Auberge

Monoki marchait en compagnie de Nago dans la forêt, c'était officiel il comptait un membre de plus dans son organisation. Celle-ci commençait à se monter petit à petit mais possédait déjà une certaine force, il y avait déjà Nago qui était sans l'ombre d'un doute le plus fort de tous, les Yuko qu'on pouvait réunir en un groupe qui augmentait considérablement le nombre mais pas tellement la puissance, certain savaient se défendre mais pas beaucoup plus, il devait bien sûr en avoir un ou deux dans le lot qui pouvait tenir tête à de nombreuse personnes. Sanseui qui ne faisait qu'accroître sa puissance au fil du tout, Lilith qui allait peut-être trouver le remède contre la mort... Et puis il y avait lui. Bientôt cette organisation fera parlée d'elle et provoquera rien que par son nom la peur chez chaque habitant et chaque shinobi, même les Kages trembleront rien qu'à entendre parler d'eux. Il n'y avait aucun doute ce groupe était fait pour changer le monde.

Pour le moment le duo des Yuko allait devoir rester tranquille et éviter un maximum d'attirer l'attention sur eux, après tout un participant de l'examen avait été abattu et aucune personne était suspectée de ce meurtre. Il valait donc mieux rester discret et continuer à simplement se faire passer par deux marchants qui venaient de livrer leur marchandise, cela expliqué le port d'arme bien qu'elles étaient cachées par leurs vêtements. Tout deux passèrent les portes du village sans complication, il avait juste suffit de flatter la beauté de l'endroit et de dire qu'ils avaient voulu profiter du paysage si exceptionnel. Ils ne prirent pas tout de suite la direction de l'auberge, Monoki se plaignait d'avoir faim et en avait marre de manger cette bouillit sans goût mise à part celui du brûler, vraiment pas appétissant quoi. Ils décidèrent donc de partir en quête d'un stand de nourriture, enfin partir en quête n'était pas vraiment le mot car l'adolescent savait où aller pour la simple et bonne raison qu'il était du village. Il ne s'était rendu qu'une seule fois à cet endroit mais il fallait dire que les ramens qui y étaient servis sont bien plus que délicieux.

Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver à l'endroit où leur dîner aller être pris, il s'agissait du stand du Ramen Subtil. L'endroit n'avait pas changé depuis sa dernière visite et le repas y était toujours aussi bon et gratuit pour le jeune garçon de plus car il s'agissait de Nago qui régalait. L'endroit était calme, il n'y avait pas beaucoup de monde, juste un couple prenant leur repas à cet endroit. Le chef Yuko était silencieux, il ne disait un mot. Apparemment il en voulait à Monoki, surement pour son comportement envers Lilith ou encore pour les engagements qu'il avait pris. Il est vrai qu'il venait de préparer des plans plutôt dangereux, chose qui ne lui plaisait absolument pas. Le repas fut rapidement terminé. Le retour vers l'auberge ce fit également sans un bruit, il n'y avait pas de doute il lui en voulait. La voix de Nago était sèche et montrait bien ce qu'il pensait sur le garçon à ce moment.

''Bien Monoki, maintenant que nous sommes à l'abri des regards je vais continuer ton enseignement. Seulement je ne peux pas t'apprendre n'importe quel technique car la plupart vont attirer le regard sur nous, je vais approfondir tes connaissances en genjutsu instrumental, avec cette branche au moins on peut penser que tu ne fais que de la musique. Prend ton violon je vais t'expliquer comment faire. Le nom de la technique est L'air numéro un, le folie totale. Elle te permet d'entamer ton personnage sans qu'il puisse faire grand-chose... Bien tu dois jouer sur ta corde la plus aiguë de ton instrument, c'est tout ce que tu dois savoir sur cette partie. Comme pour tout genjutsu instrumental tu dois charger les notes de musique de chakra afin de leur donner l'effet désiré. Ici tout ce sera d'enfermer une victime dans son imagination, une pièce noir plus précisément. Tu dois également lui donner l'impression que son ouïe s'accentue dans le but de rendre le son encore plus stridente. C'est tout ce que tu dois savoir. Je vais faire un tour quand je reviendrais tu me montreras où tu en es.''

*Merde il m'en veut vraiment, il se barre comme ça en me donnant simplement quelques instructions et moi je dois faire avec ça... Quel caractère de merde. Je me demande bien ce qu'il est parti faire...*

Monoki fit un rapide tour de la chambre, il n'y avait pas grand-chose et ce qu'il y avait n'était pas super, deux lits en bien piteux état, les draps n'étaient plus blancs mais légèrement jaune comme si quelqu'un avait abusé de tabac dans cette pièce, deux tables de nuit, une comme de mince manufacture et c'était plus ou moins tout. Il devait donc tenter de maîtriser cette technique avant le retour de Nago, il avait du pain sur la planche quoi. Il nota d'abord sur une feuille de papier ce que le chef des Yuko lui avait donné comme consigne histoire de ne rien oublier et de ne pas se retrouver là sans savoir quoi faire. Une fois le tout indiqué il prit son violon et son archet.

*Bon il faut maintenant que je trouve quel air jouer. Sur la dernière corde, la plus aiguë quoi. J'espère que personne ne viendra me demander d'arrêter de jouer, dans ce cas j'aurais deux choix, continuer sans prendre en compte ce qu'il me demande et risquer d'avoir des problèmes ou alors arrêter et ne pas connaître la technique... Quel air je peux jouer? Il doit donc faire souffrir, peut-être qu'un air rapide serait adéquat.... Non il en faudrait plutôt un lent et doux pour contraster... Oui c'est une bonne idée, il faut maintenant que je trouve une bonne suite de notes avant d'entamer la technique. Bon la suite des notes maintenant.*

Monoki se mit à jouer, il s'interrompait tout le temps mécomptant de ce qu'il pondait. Les essais s'enchaînèrent tout comme arrêt du jeune garçon, il n'arrivait pas à trouver une mélodie adéquate. Il lui fallut une bonne demi-heure avant de trouver un filon à exploiter. Il fallait qu'il trouve rapidement cette mélodie, ou alors il pouvait continuer sur celle-ci. Certes elle était brute mais il pouvait toujours la travailler par après au lieu de le faire maintenant et de perdre du temps de cette manière. Oui il allait faire ça, il allait passer à la suite et revenir par après sur l'air qu'il jouerait plus tard, car cette le genjutsu instrumental pouvait être ravageur mais il était très agréable à entendre quand il était fait par une main experte et qu'on n'en est pas la victime. L'adolescent s'assit au sol, le plancher grincer sous ses mouvements, celui-ci était dans état plus que pitoyable. Il ferma les yeux et se mit en tailleur, il devait imaginer l'endroit où il placerait sa victime. Bizarrement pour Monoki le fait de créer dans le cerveau d'une personne un endroit totalement noir lui demander autant de travail que tout autre genjutsu. En y réfléchissant c'est tout à fait normal, dans un genjutsu normal on ajoute des choses au décors, immobile ou mobile. Dans les deux cas il fallait prendre plein de choses en compte, la luminosité, la direction de la lumière, la perspective, l'endroit où il se trouvait, du bruit s'il en faisait, des odeurs s'il en avait, ... il fallait le créer de toute pièce et lui donner l'impression d'être là. Quand on enferme une personne dans le noir cela devrait être plus difficile, cette fois il ne faut pas créer dans le cerveau de sa victime mais détruire pour un certain laps de temps ou plutôt amener des informations plus imposante pour qu'elles remplacent les vrais. Il devait réussit ce genjutsu détruire tout ce qui se trouve autour de quelqu'un, ou plutôt détruire tout ce que quelqu'un ressent. Il ne pouvait pas bloquer les sens car pour que le genjutsu soit meilleur il fallait que son adversaire les gardes. Il devait superposer d'une façon opaque et pas transparente, il devait même remplacer. Il devait effacer tout ce que voyait, entendait, sentait, goûtait la personne prise sous son emprise enfin pas tout car pour donner une véritable profondeur à ce genjutsu il se devait de filtrer ce qui venait, sa victime ne pourrait voir que lui-même, entendre que ce qu'il faisait comme bruit et celui du violon, goûtait que ce que son corps lui offrait, sentir que son odeur et le contact à lui-même mise à part ça il ne devait y avoir plus rien du tout de chez plus rien. Le stade là la pièce noir était dépassée il arrivait au stade du néant.

L'ombre de l'enfant s'allongea au sol, les nuages s'étaient défait du ciel laissant libre court au soleil. Il devait donc trouver un moyen d'effacer tout ce que voyait son adversaire et bien plus mais il ne pouvait pas le faire seul il lui fallait quelqu'un pour essayer dessus. Rien ne valait un bon petit clone pour ça, peut-être que le sien ne serait pas suffisant vu qu'il était inconsistant mais d'après ce qu'il savait ils pouvaient encaisser une technique avant de disparaître donc une fois qu'il y arriverait son deuxième lui s'en ira dans un nuage de fumée. Quelques signes shinobi plus tard deux Monoki se trouvaient dans la chambre de l'auberge. L'original lui demanda de prendre place face à lui, ce qu'il fit sans broncher. Après lui avoir expliqué il s'y mit.

Le clone avait pour ordre de le prévenir une fois qu'il perdrait une partie de chacun de ses sens. Monoki porta le violon à son coup tout en gardant ses yeux plantés dans ceux de la pâle copie. Bien il se devait maintenant de se concentrer et d'influer du chakra dans ses notes comme lui avait dit Nago. Mais comment allait-il bien pouvoir faire cela? Il n'en avait aucune idée, devait-il envoyer cette énergie directement sur son lui, l'insufflée dans l'instrument lui-même ou encore envoyer le chakra sur les ondes du son? Il n'y avait pas que ces trois là bien sûr mais c'était celle qui lui semblait les plus plausibles. Bien, laquelle choisir en première? Celle qu'il maîtrisait le mieux, directement créer un lien entre lui et son clone. Un pont de chakra se forma rapidement, il commença à jouer de son instrument, le son qui en sortait n'était pas magnifique mais tout à fait écoutable. Il devait maintenant réussir à maintenir cet air tout en modelant ce qu'il offrait aux sens de sa copie, chose qui n'était pas simple quand on ne maîtrisait pas encore l'art du violon. Il joua donc son air durant une bonne dizaine de minute tout en maintenant le pont de chakra sans en dépenser à nouveau, comme figé qu'il était. La mélodie commençait petit à petit à être connue par coeur, à être quasi un automatisme comme il le souhaitait. Il faisait courir l'archet sans y penser, sans ordonner le mouvement, tout en continuant cela il s'attela à effacer ce qu'il devait.

*Bon, je ne peux pas couper simplement les sens. Il faut que je les recouvre. Si je me souviens bien pour ce qui est du goût et des odeurs ça se trouve plus ou moins à l'avant du cerveau, quelque part par là. Le mouvement c'est sur toute une tranche au centre allant jusqu'au centre en biais... Si je me souviens bien la vue se trouve devant aussi, à moins que... Non la vue c'est tout derrière... Et l'ouïe c'est plus ou moins là. Bien maintenant que j'ai les différentes parties à influencer il faut que je vérifie bien qu'il s'agisse des bonnes. En transférant un peu de chakra là il devrait me faire signe comme quoi sa vue se change, ouai ça c'est bon il lève la main. Pour le goût, aussi. Le toucher, merde... j'aurais dû lui dire ce que je voulais influencer, peut-être quand le regardant d'un regard interrogateur il comprendra... Ha il gère, en même temps c'est moi donc c'est normal. Donc j'avais bon jusque là, je reprends au toucher. Okai c'est bon. Me manque quoi maintenant. La vue, hahahaha le pauvre... L'ouïe maintenant, okai c'est bon je les ai tous. Bon je vais passer au stade suivant, modifier plusieurs sens en même temps ou plutôt commencer par un sens puis en ajouter un autre et ainsi de suite. Je vais commencer par le plus simple, celui du toucher, il ne touche pas énormément de choses donc ça sera le plus facile. Bon il faut que j'agisse sur cette partie de son cerveau pour modifier sa perception des choses. Comme je lui ai demandé il a une main sur le bois et l'autre sur son coup, si tout marche bien il ne sentira plus le parquet mais sentira sa peau... Il faut que j'y arrive.*

Monoki se concentra autant qu'il le pouvait, modifier le sens du toucher de son clone ne fut pas difficile, il avait l'habitude de telle chose enfin pas tout à fait en temps normal il ne faisait qu'ajouter des textures et non en retirer mais ça ne changé pas autant qu'il l'avait pensé plus tôt. Certes c'était un peu plus difficile mais pas tant que ça. La copie leva la main, il y était arrivé. Il lui fallait maintenant modifier un autre sens en maintenant celui qu'il avait déjà manier, il choisit celui du goût, il n'avait rien à faire sur celui-ci, en vérité il était totalement inutile d'y toucher même pour la technique elle même, après tout mise à part le goût qu'on a en bouche aucun autre n'y s'y trouve, il n'interagit pas autant que celui de l'odorat qui suivra. Il devait donc rendre ce sens totalement inutile mise à part pour l'odeur corporelle de sa victime, il devait donc filtrer les odeurs. La tâche fût bien plus difficile qu'il le pensait cette fois, il n'était pas simple d"effacer cela, pour s'assurer que le clone avait bien perdu le sens de l'odorat mise à part du sien il tenait dans une main un t-shirt de Monoki qu'il avait porté la veille et dans l'autre main un bol rempli de lait. Ce fût qu'au bout d'une bonne vingtaine de minutes qu'il ne sentit plus que le premier (oui car les deux avaient les même odeurs). Voilà trois des cinq sens modifiés ou plutôt deux des quatre. Il était donc à cinquante pour-cent de sa tâche. Pour le sens de l'ouïe le clone installa une clochette à la fenêtre, pendue à un fil elle sonait au rythme du vent, il frappait également le sol de son poing . De la sorte il y avait un son produit par lui et un extérieur bien distinct. Cette fois il lui fallut un trois-quarts d'heure pour obtenir le résultat désiré. Il avait même dû s'y reprendre à trois reprise recommençant depuis le début car sa concentration lui avait fait défaillance. Le clone cessa de frapper le sol une fois que Monoki lui ai supprimer tout son mise à part celui qu'il produisait et le son de l'instrument que l'enfant maniè.

*Bon maintenant la vue, ça doit plus ou moins marché comme le reste mise à part l'ouïe où j'ai dû laisser passer la mélodie aussi. Je dois tout effacer de son champs de vision mise à part son corps. Ha moins que... Hoo ça va être bien plus simple que je le pensais. Ici, il me suffit de voiler totalement la vue, après tout Nago a dit d'enfermer quelqu'un dans son imagination, plus précisément dans une pièce noir. Dans la pièce toute noir on ne voit pas son corps, on le sent, le touche, l'entend mais on ne le voit pas! Classe, ça va être bien plus simplement que je le pensais. Bon, faut pas que je me déconcentre par contre, sinon je vais encore briser le lien... Je fais passer les informations comme ça, un 'écran' noir devrait suffire. Il faut qu'il suive les mouvements et tout. Rien ne doit apparaître à son regard. Peut-être qu'avec un peu plus de chakra... Ha il lève la main. Chouette, chouette. Maintenant il me faut concrétiser cette technique. Voilà!*

Monoki ouvrit grand ses yeux, le clone était toujours là. En temps normal il devrait avoir disparu, aucun clone inconsistant ne peut prendre ne serait-ce qu'un coup sans se voir transformé en nuage pour disparaître dans l'instant. Qu'avait-il mal fait? Enervé il prit la feuille sur laquelle il avait noté comment exécuter la technique pas-à-pas... Il dut relire plusieurs fois pour trouver ce qui clochait, il avait oublié d'accentuer également l'ouïe, ou plutôt d'accentuer que le son qui provenait de son violon, enfin accentuer le tympan au son provenant de l'instrument. Il reprit donc en commençant cette fois par le sens qu'il devait affiner à sa mélodie, il ne lui fallut pas longtemps pour arriver au résultat désiré. Le fait que son clone porte ses mains à ses oreilles lui avait montré comme quoi il y était arrivé. Lentement il se leva, la copie en fit de même. En un instant il modifia tout ce qu'il avait à modifier et fit aller son archet sur la dernière corde. Sous son regard sa création se tortilla avant d'imploser dans un nuage de fumée. Il l'avait, il y était arrivé, il maîtrisait cette technique. Certes pas à la perfection mais il savait l'utilisée.

''Bravo Monoki, je vois que tu as dompté la bête. Je pense qu'au niveau de tes connaissances de ton art dans le genjutsu tu peux payer plus de chakra pour obtenir un meilleur effet. Nous allons bientôt aller manger. Prépare toi je t'attends en bas.''

L'enfant rangea son instrument et alla se débarbouiller. Apparemment Nago avait de nouveau faim, il le rejoignit rapidement car tout cet exercice lui avait ouvert l'appétit.

Spoiler:

Monoki : technique acquise, 28 xp

Le fait de tenir la main à Lilith faisait bizarre à Monoki, elle avait beau se présentée sous l'apparence d'une innocente petite fille elle en restait pas moins une shinobi aux pratiques peu catholiques. Vu ce petit groupe ressemblant plus à une famille qu'autre chose, jamais on aurait pu penser qu'il s'agissait là de personnes désirant du mal au village et qui porterait bientôt un coup à celui-ci qu'il ne serait pas prêt d'oublier. La route vers l'auberge se fit sans encombre, enfin plus ou moins car certaine personnes traînant dans les ruelles sombres regardèrent cette troupe d'un oeil envieux se disant qu'ils avaient peut-être de quoi arrondir leur mois, heureusement ils ne firent que le penser et ne passèrent pas à l'acte. La journée n'était pas suffisamment entamée pour pratiquer de telles choses en diminuant les risques de se faire prendre. Le retour dans la bâtisse fût bien plus mouvementé, la présence d'une enfant dans un tel lieu provoqué un certain mouvement de masse. Certain ne trouvaient pas normal, sa place n'était pas dans un tel bâtiment d'après eux. Ils avaient tout à fait raison mais ils ne savaient pas tout... Alors que Monoki s'empressait de monter les marches quatre à quatre en compagnie de Lilith et son animal, Nago lui était parti chercher deux plat afin de ravitailler les estomacs affamé des deux nouveaux arrivant.

Sans dire un mot de plus il alla coller son oreille aux portes des chambres voisines pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'oreille indiscrète. Apparemment il n'y avait personne, tant mieux, cela aller lui laisser la possibilité de rentrer dans les détails car il fallait que la jeune fille connaisse le plan pour de meilleurs résultats. Le jeune Yuko retourna ensuite dans sa chambre où il fit un peu de place pour que Lilith puisse s'installait. Lui était assit sur le lit. Une pénombre pesée sur la pièce car les tentures avaient été tirées pour assurer une meilleure discrétion.

''Bien, Galith... Au fait tu peux m'appeler Daisuke... Comme tu le sais nous allons passer à l'action une fois qu'une certaine personne aura terminée ce qu'elle a à faire. Le tout se passera en plusieurs étapes. Dans un premier temps nous allons porter notre aide à la dite personne qui désire se défaire de quelques liens... Pour ça nous allons le rejoindre chez lui une fois le signal donné. Tout ça sera fait dans la plus grande discrétion.''

Nago entra dans la chambre après avoir toqué trois fois à la porte d'entrée. Il tendit un bol à la petite fille et en posa un au sol dans le but qu'Hikari puisse lui aussi manger. Il s'installa ensuite sur une chaise.

''Une fois qu'il se sera délivré de ses liens nous partirons vers l'apothicaire qu'on dévalisera tout en discrétion également tout comme pour l'armurier et de là nous pourrons enfin décoller vers tu sais où. ''

Monoki lui expliqua par la suite bien plus de détail, comment chaque choses allaient se passées. Il ne laissait rien sans lui expliquer de peur que tout rate et par la même occasion de se couler lui sans avoir eu le temps d'accomplir sa mission divine.

''J'ai hâte de quitter cet endroit. Pas toi Galith? Ils nous faudra te trouver rapidement un endroit où habiter muni d'une cave... Peut-être une maison à l'écart ou je ne sais pas trop quoi... Qu'en penses-tu?''

Forêt de Konoha

« D'accord. D'ailleurs, pour plus de sécurité, je pense que nous devrions rester groupés. Enfin je peux cependant te poser quelques questions Daisuke ? Je crains que notre petite visite chez l'apothicaire soit difficile, mais amplement possible. Cependant, en continuant avec l'armurier, nous prenons de gros risques. Des risques dus au temps. Car plus nous restons à Konoha, plus nous avons de chances de nous faire attraper. Et des risques de pertes. L'armurerie, avec la banque doit être certainement bien gardée. Que comptes-tu faire ? Opérer dans l'ombre en perdant du temps ? Ou agir le plus rapidement possible, et risquer l'éveil de la garde ANBU ? »

« Moi aussi j'ai hâte de quitter cet endroit. Il va falloir rapidement nous mettre à l'écart. A l'abri, loin d'ici. Sais-tu que depuis toute petite, je rêve de voyager ? Alors que finalement, je quitte les remparts de Suna pour m'enfermer encore plus. »

Il n’avait pas vu le coup venir. Ne l’avait même pas soupçonné. Mais comment aurait-il put le prévoir ? Comment un père peut-il prévoir que son fils s’apprête à l’assassiner ? Il ne put même pas pousser un seul cri : son arme lui transperça le cœur, et le bras de sa progéniture n’avait eu aucun semblant d’hésitation. L’homme hoqueta et cracha une gerbe de sang. La main du parricide cloua sa bouche, l’empêchant de gémir dans l’agonie. Le sabre se retira, puis revint une deuxième fois. Cette fois, tout Jounin qu’il était, le coup fut mortel et le métal se faufila entre ses côtes, égratignant son cœur. Un baiser mortel. Il tomba sur le ventre, se retourna. Sa vision floue n’emporta qu’une dernière image : celle de son enfant, qui ne le regardait même pas. Un visage dur. Des yeux où brillait la folie. Dans quel monde l’avait-il fait naitre ? Pourquoi son fils, sa fierté, si pur autrefois, avait-il tourné ainsi ? C’était la simple cruauté de la vie. Et elle faisait plus mal que son cœur qui saignait.
Sa femme, qui chantonnait en mitonnant un petit plat en l’honneur de l’accession de son enfant au grade de Chuunin n’eut pas autant de chance. La veste dégoulinante de sang, le visage maculé d’empreintes meurtrières, son fils apparut derrière lui. Elle ne put pas comprendre : quand elle se retourna, le sabre de son mari lui trancha net le cou, mû par la puissante impulsion du bras du jeune homme. Ce jeune homme qui n’était plus un garçon, pour qui le monde était devenu hostile, et qui savait que pour le changer, il fallait être prêt à des sacrifices, à la manière forte.
Il y avait des larmes sur leurs joues. Le père pour ne pas avoir sut lui montrer la beauté du monde normal et ne pas avoir comprit son obsession de la symétrie. La mère de douleur, seulement de douleur physique, car elle n’avait put comprendre ce qui lui arrivait. Et le fils parce qu’il venait de perdre son seul lien qui l’attachait à Konoha, et qui l’empêchait de totalement se considérer comme le fils d’une divinité voulant abattre son courroux sur ce monde, et en faire, enfin, un havre de paix.
Son enfance était terminée. Le cocon qui le protégeait de ce monde de souffrances et d’impureté s’était ouvert, avait libéré l’enfant-démon, et celui-ci avait mûrit. Mûrit jusqu’à devenir celui qui serait le fléau. Le fléau ; puis le sauveur. Le sauveur ; puis le créateur. Le créateur ; puis le martyr. Un monde nouveau, des idéaux, c’est ce qui défilait dans le cerveau octogonal du fils.
Sanseiu avait passé plusieurs longues minutes à cacher les corps, à nettoyer le sang. Ensuite, il avait laissé un mot sur la table, à l’intention de son père et de lui-même, écrit par sa mère. Pour brouiller les pistes. Elle leur disait de la rejoindre à un certain restaurant, pour une soirée en famille. Une fête.
Silencieux comme une ombre, pâle comme un spectre, il disparut. En se fermant, la porte n’émit qu’un bruit étouffé. Un murmure. Un peu comme le râle d’un fantôme, quand il vient vous hanter pendant votre sommeil.
Bonne nuit, maman. Bonne nuit, papa. Faites de beaux rêves, je vous aime.

** Bien, je n’ai plus aucun lien avec ce village et aucune tentation de retour, désormais. Revenons aux choses sérieuses, au plan. Je dois oublier ça, j’ai enterré mon passé. Je vais aller jeter un coup d’œil chez l’armurier et l’apothicaire, histoire de voir à quoi on doit s’attendre, et j’enverrais un insecte femelle à la recherche de Monoki. On va passer direct en action, inutile de trop s’étendre, l’examen n’étant pas finit la majorité des forces du village sont là-bas en surveillance, et les autres sont aux points stratégiques : c’est le moment idéal pour frapper. Et je suis d’humeur pugnace et belliqueuse, j’ai besoin de tester ma nouvelle liberté et mes convictions. Aujourd’hui, Konoha sera sous le signe du sang. **

Une fois ses pensées classées dans son esprit avec un soin volontairement zélé et cynique, il se mit en marche. Par les vitres épaisses de l’armurier, entre deux armes exposées, et par celles de l’apothicaire, il put évaluer avec facilité les quelques obstacles qu’il leur faudrait franchir pour mener à bien leur opération. Et autant dire que ce serait plutôt simple, au final, à supposer que personne ne décide de venir acheter ses armes ou ses potions à ce moment-là. Prévoyant, il avait prit un écriteau chez moi, à suspendre devant les magasins pour que personne ne les interrompre.
Enfin, tout son plan se dévoilerait lorsqu’il aurait retrouvé son acolyte. L’insecte femelle mit un moment à repérer l’odeur, mais s’envola finalement vers les quartiers nord, là où régnaient les activités commerciales. Il le mena jusqu’à l’auberge. En jetant un coup d’œil par la fenêtre, observant la personne sur laquelle son insecte allait se poser, il constata qu’ils étaient métamorphosés. Ils. Un animal … Une fillette … Monoki avait trouvé un autre allié ? Car quelque chose lui disait que cela ne pouvait pas être son toutou protecteur, Nago à son bon souvenir.
Il s’assura que personne ne pouvait le voir et composa quelques signes de main. Il se transforma en un homme classe, distingué, et portant la moustache. Slavery était désormais un attaché-case. En entrant, il fit semblant de chercher et se rendit à la table de ses deux ‘alliés’. Avec un sourire bonhomme il attrapa la fillette par le cou et la serra contre lui en clamant qu’il était heureux de voir sa fille. En fait, ce contact était semblant destiné à lui glisser deux mots à l’oreille dans son dialecte inversé :

‘’ Sanseiu Aburame, enchanté. ‘’

Il serra ensuite la main au deuxième.

‘’ Merci d’avoir prit soin d’elle, je vous paye un chocolat chaud à tous les deux ? ‘’

Il répéta ses paroles à l’envers, discrètement, puis baissa la voix :

‘’ Ce qui devait être fait a été fait, la suite peut maintenant advenir. J’ai été voir quels obstacles se dresseraient sur notre route et c’est moins dur que ce que je pensais : ce sont des magasins donc personne ne songe à concentrer la garde du village dedans. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’Anbus à l’examen, qui n’est pas encore tout à fait finit. A l’armurerie, il y a le vendeur habituel : l’ancien ninja boiteux, une véritable armoire à glace ; et son fils, un jeune homme dans la fleur de l’âge. Ils sont armés et les maitriser rapidement serait pas mal. Je pense même qu’on devra les tuer. De toute manière le père ne boite que d’un côté et le fils a les épaules déformées à force de manier le marteau, ils ne méritent pas de souffrir de leur asymétrie. J’ai préparé un écriteau à mettre sur la porte qui indique que le magasin est fermé pour rénovations et rouvrira le lendemain, ça devrait nous laisser le temps que le corps soit découvert pour partir. Si on entre, qu’on engage le dialogue, et qu’on les tue quand ils seront tous les deux là et nous en laisseront l’occasion, gorge découverte, ça devrait aller et rester silencieux. Ensuite on pille, et on s’en va. Techniquement, c’est infaillible. Il ne faudra pas oublier de laisser un mot soit disant signé par le fils indiquant à son père de le rejoindre chez un fournisseur, devant le village, pour brouiller les pistes si d’aventure quelqu’un rentrait tout de même. Il faudra qu’il soit en évidence, et les corps bien planqués dans la cave. Chez l’apothicaire, plus vieux, il y a trois miliciens qui sont chargés d’empêcher les pickpockets de sévir, mais ce ne sont pas de grands dangers pour nous. Si on opère sur le même modèle, on devrait pouvoir se servir. Il faudra aussi qu’on mette les rideaux devant les vitres, afin que personne ne puisse voir l’intérieur. Il y aura peut-être quelqu’un pour faire le lien entre les deux magasins et trouver ça étrange, mais le temps qu’il fasse l’enquête, on sera loin. Ah et je renonce à la troisième visite, si on va au poste des Anbus on sera cuit et on prendrait des risques énormes pour quelque chose qu’on peut trouver par nous-mêmes. Bon, qu’en pensez-vous ? En restant groupés et en maitrisant bien la situation, ce plan n’a aucune faille. Par ailleurs je pense qu’il faut agir au plus vite : tant que l’examen ne sera pas terminé, on bénéficie à la fois de la surprise et des effectifs réduits du village. Et j’oubliais : pour s’enfuir je propose d’employer la méthode la plus simple qu’on ait. On se métamorphose, toi en ma mère, toi en mon père, et moi je reste moi-même, et on justifie une promenade familiale. On aura un chien, quoi de plus normal ? Et en plus, ça permettra de gagner encore un peu plus de temps : si on est indiqué absent pour ‘promenade en famille dans une famille d’un village voisin’, ça passera. En plus, j’ai une tante dans un petit village proche. Encore une fois, que pensez-vous de tout ça ? Voyez-vous une faille que nous devrions combler ? ‘’

Le jeune Aburame répéta ses paroles à l’envers. Durant toute son explication il n’avait pas quitté son sourire bonhomme de père épanoui.
Tout cela allait bien vite, et même la façon dont il les avait abordés l’était. Cependant, ils n’avaient pas le choix. La rapidité et l’examen étaient leurs atouts les plus précieux, pour le moment.

Monoki se mouvait un peu sur son siège improvisé, bien installé il écouta Lilith sous son apparence de jeune fille parler. Comme à son habitude il la laissa terminée tout ce qu'elle avait à dire pour question de facilitée, il n'aimait pas couper les personnes dans leurs idées surtout dans un cas comme celui-là. Il fallait qu'elle puise dire tout ce qu'elle devait sous risque d'oublier certaine parties. Il n'était pas tout à fait d'accord avec ce que l'Inuzuka disait mais n'en dit rien tout de suite. Elle avait certainement en partie raison, mais ils ne pouvaient pas quitter le village sans être suffisamment équiper pour tenir tête à des dangers potentiels. Ce ne fût qu'une fois qu'elle est terminée son monologue que l'enfant assit en tailleur commença le sien.

''Non, je n'étais pas au courant. Mais ne t'inquiète pas ce n'est qu'une question de temps rien de plus. Notre liberté totale ne tien plus qu'à quelques heures si pas beaucoup moins. Je te promets que tu ne seras plus enfermée. Pour ce qui est de l'apo et de l'armurier ce n'est qu'une question de préparation. Si tout est bien organisé nous pourrons agir en discrétion et dans la rapiditéé. Il ne sera qu'une question de quelques minutes par lieu pas plus car comme tu le dis le temps joue contre nous. Je ne sais pas s'ils sont si bien gardés que ça, après tout l'examen chunin a lieu en ce moment et il demande une énorme partie des shinobis du village. Déjà tous les petits shinobis doivent participer en regardant, pour une partie des plus gradés surement à veiller à que tout se passe bien... Imagine qu'une attaque advienne et que des genins de Suna meurt, ça pourrait provoquer un froid entre les deux villages qui pourrait virer en colère des habitants de ton village. Je doute que Konoha prenne ce risque. On agira donc avec rapidité et discrétion et tout se passera bien.''

Monoki jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Où pouvait bien se trouver Hiro à cet instant. Rien que de penser à son ami son coeur se serrait comme pris dans un étau. Il lui manquait et pas qu'un peu, une grosse partie de son temps aller être consacré à la recherche de celui-ci... Il ne voulait plus y penser pour le moment, il proposa d'aller en bas histoire de se changer les idées. Il y avait de plus en plus de monde et des personnes de pires en pires... L'endroit avait vraiment des fréquentations plus que douteuse. Une personne faisant tâche dans le décor entra sous le regard suspicieux de la clientèle, il allait parfaitement avec le groupe se trouvant à la table de Nago, d'ailleurs il s'en approcha et enlaça Lilith en lui glissant quelque chose à l'oreille. Il s'agissait de Sanseui, mais comment avait-il pu les retrouver aussi facilement? Avait-il réellement ôter cet insecte traceur? Oui, il l'avait vu mais peut-être qu'il en avait remis un discrètement par après... Quel fourbe! L'enfant ne releva pas tout de suite ce détail car il y avait bien plus important à faire.

''De rien, non ça ira. On s'en passera.''

L'illusionniste écouta tout ce que Sanseui avait à dire, l'entendre avec cette apparence lui faisait un peu bizarre. Il avait l'impression d'être avec une autre personne que son équipier... Celui-ci était donc maintenant comme lui, sans parents...

''Moi ça me va. Je pense qu'on devrait commencer par l'apo... Si jamais on subit des blessures on pourra les paliers avec la marchandise du magasin ce qu'on ne pourrait pas faire en commençant par l'armurier. Il faut qu'on soit au mieux de notre forme pour chacune de ces deux attaques c'est pour ça que je propose de commencer par là. Aurais-tu une photo de ta mère, pour moi ça ira j'ai déjà croisé ton père donc je pourrais sans problème prendre son apparence... Nago tu prendras l'apparence d'un autre chien, un ou deux cleps ça ne change pas grand-chose. Je suis soulagé de savoir qu'on ne passera pas par le poste, cette partie me faisaient peur et puis avec la diversion nous aurions perdu énormément d'avance.''

Monoki se tourna vers la jeune fille.

''Je t'avais dit que ce n'était plus qu'une question de peu de temps... Si tout te vas nous allons pouvoir passer à l'action.''

Un sourire se dessina sur le visage de l'adolescent, il hésita un instant à ôter son masque mais se ressaisi au dernier moment, il fallait qu'il garde la tête froide.

« Oui, ça devrait aller. Enfin... Une inspection des lieux est nécessaire je suppose. »

* Alors c'est ainsi qu'on procède ? Bonne idée, rapide et efficace. De plus, il pense à retarder les enquêtes. Mais quel est ce troisième lieu en question... Le quartier ANBU ? Je veux m'attarder le moins longtemps possible dans cet enfer. Il est clair qu'il est hors de question d'aller plus loin que les deux premiers assauts si on veut s'en sortir sains et saufs. *

« Il est nécessaire de brouiller toutes les pistes voire même de se métamorphoser en quelques personnalités connues à Konoha afin d'incriminer certains individus et de nous libérer des poursuites. Nous ferions d'une pierre de coups, en nous débarrassant des pires parasites et en esquivant les enquêtes de meurtre. Puisqu'il est évident qu'on ne pourra pas laisser les témoins en vie. »

« Lorsque nous pénètrerons à l'intérieur de la boutique, je propose de ne rien laisser transparaître et de mimer de simples habitants et potentiels clients. Daisuke, tu lancerais ton genjutsu afin de les troubler. Pendant ce temps, Papa pourrais utiliser sa chaîne à bon escient, afin d'empêcher les fuites. Moi je me chargerai de fermer les rideaux et nos lames feront leurs offices. Il ne faudra pas non plus ressortir par les portes communes d'entrée. »

« Elle, elle pourrait rester dehors et me prévenir d'une quelconque arrivée, et même m'indiquer si la sortie que nous nous apprêterons à prendre est libre et sans crainte. J'attends votre approbation, vos dernières idées et le top départ. »

Monoki : 9 xp
Lilith : 11 xp
San' : 11 xp

[Je vais poster directement à l'apothicaire, inutile de s'épancher =P]