Excursion en solitaire

Le jeu qu'avait commencé le genin n'avait guère duré plus d'une minute. Il avait complètement comprit que son mensonge n'avait servie à rien quand la kunoichi sorti un parchemin. Shiro, après une légère réflexion, vint en en conclure que sûrement une photo y était relié, encore une chose que le genin avait oublié... Mais au moins, pendant un bref instant, il avait pus sourire et ricaner intérieurement. Ça lui avait fait sincèrement du bien ! Maintenant, la kunoichi s'avançait à lui, main sur un grand sabre, et pour tout dire, il avait peur qu'elle s'en serve contre lui.

Heureusement, elle ne sortie même pas l'arme, n'ayant conçu qu'une fausse peur chez le Yamanaka. À la place, elle lui lança un regard noir. Donc, le Kazekage le recherchait, c'était bon signe ou mauvais signe ? Au fond, il n'avait rien fait de mal, il avait laissé ses pas le guider quelques instants de trop, ne lui laissant pas d'autres choix que de faire avec où il était atterri. D'une façon pratique, son instinct l'avait guidé tandis que son sens moral dormait au fond de lui. Il ne se rappelait même plus à ce qu'il pensait ni à ce qu'il rêvassait, la seule et unique chose qu'il pouvait se reprocher c'était d'avoir marcher sans penser, sans compter ! Maintenant, il devait assumer de ses erreurs, même si cela ne lui faisait même pas sourciller... Pour répondre au regard au regard malfaisant de la kunoichi, il sourit de plus belle. Puis, ce geste qui la rendrait peut-être encore plus mécontente, ce retourna vers Yoshiro, il était un peu triste de le quitter...

« Toutes mes plus plates excuses mon ami, mais je dois maintenant te quitter. Tu m'as apporter quelque chose d'important pour moi : Le bonheur de la compagnie ! J'ai hâte de ce re-rencontrer, que se soit pour discuter ou pour livrer bataille. Donc, sur ces simples mots, je te quittes et te souhaite une réussite pour le futur ! »

Une nouvelle fois, le Yamanaka fit face à celle qui était venu le cueillir et attendit, attendit qu'elle montre le sommeil vers le village d'où il était parti. En fait, il ne demandait qu'à être en route, pour faire plus connaissance avec elle...

Hrp : Bon, Lilith et moi irons dans un nouveau topic, que je viens de créer (Clique ICI Lilith, disons que s'est toi qui post en premier ^^''') . Bref, pour un simple rappel, j'ai récupéré mes points de chakra et de vie comme Yoshiro, donc je suis plein moi !! Bon entraînement mon ami, une ogresse m'étripera dans quelques instants ^^

- Bon vent Shiro. Nous nous verrons sûrement à mon retour de mission.

Il le salua poliment et écouta ensuite ce que Lilith avait à lui dire. Yoshiro parcourut rapidement la missive et la retendit à Lilith dans un soupir. Il s'anima, d'un coup d'un seul, comme si quelqu'un venait d'appuyer sur un interrupteur.

- Merci pour votre proposition mais je dois rester ici. J'ai encore de la route à faire et une technique à apprendre. Ma sortie a été normalement signalée, mais dans le cas contraire, sachez que je me dirige vers Kari- Kumeo. Mission de survie de mon sensei, pendant six jours tout ça. Et d'ailleurs, j'ai pris beaucoup de retard sur mon planning prévisionnel avec l'arrivée de Shiro. Je vais donc en profiter pour déguerpir moi aussi. Ne lui faites pas trop de mal, il a bon fond ... Je crois ...

Il salua respectueusement Lilith en souriant, puis s'en retourna à ses affaires, où il replia la tente et arrangea son sac. Il était légèrement plus léger de quelques vivres.

** Et cela me posera problème à Kari-Kuméo ... Mais j'y penserais plus tard ... **

HRP ; post copié-collé dans mon propre topic, celui-ci suivant la logique de déplacement du personnage.

[Jour 2 - 12h00]

Shiro et Lilith étaient partis rapidement. Sans doute cette dernière avait-elle autre chose à faire que de surveiller un autre genin qui était sorti du village sans mot dire. Cela fit sourire Yoshiro. Après tout, c'était aussi cette attitude "tête-en-l'air" que lui avait laissé le Yamanaka.
Yoshi sortit une ration et l'ingurgita rapidement. C'était bon. Sans plus. A vrai dire, il était déjà bien lassé de ces rations ... En même pas deux jours !

** Bon, c'est pas le tout ... **

Mais il était effectivement l'heure de se remettre en route. Très vite, quelques gouttes de sueur vinrent perler sur son front et ses tempes. La route était monotone : un ciel bleu parfait, une étendue sableuse à perte de vue, et trois rochers qui se seraient battus en duel pour être sur une représentation photographique et artistique du paysage ... Enfin ... si quelqu'un avait voulu représenter cela ...
Les minutes, les heures passèrent ...
Yoshiro semblait marcher de manière de plus en plus affaissée. Il en était presque à regretter l'absence de Shiro ... Presque. Il décida donc de sortir le calepin que lui avait donné son sensei, et se mit à potasser sa deuxième technique.

" La permutation est une technique très usitée par les ninjas depuis des générations car c'est une technique simple, efficace et qui a renversé la situation de nombreux combats et autres batailles rangées. Basée sur la rapidité, cette technique exploite la capacité du ninja qui l'exécute à substituer son corps par un objet environnant. Elle peut donc être très utile lorsque la cible utilise des attaques à distance. Bien entendu, avec un certain rang de maitrise, il devient même possible de l'utiliser au corps à corps. "

Une technique forte intéressante donc. Les possibilités d'application étaient légion, et Yoshiro en visualisait déjà une ou deux, notamment contre son précédent combat contre Shiro. Dommage. Ce serait chose réparée lorsqu'ils se rencontreraient à nouveau. Cependant, se substituer à du sable risquait d'être délicat. Aussi, décida-t-il qu'il appliquerait cette technique lorsqu'il sortirait du pays du vent. Pour l'heure, il se contenta de marcher, suant toujours, une bouteille d'eau à la main.

[ Jour 2 - 18h00 ]

Le soleil avait déjà commencé à décliner depuis une bonne pelletée de minutes. Yoshiro décida de s'arrêter, car il ne servait à rien de continuer avec les jambes dans cet état. Il avait cependant couvert une très grande distance aujourd'hui. Au loin, il pouvait déjà observer la cime des premiers arbres. Depuis quand n'en avait-il pas vu ? Des années surement ... Il ne se rappelait même plus l'odeur caractéristique d'une forêt, ni même le toucher rugueux d'un tronc abimé par le temps et les intempéries.
Il sortit une ration, l'avala goulument, et dressa rapidement sa tente. Il était bien décidé à rejoindre l'orée du bois très tôt le lendemain matin.

[Yoshiro Tatsuya: +20 exp + 4 exp (combat)]
[Shiro: +23 exp + 4 exp (combat)]
[Lilith: +3 exp]

[ Jour 3 - 06h00]

Yoshiro soupira de bon matin. il avait horreur d'être réveillé. Encore plus quand il ne savait pas pour ou par quoi ... Et là, en l'occurence, cela avait été, par un grattement régulier dans le sable. Il sortit donc, kunai à la main, et scruta l'environ. Aucun animal n'avait laissé de traces aux alentours.
Il retourna donc dans sa tente et se recoucha. Mais le bruit n'arrêta pas pour autant. Tentant de repérer sa source, il scruta le sable autour de lui, dans une obscurité relative. Une forme mouvante attira son regard. Il y regarda de plus près. C'était petit, apparemment foncé, et cela bougeait vraiment. Excité, il se redressa, et s'approcha encore un peu plus. Des pattes ... Un appendice long et recourbé ... Il en approcha sa lame, et titilla l'appendice. L'animal se raidit brusquement et se tourna lentement vers Yoshiro. Se dernier, trop excité pour avoir la moindre peur, entrouvrit légèrement la fente de la tente pour laisser le soleil inondé l'intérieur. Un scorpion, d'un noir ébène parfait, se tenait devant lui. Il se mit à l'aise, tenant la toile du pied gauche, et tenant toujours fermement sa lame contre l'animal de sa main droite. Il la fit pivoter, parcourant le corps carapacé de cet animal qui s'avérait être des plus magnifiques.
Il se demanda alors, si c'était un mâle ou une femelle? Il avait en effet lu que ces dernières étaient plus grosses que les mâles, et tuaient ces derniers après l'accouplement. N'était-ce pas une race magnifique ? Il s'émerveilla devant cet animal qui se montra extrêmement patient, car il n'avait toujours pas bougé. Yoshiro dirigea enfin sa lame vers le dard, l'effleurant, presque comme une caresse, envouté. Ce poison, qui, il était sûr, devait être capable d'abattre des animaux beaucoup plus imposant que ce scorpion. Il appuya légèrement sa lame sur la base du dard et le scorpion sembla frémir. Ressentait-il les odeurs d'excitation que dégageait le jeune homme lorsqu'une goutte de ce fameux poison suinta et coula le long de la lame ?
De sa main gauche, Yoshiro se saisit d'une bouteille d'eau vide et sèche. Il l'ouvrit et la plaça sous le dard, toujours délicatement. Il continua à appuyer du mieux qu'il pouvait avec la pointe du kunai, tentant de ne pas blesser l'animal. Il aurait été monstrueux d'estropier une telle perfection. Il pensait plutôt à "pauvre animal sans défense", mais cela le fit finalement sourire. Lorsqu'il eut finalement recueilli une quinzaine de gouttes, il retira la bouteille et la referma, tenant toujours le scorpion à distance avec sa lame. Il rangea précautionneusement la bouteille dans son sac et poussa l'animal avec son kunai, qui s'en alla lentement sans demander son reste, ne tournant pas pour autant le dos à Yoshiro. Avait-il ressenti la fascination de l'humain pour lui ? Était-ce pour cela qu'il s'était laissé prélever son précieux élixir, laissant la possibilité aux hommes de s'entretuer avec sa semence ? Ou bien avait-il était trop éffrayé pour oser bouger ? Quelle que fut la raison, Yoshiro l'observa encore s'éloigner et s'enfoncer lentement dans le sable. Il souffla bruyamment, et s'assit sur sa couchette. Se saisissant d'un gâteau sec, il s'allongea et réfléchit à nouveau à son schéma d'entraînement de l'après-midi.

[ Jour 3 - 15h30 ]

Il ne devait être pas loin de l'heure du gouter lorsqu'enfin il sentit l'ombre des premiers arbres rafraîchir sa peau. Il s'enfonça un peu plus encore sur les terres, car les quelques arbres éparses ne lui offrirait pas une nuit protégée. Lorsqu'enfin il arriva bel et bien dans une forêt, il s'arrêta, lâchant son sac pour inspirer une bonne bouffée d'air frais et pur. Il entendit alors quelques oiseaux chanter de-ci de-là, ainsi que quelques cris d'animaux sans doute plus terrestres.
Il sortit sa carte, ainsi que son calepin. Assis sur un gros tronc d'arbres dont les mousses avaient déjà recouvert la majeure partie, il grignotait son dernier gateau en relisant une énième fois la description poussée de la technique de la permutation. Mais lorsqu'il bailla, il se rendit compte qu'il n'avait vraiment pas envie de commencer l'entraînement à une heure si tardive. Il préférait profiter un peu du frais.
Il installa donc sa tente et partit avec un seau à la recherche d'un cours d'eau. Après plus d'une heure, il revint sans eau mais avec de nombreuses branches de bois et une poignée de fruits. Il entreposa méthodiquement son bois et s'installa à nouveau sur son tronc, sifflant un petit air bien connu des enfants de son village. Il prit un fruit, et commença à y percer un petit trou avec son kunai. Ce petit air qui avait bercer son enfance. Le trou devint un cône très régulier, dont il en retira délicatement l'excédent. C'était un air qui sonnait comme une symphonie pastorale, enjouée, rythmée. Il sortit sa bouteille contenant le prélèvement et en versa la moitié à l'intérieur du fruit. Sa mère lui avait dit que le morceau avait été écrit par un musicien très talentueux qui était en train de mourir, son hymne à la vie, un dernier souffle avant de rendre l'âme. Il replaça précautionneusement le cône qu'il avait ôté et observa son oeuvre.

** Parfaite ! **

Il alla placer ce fruit au pied d'un arbre, à une centaine de mètres de là, et retourna au camp, où il alluma son feu, mangea en consultant la carte. Lorsqu'il eut enfin définit son itinéraire final jusqu'à Kami - Kumeo, il se coucha, exténué. Ce musicien, ce fut son grand-père.

Naju continua d'avancer. Tant que ces jambes pourraient le porter, il continuerait de s'éloigner de cet enfer. Et même si ces pieds partaient en lambeaux, tout comme ces scandales l'avaient fait une heure auparavant, il ramperait. Plus il s'éloignait de cet endroit et plus grand était son espérance. A l'image d'un prisonnier du territoire d'Hadès, tentant de rejoindre la sortie. Il ne réagissait plus à la douleur au niveau de ces pieds depuis bien longtemps, il n'aurait jamais pensé qu'un jour il serait dans une telle situation, lui qui n'avait jamais rien demandé à personne. Il savait que même si la douleur était devenue son quotidien, il finirait par s'effondrer, et alors, ces chances de vivre seraient quasi nulles. Il ne voulait pas y penser, il ne voulait pas mourir. Son visage devait être vieilli d'une trentaine d'année par la fatigue, la faim et la douleur physique et mentale. La dernière fois qu'il avait osé regarder ces bras, son ventre, ces jambes et ces pieds, il avait eu envie de vomir. L'état de son corps l'avait terrorisé. Il s'était demandé comment il pouvait encore tenir debout. Cela allait à l'encontre de sa logique de voir que ces jambes si frêles et si fragiles maintenait la totalité de son corps debout et le faisait avancer. Il devait avoir l'air misérable, encore plus que tous les sans abris qu'il avait croisé dans sa courte vie. Il se souvenait avoir détourné le regard, gêné par leur misère. Il sentait que des larmes voulaient couler, mais il n'en avait plus la force... Il avait pitié de lui-même.
Il devait continuer encore ... Il restait une chance, une toute petite. Cette fois une larme coula le long de sa joue droite et il s'effondra sur le sol. Il eut un regard pour l'horizon, comme un compétiteur regarderait la ligne d'arrivée qu'il n'attendrait jamais. Il vit alors quelque chose qui ressembla à une tente, et cela lui donna la force de ramper. Sa vue devait être en train de se troubler, cela ne pouvait être que cela. Il était à moins d'un mètre de la tente lorsqu'il fut certain de sa trouvaille. Il était là arrêté, à si peu de distance de son rêve. Le campeur pouvait être quelqu'un de bien ou alors un petit diable. Le deuxième cas serait dramatique. Le pauvre homme eut peur de bouger, il ne voulait pas réveiller son peut être futur meurtrier ... Mais s'il pouvait seulement lui voler la moitié de ces réserves de nourriture... et un peu d'eau. En fait, il n'avait clairement jamais rien volé de toute sa vie. Ouvrir la tente discrètement et attraper le sac du campeur sans le réveiller paraissait totalement impossible. Mais ... Il n'avait rien à perdre, absolument rien à perdre. Il serait déjà mort s'il n'aurait su deviner la tente. Ces doigts tremblant s'approchèrent de la fermeture éclair lorsqu'il nouvelle larme apparut sur sa joue... Il ne pouvait pas le faire ... Non, il n'arrivait pas à s'y résoudre. A quoi bon lui servait d'être arrivé jusque ici. Il ne bougea plus, pétrifié par l'idée de mort.
Soudain, il vit une pomme appuyée sur un tronc d'arbre. Il rampa à nouveau. Il s'approcha lentement de celle-ci, il devait y arriver, il devait l'atteindre. Cette pomme, si s'en était une, était la plus belle chose qui lui soit arrivée. Il ralenti un peu, il eut un doute. Quelque chose de si beau devait être un piège. Il reprit son avancée, hésitant comme jamais. Une fois à la hauteur de la pomme, il tremblait mais il l'a prit dans ces mains. Il n'arrivait plus à penser clairement mais il savait que cette pomme serait soit son moyen de survivre, soit de mourir. Il eut une nouvelle larme en approchant la pomme de sa bouche. Il allait mordre à pleines dents dedans, lorsque soudain, il la reposa. Non, il ne la mangerait pas. Sa détermination dura plusieurs secondes, des secondes pendant lesquels il regarda la pomme, sa peau et ces vitamines. Il sut qu'il n'arriverait pas à résister, il n'en avait plus la force. Il lâcha alors un tant pis et mordit dans la pomme puis la mangea entièrement, avant de tomber inconscient.