« Comment se fait-il que l’on ne m’ai rien dit avant ? »
La voix du Kaguya tonna, résonnant dans la pièce sombre, et les personnes présentes se recroquevillèrent devant la puissance qu’elle dégageait. Seul un petit homme, semblant un peu plus courageux que les autres, osa s’approcher, les mains tremblantes.
« Nakato-Sama… Les rapports viennent tout juste d’arriver… Et… »
Un regard de l’Homme au nez percé suffit à le faire taire. La colère de Nakato montait progressivement, effrayant au fur et à mesure qu’elle paraissait plus intense tout son entourage. L’Homme fulminait. La chienne du village de la brume avait réussi à entrer ici sans que personne ne puisse la repérer ! Qui étaient les imbéciles qui avaient pu la laisser pénétrer ainsi dans le village ? Comment avait-elle pu en ressortir vivante ? Il frappa du poing sur la table et tous ceux qui l’entouraient firent un pas en arrière, les yeux écarquillés. Le Kaguya releva la tête et pointa du doigt un autre homme au cheveux blonds qui laissa échapper un gémissement apeuré.
« Toi ! Va chercher la Rose des Sables ! Dépêche toi ! »
Il n’était pas nécessaire d’en faire davantage, le petit blond fila et s’éloigna dans les couloirs en courant précipitamment, trop heureux de s’éloigner de ce surhomme. Ce dernier balaya la salle du regard et un os pointu sortit de son poignet, dans le prolongement de son bras, sans qu’il ne prononce un mot. Dans un hurlement de rage, il l’enfonça dans la poitrine de l’homme le plus proche. Lorsqu’il ramena à lui son os pour lui permettre de reprendre sa place sous la peau, on pu admirer les flots de sang qui s’échappaient du cadavre. Lorsque Nakato était en colère, les corps sans vie avaient une forte tendance à s’amonceler autour de lui. Les quelques hommes encore présents échangèrent des regards angoissés, puis le Kaguya ajouta fortement :
« Sortez ! Et emmenez cet imbécile. »
Eux aussi trop heureux de pouvoir s’éloigner de lui, les hommes effrayés passèrent la porte en portant le cadavre de leur camarade. Le déserteur, continuant à laisser éclater sa rage, frappa le meuble le plus proche et brisa le bois précieux, avant de faire voler en éclat une rangée de bouteilles bien alignées. Il donna ainsi plusieurs coups distribués au hasard de sa rage, jusqu’à ce que quelqu’un frappe timidement à la porte.
« Quoi ? »
Il avait hurlé. Le battant de bois s’ouvrit doucement, laissant entrer la grosse Akimichi, suivie de la jeune Hyuuga, puis de cet imbécile de Nara, qui précédaient Hiku, son second. Tous s’inclinèrent devant lui, avec une déférence plus ou moins feinte qui ne fit qu’accroître la colère de Nakato. Ce fut la plus jeune qui prit la parole en premier, d’une voix basse qui se voulait empreinte de respect :
« Maître… Vous nous avez fait demander ? »
Le Kaguya leur fit face, la puissance de son chakra emplissant peu à peu son corps, sa rage progressant jusqu’à atteindre bientôt son apogée. Kagutsuchi se mordit une lèvre et baissa les yeux mais ne recula pas. La voix de Nakato se fit entendre, d’abord doucereuse, puis emplie peu à peu de colère, jusqu’à ce qu’il se mette à hurler, dans les dernières phrases :
« On vient juste de m’apprendre qu’il y a quelques nuits de cela, trois étrangers ont réussi à s’introduire dans le village. Ces trois personnes venaient de Kiri et l’une d’entre elles n’était autre que l’idiote que l’on a placé à la tête du village, Chihiro Uchiwa. Comment pouvez vous expliquer que trois personnes aient pu s’introduire ainsi à l’intérieur de Suna ? Comment justifiez vous qu’elles aient pu en sortir sans êtres inquiétées ? Comment expliquez vous la lenteur avec laquelle vos armées ont été aussi lentes à réagir ? Vous n’êtes que des imbéciles, indignes de me servir et de servir ce qu’aurait pu devenir Suna ! »
Ce fut sa dernière phrase. Un os était de nouveau sortit de lui, de son épaule. Un katana en os, incassable et inaltérable. Il suffit d’un geste à Nakato pour faire tomber trois personnes. L’Akimichi, L’Hyuuga et le Nara. Hiku, quant à lui, restait debout, couvert de sueur et éclaboussé du sang de ses feu collaborateurs. Le Kaguya lui jeta un regard méprisant, sa rage n’ayant pas fini d’enfler. Il était clair que si celui qui avait dirigé Suna sous ses ordres avait pour intention de survivre, il avait tout intérêt à suivre ses prochains ordres à la lettre. La voix de Nakato claqua, ferme et froide :
« Suis-moi. »
Il sortit en trombe, suivit par le spécialiste du genjustu. Sa colère était maintenant entièrement tournée vers le village du Sable. Ils étaient tous des traîtres, sans exception. Ils ne méritaient que la mort. Le Kaguya laissait se satisfaire sa rage en tranchant, à l’aide de son Katana d’os, toutes les têtes venant à sa rencontre. Il regardait avec jouissance le sol se couvrir peu à peu de sang, se rappelant presque avec nostalgie de la nuit où ils avaient envahi le village, laissant derrière eux les cadavres des anbus et des membres du Conseil. Ils avaient infesté le village pour le détruire de l’intérieur. Un sourire s’étala sur le visage de Nakato. Il pouvait tuer à son gré, il allait continuer à faire tomber les têtes, ces chiens de Sunéens n’auraient pas d’autre issue que de l’abreuver de leur sang.
Une masse de chakra peu importante face à la totalité que possédait le surhomme lui servit à doubler sa force. Il avançait dans les rues de Suna, frappant ça et là, écrasant les crânes avec une facilité déconcertante. Il était toujours suivit d’Hiku qui lui utilisait son talent pour torturer ses restes. Lorsqu’ils passèrent devant l’hopital, un sourire goguenard s’étala sur le visage de Nakato qui se contenta de donner un coup de pied dans les fondations. Cela suffit pour faire s’effondrer le bâtiment, assassinant au même instant tout ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Un rire sadique s’échappa de la gorge grande ouverte du Kaguya qui continua à marcher, donnant des petits coups ça et là et regardant avec plaisir ceux qui l’avaient servi mourir sous ses yeux.
Le massacre était très bien parti… Il dura de longues heures, jusqu’à ce que Nakato commence à sentir son chakra s épuiser. De longues heures pendant lesquelles il tua de nombreux civils et shinobis, personne n’avait pu lui résister. Il était certain qu’il devait y avoir des survivants, mais uniquement accompagné de cet homme presque faible qu’était Hiku, il ne pouvait faire mieux… Au moins se sentait-il vengé. Un nouveau rire tonitruant se fit entendre. Après avoir laissé éclater sa rage, c’était maintenant la joie qui l’emplissait… Il était heureux d’avoir pu passer sa colère sur presque tout un village.
La dernière vision que l’on eu de lui fut un homme à la cape tâchée de sang et au visage éclairé d’un sourire malsain. Il sembla s’évanouir au milieu du sable et du vent, et bientôt on n’eut plus aucune trace de lui mis à part les cadavres qui jonchaient le sol. Hiku lui aussi avait disparu.
