leur apport nutritionnel et leur goût délicieux ils étaient parfaits pour garder le parchemin à l'abri des regards. Il avait tout juste de quoi s'habiller le temps de séjour qu'il avait prévu, Tanada lui pendant ce temps avait également préparer ses affaires et de quoi voyager, une calèche de belle qualité, confortable et tout ce qu'il fallait, après tout il s'agissait quand même du fils du Mizukage. Il fallut une bonne demi-heure pour que celle-ci se mit en route, Ko' était installé confortablement, avachi sur la banquette plus que confortable. Face à lui se trouvait Teita et Tanada, ce dernier avait été mis au courant des capacités de l'enfant. D'ailleurs on pouvait voir une légère admiration dans ses yeux, arriver à une telle puissance à un si jeune âge n'était pas donné à tout le monde, enfin c'est ce qu'il pensait car en réalitée il avait six ans de plus de ce qu'il apparaissait. Le début du voyage fut silencieux, aucun bruit ne sortait de la bouche des voyageurs, juste de celle du cocher motivant ses chevaux. Ce fut le petit qui brisa ce silence en ouvrant un de ses paquets de biscuit et en proposant à chacun.

''Dit moi Ko Oni-kun, enfin si tu permets que je te nomme de la sorte. N'es-tu pas peu équipé pour ta mission? Ce n'en est quand même pas une de bas grade, nous avons beau être avec toi mais nous ne pourrons pas te suivre partout, tu auras peut-être droit à te rendre à des endroits qui nous ne serons pas permis.''

''Ho tu zais ze me zuis arranzé avant de partir. Z'est été voir un monzieur zous les conzeils de papa. Comme tu le zais ze zuis déclaré comme un zimple enfant mais z'ai des capazités de zinobi qui peuvent être comme z'elles d'un adolezcent, zi pas plus. Mon papa m'a bien entraîné. Comme ze te dizais le monzieur qu'on m'a dit de voir a zceller mon équipement dans un parzemin comme za où que z'aille on ze dira que ze zuis qu'un enfant.''

''Très ingénieux, si je comprends bien il se trouve dans ton sac ... L'idée est trés bonne mais n'oublie jamais que ce genre de parchemins font du bruit et de la fumée quand on invoque son équipement, enfin on a dû t'expliquer c'est chose-là. Qu'elles sont les directives de ta mission? Nous devons quand même être un minimum au courant pour t'aider autant que l'on peut.''

*Heureusement que cet imbécile a le cerveau complètement lavé, tout ce que San, Nago et moi feront lui semblera juste et fait pour le village de Kiri. Pour le bien de tous, c'est tellement simple. Jamais je n'aurais cru arriver à un tel point aussi facilement. Moi, un des grands ennemis de Konoha, je vais être accueil quasi comme un prince. Et puis qui irait se douter qu'un enfant de huit ans puisse être un shinobi? Académicien au maximum ou encore genin s'il est vraiment bon mais le rang que j'ai officieusement il y a peu d'enfant de huit ans à ce grade pour ne dire aucun mise à part moi.*

''Z'est très zimple, je zuis là en zimple vacance. Pour l'Hokage mon rêve depuis touzours est de vizité zon village. Toi et Teita vous zerez mes gardes du corps perzonnels. Le fait de réaliser mon rêve zera un plus pour l'Hokage vers Kiri. Mon papa zera plus zentil avec lui z'il réalise mon rêve. Bien zûr za z'est l'officiel, le vrais but z'est de réunir un maximum d'information zur deux dézerteur du villaze de Konoha, ils ze zeraient refuziés peut-être vers Kiri et ils pourraient être danzeureux, rien n'est zur mais alors rien du tout mais papa prézére en avoir le coeur-net pour que la populazion de Kiri zoit en zécurité. Mais comme tu le zais, il faut d'abord passer par Zuna.''

''Pourquoi Suna?''

''Pour la même raizon, z'est là bas qu'est tout parti d'après les nouvelles que papa a eux.

*Hahaha, s'il seulement il connaissait la véritable raison. Il me faut un espion sur Suna, d'abord un qui n'est pas trop haut gradé puis on prendra plus gros mais pour le commencement je veux juste savoir quels sont les mouvements importants dans le village, genre examen, tournoi ou que sais-je. C'est des endroits idéaux pour trouver des alliés de taille ou pour se faire une idée sur une partie de ses ennemis. Il m'en faudra également un à Konoha, je verrais ça quand je serais sur place.*

''Je suppose que nous serons également des gardes du corps à Suna?''

''Voui.''

Le reste du voyage fut ennuyeux aux yeux de l'enfant, il jouait de temps en temps de son ocarina mais préféra à chaque fois se coucher sur sa banquette afin de regarder les nuages à travers la petite fenêtre. Rapidement la chaleur se fit insupportable dans la calèche obligeant l'enfant à ôter son pull qu'il fourra dans son sac. Il put voir au bout d'un bon moment les murailles de la ville de Suna, muraille qu'il avait déjà franchi.

Suna

Bureau du Kazekage.

Spoiler:

Ko Oni regarda avec attention le nouvel arrivant, ce visage lui disait quelque chose, surtout cette cicatrice qu'il avait au niveau d'un des yeux. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, il n'arrivait pas à deviner qui pouvait être cette personne pourtant il avait l'impression de l'avoir déjà vue et de ne pas avoir un très bon souvenir de cette rencontre mais il n'arrivait pas à remettre le doigt sur la réponse à sa question. Tant pis il passa quand celui-ci lui tendit un bout de chocolat, celui-ci était relevé par des épices sensées lui donner un meilleur goût tout ce que ça fit c'est laissé une certaine amertume sur sa langue, en tant qu'enfant il ne pouvait pas supporter un tel goût, il sortit avec hâte un de ses paquets de cookies et en proposa un à tout le monde en croquant dans le sien, ce goût si délicat était bien différant que ce chocolat à moitié fondu que lui avait offert Shiro, enfin il ne dirait rien, autant partir sur de bonne base pour ne pas avoir à attirer plus l'attention sur lui. Tout en suivant le genin de Suna l'enfant répondit.

''Hum, non ze ne zuis pas fatigué, pas du tout même. Pour ze qui est de la petite faim, non plus pas pour le moment ... Z'aimerais bien zaire un tour aux murailles, il y a quoi ezactement à voir zur les murs? On pourrait aller aux murailles et puis aller manger un bout. Tu en penzes quoi?''

*Bande d'imbécile, c'est tellement simple. Toi le Kazekage trop soucieux de faire bonne impression tu laisses passer trop de choses, un garde du corps masqué moui ça peut passer, enfaite c'est même tout à fait possible, aucun enfant de huit ans n'aurait l'envie de voir un visage défigurer par je ne sais quoi. Accepter de la sorte un biscuit, si ça se trouve j'aurais pu l'empoisonner ... Pour ça que tu l'as jeter dans la poubelle? Tu penses que je n'ai pas entendu? Imbécile.*

L'enfant franchit les portes de la tour du Kazekage, sourire aux lèvres. Le village du sable était très accueillant pour une personne de son grade mais lui avait goûté aux deux accueils, celui d'un simple genin de Konoha laissé à soit même n'engendrant qu'un kidnapping dans une ruelle sombre et celui du fils du Mizukage, apparemment même la population en fût prévenue car on lui fit des signes de main à retour de bras et lors de leur passage dans le marché il avait reçu trois nouveaux fruits, plus exotique que les pommes qui lui restaient dans son sac. Il en prit un, enfin une car il s'agissait d'une grenade qu'il tendit à Nago qui la lui coupa à l'aide d'un de ses kunaïs, parfait il put la dégustée tout en marchant et parlant. Il venait de retomber sur ses souvenirs à propos de Shiro, il s'agissait du garçon qui avait manqué de respect à son ancienne équipe à leur arrivée à Suna, celui qui avait perdu contre Sanseui et celui qui s'était fait complètement laminé à l'examen, il connaissait Choji, oui c'était certain, la façon d'on l'Akimichi avait réagi ne pouvait pas tromper sur l'origine de ses sentiments envers le maigrelet .... Seraient-ils amis? Bonne question.

''Dit Ziro tu es un zinobi ze zupoze, non? Tu es de quel grade? Chuunin? Gennin? Tu as partizipé à l'ezamen qu'il y a pas eu y a longtemps? Z'est beaucoup entendu parlé de zet ezamen mais z'est pas pu aller le voir, papa il voulait pas. Z'est qui qui as gagné?''

Ko' prenait un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie mais il ne laissait rien transparaître, au contraire on ne pouvait entendre qu'une pointe de curiosité dans ses dires et peut-être de jalousie qu'il avait fait exprès d'ajouter dans le simple but de donner l'impression que lui aussi désirait y participer. Information totalement fausse bien sûr mais ça Shiro ne pouvait pas s'en douter. Le groupe fini par arriver aux murailles de la ville, certes elles étaient hautes et massives mais n'avaient rien d'impressionnant ou de quoi attirer les touristes surtout de son range. Mais le fait que le genin se Suna ai proposé de lui faire visiter les murailles lui allait à merveille. Quoi de mieux que d'admirer en tant que simple touriste pour se faire une idée sur le comment entrer sans avoir la permission dans le village? Il allait récolter plus d'information qu'il le pensait, bien plus même.

''Wahouuu elles zont énormes zes murailles, dit dit il y a quoi à voir izi?''

Tous quatre se mirent à monter les marches menant au premier palier de la muraille, les deux enfants à l'avant et les gardes du corps à l'arrière. L'enfant n'arrêtait pas de sautiller et de bouger dans tous les sens, il faisait tellement bien semblant de ne pas tenir sur place qu'on pouvait aisément y croire.

''Zau zait, Tetai et Tatei peuvent pas parler. Dit on va tout en haut?''

Shiro refusa le cookie de son compagnon, dans les cas où, comme il pourrait en estimer d'un fils de kage, ce gamin s'entraînait chaque jour à l'assassinat sans bavure. Et même le Kazekage, par politesse accepta, mais s'en débarrassa rapidement. Rien n'échappa au genin, bien sûr. Quant à Tatei, ce fut le seul, avec Ko' finalement, qui goutta la chair de la pâte durcie. L'autre ne daigna pas faire plaisir à son protégé. Et bien qu'il n'avait pas eu l'air d'apprécier la friandise spéciale de Suna, en se pressant de se prendre un de ses biscuits, Ko' changea aussi vite de sujet que possible, choisissant dans les propositions de visite du Yamanaka. La muraille, choix simple pour une espion autant que pour l'enfant... Mais Shiro tombait dans la paranoïa... Il mit des côtés ses noires idées, ne comprenant pas d'où lui venait se tic soudain, pensant d'abord quoi dire rendu aux murailles. Chose bien difficile, puisque à part la beauté du soleil et du désert, les paroles manquaient. Voilà du sable fin, un soleil radieux et des nuages effilochés... Idiot mais mignon.

Marchant dans la rue, au loin se dessinaient les murailles. En avant, Shiro ne manqua pas de remarquer tout les petits signes qu'accordaient les villageois au garçon de la brume. C'était désobligeant, et les fruits qui s'échangèrent pour plaire à l'enfant démon ne servir qu'à s'attirer des grâces imaginaires. Quant à Shiro, il était sympa seulement à cause que son employeur était le Chef, et que pour une fois, il ne voulait pas le décevoir. De plus, il devait prendre en considération les plaisirs d'un enfant, car son objectif était de rendre les journées suivantes son arrivée plaisantes. Mais Ko' ne put s'empêcher de miner son moral, en agitant malheureusement la langue pour un sujet difficile. Néanmoins, Shiro le prit la tête haute et sourit, masquant avec perfection ses réelles émotions. Et quant à ça, il pouvait encore mentir. De plus, quoi de mieux pour cet enfant de voir en Shiro en personnage extraordinaire.

« Tu sais, 'Oni, tu es un garçon pas très malin. N'es-tu pas le fils du Mizukage ? Un objet que bien des personnes veulent pour faire du mal à ton père. Je suis donc chuunin, voyons, pour bien assurer ta garde. Vois-tu, cet examen, c'est moi qui l'a remporté, et haut la main en plus de ça. Je pourrais peut-être de montrer une technique extraordinaire que j'ai utilisé à la dernière seconde pour renverser l'ennemie, si cela ne te dérange pas. Mais plus tard, on va d'abord s'occuper de nôtre petite ascension vers la muraille, car même si c'est un passage que j'use souvent pour aller observer les alentours — et ainsi nous prévenir d'ennemis — il faut avoir un but d'acier, car souvent, elle glisse et il est facile de s'y casse la figure, vois-tu ? »

~ Il a de drôles de compositions de phrases, ce gamin. En tant que fils de noble, il devrait avoir un langage plus soutenue, et non pas accentué ses phrases de mots vulgaires comme papa ou autre... Moi même, à six ans, je disais père... Enfin, peut-être n'ont-ils pas la même éducation de Suna à Kiri. ~

Ayant surmonté avec facilité l'épreuve de l'enfant, cette question douloureuse, le calme plat retomba. Mais juste avant que Ko Oni ne puisse apercevoir la grandeur des murailles, Shiro lui posa à son tour une question :

« Et toi, tu fais partie de la branche ninja de Kiri ? Et ton père, il est Mizu' depuis quand ? Il me semblait que le dernier n'avait eu que deux filles, l'une morte très jeune et l'autre ayant reniée sa nation. Donc, si ton père est le nouveau Mizukage, comment il a fait pour y accéder à ce grade ? »

De toute évidence, Shiro s'attendait à ce que ce soit Tatei qui réponde — n'ayant pas encore eu l'information qu'ils étaient muets, mais se doutant bien que celui au masque n'oserait prononcer le moindre son — hélas, Ko' articula de quoi. N'y prêtant cependant attention qu'à moitié, même si son regard était tourné vers l'enfant, il se souciait plus de comment les gardes allèrent réagirent à la venue de Shiro et de trois inconnues. Étrangement, ces-derniers restèrent sans rien dire, ne passant qu'un faible sourire. Ils devaient avoir été avertie de la venue de Shiro et de ses invités spéciales.

« Bah, tout d'abord, il y a le nord du village, qui s'étend comme la mer. De sable. Sans rien, il y a un beau récit à entendre sur une bataille épique qu'on livré nos ancêtres sur ce champ, tu veux la savoir ? Sinon, au top, les nuages sont magnifiques... Finalement, les étoiles des oasis, baptisées ainsi car ce sont en fait la résultante entre la lumière du soleil et de l'eau des puits. Au sud. »

Puis ils montèrent, se rendant jusqu'au troisième pallier. N'ayant cependant rien expliquer d'extraordinaire, attendant toujours que le gamin lui donne son avis sur ses dernières propositions, mais Ko' étant trop sollicité par les oiseaux ou les ninjas, bougeant alors en tous sens pour bien voir le topo. Puis, voyant que le garçon commençait à en perdre la tête, Shiro se pencha vers lui, lui prenant les épaules et l'obligeant à reprendre son souffle.

« Alors, pour mon histoire, ça te dit ? »

« Mes parents, disons, n'est pas un couple heureux comme celui de tes parents. Mon père, grand et majestueux chef des Yamanakas, père de nôtre Kazekage, mène le clan à l'étranger d'une main forte, avec une étroite liaison pour le village, dû au fait que Fukaze est mon frère. Si tu te demandes pourquoi je l'appels tout de même Kazekage-sama, c'est que j'ai été élevé dans l'ordre des choses. Donc, éloigné de ma mère, cette-dernière est restée ici dans le seul but de m'élever dans le monde des shinobis, car mon père et mon frère ne m'attende plus que moi. En signe de paternité, j'ai un oncle shinobi, le grand frère de mon père et un des sages de Suna. Plutôt vieux, parfois je suis sûr qu'il est en fait mon grand-père... Enfin, donc, pour répondre à ta question, ma mère est femme au foyer tandis que mon père gouverne un clan, voilà ce que font mes parents ! Cependant, je ne peux te révéler l'emplacement de ma demeure, car tout comme toi, je pourrais être la cible de méchants ninjas. Sinon, pour l'histoire... »

Il s'avança sur le bord de la muraille, passant par dessus la balustrade pour y poser les fesses. Les pieds dans le vide, il regardait au loin, au dessus de la mer de sable. Son histoire devait vite être raconté et inventé, déjà qu'il proscrivait des mensonges dorés à son hôte. Au moins, les deux gardes étaient muets, ce qui facilitaient l'assimilation du garçon pour ces conneries. Mais surtout, il devait tenir quelque chose de grandiose, pour que Ko' retourne chez lui tout content, et à la fois pour prévenir son père de la défaite d'un gros truc si le Mizukage contait sur l'innocence de son fils pour rapporter des détails croustillants. D'un geste de la main, il invita Ko' à le rejoindre, voyant que les gardes hésitèrent mais que l'enfant appliqua le risque. Et pourquoi Shiro tuerait le fils du Mizukage ?

« Tout commença par deux frères qui se détestaient à un tel point que rapidement, ils vinrent à engager les loyaux services d'assassins exemplaires. Cependant, étant tout deux des shinobis incroyables, kage de deux différentes nations, le vent et la terre, leurs plans tombaient comme des mouches. Le hic c'est qu'il ne savait rien de leur lien de fraternité, et en cas contraire, peut-être que l'épique guerre d'on je vais te parler ne se serait jamais passée. Chacun coincé dans leurs tours, ils tentaient d'élaborer des astuces ingénieuses, jusqu'au jour où, tout les deux, aux même moments, reçurent des colis piégés, signé par l'adversaire. Ce fut la goutte en trop, et la guerre fut déclarée. Suna s'allia à Konoha, Iwa à Kiri ; seul Kumo resta neutre.
Le plan d'invasion était pourtant simple pour la brume et la roche ! Alors que les terroristes et les pro-nin du Doton entaillerait la grande muraille au nord-est du village, Kiri frapperait par vague incessante l'entrée du sud, de façon à prendre de revers la nation du vent. Hélas, deux points n'avaient été comptés dans les plans qui s'élaborèrent dans un village proche d'Iwa : le grand désert et les rations pour soutenir les colonies d'attaque. Et le résultat fut inévitable ! Kiri et Iwa marchèrent dans les plaines désertiques longtemps, s'épuisant rapidement sous le soleil chaud, tout deux habitués à des températures plus clémentes. De plus, au pied de la muraille se trouvaient les troupes préparées et entraînées du désert, tandis que Konoha, avec ses tireurs d'élites, gardait du haut des murailles l'entrée ! Le choc fut titanesque, et sur ces plaines, le sang glissant tâcha durant longtemps la mer de sable. Le soleil de plomb ces journées là acculait tout espoir pour les enfants de la roche et de la brume. De plus, l'affreuse odeur du sang caillée volait constamment. Néanmoins, à la dixième journée du siège, alors que finalement, après tant d'effort et de pertes, Iwa fit une brèche dans la muraille ; alors que les gravas tombaient, de l'autre côté, le Kazekage, dans toute sa rage, les affronta seul. Il tenu durant plus de vingt heures, et juste alors qu'il allèrent changer de journée, le Tsuchikage s'impatienta et se dévoila à son rival.
C'est là qu'on put apercevoir l'étrange ressemblance entre les rivaux. Et finalement, après de longues explications, Iwa et Suna en vinrent à comprendre qu'ils étaient frère de sang, faisant de même entre Kiri et Konoha. De plus, chaque colis explosif n'était pas de leur stratagème. À ce moment, Kumo arriva, le Raikage en tête d'une gigantesque armée. Elle débordait largement le nombre des quatre nations. Des mercenaires, des renégats. Un gros pot pourri de souvenirs des quatre nations, bouillant sur un feu de haine. En effet, le Raikage de cette époque avait habilement conçu son plan, pour démonter les autres et ne devenir que l'unique gouverneur du monde. Et il pensait avoir le dessus, bien sûr : les troupes de ses ennemis étaient affaiblis par ces dix jours de guerre et d'angoisses. Lui, il avait eu tout le temps de se lever et de marcher le long du désert, préparé et reposé. Théoriquement, il n'en aurait fait qu'une bouchée. Le sourire en coin, il déclara de se rendre, mais à la place, les deux frères levèrent les poings et crièrent en force. Suivit par les survivantes de la bataille, l'affrontement fut colossal.
Las, Kumo se fit mettre la pâté, car d'un coup, à la tête de ses troupes, le Mizukage fonça par derrière sur l'armée du Raikage. Contre un lâche, technique de lâche.
C'est à la fin de la bataille, lorsque Kumo n'était plus qu'un simple groupe de blessés, qu'on appris que secrètement, Kiri avait fait suivre le seul village qui ne s'était pas manifesté. Ton village est grand, Ko Oni, car la Pluie à refroidie les Galets et le Sable sous un Soleil de plomb, tandis que la Foudre s'estompait. »

Impliquer indirectement les spectateurs étaient une bonne tactique pour avoir de l'effet sur la perception de ces-derniers. Et bien qu'il avait sortie n'importe quoi, sous un sérieux cependant imposant, d'où la véracité ne pouvait être mise en cause. De plus, sans se vanter, Shiro pouvait parler longtemps de ses talents de conteur. Tout de même, mettre en branle son cerveau aussi longtemps était une belle épreuve difficile à surmonter pour plusieurs. Mais surtout, il ne devait pas trop dire n'importe quoi, car il savait que ça retournerait contre lui. Cette histoire serait donc le dernier de ses mensonges !

Il se leva sur le bord de la muraille, exposant son corps au vent frais de la matinée. Puis il descendit, aidant Ko' à faire de même. Il était donc temps pour la boucher promise par le garçon, maintenant que les murailles avaient été explorés.

« Donc, on va manger ? Qu'est-ce que tu désires comme plat ? De l'épicée ou bien du sucrée ? »

Et il sortit une sucette à la cannelle. Puis une autre, qu'il présenta à 'Oni. Cette fois, il devrait aimer !

Restaurant

Spoiler:

Ko : 18 xp
Shiro : 15 xp