Le Restaurant

Teruki regardait Lilith, un léger sourire sur les lèvres. Il s'amuserait du comportement de la jeune femme. Il s'amusait de tout ce qui l'entourait. Et pourtant.. Quelque chose l'ennuyait. Quelque chose dont il n'arrivait pas à déterminer l'origine. Quelque chose qui était ancré au plus profond de lui.

A cet instant précis, alors que le Uchiwa finissait tout juste son thé, un des serveurs s'approcha d'eux. Il avait un message à la main. Il le tendit aux Genins, ponctuant sa phrase d'un 'C'est pour vous'. Sans répondre, le genin déplia le parchemin, et en lut rapidement le contenu. Ainsi, ils devaient se rendre à l'aire d'entraînement 17. Bien, les équipes ne changeaient pas, et les Senseï non plus. Toutefois, la création et la composition de l'autre équipe attira le regard de Nezu. Shiro Yamanaka ? Ce nom lui disait quelque chose.. Mais il était incapable de remettre un visage sur ce nom. Tant pis. Cela n'avait aucune importance.

Un bref coups d'oeil vers Lilith, et cette dernière se levait déjà, partant vers le désert. Teruki, lui, vérifia la présence de sa flûte à ses côtés, alla prendre sa cape, et sortit à la suite de la suite de sa coéquipière... Et dire que le gamin qui les avait mis dans une sale situation était dans l'autre équipe. Lilith devait bouillir intérieurement...

>>L'Aire d'entraînement 17

La pluie avait cessée. L’orage était passé. La situation s’était calmée. Le jeune garçon était arrivé. Il avait remercié le ninja qui l’avait raccompagné chez lui, alors qu’il avait pris le plus grand soin à boitiller. Alors sur le seuil de son appartement, le ninja partit. Mais un autre arriva. Il reconnu l’un des serveurs du restaurant. Celui-ci s’avança vers le jeune homme et lui expliqua que les deux autres genin avaient exposés le fait que c’était lui-même qui avait fait d’abord mal au chien. Kisuki sentit comme une joie, entremêlée d’impatience. C’était surement ce Teruki qui avait donné cette version. Interessant.

Mais le jeune garçon regarda droit dans les yeux de son interlocuteur. Avec un regard presque au bord des larmes, il lui expliqua que ce n’était pas possible. Il était la risée de l’académie pour ne pas avoir plus de force qu’un moucheron. Il insista sur le fait qu’il pourrait se renseigner auprès des professeurs. Il enchaîna ensuite sur les malheurs que lui attirait son corps faible face aux autres étudiants, les violences qu’il avait quelques fois subies. Ceci fut assez pour que celui qui était venu clarifier l’affaire laisse le bénéfice du doute au petit. Il ajouta, presque ému.

« Il semble que tout le monde ne pense pas que tu es mauvais. Tiens, je dois te remettre ceci. »

Il lui tendit le parchemin. Kisuki le remercia et le vit partir. Puis il lu avec application les quelques caractères sous ses yeux. Il rentra chez lui. Il prit un grand soin à fermer la porte, et vérifier que personne n’était autour. Puis il sauta de joie. Il était enfin assigner à une équipe !
De plus, il sourit quand il vit que ses connaissances du restaurant étaient elles dans l’autre équipe. Il n’hésita pas. Il se prépara très rapidement, se changea, et courru pour aller rejoindre le lieu de l’entraînement. Il prit tout de même soin de ne pas passer dans des rues trop chargées, il ne faudrait pas qu’on reconnaisse le petit à la jambe mordue.

Il était Fier.

> Aire d'entrainement N°19.

Lilith/Teruki : 15 xp
Kisuke : 6 xp

Portes de Suna

Monoki fût heureux d'entendre qu'il allait enfin pouvoir manger, pas que les rations prisent pas le senseï étaient mauvaises mais c'était tout comme. La jeune fille glissa quelque chose aux oreilles de San, oui apparemment ils se connaissaient. Une espionne elle aussi? Il devait faire très attention et se tenir prêt à tout. Y aurait-il ce Uchiwa qu'il avait vu lors du tournoi? Il en avait l'envie, en apprendre plus pour lui aurait été bénéfique pour plus tard. Il n'eut même pas besoin de jeter un coup d'oeil à Choji pour savoir que son visage s'illuminait presque en entendant qu'ils allaient manger, enfin c'est ce qu'imagina le petit Yuko. Tous quatre, enfin tout cinq entrèrent dans le village. Guidé par la kunoichi dans les lieux ils se guidèrent vers un des restaurants de Suna, il se demandait ce qu'il pouvait bien y avoir à la carte. La même chose qu'à Konoha? Dans le même style? Ou auraient-ils droit à des plats plus que douteux? Le jeune garçon ne pouvait s'empêcher de regarder un peu partout en avançant, l'architecture était tout à fait différente entre les deux villages pourtant pas si loin l'un que l'autre. Il avait hâte d'arriver sur les lieux promis, son ventre le tiraillait et cela s'entendait de temps en temps.

Le groupe fini par y arriver, l'endroit était déjà bien remplit, apparemment ce n'étaient pas les seuls à avoir eu l'idée de manger là. Monoki s'installa et regarda un peu partout autour de lui histoire de savoir ce qui était servit. Ca sentait et bon ça semblait appétissant, tant mieux il avait eu peur de se retrouver avec un calamar frit dans son assiette. Un homme fini par arriver et prendre leur commande, il fini par choisir la spécialité du village, il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être mais au pire il se forcerait à finir son assiette, il avait quand même faim. Une fois que tout le monde eu choisit son plat notre jeune héros se tourna vers la jeune fille.

''Au fait, je m'appelle Monoki Yuko.''

Edit San : ordre de post donné aux portes et modifiable si mp :

Monoki - Lilith - San - Cho - Shiro

J'avançais en tête de groupe, évitant les ruelles désolées et mal famées de ma ville. Comme première visite, ça aurait pu être sinistre de découvrir tout le trafic illégal de Suna. Les rues étaient bondées de civils. Les familles se tenaient par la main, les amis riaient sans retenue à l'entrée des bars et les hommes faisaient la cour à quelques demoiselles au balcon des maisons jaunâtres. C'était agréable comme chaque soir, de voir que Suna n'avait pas perdu sa chaleureuse animation.

Je ralentis ma course pour attendre Choji et ainsi, faire en sorte que le groupe reste uni. Puis ma main se souleva délicatement pour pointer une petite terrasse, couverte sous un long drap rouge et quelques lampions multicolores. L'endroit était agréable, reposant... C'est ici que nous allions. Mon restaurant préféré. Le cuistot était vraiment sympathique et préparais pour pas cher, des plats exquis et exotiques (je vois par exotique, des spécialités de Suna !) On pouvait lire sur le menu à l'entrée le plat du jour : Lézards frits et nouilles épicées. Les épices de notre région étaient relevées, mais j'adorais cela.

" J'espère que vous apprécierez notre gastronomie... "

Le serveur me fit un signe amical de la main en nous présentant une table. Cette dernière était ronde et banale. Mais les lumières semblaient se mouvoir dans de petits pots opaques près de chacun de nos verres... Il s'agissait de lucioles. Leur lumière était reposante. J'entendis Yuko m'interpeller, et sans attendre je me retournais de nouveau vers le groupe :

" Au fait... On ne s'est pas présenté... Je m'appelle Lilith. Lilith Inuzuka. "

Puis délicatement, je tendis ma main vers la table afin que les genins s'installent. Une fois que nous étions prêts et installés confortablement, je me tournais de même vers Yuko qui était à côté de moi :

" Enchantée Yuko. J'espère que vous avez tous fait bon voyage ?"

Je parlais d'une voix assez forte pour que tous entendent. J'étais impatiente d'entendre leur péripéties. Et surtout, d'entendre de belles histoires sur tout ce qui existe en dehors du désert. Le paysage, les gens, les coutumes...

Sanseiu suivait le groupe, mené par Lilith, sans piper mot. S’il avait sourit lorsque la jeune femme lui avait fait remarquer que sa louve était inoffensive, hors des missions et des combats, il était maintenant plongé dans un état plus neutre, presque taciturne. En fait, il était simplement en train de réfléchir, en étudiant un peu les mouvements des insectes qui grouillaient en lui. Des insectes bien serviables, d’ailleurs, qui avait acceptés de se répartir en huit ruches répartis de façon symétrique dans son corps, simplement sur l’un de ses caprices, ou appris à parler à l’envers dans leur étrange langage imagé, pour satisfaire un autre de ses caprices. Et il en passait des meilleures et des plus mûres … Il avait tellement de manies … Ces petits êtres étaient compréhensifs, réceptifs, vis-à-vis de son projet, et étaient la clé de sa force, celle qui lui permettrait de mener à bien ce même projet. Son arme secrète, en quelque sorte. Il jeta un regard en biais aux ninjas qui l’accompagnait. Monoki et Choji, ses équipiers, ne l’avaient encore jamais vu utiliser des techniques de son clan, et ils ne soupçonnaient probablement pas qu’il en maîtrisât.
Il eut une pensée pour leur senseï, parti en vadrouille on ne savait où … Enfin, si, ils savaient à peu près où. S’ils avaient besoin de lui, il suffisait d’écumer les lieux louches aux noms ressemblant un peu à ‘Chat Mouillé’ ou ‘Bar du Castor’, et ils finiraient bien par lui tomber dessus.
Un soupir discret s’échappa de la bouche de l’Aburame, qui retrouva une humeur plus joyeuse en entrant dans le restaurant. C’était une bonne idée, que les sunéens avaient eut ! Il avait diablement faim, après un si long trajet !
Le serveur vint prendre leur commande. Hésitant, et ne connaissant aucun des plats présentés, Sanseiu eut recours à la même phrase que Monoki : spécialité du jour, s’il vous plaît. Lézard frit et nouilles épicées … Il avait déjà mangé des nouilles, mais le village caché des feuilles n’était pas réputé pour des épices très relevées, et ça pouvait être une expérience gustative intéressante. Quand au lézard … Eh bien, pourquoi pas ?
Même si la jeune fille était déjà au courant, Sanseiu crut bon de faire comme si de rien n’était et répondit à sa brève présentation, par un simple :

‘’ Sanseiu Aburame. ‘’

‘’ .emarubA uiesnaS ‘’

Elle leur demanda s’ils avaient fait bon voyage. L’Aburame laissa s’écouler quelques secondes, pour voir si quelqu’un prenait la parole, et en prit finalement l’initiative.

‘’ En tous cas, nous n’avons pas eu d’anicroches. Enfin, ce désert, cette nuit froide … C’est assez déstabilisant, comme changement de climat. ‘’

‘’ .tamilc ed tnemegnahc emmoc ,tnasilibatsèd zessa tse’C … ediorf tiun ettec ,tresèd ec ,nifnE .sehcorcina’d ue sap snova’n suon sac suot nE ‘’

Choji dû se concentrer sur les plats qui l'attendaient pour ne pas faillir. Il commençait à avoir du mal à marcher et il boitait légèrement du côté droit. La jeune fille eut l'amabilité de l'attendre. L'Akimichi pensa à tord qu'elle devait être très gentille et baissa timidement les yeux en suivant le groupe. Ils arrivèrent au stand où chacun s'installa. Le genin s'affala sur le premier siège venu. Suna lui faisait une bonne impression pour l'instant, mais sa grande faim et sa soif l'empêchait de trop y penser pour l'instant.
Tout le monde commença à commander et plein de fierté, il commanda aussi:

"Mettez moi une assiette de chaque plat."

Le genin sourit légèrement mais baissa les yeux pour ne pas voir la réaction des autres. Il ne savait pas trop comment son appétit allez être prit. Tout le monde se présenta. Sa timidité reprennant le dessus, Choji se cloua au fond de sa chaise. Il bégaya:

"Je ... Choji ... Aki ... Akimichi."

Il ne dit plus rien, attendant son plat, regardant fixement la louve de ces yeux décuplés par la faim.

Hrp : Désolé du retard les p'tits gars ^^

Il c'était complètement perdu, il était d'abord allé à l'académie, espérant et jugeant que un dodo bien mérité serait de mise pour les touristes de Konoha. Mais une gentille dame lui avait fait non de la tête... Désespéré par toute les réserves d'énergies à courir qu'il avait gaspillé, il avait reprit son chemin, les mains dans les poches, une moue au visage. Quel était l'idée d'accueillir des invités durant la nuit ?! Parfois, le métier de shinobi était plus qu'épuisant... Il avait parcourue plusieurs cent mètre, demandant la venue de konohiens, mais chaque fois, les commerçants d'hôtel et de motel avait répondue négativement, ce qui désespérait de plus en plus le Yamanaka. L'idée de faire un petit somme n'était pas désagréable.

Ce n'est que trop tard que le genin avait eu la merveilleuse idée de chercher parmi les restaurants, et encore, dans les rues commerciales du village du vent, ce n'était pas ce qui manquait... Mais il avait finit par trouver, et s'assurant que son bandeau cachait la cicatrice de son passé, il entra, les jambes en charpies, le souffle court, en mettant plus de fatigue que son corps en produisait vraiment. D'un signe de main, il indiqua à un serveur qu'il pendrait un des plats qui était sur table, ceux qui était en train de se faire déguster. Il était en retard, comme toujours... Et en plus, il tombait dans un repas établie, quoi de plus malpolie. Tirant un chaise d'un table voisine, il s'affaissa entre la kunoichi présente et un des konohiens. Et en regardant mieux, qu'il reconnue Lilith, la jeune fille qui était venue le cueillir dans le désert lorsqu'il était en présence de Yoshiro... Ne pouvant retenir son sourire bête, il lança par la même occasion :

« Yosh Lilith, comment va ? »

Puis se tournant vers l'invité comme voisin, il présenta sa main, et n'attendant pas la réponse du genin de son village, sachant qu'elle ne serait sûrement pas très amicale, il se présenta au nouveau genin (à San héhé).

« Heu... chuis Shiro Yamanaka, bienvenue parmi nous, espérons que tu ne crèves pas sous la chaleur de notre beau soleil ! »

Et finalement, il envoya la main au deux autres touristes présents à la table. Un petit et frêle, et un gros goinfre, ayant pris tout les plats possibles... L'assiette de Shiro se posa sous son nez, il l'observa, dévia pour celles du gros, fronça les sourcils, revint à son plat, retourna à ceux du konohiens, regarda une nouvelle fois son lézard, et lâcha un superbe rire.

« Yo, très trop fort le konohien, t'es capable de bouffer autant, tu es vraiment incroyable. Même moi, après vous avoir chercher partout, tournant sa tête d'un regard noir vers Lilith, sans informations où vous trouver, retournant à Choji, je suis pas capable de m'engouffrer de tout ces plats ! »

Monoki fut étonné de la commande de son ami Choji, il savait qu'il avait un grand appétit mais pas à ce point. Il fit bien sûr mine de trouver cela tout à fait normal pour ne pas attrister son ami qui l'avait aidé il ni a pas si longtemps. San répondit en premier à la question de la jeune shinobi, ce fût ensuite au tour du jeune Yuko.

''Oui je suis de l'avis de San, un voyage sans encombre et sous des températures changeantes... Ca ne doit pas être facile tous les jours de tenir sous un froid tel que celui là. A Konoha les journées sont surement plus fraîche mais la nuit et plus douce, plus agréable je dirais. Enfin entre les murailles c'est déjà mieux, moins de vent donc moins de sable qui vole. Au fait tu peux m'appeler Monoki, c'est mon prénom.''

Il écouta également ce que Choji avait à dire tout en inspectant l'endroit. Certes décoration sommaire mais convivial et plaisant. Cela le changé de son chez lui, le vert et le brun commençaient un peu à le peser, un peu de couleur différente lui faisait du bien. Au début il était un peu rétisant à propos de ce voyage mais maintenant qu'il y était, Monoki en était content. Les plats finirent par arriver au grand plaisir des estomacs. Le repas était appétissant et en même temps non, le tout était joliment présenté et donné faim mais de l'autre côté savoir que la viande était du lézard n'était pas des plus encouragent. Le jeune Yuko se tourna vers la kunoichi.

''As-tu déjà visité le village de Konoha? Sinon, je te le conseils. ''

Monoki lui aurait bien décoché un sourire mais il ne le fit pas, il sentait que quelque chose allait chambouler la soirée, il ne savait pas encore quoi mais cela ne serait tarder. En attendant la réponse de Lilith il s'attaqua à son repas goûtant en premier la viande légèrement à contre coeur. Étonné du bon gout il en reprit une bouchée, il ne s'était pas attendu à un tel délice. Certes un peu trop épicé à son goût mais pas énormément. Durant le repas un jeune garçon débarqua, aucune manière et totalement désinvolte. Il n'aimait pas du tout comment il parlait à l'instant à Choji. Mais pour qui se prenait-il? Ce n'est pas parce qu'il est dans son village qu'il a droit à tout se permettre. D'ailleurs en tant qu'ôte il ne devrait pas avoir droit de parler de la sorte! Il choisit de répondre en copiant sur Shiro, dans le simple bute de lui montrer qu'il n'avait pas le droit de traiter son ami de la sorte. Jamais il n'aurait répondu de la sorte s'il s'en était prit à San mais à l'Akimichi... ça il ne pouvait pas laisser passer.

''Yo, t'es trop nase le sunéin, t'es capable de parler de la sorte en ayant eu une éducation! Même moi je suis incapable de manquer autant de respect en deux secondes.... Tu te prends pour qui lopette?''

C'était sorti tout seul, il n'avait pas pu contenir ses mots et encore moins les derniers... Mais au moins comme ça il comprendrait.

Je suivais la conversation, heureuse de l'entente du groupe, bien que nous venions à peine de faire connaissance. Nous avions le même âge à peu près, et les mêmes intérêts en ce qui concernait la patrie. Bien que je sois un peu réticente à servir Suna jusqu'à la fin de ma vie. Les détails de Monoki concernant le village caché de la feuille me donnèrent envie d'en savoir plus, toujours plus sur les contrées lointaines.

Lorsque le plat fut servi, il me conseilla fortement d'aller visiter Konoha. Était-ce une invitation ? Voyager devenait une obsession au fur et à mesure de ma croissance. Et mon cœur battait à une vitesse folle par la seule idée que je puisse à mon tour, découvrir librement les terres qui nous entourent. Il y a tant à voir !

" Je n'ai pas encore eu la permission de quitter Suna, mais Konoha a l'air d'un village accueillant... Surtout s'il y a des arbres... "

La dernière phrase pouvait sembler étrange à l'oreille des shinobis de Konoha, mais la végétation était rare à Suna, et le "Konoha's dream" était de pouvoir se reposer au pied d'un chêne, une nuit de pleine lune ni trop chaude ni trop froide... Je n'eus le temps de terminer de poser des questions concernant le pays du feu que nous fûmes interrompu par... Shiro. Rien qu'à voir ma tête lors de son arrivée, les ninjas de Konoha ont du comprendre à quel point j'étais désespérée de devoir me coltiner un abruti de ce genre. Heureusement qu'il n'était pas fourré dans mon équipe pour les entraînements.

Le jeune shinobi m'adressa une salutation désinvolte avant de me tourner le dos, sans que je n'eus le temps de faire quoi que ce soit. Mon désire le plus fort, sur l'instant était de rendre à ce jeune homme, la correction qu'il méritait. Mais encore une fois, je gardais mon calme, marmonnant quelques grognements en direction de mon assiette.

Puis Shiro s'assit parmi nous, adressant la parole à l'Akimichi de façon encore plus maladroite qu'à moi-même. Mon sang ne fit qu'un tour cette fois-ci et mes instincts d'Inuzuka ressurgirent sans que je n'eus le temps de résister à la provocation de nouveau. Et dès que Monoki eut terminé son speech, désolée par ce manque de respect envers nos convives, je bondis par dessus la table en prenant soin de ne rien renverser avant d'atterrir derrière l'importun et de le soulever par l'oreille :

" Dis donc Shiro. Tu te crois permit de venir t'assoir ici sans avoir fait bonne impression à nos convives ? "

Ma voix n'était plus douce et mielleuse. Deux crocs ressortaient légèrement de ma mâchoire. Mon aspect était devenu plus effrayant que charmant, tandis que mes pupilles se rétrécirent en attente de ses excuses. J'aurais aimé être plus diplomate, mais je ne pouvais pas aller à l'encontre de ma nature.

" Je ne vois pas ce qui me retiens de te... ! "

Lorsque les serveurs vinrent prendre la commande de Choji, Sanseiu se retint de pouffer de rire : ils allaient devoir fermer le restaurant … Une assiette de chaque plat … Lui-même était un mangeur plutôt efficace, mais il était clair qu’il ne valait rien en face d’un Akimichi ! Il faisait honneur à la réputation de son clan, en tous les cas. Enfin, le jeune Aburame gardait tout de même une chose à l’esprit : les apparences sont trompeuses, et il savait, pour s’être entraîné non loin de lui, sur la même aire d’entraînement, que son équipier était rapide et fort, malgré son corps massif. S’il devenait plus fort en mangeant encore plus, alors Sanseiu lui aurait volontiers vidé le restaurant dans la bouche avec un entonnoir : leur équipe n’aurait plus connu de limites, et il aurait eut un rival à sa hauteur.
Un deuxième sunéen, enfin, entra dans le restaurant et s’approcha de leur table. Il les salua assez nonchalamment, en commençant par Lilith. A en juger par le regard que lui adressa la jeune femme, ils ne s’aimaient pas des masses. Il se tourna ensuite vers lui (et spécifiquement vers lui à en juger la direction de son regard) et lui souhaita la bienvenue, à sa manière assez atypique … Avant de déclarer à Choji qu’il admirait sa capacité à ingurgiter des quantités de plats, sans aucune politesse.
Sanseiu voulut ouvrir la bouche pour lui faire connaître sa pensée, mais Monoki et Lilith le prirent de vitesse.
Lilith passa derrière le sunéen, avec souplesse, et l’attrapa par l’oreille. Ses traits félins la rendaient plus mignonne, mais surtout plus dangereuse. Rajouter des beautés à une rose, c’était lui rajouter des épines, et ce n’était visiblement pas la bonne méthode pour l’apprivoiser … Ce n’était, finalement, pas très diplomatique, comme solution, mais ça avait le mérite d’être clair et concis.
L’Aburame attendit quelques secondes, et finit par répondre au sunéen, tout de même :

‘’ Merci de tes souhaits de bienvenue, Genin de Suna. Dommage que ton entrée fut un peu fracassante, ils auraient put me faire plaisir au lieu de me mettre en rogne. Tu as de la chance, au contraire de Lilith, je sais exactement ce qui me retient, et c’est pour ça que tu n’as toujours pas la face écrasée contre le plancher. ‘’

‘’ .rehcnalp el ertnoc eésarcé ecaf al sap sruojuot sa’n ut euq aç ruop tse’c te ,tneiter em iuq ec tnemetcaxe sias ek ,htiliL ed eriartnoc ua ,ecnahc al ed sa uT .engor ne erttem em ed ueil ua risialp eriaf em tup tneiarua sli ,etnassacarf uep nu tuf eértne not euq egammoD .aunS ed nineG ,eunevneib ed sthiahuos set ed icreM ‘’

En fait, il s’agissait des recommandations de Shunsui de ne pas faire de grabuge, tout simplement. Restait que s’il avait put corriger le Genin, il l’aurait fait avec plaisir. Comme toutes les personnes présentes, apparemment …

‘’ En tous cas, je te félicite. T’es vraiment incroyable. J’aurais jamais crut qu’on pouvait faire aussi mauvaise impression en si peu de temps auprès d’invités d’un autre village. Tu es bien sûr de toi, pour nous provoquer, je trouve … ‘’

‘’ … evuort ej ,reuqovorp suon ruop ,iot ed rûs neib se uT .egalliv ertua nu’d sètivni’d sèrpua spmet ed uep is ne noisserpmi esiavuam issua eriaf tiavuop no’uq turc siamaj siarua’J .elbayorcni tnemiarv se’T .eticilèf et ej ,sac suot nE ‘’

Lorsque Shiro débarqua, l'Akimichi se dit qu'il voudrait de tout cœur lui ressembler. Ce jeune garçon était à la fois sûr de lui, de sa force et il n'hésitait pas une seconde avant d'avancer. Il dégageait une aisance que jamais lui n'atteindrait. Quelque part, Choji l'enviait. Il devait être au moins chuunin, voir même jounin. Il était jeune pourtant, à peine plus vieux que lui.
Choji était tellement sous l'admiration de Shiro qu'il ne vit pas les tensions qui commençaient à naître entre lui et les autres. Lorsque le genin le complimenta, l'Akimichi sentit ces joues devenir rouge, il était extrêmement fier de ce compliment, car chez les Akimichi, reconnaître la force de quelqu'un c'est reconnaître son appétit. Il sentit son regard se baisser vers la table et il murmura:

"Merci ... c'est gentil. Je m'appelle Choji Akimichi..."

Choji resta quelques instants silencieux, puis se sentant obligé de dire quelque chose, après avoir reçu un si grand compliment, il dit en retour :

"Je n'aimerais pas t'affronter en combat, Shiro. Tu as l'air d'être fort."

Peu après, l'Akimichi appela le serveur. Il allait recommander pour montrer à Shiro qu'il était loin d'être au bout de ce qu'il pouvait faire.

"La même chose, s'il vous plaît."

Il sourit puis se tourna vers les autres. Tous eurent la réaction qu'ils eurent et presque gêné, Choji se sentit obligé de se justifier:

"La nourriture de Suna est très bonne."

Il n'était jamais apprécier, on le reniait facilement dans ce genre de présentation, il n'était décidément pas à la hauteur de la situation. Mais même tête baissé, il allait continuer à avancer, car il avait des devoirs et un but, il ne pouvait s'empêcher d'abandonner. Si un jour il voulait marcher sur les traces de son défunt père, le jeune Yamanaka avait juste à regarder le Kunoichi sauvage qui lui tenait l'oreille avec fermeté, et d'une main nonchalante, lui prendre le poignet. Il n'allait surtout pas se laisser malmener ainsi par une dame hérité par sa conduite, déjà qu'un des genins de l'autre village l'avait traité de lopette... Cero ferma les yeux, poussa un soupir, rentra sa main libre dans sa poche, puis rouvrit son oeil unique, le fixant sur Monoki, d'un regard noir, sans pour autant y mettre de la pression. Peut-être que ce jeune était plus puissant que Shiro, mais il devait le combattre, mais sans démontrer pour autant une provocation nette.

Sa pupille se tourna ensuite vers Lilith, il n'aimait pas qu'on prenne son oreille d'un bond de tigresse, et même si, lui, manquait d'éducation matière dialogue, elle, cette semi-femme caractériel au yeux profonds et ravageurs, elle elle manquait de bonne manière visant la correction. Pourquoi ne prenait pas t-elle exemple sur les deux konohiens excluant Chôji ? Car tout simplement qu'elle souffrait sûrement de problème antérieur familiaux, et oubliant sa rage un instant, il lui sourit, la pitié régnant dans son oeil. Il commençait lâcher le poignet de la femme, tandis qu'il reprenait son calme, il voulait manger... et répondre au genin (San... on se retrouve presque plus...) qui se croyait sûrement supérieur à Cero. Lilith finit par accepter de le lâcher, et Shiro reprit place, toussotant légèrement ses premières remarques envers ses nouveaux compagnons. Seul celui qui mangeait n'avait rien dit, et seul qu'il était dans l'estime du Yamanaka !

Piquant avec voracité dans la chair tendre du lézard, et après avoir porté à sa bouche le bouchée, laissant passé un petit moment avant de revenir à la charge avec une de ses répliques, ne voulant pas gâcher l'ambiance légèrement plus calme dans le restaurant. Il souriait intérieurement, il s'amusait bien à énerver les gens qui l'entourait, toujours en excluant Chôji, et visant principalement ceux qui l'encadrait, l'Aburame, l'Inuzuka. Si il décidait à s'en prendre à lui, de graves répercutions pourrait les toucher, et c'était sur la connaissance de ce point que Cero s'amusait. Certes, c'était une tactique traite, mais elle avait pour effet de toujours lui protéger de coups dit maladroits. Se penchant sur le côté vers Lilith, sachant que ce simple geste l'exaspérait, il lui souffla si bas pour que personne n'entende :

« Lilith... t'as vue l'effet que tu as fait dans le resto quand tu m'as pris par l'oreille... pas cool, tu fais juste déranger les clients... »

Mais avant même de la laisser répondre pour ne pas ce faire avoir par un mauvais pas, il s'adressa à Sanseiu d'un ton amicale sans sous-attendues.

« Je comprends ta fougue à vouloir me prendre en duel, et j'acceptes donc, pour dans l'arène si tu veux dans les moments qui suivront. À moins que tu sois trop fatigué pour abattre un simple poing sur ma jolie joue. »

Il gratifia d'un sourire sa provocation, car même si il n'avait pas voulu en faire une avec Monoki, Sanseiu étant plus hautain, énervait la personne du Yamanaka. Et du même sourire, tout en douceur, il tourna sa tête vers Chôji, qui venait à l'instant de se présenter. Puis il avait à la fois complimenté Cero et commander un second set de ce qu'il venait de manger.

« Chôji, tu es très gentil. Je t'apprécies bien, et je te félicite pour affronter une seconde fois les plats diverses du resto ! Et si tu veux, on fera un combat, on verra si je suis vraiment fort comme tu penses. »

Et dans un nouveau rire tonitruant, Cero se laissa choir sur sa chaise, complètement détendues, frottant son ventre rond de bonne nourriture, un pensé pour son nouvel ami qui engouffrait deux fois, non trois fois sa quantité qui pouvait ingurgiter. Son air narguait une ultime fois les autres, comme montrant qu'il avait déjà tout oublier, tandis que la vérité était que sous ses airs idiots ravageurs, il avait une mémoire en parfaite santé.

Hrp : San', ton espèce de langage est-il assez fort pour que le l'entende ?

[... On estime pour qu'elle heure ? ...]

Shiro énervé de plus en plus le jeune garçon, le fait que Choji prenne ce qu'il venait de dire comme un compliment le mettait encore plus hors de lui. Il s'était moqué de lui et l'Akimichi avait pris ça comme un compliment. Monoki en bouillonnait de l'intérieur. Que cherché Yamanaka? Il acceptait même un combat qui n'avait pas été proposé, à moins que le jeune Yuko ai loupé un passage il était certain que San n'avait pas parlé d'un duel. Il cherchait peut-être simplement à se battre... Si c'était le cas, l'enfant aux cheveux blanc et gris n'était pas la personne qu'il lui fallait. Il avait bien choisi avec Sanseiu, il ne faisait aucun doute que celui-ci allait le terrasser d'un rêver de main. Il avait eu la ''chance'' de le voir à l'action dans une mission et rien que pour ça il ne souhaitait absolument pas remettre un duel avec lui. Déjà qu'au tournoi il s'était fait totalement rétamer, il ne souhait pour rien au monde remettre ça. Il y avait aussi ce regard noir que Shiro lui avait porté, il n'avait qu'une envie faire exploser cette tête borgne dans une gerbe de sang. Tout cela lui avait coupé l'appétit, il n'avait fini qu'à moitié son assiette qu'il avait déjà reposé ses couverts et éloigné celle-ci de lui.

*Pourquoi ne le prends-tu pas dans un de tes genjustus petit Pantin?*

*Il n'en vaut pas la peine, il est trop nase pour ça!*

*Pourtant tu devrais si tu vois ce que je veux dire...*

Monoki grommelait au propos de Zouo. Que voulait-il encore celui-là? Il ne lui avait pas donné d'ordre direct mais il était claire qu'il désirait que le jeune garçon prenne Shiro dans ses griffes, peut-être que ce n'était pas une mauvaise idée... Mais le senseï avait bien dit qu'il ne voulait pas de problème et s'il le faisait cela ne pourrait tourner qu'en problème... Que lui ferrait-il s'il ne s'exécutait pas? Comme durant la mission? Il devait l'avoir mauvaise que le Yuko est eu fait appel à Clad Uchiwa, plus connu sous le nom d'Akuma. Le jeune sectaire avait posé ses pieds sur la chaise et entouré ses jambes de ses bras, celle-ci revenaient devant son torse.

Le petit Pantin vira petit à petit à une couleur blanchâtre, plus blanche qu'à son habitude. Il sentait que sa tête tournée lui faisait perdre toute notion d'équilibre, il ne faisait aucun que s'il s'était trouvé en position debout il aurait rapidement fait un face à face avec le sol. La luminosité de la pièce se faisait plus pauvre aux yeux du garçon, il n'y avait plus que leur table qui était illuminée par une bougie qui en propageait plus qu'elle n'aurait dû le faire. Il fixait le fond de la pièce qui se trouvait maintenant dans une obscurité peu amicale, il n'y voyait que les yeux des clients, des yeux globuleux et jaune à souhait. Ses doigts se crispèrent sur ses mollets et ses dents s'enfoncèrent dans sa lèvre inférieure laissant un fin filet de sang tiède lui couler le long du menton pour s'échouer sur sa veste. Il se trouvait dans un état second, comme s'il était totalement incapable de contrôler son corps. Que lui arrivait-il? Un nouveau coup de la voix? Cela ne faisait aucun doute. Quelque chose bougeait au fond du restaurant, rapide et agile il ne laissait qu'une trace noire derrière son passage. Elle tournait autour de la table, formant des cercles tout autour des convives. Le diamètre de ceux-ci se faisait de plus en plus pauvre.

Monoki propagea inconsciemment son chakra vers un des sunéens, je ne vous fais pas un dessin sur lequel. Ce pont fût établi sans que le jeune Yuko ne s'en rende compte. Il était comme possédé, comme s'il n'était plus que visiteur dans son corps, n'ayant le droit que de voir par les orbites. A cette heure-ci le Pantin c'était infligé à lui-même une illusion parfaite, visuelle par tout ce que je vous ai déjà décrit. L'odorat par cette odeur nauséabonde venant de partout et nul par à la fois. L'ouïe par ce cris de femme perçant les tympans. Il ne manquait que le goût, bien que l'odeur laissait quelque chose d'âcre et de brûlé en bouche, et le toucher qui n'était pas encore arrivé. Shiro partageait maintenant ce qu'il arrivait au pauvre genin de Konoha. Lui aussi était plongé dans le rêve éveiller du garçon.

Un cri se fit plus strident que les autres, il donna le départ à la véritable illusion. Des centaines de griffes raclèrent le bâtiment. Un bruit sourd venait du sol, il le faisait trembler soulevant de quelques millimètres tout ce qui se trouvait dans le restaurant. L'ombre qui dessinait des cercles autour des convives vint se posée au centre de la table. Un chat écorché vif, il n'était pas couleur chaire, mais dans les teintes verdâtre et bleu, comme si cette carcasse était restée une semaine dans le désert de Suna en plein soleil. Elle fixa Monoki puis Shiro avant de disparaitre aussi vite qu'elle était venue. Quelque chose tomba du plafond, plus long que large et aux même couleurs que le chat, il y avait un cercle doré sur celui-ci. Comme un anneau autour d'un doigt... Non pas comme, c'était un anneau... Le visage du Yuko se leva, il n'y avait plus de plafond proprement dit, c'était une parois faite de corps humain à différant type de décomposition. Comme si cela ne suffisait pas, ils bougeaient en plus. Pas comme vous et moi mais plus comma surface d'un lac. Des paupières s'ouvrirent laissant place à des yeux rouges garnit de trois virgules noir. Ce n'était donc pas la voix mais Clad. Pourquoi lui infligeait-il encore ces visions? Que voulait-il? Petit à petit il pleuvait des morceaux de corps, jonchent le sol pour ne laissait à la fin l'impossibilité d'apercevoir le plancher. Du sang suintait d'un peu partout, coulant sur tout... Il n'était pas tout à fait liquide mais plus comme s'il était entre le sang et le sang coagulait... Il dégageait une odeur nauséabonde. Ce liquide rouge noir finit par monter sur Shiro, léchant son corps et ne lui laissant aucune possibilité de se mouvoir. Il passait sous ses vêtements, rampait le long de son torse pour finir au coin de sa bouche... S'engouffrent petit à petit dans celle-ci remplissant son corps. Monoki fût couvert de sueur, tout son corps était parcouru de spasmes. Plus le sang s'infiltrait en Shiro plus il était impossible de respirer au genin de Suna. Il finit par suffoquer, ne laissant place aux yeux du jeune konohanien la vue d'un cadavre pourrissant à une vitesse folle. Ce fût à ce moment-là que tout se rompit. Notre petit Pantin ne dégagea pas sa tête coincée entre ses genoux, il avait peur de ce qu'il pouvait voir, il finit quand même par la levée et fût rassuré que tout était redevenu normal... Hormis Shiro qui ne semblait vraiment pas dans son assiette. Monoki lui s'en remit plus ou moins rapidement, ayant l'habitude de tout cela il commençait à être rôdé.

Spoiler:

Le spectacle qu'offrait le petit groupe de genins autours de la table aux autres clients semblaient les ravir. Les regards plus ou moins discrets s'étaient figés sur nous. Et principalement sur Shiro, le clown élevé à trente centimètres du sol. Le patron du petit restaurant regardait la scène derrière son bar, les bras croisés, satisfait du redressement. J'avais imaginé que cette correction humiliante lui avait servi de leçon...

Mes doigts se déserrèrent et mon aspect revint à la normale, au grand dam des clients belliqueux et impatients de voir les genins s'entretuer. Lorsque les pieds de Shiro retrouvèrent le sol et qu'il fut en position de parler de nouveau, il se tut. Certainement en gage de soumission. Et, satisfaite de voir que le gamin avait perdu sa langue, je m'apprêtais à me rassoir.

« Lilith... t'as vue l'effet que tu as fait dans le resto quand tu m'as pris par l'oreille... pas cool, tu fais juste déranger les clients... »

Mes sourcils se froncèrent, affligeant les préliminaires d'un tourment qu'il allait certainement subir. Le gros porc c'était déjà retourné pour s'empiffrer. Bien, des bruits, des chuchotements dans la salle annonçaient déjà les dangers qu'encourrait le petit genin. Mais ce dernier ne fit rien, se caressant le ventre rond, me tournant le dos, sûrement par provocation. Les murmures s'intensifièrent.

Cependant, le genin ne semblait pas bouger. Sa petite tête à claque tremblait. Monoki était dans le même état. Ils frissonnaient, comme s'ils étaient effrayés par je ne sais quel maléfice. Et c'était certainement encore une de ses pitrerie pour éviter la correction que j'allais lui donner.

Ses yeux, toujours aussi sombres et provocateurs se posèrent sur moi et mon sang ne fit qu'un tour. Cette fois-ci, ils allaient en avoir pour leur argent. Ma main fendit l'air et alla se claquer sur sa joue fermement. Il n'y avait aucune marque de regret ni de désolation dans mon regard, emplit de colère. J'entendais dans mon dos, les rires de quelques passants et des applaudissements d'enfants, admirant la belle marque rouge laissée sur la chaire grasse du provocateur bedonnant. Un homme... Frappé par une demoiselle. Je lui chuchottais ces quelques mots, que les autres ne pouvaient entendre :

« Je te suggère de ne plus m'adresser la parole, si tu ne veux pas que je repeigne l'arène avec ton sang. »

Satisfaite d'avoir diverti mon publique, j'allais m'assoir aux côtés de Monoki. La baffe que je venais de donner à Shiro semblait l'avoir réveille de sa fièvre. Quand à moi... Je pouvais enfin entamer mon plat en toute tranquillité.

Spoiler:

L’Aburame se retint à grande peine de jeter à Choji un regard éberlué. Celui-ci n’avait pas comprit que Shiro se moquait ouvertement de lui ? Sanseiu bouillonnait, à l’instar de son coéquipier, également de l’intérieur. Et son regard furieux traduisait éventuellement quelque peu sa fureur à l’extérieur …

En tous les cas, le maître des insectes se concentra sur la nourriture qu’il y avait dans son assiette plutôt que sur ce nouvel arrivant provocateur. Les épices qui garnissaient les nouilles étaient, comme il l’attendait, plus relevées que celles qu’il avait l’habitude de consommer. Elles lui piquaient la langue, sans pour autant lui mettre la bouche en feu, et, dans un certain sens, achevaient de le requinquer. Le lézard n’était pas mauvais non plus. A vrai dire, si on ne lui avait pas révélé l’identité de l’animal, il ne l’aurait sans doute pas deviné tout seul. La viande se laissait couper comme du beurre, et même peut-être un peu mieux, et il n’y avait pas de gras. De plus, elle était plus tendre qu’on ne le croirait. A la mention de ‘lézard’, pourtant, l’Aburame s’était attendu à quelque chose de plus … élastique. En plus, le morceau était plutôt imposant, pour un si petit animal.
A moins que … Quelle taille avait les lézards du pays des sables, exactement ? Sanseiu attrapa le menu détaillé présent sur la table, où chaque plat était affublé d’un petit descriptif, afin de se renseigner. Inutile d’étaler son manque de connaissances devant Lilith et Shiro, et surtout devant le Yamanaka. Il était déjà sur son terrain et le savait, ce n’était pas malin de le conforter dans son idée. Et puis, le jeune médecin était peut-être aussi un peu trop fier, il fallait l’avouer.
Il y avait bien quelques indications, et même une petite photo de l’animal en train d’être capturé par des filets, et percés par des sortes de lances. Des filets dans lesquels ils tenaient difficilement, alors qu’on aurait put y emprisonner bien une vingtaine de leurs plus gros lézards du pays du feu. Effectivement, ce n’était pas le même animal. S’il avait la même vitesse, avec les écailles épaisses qu’il devinait sur la photo, il devait être dur à dénicher et à ramener dans leurs assiettes.

En entendant Choji vanter les mérites de la cuisine du village du désert, Sanseiu crut plus diplomatique d’en rajouter une couche. Non seulement, c’était sincère, mais en plus, cela apaiserait les tensions.

‘’ Effectivement, c’est excellent. Surprenant, même. Surtout le lézard … ‘’

‘’ … drazèl el tuotruS .emêm ,tnanerpruS .tnellecxe tse’c ,tnemevitceffE ‘’

Alors que l’Aburame reprenait ses couverts, Shiro s’adressa de nouveau à lui. Il avait perdu son ton affable, mais ses paroles restaient provocantes. Il venait de le défier, tout simplement, devant les trois autres Genins attablés avec eux, et même devant les quelques personnes présentes au restaurant.
Avant qu’il ait put répliquer, Shiro et Monoki entrèrent dans une sorte de transe léthargique. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler que son équipier était spécialiste du genjutsu. Cependant, Lilith gifla plus vite que lui son camarade, chose qu’il s’apprêtait à faire, pour le tirer de l’illusion. Il avait beau avoir du ressenti envers lui, il s’agissait d’une entorse à l’ordre de Shunsui : pas de grabuge.
Après avoir réfléchit quelques secondes, l’Aburame glissa à son camarade, à voix très basse :

‘’ Shunsui-senseï nous avait pourtant dit de ne pas faire de bêtises, Monoki … On risque gros … ‘’

‘’ … sorg euqsir nO … ikonoM ,sesitêb ed eriaf sap en ed tid tnatruop tiava suon ïesnes-iunsnuhS ‘’

Mon visage se voulait accusateur. Cependant, mon regard vira rapidement à celui qu’on lui connaissait peu, un regard où brillait une flamme ardente d’intérêt, d’envie d’en découdre. Et puis, il y avait ce sourire carnassier qui recherchait l’affrontement, et l’occasion de prouver à tout le monde, y comprit à lui-même, qu’il ne craignait personne.
Bref, le Sanseiu fier, arrogant, et qui ne laisserait pas passer la provocation de Shiro. Il ajouta, de nouveau dans un chuchotement :

‘’ Mais tu vois, je suis d’accord avec toi … J’ai une furieuse envie de lui enfoncer le crâne à coups de poings. ‘’

‘’ .sgniop ed spuoc à enârc el recnofne iul ed eivne esueiruf enu ia’J … iot ceva drocca’d sius ej ,siov ut siaM ‘’

L’Aburame se leva. Il n’avait composé de signes de main, mais de petits insectes s’échappait par deux pores de sa peau, de chaque côté de son cou. Ils ne se voyaient pas forcément au premier coup d’œil, mais si on suivait son mouvement, on finissait inévitablement par les apercevoir. Les insectes se massèrent autour de ses épaules et de son torse, sur la peau nue, et sous son tee-shirt. Sanseiu fit deux pas vers Shiro, et l’attrapa au col.
Les insectes Kikaï se mirent à faire vibrer leurs ailes, et un bruit sourd, vrombissant, émergea peu à peu du jeune Genin, qui n’avait rien à envier à celui d’un essaim d’abeilles. Ils en ajoutèrent encore un peu à cet inquiétant boucan, qui venait de jeter un blanc sur le restaurant, en frottant leurs minuscules mandibules.
Sanseiu rapprocha son visage de celui de Shiro et le gratifia d’un sourire faussement nonchalant, où brillaient deux yeux plein de morgue.

‘’ Tu vois, ton impertinence les a excités … Si tu te sens toujours à la hauteur, il n’y a pas besoin d’attendre. Amènes-toi, je vais t’exploser tout de suite, dans les règles de l’art. A l’arène. ‘’

‘’ enéra’l A .tra’l ed selgér sel snad ,etius ed tuot resolpxe’l siav ej ,iot-senémmA .erdnetta’d nioseb sap a y’n li ,ruetuah al à sruojuot snes et ut iS … sèticxe a sel ecnonitrepmi not ,siov uT ‘’

Sanseiu le lâcha d’un mouvement brusque et se dirigea vers la porte. Shiro le suivrait-il ?

[Si Shiro me suit Arène
Sinon, je reste.]
[Oui, Shiro, tu peux entendre mon dialecte.]

Choji eut un large sourire. Oui, c'était en fait, il s'entendait vraiment bien avec Shiro. Au moment où Sanseiu vanta le mérité des lézards, l'Akimichi bondit sur sa chaise tout excité d'avoir trouvé un auditeur potentiel:

"Oui toi aussi tu trouves ! Je trouve ces brochettes succulentes et j'ai bien l'intention d'en percer le secret. Je pense que ce n'est pas simplement l'animal, je sens que sa façon de le préparer recèle de secrets. Et la cuisson, vous ne trouvez pas qu'elle est extraordinaire ?"

Choji reprit une nouvelle bouchée sans cacher son sourire. Il irait voir le cuisinier et apprendrait tout ce qu'il pourrait. Alors que Cho aurait aimé continuer cette discussion sur la nourriture plus longtemps, il entendit le bruit d'une gifle et leva doucement les yeux. Shiro était la cible de la maitre-louve. Le genin ne bougea pas et se plaça en spectateur de ce qui suivit. Il réalisa enfin à quel point son peut être nouvel ami avait des problèmes avec Lilith tout du moins. San ne le regardait pas d'un bon œil et Monoki lui faisait une tête toute bizarre. L'Akimichi ne comprit pas tout...

"C'est parce que tu as faim que tu fais cette tête ? Je peux t'en passer un peu si tu veux Monoki."

Après en avoir passé peut être un peu, Choji finit ces plats et au moment où il s'étira, le ventre plein tout en murmurant:

"Ah ! J'ai bien mangé."

Son oreille tiqua sur un mot de San, celui-ci avait parlé de gros. Choji leva ainsi les yeux et ne rata malheureusement aucune goutte de la scène qui suivit. San énervé mais effrayant de sérénité et de calme. C'était effrayant, tout simplement. Choji avait peur qu'un combat se lance, mais il ne dit rien et ne bougea pas.

Shiro eu un malaise, comme si le temps s'arrêtait autour du jeune genin. Bien vite, il compris qu'il ne pouvait s'en sortir, l'espace alentour se referma sur lui et... Monoki. D'un regard faible de crainte, Shiro le regarda, ce qui ne dura qu'une fraction de seconde. Tant d'émotions la frappait profondément, et sur la table qui le séparait du genin de Konoha, un homme, vers la fin du sort, s'y logea, le regard encré de trois pupilles noir au fond rouge sang : un Uchiha ! Mais Shiro, dans toute sa souffrance, ne put le scruter bien longtemps, car une baffe bien placé le fit décoller du genjutsu, donné par la chère et bien aimée Lilith. Shiro, sous l'impact du coup, se balança sur sa chaise, puis se stabilisa, posant ses mains sur la table, la tête encore bousculé par son aventure en compagnie de Monoki. Mais tout de même, il souriait, le genjutsu l'avait bien eu, n'étant plus le seul à jouer des tours cocasses, quoi que ce dernier tour, que l'envoyeur était encore inaperçu, de l'opposant l'avait un peu trop sonné.

Mais sa joie n'était pas au comble, pas encore, car Sanseiu répondit à sa provocation, l'invitant à rejoindre l'arène. Prenant du temps pour souffler une dernière fois, puis regardant Chôji d'un air complice, qui ne voulait vraiment rien dire, il se leva, puis d'un doigt dénonciateur, pointa la direction de l'arène plus ou moins bonne. Et d'un pas nonchalant, envoyant la main aux camarades présents, il partie d'un sifflement léger. Mais il s'arrêta dans l'entrebâillement de la porte, pointant d'une nouvelle fois du doigt, Monoki, lui souriant amicalement, lui faisant comprendre que si l'autre genin avait ressentit la même chose que Cero, ce-dernier comprenait et lui donnait tout ses encouragements pour supporter cette douleur morale. Puis il baissa le doigt, las de jouer au fier, il aimerait mieux aller continuer sa sieste, juste après avoir éclaté la gueule de l'Aburame, qu'il avait interrompus avec l'arrivé de sa mère lui indiquant la venue des visiteurs de Konoha. Enfin, marchant dans la nuit, le jour sur le point de se lever, il enfila son kunai sur son doigt, et continuant son sifflement, le fit tournoyer au bout de son index. Sans rien craindre de sa future bagarre, il se rendait lentement au stade.

Finalement, il était au comble de la joie, il pourrait montrer qu'il n'était le jeune impertinent, qu'il était celui qui frappait rapidement et qui marcherait sur les traces du plus grand Yamanaka de sa famille ! Il serait quelqu'un d'important dans les prochaines années, il le sentait !

Monoki ne se sentait pas très bien, il avait encore une fois vu des choses et apparemment il n'était pas le seul. Shiro souffrait-il aussi des même problèmes que le jeune garçon? J'en doute... Enfin je lui souhaite que non plutôt. Choji lui proposa à manger, il répondit par une négation à l'aide de sa tête, un visage forcé se dessina sur son visage. San et Shiro partirent vers l'arène afin de mener à bien un combat... Quelle idée, Shu risquait de ne pas trop aimer ça en l'apprenant mais bon... Il secoua à plusieurs reprise pour ôter les images qu'il lui restait de la vision qu'il s'était imposé. Le jeune sunéin lui fit un drôle de signe avant de quitter les lieux. Il se demandait ce qu'il pouvait bien vouloir dire par là... Mais ne s'attarda pas trop sur la question. Il finit quand même son assiette pour reprendre quelque couleur et un peu de bonne humeur. A croire que la nourriture était un véritable médicament contre ce genre de choses. Il finit par se lever et regarder les deux personnes qu'il restait.

''Dites ça vous dit pas d'aller voir le combat?''

Les deux jeunes combattants avaient déjà quittés le restaurant depuis quelques temps. Il quitta les lieux sans attendre une réponse et se mit en marche avant de faire demi-tour. Il avait oublié qu'il ne connaissait pas le chemin pour se diriger vers l'arène. Malheureusement il avait déjà tourné dans deux petites ruelles et son légendaire sensde l'orientation était plus que médiocre. Il prit donc la mauvaise route pour retourner là où se trouvait le reste du groupe. S'avançant dans des ruelles sombres et peu fréquentable, il fit une mauvaise rencontre. Un vieil homme dans des habits en lambeaux. Plutôt crasseux il dégageait une odeur peu agréable.

''Dit jeune homme tu n'aurais pas une petite pièce?''

''Heuu... Non j'ai pas.''

''Aller tu dois bien en avoir une.''

Il lui prit le poignet, Monoki sentait la chaleur de cet homme mais également la crasse qui recouvrait son corps. Il tenta bien de se dégager mais sa force n'était pas suffisante.

''Mais lâche moi... Aller hein...''

''Donne-moi une pièce!''

''Mais j'en ai pas je te dis.''

La situation prenait une tournure peu rassurant, surtout quand le jeune Yuko renversa la bouteille d'alcool du sdf. Il le foudroya du regard et lui serra un peu plus le poignet. Monoki se débattait de plus en plus pour se défaire de l'étreinte de l'homme. Par chance quelqu'un arriva.

''Lâche ce garçon!''

Il n'en fallût pas plus pour convaincre le déchet. Le jeune garçon alla se cacher contre la personne qui venait de le sauver des griffes de la rapace. Il portait un bandeau frontal du village de Suna, un shinobi du village du sable donc. Il se sentit rassuré et en sécurité. L'homme jeta également un coup d'oeil au jeune garçon en s'éloignant avec celui-ci du vieil homme qui pestait.

''On peut dire que tu l'as échappée belle. Je me nomme Kuraï et toi? Je ne pense pas t'avoir déjà vu dans le coin. Tu es nouveau dans le village?''

''Je m'appelle Monoki. Non je suis pas nouveau je suis un shinobi de Konoha. Merci beaucoup.''

''Ha oui j'ai eu vent de ça. Tu n'es pas avec les autres?''
''Non, je me suis perdu. J'étais à un restaurant pas loin et j'ai voulu partir rattraper quelqu'un mais je connais pas Suna ... Donc je me suis perdu.''
''Hahahha aller vienf suis moi. A mon avis ça doit être celui que je pense.''

Monoki s'exécuta et marcha derrière, il jetait souvent des coups d'oeil par-dessus son épaule pour s'assurer que le clodo ne le suivait pas. Il discuta un peu de tout et de rien avec Kuraï sur le chemin... Chemin qui ne dura pas plus de deux minutes. Le jeune garçon avait vraiment un sens de l'orientation plus que déplorable dans les lieux qu'il ne connaissait pas. Le shinobi lui montra le restaurant du doigt une fois dans la rue principale. Il dit au-revoir à l'homme et le remercia encore une fois et il se dirigea vers son lieu de départ. Deux silhouettes se trouvaient au niveau de l'entrée. Choji et Lilith? Il était trop loin pour le savoir.

Spoiler:

Shiro suivait tête basse, notre hôte colérique jusqu'à l'arène. Le combat devait être explosif. J'avais déjà combattu San, et il s'avérait que ses compétences étaient nettement supérieures à celles de mon compagnon de Suna. Il n'avait pas du tenir bien longtemps. D'ailleurs, à l'heure qu'il était, ils avaient déjà du procéder aux soins. S'il était galant homme, le shinobi de Konoha aurait peut être même soigné ses plaies ?

Je me levais en même temps que Monoki, regardant Choji en souriant. Il avait bon appétit, et finalement, il était mignon à voir. L'enfant n'avait pas une once de noirceur au fond de son cœur. Il était naïf, peut être trop même... Je lui fis un signe de la tête :

" Désolée Choji, mais je n'ai pas envie de te laisser tout seul ici. Tu as encore faim ? Parce que... J'aimerai savoir ce qu'il en est de Sanseiu et Shiro. "

Nous prenons alors le chemin, guidés en avant par Hikari en direction de l'arène. Je n'avais nulle autre question à poser. Les ruelles étaient sombres, et la fraîcheur presque insupportable. D'ailleurs, je ne pus empêcher de me frictionner les bras par automatisme. Mes expirations se transformaient en vapeur, ainsi que celles de ma louve.
Je me retournais alors en direction du groupe derrière moi...

" Tout va bien, vous n'avez pas trop fr... "

Stupéfaite, je ne voyais que Choji à mes côtés... J'étais pourtant persuadée que Monoki était avec nous il y a quelques secondes à peine. Je pouvais sentir son odeur. Mais elle s'était dissipée lentement, sans que je m'en aperçoive. Je m'arrêtais sur le coup, regardant Choji, les yeux aussi ouverts qu'une boîte de chips d'Akimichi.

" On a perdu Monoki ! "

Le pire dans cette histoire, c'est que mon flair était considérablement réduit par la fraîcheur de la nuit. Mon nez était aussi rouge que mes joues pourtant pâles, d'habitude. Sans parler d'Hikari, qui tremblait autant que moi. Je regardais autours de moi, cherchant un endroit où il aurait pu s'échapper. Les rues étaient nombreuses, mais je connaissais bien ma ville.

" Ne bouge pas, je regarde ! "

Sans plus attendre, je me mis à sauter sur la façade du mur d'en face, prenant appui sur le balcon avant d'atterrir en un deuxième bond sur le toit.
De cette hauteur, j'aurai peut être une chance de l'apercevoir. Surtout que ma vue était plutôt bonne. Mais il n'en était rien.

Monoki avait mystérieusement disparu...

Spoiler:

Spoiler:

Il avait fini de manger et aurait du mal à avaler quelque chose pendant au moins une heure. Pour dire, il était vraiment repus. Mais, il n'était pourtant pas au comble de l'extase. Il lui manquait un petit quelque chose, c'était de voir la paix s'installer sur le visage de ces compagnons. Shiro et San avaient décidé d'en venir au main et Monoki était toujours aussi perdu et déboussolé.
Choji, inquiet, répondit au signe de Shiro qui s'en allait. L'Akimichi n'avait aucune idée de qui été le plus fort entre les deux et l'Aburame lui faisait un peu peur depuis qu'il n'avait pas hésité à tuer des hommes puis à faire brûler le poste de garde, en mission. Toutefois, le genin aurait mit incontestablement une pièce sur Shiro qui lui avait fait fort bonne impression.
Monoki et Lilith voulaient les suivre, mais Choji n'en avait nullement l'intention. Il n'avait pas du tout envie de voir de violence. Et puis, il avait une petite idée derrière la tête, celle d'aller voler les recettes en cuisine. Certes, la discrétion n'avait jamais été son fort, mais il aurait espéré que ces compagnons auraient pu lui filer un coup de main.
Cependant, Lilith avait quasiment ordonné au pauvre genin de les suivre. Elle savait incontestablement comment imposer ces idées, et Choji ne faisait assurément pas le poids. Il bredouilla:

"J'arrive."

Il se leva et fit tomber sa chaise dans un brouhaha impossible. Il la remit timidement, sans oser croiser les yeux des autres clients et s'apprêta à partir lorsqu'une main ferme lui serra le bras.

"Monsieur. Vous comptez partir sans payer ?"

"Ah... Heu... Payer ? Mais ... Heu ... Combien ?"

"Alors, laissez-moi compter, cela fait dix menus, soit 100 gils. Monsieur ? Monsieur ?"

Choji n'avait pas attendu le reste et été partit en courant dès que l'occasion s'était présentée. Il ne courait guère vite et n'avait guère d'espoir dans ces chances de s'en tirer mais ... Il n'avait pas le choix. Pour la première fois de sa vie, il était en train de partir sans payer... Avec tout ce qu'il avait manger, soit un montant de 60 gils. Il voyait Lilith en point de mire, et c'était son objectif ultime. Il devait la rejoindre, coûte que coûte. Il transpirait comme jamais et n'avait jamais soupçonné en lui une telle vitesse de course. Il allait y arriver ... Il allait y arriver. Devant lui, Lilith et son animal appétissant tournèrent dans une ruelle. Le genin était à bout de souffle, sa peur lui donnait des ailes. Il les rattrapa au moment même où la jeune fille se retourna. Elle ne remarqua rien au premier regard, mais cela ne devrait pas tarder. Choji transpirait à flot et l'inquiétude se lisait sur son visage. Elle aussi était inquiète. Monoki avait disparu !

"Très ... Très bien, je reste là ... Faut que je reprenne ... Faut que je reprenne mon souffle."

Lilith escalada une façade et Choji se plaqua contre une porte d'entrée. Il ne voulait sûrement pas se faire attraper, pas après cette course qu'il avait faite. Le bruit de sa respiration devait pourtant s'entendre à des kilomètres.

Monoki avança vers le restaurant, mains dans les poches et sifflotant. Son nez pointait le ciel étoilé du village du vent. Il portait très bien son nom, ses cheveux volaient à la brise soufflant dans les lieux et son corps tremblait de temps en temps, il avait hâte d'être au chaud. Perdu dans ses pensées il se demandait si on servait du chocolat chaud quelque part dans le coin. Son regard parcourait les vitrine reflétant son reflet. Le jeune garçon maintenait ses mains devant sa bouche et soufflait au creux de celle-ci afin de les réchauffées un peu. A dix bon mètre de établissement du quel il venait il s'aperçu qu'il ne s'agissait pas de Lilith et Choji, eux étaient surement encore dedans. Devant la porte c'était simplement deux hommes, un à la forte carrure et l'autre maigrichon comme tout, pire que Monoki. Il pensa même en rigolant que si le vent se levait un peu de trop il briserait le pauvre homme. Enfin pauvre homme façon de parler, car après de tout ils n'étaient pas là pour faire beau... Loin de là! Alors que notre jeune héros n'était plus qu'à trois pas de l'entrée les deux hommes s'avancèrent, un lui glissa à l'oreille.

''Tu viens avec nous et sans un mot. Tu cris je t'égorge avec ce kunaï que tu sens dans ton dos.''

Monoki vira au blanc, on était occupé de le kidnappé juste devant le restaurant. Il ne pouvait rien faire il était seul et eux deux et comme si c'était pas suffisant il était armé alors que lui aurait du bouger pour. Il paniqua un instant, il se sentait mal, son ventre le tiraillé de peur. Ses tortionnaires se trouvait devant lui, l'un abordé un regard carnassier alors que l'autre avait un regard de fou.

*Hé merde. Qu'es que je vais faire...*

*Va avec eux!*

*Non je veux pas je pou...*

*Tu veux retrouver Hiro ou pas?*

Une goutte de sueur perla sur son front, il avait peur. A contre-coeur il se retourna marchant devant, les deux autres le suivait en lui indiquant le chemin.

*J'aurais peut-être pu en mettre un hors d'état de nuire pour un petit temps et rentrer dans le resto, j'aurais eu plus rien à craindre!*

*Et alors je dois te rappeler qui est le maître ici petit Pantin?*

Il ne comptait pas se laisser faire, il malaxa du chakra et... Son coeur s'emballa et dans sa tête résonnait la voix de Zouo qui lui disait qu'il l'avait prévenu, que tout était de sa faute. Les égoïstes finissaient toujours au fond d'une crevasse comme il allait finir. Tombant à genoux la main sur la poitrine il fut relevé rapidement par un des kidnappeurs, surement le plus fort, qui le plasa sur son épaule. Sa vision était floue et déformée, il se sentait balançait de haut en bas au rythme de la course du baraqué. Il fini par s'endormir dans les bras de l'homme.

*Hum... Que ce qu'y c'est passé ? Mais où je suis? *

Monoki avait de plus en plus peur, il se trouvait dans une pièce plutôt sombre attaché à une chaise.

Je calmais ma respiration qui semblait soudainement s'accélérer. J'étais inquiète pour Monoki. Lui qui semblait si frêle. Les brutes traînaient la nuit. Et j'espérais qu'il n'ait pas croisé la route de l'un d'entre eux. Quand soudain, je fus interpellée par l'abboiement nerveux d'Hikari. La bête s'élança à travers rues avant même que je ne puisse descendre du bâtiment. Et Choji en bas, ne semblait plus apte à la course. Il soufflait d'épuisement. Ce qui d'ailleurs, commençait fortement à m'énerver. J'avais l'impression de devoir supporter une garderie. M'enfin s'il est dans l'équipe de San, c'est peut être que sa force cachée est redoutable.

* Moui, et bien pour le moment, il ne m'a rien prouvé. *

J'hoche les épaule en déscendant gracieusement du toit, face à l'Akimichi? Je savais où se dirigeait Hikari. Il n'y aurait pas de problème en ce qui concerne le pistage de mon animal. Je regarde Choji en soupirant, puis enchaîne la marche forcée :

" Bon... On ne va pas courir. "

J'espèrais que cette solution lui semble satisfaisante. Finalement, acceuillir les ninjas de Konoha n'était pas aussi confortable que je ne le pensais. Quand je pense que je m'attendais à passer du bon temps autours d'une table !

Je suivais les traces de l'animal sans aucune difficultée, jusqu'à ce que je la retrouve assise, face à une porte encombrée, donnant dans un scellier situé sous l'une des maisons du quartier résidentiel de Suna. Qu'y avait-il ? Monoki nous faisait-il une blague ? La louve se mit à gratter face à la porte, comme si la piste à suivre s'était arrêtée là. Une barre de fer semblait faire obstacle. Je n'étais pas sûre d'avoir suffisement de force pour pourvoir la retirer. Mon regard se portait alors vers l'Akimichi :

" Penses-tu pouvoir nous débarasser de ça ? J'ai l'impression que Monoki ne traîne plus dehors... "

Spoiler:

L'Akimichi suait à grosses gouttes. Il essaya encore tout tremblant d'effacer sa sueur avec le manche de sa veste. Il avait fait les plus rapides deux cents mètres de toute sa vie, et on aurait dit qu'il ne s'en remettrait jamais. Il jetait sans cesse des coups d'œil en arrière, comme un fugitif. En fait, il était un fugitif. Que se passerait-il si le serveur débarquait devant eux, accompagné par le Kazekage, par exemple ? Ils crèveraient tous et pire, une guerre serait lancée entre Suna et Konoha ... Affolé, Choji s'en voulait terriblement, tout était de sa faute ... Si seulement, si seulement il avait prit ces sous avec lui au lieu de les laisser chez lui et à la banque ...
Pourtant, c'est vrai qu'il ne pouvait plus courir pour le moment, il avait encore du mal à marcher. Le regard que lui lança Lilith aurait pourtant pu faire courir n'importe qui. On aurait dit qu'elle le détestait, lui le gros lourdaud. Le genin se détestait en se rappelant son enfance ratée.
Chaque pas qu'ils faisaient le rassurait pourtant. Le serveur avait dû abandonner devant la vitesse de pointe de Choji, oui c'était la seule solution possible, sinon, ils les auraient déjà trouvé. Mais ...
Enfin, ils arrivèrent, cela permit à l'Akimichi de penser à autre chose et mieux, L'Inuzuka lui offrit la possibilité de se racheter. Très bien, elle ne devait pas être une spécialiste du corps à corps, elle serait impressionnée par sa toute dernière technique. Choji annonça très clairement, essayant de se donner confiance en lui:

"Oui, je peux."

Il recula d'un mètre, respira calmement, espéra de tout coeur se rattraper et hurla en courant de toutes ces forces sur la porte:

"Houshou ! Paume écras ..."

Son cri s'arrêta et fut remplacé par un tout autre cri:

"Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaa"

C'était bien de la douleur. L'Akimichi se retrouva, les deux genoux au sol et les yeux tournés vers sa paume, il avait l'impression que celle-ci était violette. La porte n'avait pas bougée selon lui. C'était un échec accablant. Il eut un regard désolé pour sa partenaire du moment. Il ne se présentait décidément pas dans son meilleur élément. Soudain, la porte s'ouvrit, tout doucement. Choji vit un homme maigre comme jamais il n'en avait vu. Il en eut de la pitié pour celui-ci. Il eut un petit sourire sûr de lui et murmura:

"Vous pouvez entrer, la porte est toujours ouverte."

Il partit alors dans un fou rire et disparu, d'un coup sec. Le genin mit du temps avant de réaliser que ce n'était qu'un clone. Il se tourna alors vers Lilith, complètement perdu...

Salle des combats de boxe souterrains.

Shiro et San’, leur duel achevé, revenaient vers le restaurant. Après avoir retraversé les rues de Suna, ils revinrent pour découvrir une salle où leurs compagnons n’étaient plus. Pas de traces de Lilith, Choji, et pas plus de Monoki. Les serveurs débarrassaient déjà leur table, et l’Aburame reconnut d’ailleurs la place de Choji, bien garnie en assiettes vides. Les vestiges de leur repas s’effaçaient peu à peu, au fur et à mesure des allers et retours des employés. Intrigué, le jeune shinobi du feu s’approcha d’une des serveuses, qu’il trouvait plutôt à son goût, et lui demanda où étaient passés les invités et les hôtes de la rencontre entre jeunes ninjas. Celle-ci le toisa, lui adressa un sourire sucré, et lui répondit :

‘’ Aucune idée, je suis vraiment désolé. On nous avait dit qu’ils devaient rester longtemps, mais finalement, on dirait que non … ‘’

Ecartant la jeune fille, et récoltant un regard maussade de San’, un homme d’environ vingt-cinq ans s’approcha d’eux :

‘’ Après que vous soyez partis, tous les deux, le petit aux cheveux blancs a disparu, d’après ce que j’ai entendu. Et les deux autres sont partis le chercher … J’avais la charge de vous surveiller, mais j’ai failli quelques secondes, je suis vraiment désolé. ‘’

L’Aburame hocha la tête.

‘’ Pas de mal, on va les retrouver. ‘’

‘’ .revuorter sel av no ,lam ed saP ‘’

Néanmoins, l’Aburame prit le temps de s’insulter mentalement de tous les noms qui lui passaient par la tête. Pourquoi n’avait-il pas pensé à déposer un traceur sur chacun de ses équipiers ? Pourtant, il aurait dû se douter qu’ils allaient se retrouver dans ce genre de situation … Après tout, ils n’étaient pas pour rien les ‘Tisseurs de Problèmes’. Il se retint de s’administrer une gifle méritée, et se tourna plutôt vers Shiro.

‘’ Tu as une idée d’où ils pourraient être ? ‘’

‘’ ? ertê tneiarruop sli ùo’d eèdi enu sa uT ‘’

Le serveur tapota l’épaule de San’, hésitant.

‘’ Euh … Excusez-moi … Personne n’a payée l’addition … Et … Eh bien, si vous auriez l’obligeance … ‘’

En fait, le shinobi était déjà particulièrement énervé d’apprendre qu’il allait devoir courir après les trois autres Genins. Et puis, il sortait d’un combat, moment, notamment, violent. Il fallait ajouter qu’il venait de se fustiger mentalement de la plus belle manière, s’invectivant à l’aide de toutes les expressions, et imaginant les pires tortures, à tout va. Enfin, si on doit résumer tout ça, autant dire que son humeur n’était pas ‘obligeante’.
Il fusilla le pauvre serveur du regard et le gratifia d’un :

‘’ Et puis quoi encore ? On a été invités. J’osai espérer que l’accueil chaleureux de ce village comprenait au moins un bon repas ! ‘’

‘’ ! saper nob nu sniom ua tianerpmoc egalliv ec ed xueruelahc lieucca’l euq rerèpse iaso’J .sètivni ètè a nO ? erocne iouq siup tE ‘’

Il planta là le pauvre homme, et sortit dehors. Sans vérifier que Shiro le suivait, il interrogea :

‘’ Et maintenant, où va-t-on ? ‘’

‘’ ? no-t-av ùo ,tnanetniam tE ‘’

Spoiler:

» Le Restaurant