Salle A3

[Perdue au fin fond du même batiment que celui contenant l'infirmerie, cette salle vous accueillera dans une atmosphère silencieuse et angoissante.
A l'intérieur, pour l'instant, tout est calme et vide, personne ne semble être dans cette pièce, une estrade et 4 chaises positionnées devant, voilà ce qu'on remarque au premier abord.
Certains arriveront peut être à sentir la mélodie des gateaux apéritifs et des boissons qui attendent dans la salle d'à côté, encore inacessible.
Dans le fond de la salle, il y a une grande armoire cadenassée et trois tables bien alignées. Une banderole traverse la salle, sur celle ci, il est indiqué en rose fushia: "Longue vie aux chuunin"]

[ => Infirmerie ]

Shiisui arrivait à la salle A3, il avait regardé en haut des portes et avait rapidement compris que cette salle se trouvait tout au fond du couloir. Il était sorti de l'infirmerie presqu'en courant mais il arrivait à la salle A3 quasiment à l'arret, tête basse, cheveux devant les yeux... Sa performance était arrivé à lui faire perdre toute confiance, quelle prestation pitoyable... Mais il devait s'y et ne devait revenir que meilleur l'année prochaine. C'était décidé. Il entra discrètement, comme s'il voulais disparaitre... Toujours la tête baissée, il regardait honteusement ses chaussures, prêt à recevoir les reproches des examinateurs. Shiisui s'était tellement persuadé de ça qu'il n'avait même pas fait attention à la grosse banderole. Lorsqu'il entendu un bruit de soulagement très bref venir de derrière lui, il releva la tête et écarquilla les yeux comme s'il découvrait le monde.

*C'est quoi cette mascarade? Long vie aux chuunins? Mais ils se foutent de nous?*

Shiisui réflechit quelques secondes... Après tout peut-etre que l'un d'entre eux avait été assez fort pendant l'épreuve deux pour devenir Chuunin malgrès l'echec. Ce n'était probablement pas Higeki qui était couvert de boue et de blessure... Ce n'était pas lui il n'avait même pas toucher un adversaire... Clad? Il s'était lancé tête baissé dans une peine perdue... Alors peut-etre que ce Akira? Il était en bonne santé et son compagnon était mort. Il avait du mettre à mal ses adversaires...

*Non ce n'est pas possible... La phrase est est au pluriel, ce qui signifie qu'il y a au moins deux Chuunins parmis nous quatre.*

Shiisui tourna son regard, ses yeux avaient repris leur taille habituelle et son visage glacial était de nouveau le même. Ses yeux bleus s'arretèrent sur les quatres chaises positionnés devant une estrade. Il dit alors sans retourner, comme s'il parlait dans le vide...

"On ferait mieux de s'asseoir, je crois qu'on va nous dire deux mots..."

Ne sachant pas si on l'avait entendu ou même compris, Shiisui s'executa et s'assis en premier sur la chaise tout à gauche.

infirmerie

Higeki suivait Shiisui de près. Elle avait veillé à ne pas se laisser distancer, par peur de se perdre si plus personne n'était là pour la guider... La jeune fille était donc entrée dans la salle A3 à la suite de Shiisui. Une banderole du plus mauvais gout se trouvait face aux chaises qui semblaient leur être destinées... Mais ce n'était pas cette affreuse couleur qui retint l'attention de la rouquine, plutot l'inscription... Elle eut un sourire ironique. Souhaiter longue vie à un ninja, c'était comme souhaiter que son voisin se mette à voler dans les dix minutes... Alors, finalement, l'un d'entre eux passait chuunin ? Deux, plutôt... Shiisui et Clad, les deux seuls qui avaient réussi à revenir à deux. Bah, elle supposait qu'ils le méritaient... Le pensées d'Higeki divaguèrent sur Horai, le sunéen mort pendant l'épreuve. Il avait été dans la même salle qu'elle, Akira et Shiisui... Oui, c'était le seul de leur salle, parmi ceux qui avaient passé la première epreuve, qui n'était plus en vie. Bah, c'était fini, maintenant. La jeune fille n'avait plus qu'une envie, rentrer chez elle et se reposer, dormir plusieurs jours à la suite, s'il le fallait. Elle soupira et suivit l'Iwaien vers le milieu de la salle pour s'asseoir à ses côtés. Son regard était instable, elle voulait comprendre ce qui se passait... Oui, c'était assez incompréhensible. La rouquine jeta un regard par dessus son épaule, il lui semblait qu'Akira et Clad arrivaient. Elle parla, d'une voix presque inaudible, les sourcils froncés...

"Voire une peu plus que deux..."

Higeki serra les dents. Dans quelques minutes, ils seraient fixés... Et après elle pourrait enfin aller dormir, plusieurs jours de suite si necessaire... La jeune fille bailla. Et dire que quelques heures avant, ils parlaient de l'endroit où ils allaient dormir... Encore un soupir. L'agacement lui revenait, maintenant. Elle était legerement nerveuse... Chihiro allait être "ravie" de leur performance pitoyable, à Akira et elle, mais c'est elle qui risquait d'en prendre le plus... La rouquine se cala le plus confortablement possible dans sa chaise et attendit que l'un d'entre eux se décide à dire quelque chose...

Un silence de marbre était dans la salle. Il était pesant, si pesant que j’avais l’impression de pouvoir le palpé. Il était comme un gaz invisible mais que l’on sentait bel et bien. Les deux shinobi déjà présent dans la salle ne semblait pas trop savoir que faire. Il était tous les deux assis et attendaient que les examinateurs arrivent. Ceux-ci devaient sûrement attendre le bon moment, nous faire bien mariner avant de nous réprimandé. Quelque chose avait surprit les deux Genin en entrant dans la salle mais je n’arrivais pas a deviné ce que c’était. pour moi, la pièce était tout ce qu’il y avait de normal. Il devait sûrement y avoir une inscription ou un dessin, quelque chose dont il fallais avoir des yeux pour prendre conscience.

*Maintenant, je dois arrêter de me posé des questions. Je vais être en face des examinateurs, s’ils voient mon trouble, je ne suis pas sur qu’ils apprécient. La seule chose qui m’intrigue pour le moment et a laquelle je dois me concentrer, c’est ce qui a surprit Shiisui et Higeki. Cette chose divertira mon esprit. Je ne connais pas meilleur moyen de cacher quelque chose que de penser a autre chose.*

Je m’installa à coter de la Genin. A présent, il ne nous restait plus que notre courage pour affronter la colère des examinateurs. La seule chose encore présente en moi. Shiisui avait l’air d’en avoir aussi et Higeki, bien que dépité, savait sauver les apparences, même si elle avait mis un certain temps. Le ninja de Konoha quand a lui... Je n’en savais rien. Il n’avait pas l’air dans son état normal et un grand trouble se traduisait par ces actions.

J'entrais dans la salle d'un pas calme, visage fermé, j'avais retrouvé une expression impassible, après un débordement de colère indigne d'un shinobi. Le silence était roi dans cette salle, aucun des trois autres n'osait parler. Je partis m'asseoir à côté de Shisui et attendit, tête haute. Un regard pour mon coéquipier d'une journée me fit comprendre qu'il n'était pas bien fier de lui. Je ne dis rien. Il avait peut-être raison, après tout je n'avais pas de quoi être fier non plus, avoir foncé tête baissée et sans réfléchir dans une lutte qu'il m'aurait été possible de gagner en combattant avec ma tête, il faudrait que j'y remédie ... L'entraînement ne serait pas basé que sur les techniques on dirait bien ... Je fus tiré de mes rêveries par une odeur tout à fait sublime ...

** Ce n'est pas le moment de penser à ton ventre Clad ... Je suis le digne élève de l'Hokage je ne penserais pas à mon ventre dans un moment pareil ! **

Il n'y avait rien à faire, la faim me tenaillait ... Que ferais Choji-senseï dans un moment comme celui-là avec la même faim ?

** Il resterait sûrement fier et droit et ... Euh ... Mieux vaut ne pas s'éterniser sur ce que ferais monsenseï ... Je vais simplement attendre en restant impassible ... Héhé ... J'espère qu'ils feront rapidement leur discours j'ai faim ... **

Je me rasseyais dans le fond de ma chaise et attendit, je faisais un peu la geule, toute cette bouffe que je n'avais pas le loisir de goûter et ce combat perdu, pas une belle journée pour l'instant ...

Un homme s'approcha de lui, il lui fit un petit signe qui indiquait que le temps était venu pour lui d'agir, comme il l'avait lui même demandé, ça devait faire une vingtaines de minutes que les derniers rescapés attendaient. Ichiù se leva tout doucement, il passa devant un miroir et s'arreta devant celui-ci, il croisa les bras sur son ventre et scruta son regard sévère.
Il murmura pour lui même:

"Je vais vous achevez petits genins, je vais me nourrir de vos visages défaits par l'échec."

Il ne tarda pas à leurs faire face, sur cette petite estrade, sa première pensée fut pour le cinquième gennin, où était t'il ?
Mais comme à son habitude, il garda son petit sourire cynique, qui voulait tout dire et ne laissa rien paraître de son interrogation.

Pourtant, un instant, on put lire un trait de surprise sur son visage, il lança ces premiers mots naturellement:

"Pourquoi une telle banderole est t'elle là ? Enfin, je suppose que ces fainéants ont oublié de l'enlever après le discours de l'année dernière. Qu'on m'enlève ça immédiatement."

Ichiù s'arretta de parler, une seconde puis encore une autre, il se nourrissait de ce stress, de cette pression qui sortait même inconsciemment de ces enfants préoccupés. Elle se lisait avec une étrange facilité sur la plupart des visages tendus et terrifiés. Une fois de plus, aucun d'eux n'avaient encore des cartes en main. L'incapacité de faire autre chose que d'attendre, l'impuissance, ils étaient sans doute en train de gouter à cette sensation alors que les secondes se faisaient lourdes.
Son sourire cynique se fit plus oppressant lorsqu'il se décida à continuer:

"Je m'excuse du fait que cette banière est pu nourrir vos faux espoirs."

Un petit toussotement annonça que le jounin préparait sa voix certainement pour rassurer les petits enfants qu'il avait en face de lui.

"Cet examen a établit de nouveaux records, des records de nullité inégalables, jamais un examen n'avait prit fin à la seconde épreuve. Finalement, vous n'avez jamais comprit, depuis le tout début, cet examen était tout sauf individuel. Et pourtant tous autant que vous êtes, vous êtes restés dans votre vision égoiste des choses, je pensais que quand on était nul, on avait au moins le courage de se soutenir l'un l'autre et de s'appuyer sur des qualitées collectives, sur des alliances de différents styles de combat. Mais au lieu de ça, j'ai vu des genins laisser leurs coéquipiers se battrent tout seul, ou encore des genins laisser leurs partenaires tomber pour jouer leurs cartes individuelles. J'ai vu bien pire, des morts de tous les côtés, des ninjas incapables de permutter, enfin ... Par un simple hasard, je rêve ou aucun de vous n'a utilisé les potions offertes par votre village, mais ... Vous avez vu votre état ?"

Higeki fronça les sourcils. Encore lui ? Donc ils ne s'étaient pas trompés, on les avaient bien appelé pour leur faire la morale et leur expliquer à quel point ils étaient pitoyables ? Pour les descendre encore un peu plus ? Ils considéraient que le sentiment d'échec n'était pas suffisant ? Oh, il n'était sûrement pas assez fort, oui, il restait encore une part d'inconscience insolente en elle, largement assez pour répliquer... De plus, il était certain que les kages et sensei respectifs n'hésiteraient pas non plus à en remettre une couche et à les sermonnait encore un peu plus. La jeune fille soupira longuement. Les trois autres ne réagissaient pas... Elle jeta un coup d'oeil à l'examinateur, et remarqua que malgré tout, il était tout de même impressionnant... Mais pour qui il se prenait ? Elle murmura sarcastiquement :

"Tiens, j'aurais du parier..."

Est-ce qu'il l'avait entendue ? Elle n'en avait aucune idée, et à vrai dire, elle s'en fichait. Quand aux trois autres, aucun doute, ils n'avaient pu que percevoir ses paroles, ils étaient assez près. La rouquine mâchonna une mèche de cheveux quelques instants, légèrement ennuyée par le discours du jounin. Elle ajouta, toujours aussi faiblement, presque par réflexe :

"Il serait presque vexant..."

Oh que oui, il l'était, et pas qu'un peu. Elle ne connaissait pas vraiment l'état de l'ego des autres, mais le sien était tombé au plus bas depuis un moment, et il continuait de descendre les étages, il était bien loin dans les sous-sols... Seulement, lorsqu'on l'attaquait, lorsqu'on la blessait, elle répliquait. Parfois avec un manque étonnant de maturité, de sagesse et de discernement. C'est une bien maigre définition de l'impulsivité, un de ses plus défauts. Ou une qualité ? Un impulsif est franc et peu manipulateur, toujours. Non pas qu'elle soit naïve... Elle pouvait être calculatrice lorsqu'elle prenait le temps de réfléchir à une situation. C'est à dire... Rarement. Elle parlait, et réfléchissait ensuite aux conséquences. Ce qui pouvait la mettre, parfois, dans des situations quelque peu... délicates. L'examinateur l'avait touchée, elle éprouvait le besoin par réflexe, de prendre son blessant discours avec cet air et ces paroles hautaines. Réaction de défense élémentaire, un moyen de faire croire que l’on n’a pas été touché, que l’on a entendu les paroles que son interlocuteur a prononcé mais qu’il s’est trompé, qu’il a fait fausse route, non, il n’a pas réussi à atteindre sa cible. Donc à l’atteindre, elle. Et les trois autres. Furtivement, elle jeta un coup d’œil aux autres genin. Ils devaient être complètement sourds, ou alors ils avaient une vitesse de réaction ralentie au maximum, parce que leur réaction était… Nulle, justement. Absence de parole, ou du moindre signe qui lui aurait montré qu’ils avaient entendu. Ou peut-être qu’ils n’étaient pas sourds, peut être étaient ils juste différents, plus matures, moins susceptibles. Mais allait-elle se laisser insulter de la sorte, sans rien dire ? Allait-elle se laisser attaquer sans prononcer un mot ? Bien sur que non, ça reviendrait à refuser de se défendre. Comment ? Par la manière que l’adversaire avait utilisée. La parole, moyen de communication réservé aux être humains. Des mots, formés par des syllabes, qui agencés ensemble, peuvent avoir un sens. Une joute verbale… Miam. Higeki releva la tête. Ah, qu’ils étaient beaux, en cet instant, les 4 glorieux survivants ! Elle jeta aux trois autres, plus fort que les fois précédentes, d’un ton acerbe :

"Ce qui est agréable avec vous, c’est que vous répondez aux attaques par une absence totale de réaction. Un vrai légume qui se laisse couper en petits morceaux, en attendant sagement qu’on le fasse cuire pour les manger. C’est pratique, vraiment."

Pourquoi s’attaquait-elle à eux, soudainement .? Parce qu’elle n’avait d’autre choix… L’examinateur avait beau l’avoir vexé, elle avait beau être en colère, il avait touché le point qui faisait mal, elle n’avait rien à lui répliquer, aucune justification. Pas de défense comme elle les aimait. Une seule solution : feinter, fuir. Elle n’avait pas l’avantage, elle ne le gagnerait pas ainsi, mais au moins ça lui permettrait de ne pas perdre trop la face… A moins que ça la face complètement tomber, à voit. Quitte ou double. Sans bouger de sa chaise, elle desserra les dents pour relâcher la mèche de cheveux maintenant humide et enchaîna, d’une voix faussement polie, qui masquait très peu son ironie :

"Maintenant que vous en avez fini avec les congratulations, on peut rentrer chez nous ?"

Notre examinateur semblait ironique. Il parlait d’une bannière qu se trouvait dans la salle et qui avait du nous laissé de faux espoir. Je ne comprenais absolument pas de quoi parlait il. Plus il était sarcastique sur ce point, plus je m’énervais. J’en avais marre qu’il parle d’(une chose que je ne pouvais pas comprendre, surtout si c’était pour nous réprimandé. J’allais demander de quoi il s’agissait mais Higeki fut plus rapide, parlant avec sarcasme des paroles de notre examinateur.

*Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle dit. Encore une fois, elle fait preuve de son manque de sagesse. Bizarrement, j’aurais fait exactement comme elle si elle n’avait pas été plus rapide. C’est bien, au moins je vais pouvoir avoir la réaction de l’examinateur sans prendre aucun risque.*

Cette fois, Higeki s’attaquait à moi et aux deux autres Genin. Que pensait-elle en nous insultant de la sorte ? Croyait-elle qu’elle valait mieux que nous ? Une rage froide pénétra mon corps. La succession des évènements me faisait perdre le contrôle, il fallait absolument que je me calme si je ne voulais pas mal finir. Alors, passant de la crise de rage au sarcasme, je me mis à rire d’un rire sans joie.

« Higeki, nous ne sommes pas responsables de ta défaite, arrête de nous agresser. Si on ne réagie pas, c’est que nous avons nos raisons. Après, tu devrais savoir que je ne sais même pas de quoi vous parlez avec cette bannière, je suis aveugle je te rappelle. »

J’avais prononcé la dernière phrase avec une telle froideur, une telle sècheresse... Je voulais savoir ce qu’il se passait. Une chose que je ne comprenais pas, c’est pourquoi l’examinateur n’avait pas pensé à dire ce qu’il y avait écrit dessus, juste pour moi ? Sans attendre que l’examinateur ou qui que se soit me dise quelque chose, j’activa un Kikaichuu. Grâce aux insectes qui venaient de sortir je pus enfin comprendre de quoi il s’agissait.

« Longue vie aux Chuunin. »

Pendant quelque seconde je fus comme bloquer. Je réalisa toute les insultes de l’examinateur, je comprit tout ce qu’il avait voulus dire quand il était arrivé. Comment pouvait il nous faire ça alors que nous avions perdu, que notre moral était à son plus bas. Pourquoi n’avait il pas enlever cette bannière avant que l’on arrive ! Son excuse ne tenait pas, il avait été sur place bien avant nous, il savait qu’elle était la.

*Il ce fou littéralement de nous. Tous ça était prévu et rien n’a été laissé au hasard. Il veut nous humilier pour rendre notre défaite encore plus cuisante. Comment peuvent il faire ça ? C’est vraiment dégelasse.*

Pour la première fois, je comprenais Higeki. Elle avait beau avoir les nerfs a fleur de peau, tout était fait pour que l’on craque. Elle avait été la première, mais ce ne serait pas la dernière. J’ouvrit mes yeux bleu foncé pour fixer l’examinateur. Les insectes qui parcouraient mon corps picoter ma peau avec leur patte, donnant plus de confiance en moi. Cette fois, c’était allé trop loin. Ils avaient voulus nous mettre en colère, nous faire craquer, ils allaient pas être déçus.

« Vous pensez que l’on en pas reçus assez durant cet examen ? Vous pensez que l’on a pas souffert de notre défaite ? Vous pensez qu’il faut encore remuer le couteau dans la plaie, car elle n’est pas assez profonde ? Mais regardez vous. On dirait un vautour qui s’acharne sur des bêtes blesser. La seule différence c’est que les bêtes blesser ici sont de simple souris par rapport à vous.... »

Je m’arrêta en plein milieux de phrase. Je ne voulais pas aller jusqu’a la traité de lâche. Le laisser supposer, ou déduire par lui-même lui ferait beaucoup plus mal. Durant tout mon dialogue, j’étais rester assis mais mes insectes eux, c’était activé. Ils volaient autour de moi tel un essaim, près à me défendre à tout moment. Je les laissa quelque seconde comme ça puis, je les fit re-rentré dans mon corps. Je n’avais pas besoin d’eux, pas pour le moment...

[Kikaichuu – 10 de chakra]

Examen Chuunin, Epreuve-n2-La-Tour-Arza-p44356.htm#44356]Epreuve 2 : Tour d'Arza

Quelques bruits de pas dans le couloirs. Elle approchait, celle qui était tant redoutée par ses élèves et ses adversaires, celle qui avait pour folle ambition de porter Kiri au delà de toute limite imaginable.
La silhouette élancée de la kunoichi se planta face à une petite porte.

"Salle A3. C'est ici"

Alors qu'elle posa sa main sur la poignée, elle entendit une voix étrangement familière, une voix de jeune femme au ton arrogant et cassant. Un sourire se dessina sur le visage de la Mizukage. Sans attendre, elle rentra discrètement. Elle se plaça directement dans le dos des quatre genins aux airs dépités. Son kimono noir et blanc effleurait à chacun de ses pas le sol. Le parfum de la fleur de Lys ne tarderait pas à alerter les shinobi de la présence de la femme, s'était certain.
Chihiro s'était arrêtée près du mur opposé à l'examinateur Ichiù Nigai et observait maintenant avec intensité Akira et Higeki, les deux seuls retenus du village de la Brume.

*Une honte. Ils n'ont toujours rien compris et ont donc logiquement échoué, lamentablement échoué.*

Alors que la rouquine semblait passer ses nerfs sur les trois autres genin, Chihiro décida d'intervenir, fixant avec intensité sa jeune protégée et mettant fin à ses propos en lançant d'un ton glacial :

"Ferme la Higeki."

L'effet fut immédiat : les quatre jeunes têtes se tournèrent en direction de la Uchiwa, même l'examinateur en fut surprit et regardait d'un air interloqué la femme. Cette dernière, sous un silence de glas, fit quelques pas en direction de la Nara. Les deux shinobi près d'elle s'écartèrent. Une fois qu'elle fut face à son élève, la Mizukage, dont le regard sévère n'avait pas dévisagé murmura :

"Toujours à pleurnicher, à croire que ce que je t'ai appris n'a servit à rien."

Tel un éclair frappant le sol, Chihiro leva sa main puis gifla dans un bruit sourd la genin qu'elle avait formée. La voix de la chef de village se fit plus ferme, plus percutante.

"A quoi as-tu pensé durant cet examen? La réponse est simple : a pas grand chose. Pour t'en tirer avec de telles blessures, tu as du encore et toujours sous estimer la menace, te conduisant vers une prise de danger inconsidérée. il y a eut des morts, tu aurais pu être parmi ces incompétents de macchabée en partance pour le cimetière du village. As-tu conscience de cela? Tu m'as déçue, beaucoup déçue. Saches que tu ne t'en tireras pas avec une simple entrevue de ce type. J'ai placé en toi quelques uns de mes espoirs dans le but de te voir devenir une kunoichi, et non pas une gamine arrogante qui se contente de critiquer sans en avoir la réelle permission. Tu n'es encore rien qu'un moustique que n'importe qui pourrait écraser sans effort, qu'un tas de neurone que tu daigne vouloir employer."

La femme fit une petite pause, elle savait qu'elle ne pouvait pas évoquer les multiples erreurs de son élève en public. Elle conclu donc :

"Nous en discuterons une fois rentrés."

La charmante mais effrayante femme se tourna alors vers le second genin de Kiri qui lui aussi s'était permis une réflexion quelque peu déplacée. Elle le fixa d'un air blasé, sachant pertinemment qu'il était aveugle. Le ton de la voix de Chihiro était certes moins fort que précédemment mais tout aussi rabaissant :

"Quant à toi, le Aburame, tu as une nouvelle fois fais honte à ton sang. Je me demande encore comme un Genin a pu être chef d'un clan tel que ceux des manipulateur d'insectes. Peut-être que la nouvelle politique de cette famille et de nommer ceux qui se rapproche le plus, à leur yeux, d'insectes plutôt que des génies."

L'espace d'un instant, elle manqua de poursuivre sa remise à l'ordre. mais elle le savait, ce Akira n'écoutait pas grand chose et devait retenir au mieux deux mots des phrases que l'on lui lançait. Il fallait faire avec.

Les bras en croix et l'air morose, comme la plupart des autres Genin ici présents je ne réagissait pas devant les gesticulations de l'examinateur. Je m'efforçais de garder un air impassible et de résister à la tentation de lui sauter à la gorge avec quelques mots agressifs, je ne devais pas me préoccuper de lui, si il aimait nous faire peur et si il croyait nous stresser avec son sourire cynique qu'il le fasse, je m'en moquais. Tout du moins j'essayais de m'en persuader, ces propos me titillaient tout de même. Garder son sang-froid et attendre qu'il ait finit de faire mumuse, c'est tout ce que je pouvais faire pour le moment. Mon ego en avait déjà pris un coup avec cette défaite, mais là c'était les quelques mots en trop ... Si ils nous appelaient juste pour nous dire à quel point nous avions été mauvais ... Je le regardais un instant, son air cynique eut le don de m'exaspérer encore un peu plus. Si cette fille, Higeki, ne nous avait pas sauté à la gorge je crois que j'aurais craqué aussi.

** Elle s'en prends à nous ? Elle voit qu'elle n'a rien à redire et qu'elle a effectivement perdu et elle s'en prend à nous ? Quelle lâchetée ... Une grande gueule c'est tout ... **

J'aurais également répliqué aux paroles de la seule kunoichi présente si l'autre Genin de Kiri ne l'avait pas fait avant. Je ne dis rien finalement, pas besoin d'en rajouter. Je me renfonçais dans ma chaise et attendait simplement que l'autre ait finit sa mascarade. L'autre Genin de Kiri le critiqua aussi, je ne crus pas bon de le faire aussi. L'entrée de l'examinatrice de la première épreuve coupa court à mes pensées. Elle venait aussi pour nous rabaisser ? Apparement non, elle se contentait d'engeuler les deux Genins de Kiri. Je ne dis rien, me contentant d'attendre la suite, avec la seule envie de repartir vite d'ici pour pouvoir digérer ma défaite autre part ...

Higeki serra les dents. Elle avait pris les mots d'Akira, puis de Chihiro, comme une belle gifle. Elle soutint le regard de la Mizukage encore quelques secondes, dans un mélange de défi et de colère, puis finit par baisser les yeux. Depitée ? Oui, mais elle ne voulait pas le montrer. Fuir, encore et toujours... Chihiro lui avait dit, plus violemment et plus proondément, ce que lui avait reproché la voix qu'elle avait entendue lorsqu'elle se trouvait dans l'infirmerie. Oh, et puis, peut être avaient-elles raison... Et peut etre pas. Peut être qu'elle n'était pas faite pour etre kunoichi, peut etre qu'il valait mieux qu'elle declare forfait et qu'elle rentre... Mais non enfin, elle n'avait pas fait tou ce chemin, elle n'avait pas enduré tout ça pour abandonner ! Qui était-elle pour baisser les bras juste parce qu'elle s'était pris des reproches dans la face ? Après tout, elle aussi passait son temps à reprocher tout et rien aux autres... Ce n'était qu'une imbécile, elle ne méritait pas d'être là, elle passait sa vie à reprocher tout et rien aux autres sans jamais se remettre en question, sans jamais penser qu'elle aussi marchait de travers... Oui mais elle était tout de même arrivée jusque là ! Ce qui prouvait qu'elle était quand meme capable de quelque chose ? Oui mais... Non, peut etre pas. Elle était arrivée jusque là, mais n'irait pas plus loin... Le grade de genin n'était pas particulierement valorisant, après tout... Elle avait reussit ce que le commun des personnes pouvait reussir, en faisant un minimum d'efforts. Mais... Non, elle n'irait pas plus loin. Oh, et puis... Si ! Elle leur prouverait qu'elle n'était pas qu'une ratée, qu'elle pouvait faire mieux, qu'elle aussi pourrait se remettre en question, pour progresser... et changer pour réussir. Elle y parviendrait. Mais en attendant...

[ mes ecuses pour la qualité et la longueur de ce post :S pas motivée, puis pas le temps, mais je veux pas bloquer... ]

Le jounin observa la scène d’un œil intéressé et supérieur ces petits ninjas. Il ne bougea pas, le moins du monde, et ne laissa échapper aucun signe d’impatience, car au contraire, il adorait cet instant, ce moment où on pouvait lire le visage de quelqu’un comme un livre ouvert, ce moment où comme le disait ce genin la plaie était grande ouverte.
Ichiù songea aux réactions de ceux de Kiri, ils avaient apparemment déjà atteint leurs limites et ne purent s’empêcher de ressortir le fond de leurs pensées. Un mauvais point certes, mais c’était courageux. Un rictus sur le visage qui aurait pu ressembler à un sourire se lorgna sur la visage de l’examinateur.

Il était fier de voir qu’il n’avait pas perdu tout le talent de sa jeunesse, cette période où rien ne lui résistait, il était membre de l’élite des interrogateurs, c’était un homme réputé pour laisser des traces ineffaçables sur tout ceux qui croisaient son chemin, jamais on ne lui avait résisté, peu avait osé le regarder dans les yeux.
Ainsi, même aujourd’hui ce surnom lui allait toujours aussi bien, car même sans le savoir, cet Aburame l’avait appelé ainsi. Il regarda un point fixe au loin et repensa au nom qu’on lui avait donné il y a quelques années, le vautour. Cette fois, un vrai sourire s’afficha sur son visage, un sourire de contentement. Finalement, ce sourire fut la seule réponse qu’il donna aux remarques pleines de dégoûts et de dépits. Une réponse qu’il jugea suffisamment énervante pour ceux qui la recevraient.
Il était là sur son estrade à regarder de haut ces victimes et ignorant complètement leurs plaintes, pire il semblait s’en nourrir.
Il s’avança d’un petit pas vers ces cibles, et continua son dialogue, sur un ton totalement différent, l’arrogance ne semblait plus y avoir sa place:

« Dans la lettre, il y avait écrit qu’il n’y a pas eu de gagnants, et en effet, il n’y en aura pas, puisque l’épreuve 3 n’a pas pu vous départager individuellement. Nous sommes ici pour conclure l’examen chuunin de la plus belle des manières possibles, et je suis content que vous soyez venu ici, assumer votre défaite, cela montre que vous allez vous relever, et quand on se relève, on est 10 fois plus fort qu’avant la chute.
Vous pouvez être fier de vous, car malgré votre échec, vous tous réunis ici, vous avez fait la démonstration de nombreuses qualités: Tout d’abord, du courage face à l’adversité, ainsi c’est la tête haute que vous êtes venu à cet examen, malgré les risques.
Plus qu’un exemple pour les générations futures, vous serez d’excellents guides, nous avons mit votre mental à rude épreuve mais vous avez continuez encore et encore, en donnant tout ce que vous aviez, en faisant du mieux que vous le pensiez.
Même si vous n’aurez pas tous l’honneur de devenir chuunin de votre village, je voudrais remercier chacun d’entre vous d’avoir participé avec autant de volonté et vous dire que si vous n‘obtiendrez pas cette grande récompense pour le travail que vous avez fournit depuis votre naissance, ce n‘est pas peine perdue, il faut toujours persévérer et s’investir encore plus. »

Il fit signe à deux chuunins qui attendaient à l’entrée de remettre l’affiche sans bruit. Il continua:

« Il est enfin temps de dévoiler les nouveaux gradés. »

La situation commençait à devenir moins dégradante et bizarrement l’air se fit plus respirable, seul l’attente serait sans nul doute encore insupportable.

« Tout d’abord, nous avons un homme qui a réussit de manière exemplaire la partie problème du questionnaire, en faisant preuve d’une analyse exceptionnelle et de stratégies des plus intéressantes et efficaces. Là où d’autres n’auraient pas hésité à lâcher prise et à abandonner, ce jeune homme n’a pas hésité à continuer le combat pour ne rien avoir à regretter. Je voudrais donc nommer le premier chuunin, il sera pour le village de Konoha, Clad, lève toi et va prendre un bandeau de ton village et un vêtement de ton nouveau grade… »

Alors que certains auraient souhaité entendre leurs noms sortir de sa bouche, Ichiù choisit ce moment pour répondre à la jeune Nara:

« Avant de continuer, je vais répondre à votre question Higeki, si vous le souhaitez, vous pouvez en effet partir, la porte est là. »

Il la montra d’un geste simple et précis et attendit.
Alors que devant ces yeux, de l’autre côté de la salle, la table supportait maintenant deux bandeaux et deux vestes de chuunin. Un vieil homme semblait attendre derrière celle-ci que Clad viennent le voir.

L'examinateur avait parlé. Un premier Chuunin avait été nommé. Un sourire au lèvre, la Mizukage lâcha un vague soupir puis se dirigea vers la porte. Elle ne lâcha aucun mot ni même un regard à ses deux genins. Pourtant, ceux çi devaient déjà pressentir que le retour au village serait pénible.

*Plus jamais...Une telle honte...*

Elle s'en alla par la porte, préférant rester à l'écart des nominations dont elle connaissait déjà le dénouement.

Je regardais en coin la Genin de Kiri, guettant sa réaction, elle ne répondit rien, sûrement qu'elle n'avait rien à redire. Ce fut une surprise pour moi de remarquer que cela m'amusa, je profitais que personne ne me regarde pour la détailler un peu du regard, rien de bien particulier, ces cheveux roux étaient le premier détail que j'avais remarqué chez elle, mis à part sa capacité à parler beaucoup ... En l'observant un peu plus je pus m'arrêter au niveau de sa poitrine, elle n'était pas mal foutue ... Je songeais que j'aurais pus la draguer dans les tribunes, je n'avais jamais rien fait dans des tribunes ... Enfin, ce n'était pas le moment, l'examinateur recommençait à parler. Il nous fit un discours sur cet examen, sa voix n'était plus la même, je sentis mes épaules s'affaisser un peu et mes mains cessèrent de se crisper sur mon siège, ce n'était pas que moi, l'ambiance se détendait.

** Vous ne passerez pas tous Chuunin, donc il y en a qui passeront ... Mais il y en aura qui ne passeront pas ... Je ne sais pas si je dois prendre ça comme une mauvaise ou une bonne nouvelle ... Je ne connais pas les performances des autres mis à part de Shisui donc je ne saurais me situer par rapport à eux en qualité de performance, il y a un espoir que je passe, autant m'y accrocher, peu importe si cela rendrait plus grand ma déception ... J'espère que si je ne passe pas Shisui lui passera, il a su reconnaître que l'adversaire était plus puissant que lui, c'est comme à l'examen Genin, il y en avait qui sont passé grâce à ça ... Je croise les doigts pour nous deux, mais surtout pour moi, tu es d'u nautre village après tout Shisui-kun ... **

L'examinateur conclut son discours et deux Chuunin remirent la bannière, c'était maintenant l'heure de la 'révélation'. Le stress montait un peu, mais il était maintenu pour un trop mince espoir pour être insuportable, la plupart des personnes ici, toutes marquées par l'échec, devaient croire n'avoir aucune chance mais caresser tout de même un certain espoir de ne pas avoir été aussi nul qu'ils le croyaient ... Il commenca ... Ce serait un homme apparement, je fus surpris de constater quej'étais plutôt content que cette fille de Kiri ne soit pas la première gradée ...

** Apparement c'est un bon stratège ... D'après l'examinateur tout du moins, peut-être Shisui, ces idées de stratégie étaient très construite et en pas longtemps ... N'a pas hésité à continuer le combat là où d'autres auraient abandonné ... **

Après cette dernière phrase je fus un petit peu moins surprit d'entendre mon nom de la bouche de cet homme, mais ma surprise fut de taille, j'étais le premier à passer Chuunin ... Chuunin ... Si j'avais su que mon comportement que je trouvais indigne d'un ninja pouvait être bénéfique pour passer Chuunin je n'aurais pas autant recasser ma misérable performance en me disant que j'aurais dû abandonner ...

** Prend un nouveau vêtement et ton bandeau de Chuunin, j'avais tellement espérer l'être ... J'aurais aimé que Père et Choji-senseï soit là pour le voir tiens ... **

Je me dirigeais vers le vieil homme qui semblait m'attendre, avec un léger sourire en coin, comme si il était particulièrement amusé par cette scène. Je m'étais auparavant levé lentement de mon siège en fixant quelques instants cet examinateur si étrange, pourquoi nous avoir fait stresser comme ça pour rien ? M'enfin, si ça l'avait amusé autant que ça amuse quelqu'un. Je sentis quelqu'un bouger, c'était l'autre examinatrice, la femme Uchiwa, un sourire aux lèvres, moqueur ou dépité ? Et un soupir accompégnèrent sa sortie, je la croisais sans la regarder, fixant le vieil homme, jamais je n'aurais cru qu'un shinobi pouvait m'intimider à ce point quel qu'il soit. Qu'elle me força à réfléchir sur elle ne voulait rien dire, c'était le type d'adversaire que j'aurais volontier affronter en combat amical pour savoir ce qui me séparait des ninjas de très haut niveau.

- Félicitations.

Je sursautais presque, tournant brusquement mon regard sur ce vieil homme qui me tendait le bandeau. Je le pris sans mot dire et lâcha un mot presque inaudible qui ressemblait à un merci, encore un peu pris dans mes pensées. Je décrochais avec nostalgie le bandeau sur mon bras droit et le remplaçais par le nouveau, un magnifique bandeau de Chuunin ... Je saisis ensuite la veste et la coinçais sous mon bras, j'aurais le loisir de la mettre plus tard. JE m'apprêtais à m'en retourner vers Konoha en passant par la porte, puisqu'on avait le droit, mais m'arrêtais un peu avant pour me retourner et attendre, l'oreille tendue et adossé contre un mur, finalement savoir qui seraient les autres Chuunin m'intéressait un peu.

[ Modification du grade et de l'armure dans la fiche Smile

]

Les couloirs s’agençaient de manière bien étrange et plutôt compliqué pour notre pauvre Akimichi, il se demanda un court instant si ce ne serait pas plus rapide de hurler et de tout casser, il aurait ainsi plus de chance de trouver la salle rapidement. Mais étrangement, il ne le fit pas, se contentant de regarder le numéro de la salle qui lui faisait face, les mots D3 se gravèrent dans son esprit, il afficha un grand sourire, il progressait, il avait un chiffre de bon.
Il se remit en chemin et regarda la porte d’à côté, cette fois, il hurla de dépit et ces yeux intenses, transmirent toute la colère qui s‘était enfouis au fond de lui depuis des décennies.
Ce bâtiment était construit par un architecte tordu et idiot, voilà que maintenant il n’avait même plus un chiffre de bon, cette satanée salle était la numéro D4.
Choji sentit qu’il était maintenant à deux petits doigts de tout détruire, son pied le démangea, il aurait pu défoncer cette porte et la rendre responsable de tous ces malheurs.
Mais, ces yeux croisèrent le regard d’un autre homme accolé contre un mur, et essayant sans doute d’être discret.

« Vous êtes ? »

« Je … Non, pitié, ce n’est pas moi qui est fait tomber cette pile de cartons, je n’ai vu personne, je …. AaaaaaaaAAA »

Cet homme partit en courant dans la direction opposé au Hokage, un chien plutôt appétissant se mit à le suivre. Le Kage du village de la feuille n’hésita pas une seconde et se rua à sa poursuite.
Les deux valeureux chef de clan traversèrent de nombreux couloirs à une vitesse vertigineuse.
Ils descendirent même des escaliers, pourtant, le regard de Choji ne démordait pas de sa cible, le chien.

Au milieu d’un croisement, Choji s’arrêta net et faillit en perdre l’équilibre, il venait d’apercevoir Chihiro Uchiwa, la Mizukage. Il abandonna donc sa cible, à regret et se lança courageusement vers la Uchiwa, il la dépassa sans un mot, essayant de garder la tête haute, il se tourna vers la salle A3, enfin.
Avec une belle surprise, l’Hokage observa le bras de son élève qui semblait l’attendre devant la porte, il le regarda avec une fierté et une admiration grandissante.

* Satanés couloirs, à cause d’eux, je suis arrivé trop tard…*

« Excuse moi de ne pas être arrivé plus tôt, j’ai eu … enfin, j’ai eu du mal à courir avec ces chaussures, elles sont trop petites. »

Ce fut la seule excuse qui sortit de la bouche du Kage, qui ne tarda pas à effacer sa mine désolée et à la remplacer par un sourire.

« Je suis très fier que Konoha puisse maintenant compter un chuunin tel que toi dans ces rangs, Clad, félicitation. »

Traversant la salle presque discrètement pour aller se coller contre le mur du fond, d’où il sentait les doux parfums de nourriture dans la salle d’à côté, le kage demanda au vieillard, d’un air intéressé et étrangement respectueux :

« Pourriez vous humblement me renseigner sur la nature du contenu de la salle juxtaposée à celle-ci ?»

*Ma plus grande joie serait qu’il me réponde que ce sont toutes les réserves du centre d’examen. Tout ça pour moi tout seul. Hé ! Hé ! …*

Le visage de l’Akimichi s’éclaira et sortant un paquet de chips, il proposa au chef des Uchiwa d’en prendre une poignée, s’il le désirait.
Et sans aucune gêne, il se mit lui même à manger, craquant sous ces dents, les chips commençaient à être de moins en moins nombreuses dans le paquet.

Je regardais d'un oeil intéressé la pièce qui manquaient à ce puzzle pour qu'il soit le plus magnifique, le sublime Hokage à la puissance qui serait sûrement un jour légendaire et connue dans le monde entier, Choji Akimichi entra dans la pièce ... Celui-ci s'excusa de son retard, je n'eus pas le temps de douter de son excuse, même si en regardant ses pieds j'aurais pu constaté que ces chaussures étaient plus trop grandes que trop petites, toujours est-il qu'il vint vers moi et me félicita de mon nouveau grade, avait-il vu de là où il était ma misérable performance ? Non, je ne pense pas que quelqu'un ait pu nous observer d'un quelconque perchoir pendant que nous combattions, Shisui et moi-même avaient bien vérifié les alentours et rien ne semblait propice à une observation, mis à part cette falaise ... En tout cas sa générosité était vraiment sans égal, je le constatais lorsque mon estomac s'apaisa sous la saveur d'une douce poignée de chips pimentée ...

- Merci Choji-senseï, je protégerais le village avec tout ce que m'apportera en plus ce nouveau grade, et la prochaine fois^que je serais amené à dirigé uen équipe, non, plus jamais je ne laisserais mes coéquipiers mourir en mission Choji-senseï ... Et si j'ai perdu aujourd'hui ce n'est qu'une défaite ... Ca fait mal à accepter mais j'ai perdu ce match. Ce n'est que partie remise, je vaincrais un jour tout ceux qui m'ont gêné un jour, et ceux qui m'ont aidé, je deviendrais plus puissant Choji-senseï, même vous je vous dépasserais ...

Un sourire peu convaincant accueillit mes paroles. Je vis Choji sourire lui aussi, cela suffit à me redonner confiance et courage pour un jour mieux rebondir, tout cette discussion me rappella quelque chose à propos de Konoha, je n'étais pas le seul à l'examen à être du village du feu, Sento Hyuuga, qu'était-il advenu de lui ? Je n'eus pas le temps de demander à Choji, il était partit voir le vieillard au fond de la pièce, en toute discrétion. Je le vis s'appuyer contre la porte d'à côté et m'approchais doscrétement moi aussi, faisant mine d'aller voir le vieillard. Je fus le seul assez près pour entendre la question de l'Hokage, sûrement. Il demandait ce qu'il y avait dans la pièce d'à côté ...

** A en juger par les fines odeurs qui me parviennent il y a là-dedans de quoi sauver nos corps en périls et purifier notre corps et notre âme ... Je vois Choji-senseï, une nouvelle mission, je vous suivrais jusqu'au bout malgré les risques de cette périlleuse entreprise ... **

Je m'approchais du vieillard et vit qu'il regardait Choji avec un peu de suspiscion en me jetant un oeil en coin, il était au courant pour la mission ? Son air pouvait me le faire croire mais je ne devais rien laisser trahir, cette mission de rang au moins A était trop importante pour qu'on la loupe ... L'examinateur dardait sur nous un regard glacial, il se demandait sûrement ce que je venais faire près du vieillard alors que j'avais déjà récupéré mon bandeau. JE devais vite trouver une excuse, je pensais à mon senseï qui savait si bien le faire, à Kokuo qui était un véritable expert et dit au vieillard de façon à ce que l'examinateur entende :

- Vous avez l'air expérimenté, pouvez-vous m'en dire plus sur la vie de Chuunin ?

Feinte réussie, IChyu détourna la tête et je pus converser librement avec le vieillard, celui-ci regarda l'examinateur détourner le regard avec un soupir de soulagement plus que discret ... J'en étais sûr, il était de notre côté ... Il murmura doucement, sans doute pour ne pas gêner les autres et pour le bien de la mission :

- Ceci contient le nécessaire pour l'apéro de l'après-examen ...

Se retournant vers moi :

- Je me souviens plus de ma vie de Chuunin, sinon que je fus fort à l'époque, je ne peux donc rien t'en dire, désolé ...

Ce vieillard avait remplit sa part du marché dans la mission, il avait contribué au succès futur de cette périlleuse entreprise, nous étions sur la bonne voie, je filais à pas de loup vers mon poste, près de la porte, adossé et impassible semblant observer les nominations mais attendant surtout le signal ...

Un sourire parcourait mes lèvres a présent. Un sourie qui se foutait ouvertement de Chihiro. Elle était sortie de la salle après nous avoir réprimandé à son tour. Me tournant vers Higeki, je lui parla à voie basse, l’air ravie.

« Notre chère Mizukage n’aurait donc pas le courage d’affronté un résulta qu’elle connaît déjà ? Quel manque de courage, quelle preuve de faiblesse, de lâcheté. Je m’attendais à mieux de ça part mais bon, après tout, on ne peut pas être parfait partout. »

L’ironie de ma voie semblait parfaitement maîtriser. Pourtant, au fond de moi, j’étais troublé, oppresser. Pas par les paroles de la Mizukage, non pas du tout mais plutôt par le fait que celui qui semblait le plus fou d’entre nous passait Chuunin. Sur le coup, je ne comprenais pas très bien les examinateurs. D’après eux, il avait parfaitement bien réussi le test écrit mais par contre, ce dont j’étais sur, c’est qu’il avait raté la seconde épreuve. Il avait très mal encaissais sa défaite. C’est la que les examinateurs semblaient se trompé selon moi. Une personne incapable de se relevé après avoir échoué n’était pas digne du grade Chuunin. Je ne cherchais pas a le discrédité, de toute façon personne ne savait ce que je pensais mais je voulais connaître les motivations de ce qui nous avait noté.

*Et bien, il ne reste plus qu’a attendre le prochain gradé. C’est sûrement ce Shiisui, le ninja d’Iwa. Il était avec Clad et puis c’est le seul groupe a ne pas avoir eu de mort dans l’équipe. Il sera promut comme le ninja du feu. Je me demande ce qu’il vont faire de nous, surtout Chihiro...*

Alors qu’il mangeait avec délectation son paquet de chips, il obtenu enfin la réponse attendue, se sortant un peu de la bulle dans laquelle il s’était enfermée, Choji regarda autour de lui et commença à se sentir gêné, apparemment, le bruit des chips dérangeait légèrement les personnes qui se trouvaient là. Se demandant d’ailleurs ce que tout ce monde attendait assis devant un guignol immobile sur une estrade. Un discours ? Un discours compliqué alors … A moins qu’il n’attende que Choji sorte pour reprendre la parole.

*Ah! J’ai compris, donc cet homme au regard cruel va sans doute me tuer, pour l’avoir dérangé, je …*

L’Akimichi rangea le paquet de chips rapidement comme un geste d’excuse, puis, il avança sur la pointe des pieds vers la sortie, respirant péniblement.
Une fois, le coin de la porte dépassé, l’Hokage passa devant Clad, soudain, sa respiration s’arrêta, puis elle finit par reprendre son cours normal, lorsque le chef de clan comprit que Chihiro n’était plus dans ce couloir. Ouf! Tout se passait finalement pour le mieux.
Longeant le mur pour ne pas éveiller la curiosité de quelqu’un qui passerait par là, Choji se dirigea vers sa droite tout en ne perdait en aucun cas son point de mire, la porte de la salle A4.

Arrivé devant celle-ci, l’Akimichi combla son odorat avec les merveilleuses odeurs qui semblaient commencer à se développer. Regardant son nouveau chuunin et comprenant qu’apparemment la voie était libre, Choji prit la poignée de la porte dans sa main, et l’ouvrit sans un mot.
Glissant un regard curieux à l’intérieur, il aperçut une récompense phénoménale, il y avait une longue table où s’entassait presque la nourriture, ne pensant plus à rien d’autre qu’à manger devant ce repas qui semblait paradisiaque, Choji fit signe à l’Uchiwa de le rejoindre, et lui-même prit le soin de s’avancer.
Il s’arrêta soudain devant la nourriture, il se demanda si ce n’était pas un mirage.

« Humm, j’ai soudain un doute, il y a un piège, ce n’est pas normal qu’il y ait autant de bonnes choses sous nos yeux. »

*A coup sûr, ce sont des râmens en bois.*

«Ah non, excellent, c’est super bon. »

L’Akimichi avait reprit ces esprits, et avait attrapé une part de gâteau, réfléchir ne lui allait pas vraiment.
Que ce soit une illusion ou pas, il mangerait tout ce qu’il lui tomberait sous la main.

Le jounin expérimenté regarda un par un, les trois misérables genins qui lui faisaient encore face, il semblait leurs transmettre une sensation dans son regard comme un sentiment de supériorité de sa part. En effet, il avait bien l’intention d’imprimer dans leurs têtes en caractère gras que c’était lui qui décidait ici. Il prit donc son temps, il alla même jusqu’à répéter son discours dans sa tête, comme si celui-ci était vraiment très important.
Il finit donc par se décider, et se lança:

« Je suppose qu’il est temps de passer à un autre village, le village de Kiri par exemple, on y dispose d’un nouveau chuunin dès aujourd’hui. Je rappelle que seulement Akira et Higeki ont réussit pour ce village à atteindre la deuxième épreuve, je voulais donc les féliciter et leurs dire que vous n’avez tous les deux pas démérité. Ainsi, la prochaine personne que j’appellerais devra rejoindre la table derrière vous et prendre bandeau et veste de chuunin. Pour son courage, son engagement tout au long de l’examen et dans l’établissement de stratégies adéquates. Pour avoir réfléchit soigneusement à toutes les possibilités même celles irréalisables, pour avoir fait au mieux et défendu ces valeurs avec dignité dans toutes circonstances. Pour le village de Kiri, Akira, veuillez recevoir mes félicitations. »

Un petit bâillement sans suivit, après un si long monologue, il était temps de prendre un peu de repos.
Finalement courageux, Ichiù ajouta une dernière phrase:

« Maintenant, passons au village de Suna dans lequel malheureusement il n’y aura aucun passage de grade aujourd’hui. »

Il se passa la main dans la nuque tout en remarquant que son village n’avait pas été brillant.

Shiisui était là, toujours assis près de ses homologues. Peut-etre que certains d'entre eux était déjà Chuunin sans le savoir... Peu importe, tout le monde restait un poil crispé mais en même temps prêt à recevoir la dérouillée de leur vie. Une enguelade sans précédent après avoir fait honte à leurs villages respectifs... Cette année, la promotion des Chuunins avait dû etre la plus désolante qu'il soit car personne n'avait atteint la troisième épreuve pour des raisons diverses et variées. Ichiù Nigai s'était presenté à l'estrade, afin de faire parvenir de doux compliment aux quatres survivants sans aucun doute. Shiisui resta de marbre, il ne pensait plus à rien, comme s'il fesait le vide dans sa tête. Il ne voulait plus se remettre en question et douter, pour lui tout cela était fini, tout cela était un souvenir, une experience de plus dans sa vie. La critique du Jounin de Suna était violente mais surement très juste: ils n'avaient pas été au niveau. S'en suivit une remarque assez insolente d'Higeki, qui était parvenu aux oreilles de la Mizukage qui venait juste de penetrer dans la salle. La Kunoichi dégageait une puissance a couper le souffle et dénigra vivement les deux membres de son village. Shiisui n'esquissa pas le moindre mouvement, ni le moindre mot. Il était comme mort, on aurait pu penser qu'il n'était ni plus ni moins qu'un robot ou une marionnette...

A l'insu de tout le monde, le Jounin du village du sable ne continua pas sur le même ton qui avait donné cette saveur inoubliable au debut de son discours. Il commença à fair l'éloge de l'un d'entre eux, il allait passer Chuunin en premier. Stratège et volonté de fer, ce fut Clad qui fut nommé à devenir Chuunin.

*Tu le merite Clad-kun. Je suis témoin d'ne grande partie de tes capacité de ninja et tu ne l'a pas volé, c'est tout à ton honneur de t'être battu jusqu'à l'évanouissement...*

S'il avait été une autre personne, le Noble aurait surement lancé un sourire ou une phrase amicale à son partenaire mais le chef du clan Kaguya n'exteriorisait pas ses sentiments. En tout cas pas pour ça. Il fallait un plus grand choc pour qu'il réagisse. La Mizukage sortit, peut-etre un peu véxée de connaitre la suite des évènements mais cela ne concernait pas le Shinobi Iwaien. Ichiù en avait terminé avec Konoha, il continua son discour, passant à Kiri. Une nouvelle fois, une éloge se fit entendre et un nouveau Chuunin. Akira Aburame, l'aveugle était lui aussi passé au grade supérieur. Il ne parla pas d'Higeki et passa à Suna.

*Bravo Akira-san, je ne connais rien de toi mais tu as l'air redoutable. Mais cette fille serait recalée alors? Ca feras quelqu'un d'autre avec moi l'année prochaine comme ça...*

Ichiù eu l'air un peu géné et se passa la main dans la nuque comme pour montrer qu'il avait un peu honte de son bandeau, tout en annonçan que personne à Suna ne serait Chuunin. En effet tout le monde était mort ou avait échoué à l'examen écrit. La frequence cardiaque du Noble semblait s'accroitre, les battements se faisaient plus forts et et plus rapide, une forme de stress indetectable de l'exterieur faisait son apparition en son fort interieur. Une tension indesciptible s'était emparée du corp et de l'âme du chef de clan, le prochain village nommé était le sien...

Les minutes passaient, et elle avait l'impression de ne plus faire partie de tout ça, de ne plus appartenir à la scène qui se déroulait autour d'elle, c'est comme si elle avait été là sans l'être... Ils bougeait sur les planches qui craquaient, se donnaient la réplique, lançait des monologues, partaient dans des dialogues, jouaient le jeu, suivaient leur rôle... Et elle, Higeki, elle se sentait comme un mauvais comédien qui a oublié son texte le soir de la première. Les bras ballants, la bouche sèche et légèrement pâteuse à la fois, les yeux hagards, dans le vide. Seuls ses pieds semblaient fonctionner normalement. Enfin, un pied... Il frappait en rythme sur le sol, comme pour suivre une mélodie sourde. Boum... Les protagonistes qui répliquaient, qui suivaient leurs traces, qui entraient, qui sortaient, qui parlaient, qui bougeait. Boum. Quel était ce bruit ? Elle l'entendait plus distinctement que les autres, que ce monde auquel elle n'appartenait pas, cette bulle. Baoum. Qu'est-ce que c'était ? Son pied qui tapait ? Oui, il suivait son rythme cardiaque. Une goutte de sueur perla sur son front. Elle était froide. Elle devenait complètement dingue, il fallait qu'elle... Non. Finalement, c'était confortable d'être ainsi, de ne plus recevoir. Les perceptions étaient modifiées, c'était comme si elle était sous l'eau. Et puis, ça recommençait encore et encore...

Applaudissements. Les comédiens saluaient, entraient en coulisses, revenaient sur scène, recommençaient à jouer. Toujours la même pièce, le même enchaînement des actes. Répliques, dialogue. Un pas sur le coté, monologue. Boum. Encore son pied. Ou son coeur, c'était pareil. Les comédiens déclamaient leur texte. Et elle, elle était sur scène, elle les regardait bouger. Elle croisa le regard de... Non, ses yeux ne croisaient aucun regard, en fait. Boum. Le coeur, cette fois ci. Ou le pied. Boum. Plus vite. Les comédiens saluaient, applaudissements, ils retournaient en coulisses. Les spectateurs sortaient, d'autres entraient. Ils n'avaient encore rien vu, et les comédiens allaient devoir recommencer. Ils se préparaient à donner de nouveau leurs tripes, à recommencer leur numéro. Monologue, dialogue, réplique. Rideau.

La jeune fille secoua la tête et cligna des yeux. Elle répondit, en murmurant, à l'examinateur de Suna, sans être sure qu'il pouvait l'entendre :

"C'est bon."

Akira avait parlé. Qu'avait-il dit ? Elle hocha de la tête pour marquer son approbation et sourit aux deux qui venaient de recevoir leur bandeau. De quoi ? Ha... Oui, Chuunin. Higeki tenta de dire quelque chose, n’importe quoi, des félicitations, une remarque, un commentaire, mais sa gorge était trop sèche. Les mots restèrent coincés au fond, incapables de sortir. Elle retenterait l'an prochain. Applaudissements. Réplique. Boum. Et voilà que ça recommençait. Non ! Les comédiens entraient de nouveau sur scene, jouaient leur role. Le metteur en scene jubilait, les spectateurs étaient captivés, le producteur prévoyait déjà d'autres dates, les costumes se déchairaient, les larmes coulaient, les tomates volaient, les comédiens retournaient se cacher. L'exposition prenait fin. Comme le jour. Elle secoua la tête. Ca y est, sa gorge s'était legerement dénouée. Mais elle avait oublié son texte. Et il n'y avait pas de souffleur.

L’examinateur commença un long discourt durant lequel il m’apprit que j’étais intronisais Chuunin ! La surprise pour moi été totale, plusieurs questions me parcourait déjà l’esprit avant même d’avoir assimilé entièrement les paroles du Jounin. Pourquoi Chihiro avait eu une telle réaction alors qu’elle savait pertinemment que je passais Chuunin ? Pourquoi est ce que je passais alors que mon allier, Horai avait été tué par ma faute ? Pourquoi enfin, moi et pas Higeki ? Les réponses à ces questions se présentèrent naturellement. Chihiro considérait que c’était un déshonneur de passé Chuunin lors d’une défaite, s’étais évident, elle qui recherché tant de perfection. Je passais car je ne m’étais pas acharné et aussi parce que j’avais tenté de sauver Horai a mes dépend, qualité probablement recherchée d’un shinobi. Enfin, la dernière question, pourquoi pas Higeki ? Et bien après tout, elle n’était pas encore éliminée. Les examinateurs nous avaient fait nombre de coups tordus depuis de début et celui la semblait bien me pire, du moins pour elle.

Je me mis alors a repensé à la dernière phrase du Jounin. Je devais partir, en prenant ma veste de Chuunin et mon bandeau. Sans un mot, je me leva, et avec l’impression de faire une erreur, je rejoingnit la table du fond, où le vieil homme me tendit un bandeau de chuunin. Clad était encore sur place attendant manifestement les prochains promus. Je ramassa ma nouvelle armure, plus lourde que la précédente ainsi que mon bandeau. J’enleva l’ancien de mon bras droit, attachant celui ci a la place. Pour moi, il n’y avait aucune différence à porter ce bandeau ou l’autre, seule sa signification changée. J’attendais ce jour depuis si longtemps qu’un sourire parcourait mes lèvres. Mon rêve prenait peut à peut forme. Le fait que Chihiro allait probablement me pourrir durant tout le voyage n’enlevais rien a ma joie. Je n’avais que faire de son avis sur moi, si je l’écoutais, il aurait mieux valu que je me tue il y a bien longtemps.

*Je me demande ce que je vais pouvoir apprendre maintenant, avec mon grade. Je me souviens avoir lu a la bibliothèque quelque chose la dessus mais c’est vague. Je sais que j’aurais sûrement des élèves maintenant, mon grade me le permet. Il faut que je progresse rapidement, je risque de ne pas avoir beaucoup de temps pour moi...*

Mon esprit reprenait peut à peut sa logique, délaissant l’euphorie de la promotion. Tout était calme dans la pièce. On attendait tous l’arrivé du prochain promut, s’il y en avait un autre... ou une autre.
La nostalgie des repas prit avec Daken arriva au gallot dans mon esprit. Je chassa cette pensé rapidement, ce n’était pas le moment d’être nostalgique. Je devais penser au futur, laissais mon passé derrière moi. Il m’avait rendu plus fort, mais je n’étais encore rien comparé au grand ninja que j’avais côtoyé, amis ou ennemis.

[Changement de statue, d’armure.]

Je vis Choji prendre la porte en passant devant moi, la mission se déroulait à merveille, nous avions toutes les cartes en main pour réussir, parfait. Je jetais un dernier coup d'oeil dans la salle, personne ne me regardait, parfait, les regards convergeaient sur Akira Aburame, le Genin aux cheveux blonds passaient lui aussi Chuunin, intéressant en soi ... Mon regard se porta une dernière fois sur Shisui-kun, j'espérais de tout coeur qu'il passerait lui aussi, il n'avait pas pu faire grand chose contre les deux femmes à la zone 3, mais il avait su adopter une straégie juste et prudente, et reconnaître son impuissance, il avait des qualitées non-négligeables et je ne pouvais qu'espérer qu'il passe. Je lui aurais volontier souhaiter bonne chance et offert une dernière poigne de main mais une barrière faîtes de villages et d'attitude ninjesque m'en empêcha, un léger sourire dépité naquit sur mes lèvres et je quittais la salle par la porte sans un bruit.

** Bien, Choji-senseï est partit par là, le couloir est vaste et propice à me perdre mais je sens l'odeur, je n'ai qu'à suivre l'odeur des chips ... **

Songeant qu'en mission trimbaler une odeur aussi forte de bouffe pouvait se révéler dangereux, quoique tellement évident pour les adversaires qu'il s'en méfierait encore plus ... Enfin, ce n'était ni le lieu ni l'heure de penser à une autre mission. Je vis Choji-senseï devant la porte, il me fit signe de le suivre et nous entrâmes tout les deux ... Le spectacle attrayant qui se dévoila à nous fit sauter de joie mon estomac, tout ces mets à goûter, c'était trop bon ...

** Yeah ! Mission réussite, et maintenant, à l'attaque ! **

Je me jetais de concert avec mon senseï sur les mets raffinés et diversifiés de cette salle, si lui était un véritable aspirateur, je prenais plus de temps pour goûter, en fait, une cuillerée pour savourer et le reste pour engloutir ... Je ne pensais pas encore à toutes les nouvelles responsabilitées qui m'attendaient, préférant penser à toutes les merveilles que mes papilles me faisaient éprouver. Je m'arrêtais un instant pour observer Choji qui continuait de manger et ce qui restait dans la salle, nous n'avions réussit à manger que près de la moitié, c'est dire combien cette salle était bien garnie, c'était du spécial Konoha ...

** Oo, des ennuis se profilent ... **

Un violent coup de pied dans la porte me sortit de ma transe, j'avais le ventre plus rempli maitenant, j'étais dans les dispositions idéales pour combattre ou effectuer efficacement la dernière partie de la mission, la fuite sans se faire repérer, composant deus signes de main je murmurais à vois très basse :

- Henge ...

Une minuscule souris se faufila dans la pièce, par la porte et s'en alla vers d'autres horizons ...

[-5 chakra]

Ichiù était prêt à lancer la dernière partie de son discours, il le fit plutôt rapidement cette fois-ci, il annonça en toute simplicité:

« Pour le village d’Iwa maintenant, il y a eu une surprise, un homme qui a démontré ces qualités, autrement que par le combat, philosophe dans l’âme, ces mots, son état d’esprit, tout en lui est intéressant, il a su admettre la supériorité de l’adversaire, et c’est quelqu’un qui pense juste et bien. Shiisui, tu es le troisième chuunin de cette épreuve, félicitation. »

Ichiù émit un sourire, comme s’il voulait remercier tout ce monde de l’avoir écouté jusqu’au bout, c’était bientôt finit, cet examen se terminait de la plus belle des manières, un apéritif couronnerait bien le tout, il avait pu se rappeler au travers de ces gosses son passé, avec une grande fierté.

« Bien, avant de passer à l’apéritif, j’aimerais dire que ce fut un plaisir pour moi d’être ici et de partager cette épreuve avec vous. »

Il se passa la main dans les cheveux, et un vrai sourire sur les lèvres, il ajouta:

« Higeki Nara, vous pouvez vous lever et rejoindre vos camarades, vous êtes la dernière chuunin promue. Malgré les circonstances, vous faites preuve à tout instant d’une beauté exquise.»

Le jounin surprit de ces mots se reprit:

« D’une beauté intérieure, bien sûr, mais c’est aussi pour votre engagement important dans un objectif commun, pour votre courage et votre ténacité. Veuillez aller recevoir votre récompense, jeune fille.»

C’était finit, il avait apprécié cet examen, mais il restait un peu sur sa faim, il aurait bien apprécié les combats en 1 contre 1.

« Je vous invite à profiter de l’apéritif et de rejoindre votre village quand bon vous semblera. L'examen est terminé. Merci à tous ceux qui ont participés. »

Pour clôturer cet examen, l’ancien membre des interrogateurs d’élites fit signe à un chuunin d’aller chercher la nourriture, celui-ci se dirigea lentement mais sûrement vers la porte …
Il se demanda un instant si certains avaient compris que le fait de brûler les copies étaient un genjutsu de sa part, puis il soupira pour seul conclusion, certainement pas, on dirait qu’il se foutait complètement de son discours, en réalité. Vexé, Ichiù alla jeter un œil à ce qui se passait derrière la fenêtre.

Un bruit se fit entendre, sur la porte de séparation entre les deux salles, on aurait dit que quelqu’un donnait un coup de pied dans celle-ci.

*Hein ? C‘est encore ce vieillard qui veut sans doute qu‘on lui en laisse une part.*

Pourtant, trente secondes après, la poignée de la porte de la salle commença à descendre lentement, Choji rumina, rouspéta, mais rien n’y changea, il n’avait mangé que quelques gâteaux.
Il regarda celle qu’il s’apprêtait à manger et lui lança tendrement.

*Ah! Merveille des Gateaux au nutella, je vais devoir t‘abandonner.*

Puis se demandant si son élève se sortirait tout seul de ce pétrin, comme d’un instant à l’autre, quelqu’un pourrait les surprendre, il jeta sa dernière carte:

« Métamorphose »

Sous le regard intrigué d’un chuunin qu’il n’avait encore jamais rencontré et qui venait d‘ouvrir la porte, Choji eut une réplique étrange:

« En tant que sous chef des cuisines, j’ai le devoir de veillez à ce que mes mets soit livrés avec toutes leurs saveurs, sachez que ça fait des heures que j’attend, vous avez prit votre temps. Bien, je retourne en cuisine. »

Cet homme au déguisement étrange ajouta finalement:

« Mais, surtout, s’il y a des restes, ne vous en faites pas, je les reprendrais avec joie. »

L’Akimichi une fois dans le couloir se tapa la tête contre le mur, il n‘était pas passé loin du meilleur repas de toute sa vie, il se demanda préoccupé ce que Clad avait trouvé comme solution de secours et sans un mot, il se dirigea vers son village.

[- 5 chakra]

» Salle F
» Salle des professeurs
» Zioui et sa Salle!