Cour extérieure [Détente]

MJ Nombre de messages : 212 Age : 36 Date d'inscription : 22/06/2007

Certains y font des pauses et s'amusent, pendant que d'autres profitent du parcours du combattant pour continuer leur entraînement.

Une scène étrange se déroulait dans la cour de l'Académie, un homme d'allure jeune et rêveuse se tenait debout, fièrement, au centre de la cour. Il avait investit les lieux et avait planté autour de lui, dans la terre meuble, deux simples bâtons qui supportaient une banderole. Il aurait pu ressembler à un manifestant, si son visage ne brillait pas d'un sourire naif et d'un air satisfait.
La banderole était froissée et déchirée, et en s'approchant, on pouvait y lire un message écrit à la peinture rouge, d'une main tremblante :

"ÉQUIPE 15 : EN ROUTE VERS LA GLOIRE ET LES VICTOIRES !"

Hidekazu Inuzuka était fier de se trouver à cet endroit, et le fait qu'il soit le seul sensei à attendre prouvait de manière irréfutable, selon lui, que son idée d'attendre ici était complétement géniale et que toutes les autres équipes en seraient mortellement jalouse. Il savait aussi que sa banderole n'était pas parfaitement bien découpée et l'écriture un peu bancale, mais il l'avait fait lui même, tout seul, sans l'aide de personne, et cela, il en était extrêmement fier. D'un geste, il resserra son bandeau d'anbu autour de son bras droit, et, prenant la plus belle posture qu'il connaissait, Hidekazu attendit. Il se passa un peu de temps avant qu'une première équipe traverse la cour. Il comprit rapidement que ce n'était pas son équipe, car leurs yeux semblaient briller de jalousie. Oui, ce n'était pas eux les chanceux qui l'auraient comme sensei. L'anbu se remit à attendre, impatient mais heureux.

J'écoutai sans grand intérêt le long monologue du Jonin. Le début me révulsa tout particulièrement. Nous prenaient-ils tous pour des abrutis ? Étant de simples genins inexpérimentés, jamais le village ne nous confirait des missions où notre vie serait en danger.
Cependant, je n'y accordai pas plus de crédit que cela. Après tout, convaincre les indécis et motiver les troupes faisait partis de son travail et je ne pouvais le lui reprocher.

*Bien, nous y voilà.... *

Lorsque les trois premiers noms furent annoncés, un silence mortuaire s'empara de la salle et tous se retournèrent afin de découvrir les heureux élus. À quoi bon ? Ces trois-là se voyaient dans l'obligation de se lever et d'aller signer le registre. Nous les verrons bien assez tôt.

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Le scénario se répéta inlassablement, les équipes se succédèrent, les chaises se vidèrent et bientôt, seule une poignée de ninja restèrent. Je soupirai. Plus le temps passait, plus je désespérai sortir de ce lieu.

*Tu verras !! Je vais être dans la dernière équipe !! *

L'avant dernière équipe s'en fut, mais je n'y figurais pas. Las, je ne pus que me rendre à l'évidence : mes talents de devin n'étaient pas sous-estimables. Sans attendre que le Jonin annonce mon nom, je me levai et, tout en trainant des pieds vins signer le registre.

*Nobuo Uchiwa... Ainsi, j'aurais pour partenaire un uchiwa.. Ils sont certes réputés pour leur arrogance ils n'en restent pas moins des alliés intéressants. Fort et intelligent, j'espère ne pas avoir récolté l'exception qui confirme la règle... *

Sans regarder si ce-dernier me suivait je sortis de la salle et m'apprêtai à rentrer chez moi. Néanmoins, c'était sans compter sur cette malchance qui semblait me poursuivre. Un individus que je n'avais pas remarqué jusqu'alors s'agita et réajusta une espèce de pancarte artisanale. Je fronçai les sourcils et tâchai de lire ce qui y étais inscrit. Les deux premiers suffirent à me faire regretter mon geste. Je soupirai tout en sortant une cigarette de ma poche.

*Bon... tant pis.. je pensais avoir l'après-midi de libre mais visiblement, ce ne sera pas le cas. *

Je l'allumai rapidement et m'approchai de ce nouveau protagoniste.

*Mon senseï ? Non, impossible... du moins, je ne l'espère pas.. regarde-le avec sa pancarte ridicule.... si ? Pffffff.... pourquoi faut-il que sa m'arrive à moi ?*

Je parcourus la distance qui nous séparait tout en tirant latte sur latte. Pratiquement consumée, je jetai ma cigarette par terre et l'écrasai avec mon talons. Puis je recrachai la fumée emmagasiné précédemment.

« Bonjour.. Vous êtes mon senseï je suppose ? »

Un maigre sourire s'épanouit sur mon visage.

« Hishigi Nara, membre de l'équipe 15.... »

La cour des grands s’ouvraient un peu plus chaque minutes à Nobuo, maintenant c’était terminé la belle époque où il devait se contenter de rester assis sur les bancs de l’école, désormais chaque missions, chaque combats serviront à rester un peu plus longtemps en vie. La récompense de la victoire n’était plus une simple note sur une feuille blanche mais quelques minutes supplémentaires dans ce monde. Le jeune genin restait toujours autant attentif aux paroles de l’homme même si ce qu’il disait avait le don d’inquiété Nobuo qui d’habitude se montre si courageux… L’annonce des équipes ne tarda pas, les bancs se vidaient peu à peu et le stress montait en intensité, qui seront les partenaires de Nobuo ? Des ninjas plus talentueux que lui ? Non, impossible ! Le jeune Uchiwa tendit un peu plus son oreille lorsqu’il entendit son nom, ils seront donc deux… Lui et un Nara… Un énorme soupir s’échappa de la bouche de Nobuo avant que ce dernier sorte de la salle sans chercher à voir qui serait son nouveau partenaire.

*Pourquoi on m’a mit avec un mec qui fait joujou avec des ombres ? Peut-être que c’est pour équilibré les niveaux de chaque équipes, un fort avec un faible… Donc je suis avec un faible… En plus de me protéger je vais devoir aussi faire attention à lui… Quelle galère…*

Nobuo quitta l’académie mais très vite une banderole attira l’attention du jeune Uchiwa, deux hommes s’y trouvaient à côté, donc l’un d’entre eux était le senseï et l’autre le coéquipier mais qui était qui ? Le maigrichon était le coéquipier et le fumeur le senseï ou l’inverse ? Impossible que le maigrichon soit senseï, il paraît si jeune… Nobuo s’avança alors des deux ninjas, son regard se plongea dans celui du fumeur avant de prendre la parole.

« Je suis Nobuo Uchiwa, membre de l’équipe 15 et vous vous êtes sûrement le senseï qui a eu l’idée de faire une pancarte ridicule pour attirer l’attention des autres ninjas ? »

Le jeune Uchiwa se laissa tomber sur l’herbe, il venait de tomber sur une drôle d’équipe mais il ne pouvait plus rien faire désormais, il allait devoir supporter ces deux là… Puis après tout le temps allait certainement très vite passer en mission, oui, un accident pouvait arriver après tout et si on remarquerait qu’il serait le seul survivant de ce « drame » on le placerait dans une équipe d’un niveau un peu plus élevé même si c’est pas difficile de faire mieux dans ce cas là… Et pourquoi ne devrait-il pas être égoïste lorsque sa vie est en jeu ? Désormais sa vie est entre les mains de ces deux guignols donc plus vite il pourra quitter leurs griffes mieux ça sera. Nobuo se leva, un sourire se dessina sur son visage, son plan de laisser mourir ses coéquipiers n’étaient peut-être pas des meilleurs goûts mais il avait trouvé un élément pour faire ça en toute bonne conscience.

« Bon ! C’est quand que nous partons à l’action ? On ne va pas rester là à attendre toute la journée ? Il n’y a pas une mission excitante dans le coin ? »

Le jeune Uchiwa se sentait revivre, il avait son plan pour changer de partenaires et rien d’autre n’avait d’importance à ses yeux désormais…

« "Oui je suis et je serais votre sensei, je suis Hidezaku Inuzuka, anbu du village de Konoha et voici mon chien, Hide. Je suis très heureux de faire enfin la connaissance des grands et courageux genins que vous êtes.»

Hidezaku jeta un bref instant un regard étrange à ces deux élèves. C'était le même regard qu'aurait pu lancer un parent à son enfant de quatre ans se rendant à la maternelle. Un regard qui disparut bien vite pour laisser place à un sourire idiot et un air gêné, suite à la remarque du plus hautain des deux apprentis.

« Ah ! Je ferais mieux la prochaine fois pour la pancarte. J'ai eu quelques problèmes … d'ordre pratique. »

Hidekazu s'empressa de cacher ces mains derrière son dos. Elles étaient cisaillées à cause de sa maladresse. Du sang s'imprégna par la même occasion sur le dos de sa veste bleue. Peu après, il reprit, essayant de camoufler sa fierté, mais n'y arrivant que difficilement.

« C'est vrai que j'étais le seul sensei sur place, je suis super motivé. J'espère que vous aussi. D'ailleurs, en parlant de première mission excitante, j'ai entendu parler d'une fermière qui aurait besoin d'une aide précieuse. »

Le dos de l'Inuzuka s'allongea, sa poitrine se gonfla et sa main droite serra le bâton à la base de la pancarte. Il ajouta ravi :

« Mais ne soyez pas si pressé, il va d'abord falloir que l'on fasse connaissance. Et pour cela, j'aimerais que vous me remplissiez ce formulaire. Je compte sur vous pour faire du mieux que vous le pouvez.»

Citation :: Questionnaire spéciale d'Hidekazu :

1> Comment vous définiriez-vous ?

2> Quel est votre objectif ?

3> Qu'est ce que vous aimez le plus ?

4> Qu'est ce que vous détestez le plus ?

5> Êtes vous talentueux ?

6> Êtes vous travailleur ?

7> Réalisez moi un poème sur un thème de votre choix, ou faites moi une rédaction sur le thème suivant : « L'amour est une chaise» (10 lignes pour les deux).

Une voix retentit à mes côtés. Je levai les yeux et étudiai rapidement mon coéquipier. Une tenue vestimentaire rudimentaire, un visage placide voir inexpressif, des yeux alertes, rien dans son physique ne put témoigner d'une quelconque anomalie. En revanche, sa démarche matérialisa mes craintes et sa courte présentation ne firent que les expliciter. Hautain et suffisant, outrecuidant et vaniteux, il ne semblait pas être uchiwa pour rien.

*Mais qu'est-ce qu'ils leur font à leur gosse pour les rendre comme sa ? Est-ce simplement une histoire d'éducation ? Si c'est le cas, je suis née sous la bonne étoile. Comment peut-on inculqué le culte de la suffisance au point d'en faire une marque de fabrique ? *

Je secouai discrètement la tête et soupirai intérieurement.

*Encore une fois, la chance se joue de moi. Un prétentieux doublé d'un senseï puérile. Qu'ais-je fais pour mériter cela ? Une équipe normale, un senseï normal, des missions normales. Est-ce si dur à accorder ?
M'enfin, qui sait ce que l'avenir nous réserve...*

Je pris le papier que me tendais mon précepteur et en lus rapidement le contenus.

*Une blague ? Oui, sa doit être une blague. *

Je regardai tour à tour Hidekazu et Nobuo mais visiblement, ce n'était un canular. Je soupirai et sortai un stylo de ma poche.

*Bien, commençons... *

Citation :: 1> Comment vous définiriez-vous ? Comme un être humain ; deux bras, deux jambes, un coeur, deux poumons etc....

2> Quel est votre objectif ? Mourir vieux, profiter de la vie.

3> Qu'est ce que vous aimez le plus ? Les ombres.

4> Qu'est ce que vous détestez le plus ? Les gens qui parlent trop, bien souvent pour ne rien dire. Les questionnaires inutiles aussi.

5> Êtes vous talentueux ? Le talent n'est pas mesurable objectivement.

6> Êtes vous travailleur ? Vous en jugerez par vous-même.

7> Réalisez moi un poème sur un thème de votre choix, ou faites moi une rédaction sur le thème suivant : « L'amour est une chaise» (10 lignes pour les deux).

L'amour correspond a un état particulier de l'individu marqué par une addictivité intense envers une autre personne, sans que d'autres ne comprennent bien pourquoi. On parle là d'état passionnel, où l'individu devient l'objet de son désir. L'amour est de ce fait considéré comme une aliénation, pouvant dans certains cas conduire à de terrible excès, voir a des meurtres, et même des guerres...
Paradoxalement il est l'état le plus souhaité par la majorité des individus. Par ailleurs, l'Amour, dans le plaisir qu'il procure, est d'abord le moyen pour l'espèce de se reproduire a travers l'individu. C'est une stratégie gagnant/gagnant comme on dirait aujourd'hui en matière de commerce.
Pour finir l'amour est l'expression de l'égoisme de la nature humaine. Chaque être humain a besoin d'amour, et donc en donne pour en recevoir en contrepartie.
Somme toute, l'amour possède quatre facettes et la chaise quatre pieds.

Je rangeai mon stylo dans ma poche et tendis ma copie à mon correcteur. Je ne m'étais pas foulée mais je n'en avais cure. À vrai dire, cela m'était égal d'avoir rendus un torchon. Mon binôme ne semblait pas avoir fini. Je haussai les épaules pour moi-même et pour m'occuper les mains j'allumai une cigarette.

*Bien, j'espère qu'on va pouvoir attaquer la mission. C'est pas que je m'ennuie mais on est la seule équipe à être restée sur place... Quelle pitié que ce senseï... *

On voyait dans son regard qu'il était très déçu, il avait demandé à ces genin d'offrir le meilleur d'eux même, et en retour, il n'obtenait que ça … Cette feuille, ces réponses tronquées et vides de sens. Hidekazu aimait la poésie, il aimait que les mots résonnent en harmonie. Il aimait aussi sentir que les gens le suivaient dans ces rêves. Mais là, c'était loin d'être le cas.

« Hum … La dernière réponse est bonne, mais le reste ne suit pas. En fait, il y a des réponses bâclées, imprécises et même des phrases sans verbe. Il ne faut jamais négliger la puissance des mots. Les mots peuvent toucher quelqu'un de manière bien plus importante que les coups. Que ce soit en bien ou en mal. »

Hidekazu était fier de sa première leçon, mais il ne laissa pas transparaître sa fierté, et garda un visage sérieux. Son chien, Hide, sans doute attiré par le long discours de son maître, vient se frotter conte sa jambe. Et l'anbu continua :

« On me considère souvent comme un rêveur naïf, comme un poète motivé pour pas grand chose. Mais, mon objectif, avec vous, est très clair, je veux que nous soyons la meilleure équipe, l'équipe qui ramènera le plus de missions victorieuses en un temps record, l'équipe qui remportera des victoires écrasantes, partout où elle passera. Et c'est pour cela que je vous demande de ne laisser passer aucun détail. Et répondre à un questionnaire pour que je puisse vous connaître peut apparaître comme un détail. »

Il ajouta, comme pour montrer que son désir n'était pas qu'un simple rêve inatteignable et sans fondement :

« Je pense que nous formons un assemblage théorique parfait: Un Nara, un Uchiwa et un Inuzuka. Et puis, je suis un très bon sensei, et je suis très motivé. Mais, pourtant, si vous ne donnez pas le meilleur de vous même, on ira droit dans le mur. »

Il avait donc besoin de savoir, si ces élèves seraient avec lui, ou contre lui. En fait, s'ils étaient contre lui, il y avait fort à parier que toute la motivation de l'Inuzuka s'écroulerait. Il regarda donc le Nara, d'un regard étrangement sérieux, et où la naïveté avait disparut, depuis d'ailleurs, le début de son discours :

« Pourrais-tu donc, poser ta cigarette, et me dire comment-tu te définis, Hishigi Nara ? J'attends évidemment de ta part, une réponse qui me sera utile pour élaborer une stratégie de groupe, mais aussi, une entente au sein de l'équipe. Et Nobuo Uchiwa, prends le temps qu'il te faut pour répondre, je ne t'en tiendrais pas rigueur.»

Ce sensei avait donc des qualités cachées, parfois rêveur, parfois naïf, parfois maladroit, parfois motivé pour pas grand chose, il lui arrivait d'avoir la force et la présence d'esprit de transformer ces rêves en réalité, d'être sérieux et appliqué. Cette équipe avait donc peut être … Un grand futur devant elle ?

Un oiseau battit des ailes bruyamment et sauta de son perchoir pour s'élever dans le ciel. J'observai sa longue ascension. Ponctuée par quelques irrégularités dues aux caprices du vent il n'en resta pas moins libre et affranchis de toutes attaches. Rien ne le retenait, rien ne le contraignait, rien ne l'obligeait. Simplement mus par ses désirs il pouvait aller ou bon lui semblait.

Je secouai doucement la tête et tirai allègrement sur ma cigarette jusqu'à ce que ma bouche s'enflamme et que je sois contraint de recracher toute la fumée emmagasinée.

*Il est peut être libre, il n'en reste pas moins seul. La force réside dans la meute, dans le nombre. Vivre en communauté est naturel et nécessaire à l’homme. Nécessaire à son existence, mais aussi à son bonheur. L’homme ne s’associe pas avec d’autres seulement pour assurer sa survie, mais pour accomplir son essence.
Tout solitaire qu'il est, il se rend vulnérable à tout ce qui l'entoure. Est-ce que cela vaut le coup ? Rompre tous liens sociaux et s'en aller loin, là où les hommes n'ont aucune emprises tout en concédant toute postérité et antériorité ? De toue façon, on n'a rien sans rien. *

Sur ce, mon senseï acheva de lire mon questionnaire et reporta son attention sur moi. Au départ, je ne m'interréssai pas ou peu à son laïus. Cependant, force fût de constater qu'il sut capter mon attention. Pire, il se révéla bien plus intelligent qu'il n'y paraissait précédemment.
Je clignai des yeux, encore abasourdis par ce sursaut de maturité. Puis, je jetai avec politesse ma cigarette à demis-consumée par terre et l'écrasai avec mon talon. Enfin, je m'éclaircis la gorge et déclarai :

« Veuillez m'excusez, je vous ai mésestimé. Ceci entrainant cela, je n'ai pas pris la peine de remplir ce formulaire avec exactitude. Néanmoins, je maintiens une réponse : l'objectivité absolu n'existe pas. Par conséquent, vous ne pouvez établir un profil à partir de mots, même si ceux-ci s'avèrent aussi effilés qu'une lame et aussi précis qu'une flèche.

*Les mots n'ont d'effet que sur les êtres démunis et instables psychologiquement. Par analogie, c'est le même principe pour les coups : le fort triomphe du faible.
Néanmoins, je ne vois pas en quoi les mots peuvent avoir un impact plus importants que les coups. Ces-premiers ne sont que vents et salives et si la victime possède un semblant d'intégrité, de stabilité, il n'en résultera rien. *

Je puis en tout état de cause vous induire en erreur, mentir délibérément pour quelconques desseins que ce soit sans que vous ne vous en aperceviez. Mais soit, si vous y tenez tellement, je vais tâché de vous répondre en étant le plus objectif possible. »

J'avalai ma salive, jetai un coup d'oeil en coin à mon coéquipier qui semblait absorbé par son questionnaire et poursuivis.

« Comme me définirais-je ? Physiquement, je suis doté d'une silhouette qui tant à passer inaperçue car dénouée d'attraits particuliers. Une taille et un poids conformiste, des épaules conventionnelles, une musculature sèche bien que finement détaillée détermine et délimite une force relativement restreinte. En somme, une physionomie des plus plébéienne.

Mentalement, j'estime être une personne réfléchie et mature. Je pense être capable de prendre du recul en toutes circonstances afin de m'adapter au mieux et d'exploiter tout ce qui pourrait me servir. J'observe, j'analyse et j'agis. Je ne suis ni impulsif, ni spontané. Je résonne exclusivement de façon rationnel, logique et déductive.
Lors d'un combat, je ne puis battre un adversaire de ma seule force physique. En revanche, usant de stratagèmes étudiés et calculés au préalable, je pense être en mesure de m'en débarrassé. Spécialisé dans le ninjutsu et issu du clan nara, je me bats principalement à distance.
Somme toute, cela fait de moi une force de soutiens par excellence si c'est ce que vous désiriez savoir. »

Je m'inclinai brièvement et reculai d'un pas.

*Pfiou..je crois n'avoir jamais parler autant à la suite.. Ce senseï me tuera...*

HJ/ Cela va faire quinze jour que nobuo n'a pas répondus. On fait quoi maintenant ? /HJ

Hidekazu s'inclina devant son élève, plein de remerciement pour sa réponse aussi complète que possible.

"Je te remercie pour ta réponse, tu as tout de quelqu'un qui deviendra un élément clef de l'équipe."

L'Inuzuka eut un geste câlin pour son animal et, il plongea son regard un instant dans le ciel, rêveur, il demanda finalement :

"J'aimerais savoir une dernière chose, qu'est-ce qui te tient le plus à cœur ? Que souhaites-tu apporter au monde en devenant ninja ?"

Il ajouta:

"L'idéal serait que notre équipe est un objectif commun, on avancerait beaucoup plus vite et, ensemble, il est plus facile de viser et d'atteindre le sommet."

L'Anbu se leva alors, il avança vers son élève en annonçant la suite:

"En attendant Nobuo, on ferait mieux de s'échauffer un peu ... Qu'en dis tu Hishigi ?"

Son sérieux fut soudain mit à grande épreuve, son pied se prit dans une branche et il trébucha en avant. Il se releva rapidement, sans dommage, et se passa la main dans les cheveux en rigolant.

Je haussai les épaules lorsque mon senseï déclara que je serais probablement un élément « clef ». Comment pouvait-il en juger sans m'avoir vu à l'oeuvre ? Je soupirai. Le sursaut de maturité semblait s'être estompé, j'avais de nouveau en face de moi l'enfant insouciant de tout à l'heure.

*Quel est mon but en temps que ninja ? Je suis censé répondre quoi ?*

Nouveau soupir discret.

« Je souhaite acquérir force et sagesse dans un délai relativement court. Par ailleurs, ma popularité ne m'intéresse peu ou pas du tout. Peu me chaux d'être adulé ou craint. Je cherche uniquement à cultiver mon âme, mon esprit et mon corps... »

Je doutais avoir été très convainquant et pourtant, tout n'était pas faux dans ce que je venais de dire. Certes être reconnus en temps que ninja respectable n'était pas déplaisant en soit mais cela se révélerait être une perte de temps, un obstacle. À partir du moment où vous vous intéressez à votre image, vous passez votre temps à la soigner et ce temps perdu pourrait être mis à profit dans d'autre domaine.
Je haussai les épaules imperceptiblement et répondis rapidement.

« J'aimerais surtout ... Nobuo semble être trop absorbé par ce questionnaire, peut être avons-nous le temps de nous pencher sur l'étude d'une quelconque technique ? »

Après avoir prononcé un objectif assez vague mais très juste, Hishigi sembla peu enclin à perdre du temps sur un échauffement, mais malheureusement, l'Inuzuka avait lu dans un grand livre intitulé « Éduquer et enseigner : Les méthodes. » qu'il fallait éviter de laisser libre son élève, pour lui faire comprendre qu'on ne faisait pas toujours ce que l'on voulait. C'était d'ailleurs les termes exacts. Hidekazu serra le poing, et hurla intérieurement de joie, tout content de pouvoir passer avec brio la première épreuve, grâce à son goût littéraire. Il clama donc, fier :

« Oui, vu l'attention de Nobuo sur le questionnaire, nous aurons certainement le temps d'étudier une technique ou deux. Mais en attendant, je vais insister pour faire un petit échauffement, ce ne sera pas long, je te rassure, mais c'est essentiel. Enfin, je répète certainement naïvement les actions et les conseils de mon sensei, mais celui-ci attachait une grande importance à l'échauffement. D'ailleurs peut-être que c'était à cause de ma maladresse. Je me souviens d'une fois où je pensais à autre chose et ...»

Constatant qu'il s'était un peu évadé, suite à la pensée de son sensei, il se reprit rapidement, après un petit sourire signifiant qu'il était désolé et qu'il essayerait de ne pas recommencer.

« Heu … Ce n'est peut être pas le sujet qui nous intéresse, mais, pour résumer, je voudrais que tu t'entraînes en atteignant la cible qui se trouve en haut de ce grand arbre. »

Hidekazu montra un arbre de six mètres de haut, puis, il continua:

"Une fois que tu auras atteint la cible, tu as autant de mes kunais que tu veux, à ta disposition. Tu devras alors ramasser l'ensemble de mes kunais et me les ramener. Biensûr, il te faudra grimper haut, et tu devras te servir de ton agilité et d'un peu de débrouille."

Hidekazu se sentit un peu mal à l'aise, à parler de débrouille, alors que lui n'en avait pas du tout, mais, il essaya de noyer le poisson en regardant en l'air. Il se retourna alors vers son élève et dit rapidement:

« Mais, tu as peut être une idée de la technique que tu voudras commencer à apprendre. Cela ne m'étonnerait pas, sachant que tu te définies comme quelqu'un de réfléchit. Je voudrais dans le meilleur des cas connaître le pourquoi de ton choix. »

J'écoutai avec négligence mon senseï. Sa vie ne m'importait peu voir pas du tout et à dire vrai j'eus préféré écouter toutes autres histoires. Il racontait mal et sa voix discordante n'était en rien mélodieuse et envoutante. Comment captiver son auditoire avec de tels désavantages ?

*Pfff.. jeter des kunaïs. Il n'a rien trouver d'autres pour s'échauffer ? J'ai fais ça pendant toute mon enfance, un véritable jeu d'enfant ! *

De surcroit, cette épreuve ne présentait aucune espèce d'ambiguïté et je ne repérai aucune difficulté apparente. Je haussai les épaules, soupirai et fixai quelques instants la cible afin d'estimer la distance nous séparant.

*La cible se trouve à six mètre de hauteur et je me trouve à environ 10 mètres de l'arbre. Par conjecture, nous formons donc un triangle rectangle puisque l'arbre semble à angle droit avec le sol. Ainsi : 10² + 6² = 136 donc la distance nous séparant moi et la cible est d'environ 12 mètres. *

J'attrapai une dizaine de kunaï et les suspendis à ma ceinture. J'en gardai un dans ma main et lors de gestes souples et habiles, soupesai son point et jaugeai son équilibre. Ils n'étaient pas lestés et je ne discernai aucune autre espèce de tricheries : Hidekazu semblait m'avoir donné des kunaï de bonnes factures, sans anomalies. Une fois sûr de ce constat, j'enfilai mon index dans le petit orifice situé sur l'extrémité contondante de l'arme et le fis tournoyer autour de mon doigt. Puis, je le retirai du trou et la lame s'envola quelques mètres au-dessus de ma tête.

*Comment récupérer les armes une fois celle-ci plantées ? Escalader l'arbre n'ait pas une bonne idée vu que je ne suis pas très agile. Cependant, je dispose d'une bonne quantité de kunaï à ma disposition et je puis compter sur ma dextérité. J'ai toujours été bon pour jeter des objets. *

Aux divers souvenirs qui s'insinuèrent en moi répondit un mince sourire en coin.

*C'est pourquoi, en mémoire à toutes ces heures d'entraînements, je ne peux que réussir ! *

Lorsque je saisis au vol mon arme, une détermination nouvelle se déversa en moi, balayant toutes mes appréhensions, soufflant ma paresse et écrasant ma langueur énergique. Plus rien n'existait autour de moi, tous mes sens, tout mon esprit, toute mon âme étaient occupés par ce désir omniprésent de vaincre, d'imposer ma suprématie, de soumettre mes kunaï à mon bon vouloir. Mon regard flamboyant et mes muscles se tendirent à l'extrême.
Durant une fraction de seconde je fermai les yeux et visualisai la scène avec exactitude. Je calmai ma respiration et me préparai physiquement et mentalement au court mais intense effort que j'allais devoir livrer.
Soudain, mon bras s'étendit brutalement et projetai le kunaï avec force et précision. Ma main était sûr et ferme, la trajectoire n'en fut que plus belle. Elle traça un léger sillon dans l'air avant de se planter sourdement dans l'arbre au niveau de la cible.

*Cette tâche est trop facile pour moi. Rendons là plus difficile... *

Sur ce je décrochai un deuxième kunaï de ma ceinture et le jetai en l'air. Pendant que celui-là gagnait en altitude, je me munis d'un troisième kunaï que je balançai en l'air moins fortement que le précédent et de façon à ce qu'il suive une trajectoire oblique. Sans perdre un instant, j'arrachai un quatrième kunaï que j'envoyai dans les airs. Comme prévue, il heurta en vol le second kunaï qui changea de direction pour fondre sur le troisième kunaï afin de modifier sa trajectoire. Je n'eus pas le loisir de vérifier si ma manœuvre avait marché que déjà je récupérai le deuxième et le quatrième kunaï au vol, l'un dans ma main droite et l'autre dans ma main gauche, sans que j'eus besoin de bouger d'un pouce. Enfin, pour clore l'exercice, je tournai sur moi-même et éjectai ces deux-là qui foncèrent en direction de la cible.

*En plein de le mille. 4 sur 4, un jeu d'enfant, je l'avais dit. *

J'expirai avec force et inspirai profondément tout en réprimant un sourire, la suffisance n'était pas un bon moyen pour exprimer mon contentement. Après tout, je n'avais pas accomplis le moindre exploit digne d'admiration et puis, ce n'était qu'un échauffement.

*Bon, il faut que j'aille les récupérer maintenant. *

Sans perdre plus de temps, je décrochai un kunaï à ma ceinture et le lançai fortement de sorte à ce qu'il vienne se planter un mètre au dessus du sol. Je refis de même cinq fois et j'obtins ainsi un escalier de fortune. Je penchai légèrement la tête..

*Moui, cela devrait faire l'affaire.. *

...et m'élançai en direction de l'arbre. Je gravis sans grande peine les cinq marches crées au préalables et une fois perché sur la dernière, je décrochai les quatre Kunaï que j'avais plantés auparavant. Puis, je fis marche arrière, suspendant de nouveau les neufs kunaï à ma ceinture et revins devant mon senseï, ignorant superbement l'uchiwa.

« Neuf Kunaï utilisés, quatre plantés dans la cible et cinq tous les mètres afin de faciliter mon ascension. »

Un à un je les défis de ma ceinture et un à un je les jetai au pied de l'anbu.

« En ce qui concerne ma technique, je désire découvrir mon affinité et en apprendre la maîtrise. Pourquoi ? Tout simplement car je ne suis pas fort physiquement et que je me spécialise dans le ninjutsu élémentaire. Ainsi, lors d'un combat, il me faut absolument connaître quelques techniques offensives si je souhaite venir à bout de mon opposant. Par conséquent, j'estime qu'il est préférable que j'explore cette voie le plus tôt possible afin de faciliter mes futurs missions et/ou combats. »

L'Anbu regarda son élève, sans perdre une miette de sa performance, il avait l'impression de voir quelqu'un étrangement à l'aise, et presque "facile" sur les exercices. Il se demanda même un instant si celui-ci n'était pas un haut gradé qui se moquait de lui depuis le début, en se faisant passer pour un genin. En fait, monter sur l'arbre avec les mains n'aurait pu l'impressionner plus que ce qu'il était déjà. Néanmoins, Hidekazu resta calme, maitre de la situation, ramassant calmement un part un les kunais, les rangeant sur sa ceinture. Il eut un sourire et fit quelques instant le petit rictus de quelqu'un qui était impressionné.

"Ta prestance et ta concentration inébranlable lors de l'exercice semblent indiquer que tu as sans doute une grande confiance en toi et en ton potentiel. Cependant, si je peux me permettre un conseil, il ne faut jamais afficher sa facilité à réaliser un exercice, ou à vaincre un ennemi. En fait, de manière générale, il vaut mieux éviter de laisser transparaître des informations, que ce soit une simple facilitée ou quelque chose de beaucoup plus crucial. Dans mon cas, je ne prendrais pas cela comme un manque de sérieux de ta part, mais comme un défi.
Ainsi, moi Hidekazu Inuzuka, je vais te faire transpirer, crois moi."

L'Inuzuka regarda son élève dans les cheveux et fit un mouvement hâtif avec ces mains. Il voulait lui aussi passer aux choses sérieuses. Il ajouta, témoignant que le temps était enfin venu.

"Tu en avais hâte, et nous y voilà, nous allons pouvoir commencer l'apprentissage de techniques, j'espère que tu te donneras à fond, maintenant que nous allons enfin faire ce que tu attendais avec impatience."

Il sortit alors ce dont il avait besoin, une simple feuille de papier, en apparence. Il continua :

"Regardes, ceci est une feuille de papier particulière, elle te permettra de découvrir ton affinité. Prends là en main, malaxes ton chakra, et tu comprendras. Et au fait, j'espère que tu n'as pas le même élément que moi, ce serait pénalisant pour notre équipe. Un élément complémentaire serait parfait."

Il eut un petit sourire amical, puis il détailla la suite des opérations, d'une seule traite, sans trembler, sans maladresse et sans bêtise. Une chose bien rare.

"Pour l'utiliser, il te faudra d'abord passer par une première étape, la concentration et la visualisation. Une fois que tu seras prêt à commencer cette étape, fermes les yeux, et prends la première image que cet élément t'inspire, même sans connaissance de celui-ci, imagines, ressens et visualises. Tu devras garder cette image en tête, la garder dans chaque détail, au fond de toi. Une fois ceci fait, imagines toi en train de lancer ton élément, de le diriger, d'être en accord avec lui. Visualises et ressens tout dans les moindres détails. Surtout ne doutes pas et ne sous-estimes pas cette étape, c'est celle qui décidera du temps que tu mettras à le maitriser."

Mon senseï ramassa les kunaï et les accrocha à sa ceinture. Je l'observai faire, sans mort dire, et récupérai le peu d'énergie brulée précédemment. Puis, il tâcha de se montrer polis en matérialisant sa satisfaction par un rictus qui se voulait complaisant tout en exposant son point de vue quant à ma performance. Je ne pus m'empêcher d'éprouver une certaine inimité, tant et si bien que je me devais d'intervenir.

« Ce n'est point une question de suffisance ni de pédantisme. Je n'essayais pas de vous prouver quelque chose et encore moins d'assoir un antagonisme entre vous et moi. Cela est d'une part impropre à la relation maître-élève et d'autre part, je doute être suffisamment stupide pour me croire prééminent. Tout du moins, je n'en ai pas l'arrogance. Par ailleurs, nous ne sommes pas en situation de combat et vous n'êtes point mon adversaire. Vous-même m'avez dit à quel point il était important que vous sachiez tout de mes capacités afin de déterminer et de délimiter une stratégie de groupe. En l'occurrence, j'ai explicité mon adresse en rendant votre constat concret et non plus abstrait.
Somme toute ma conclusion rejoint la votre, ce n'était pas irréfléchis ou superflu, c'était en quelque sorte nécessaire. »

Je repris mon souffle et un mince sourire s'épanouit sur mon visage pénétré de juvénilité.

« Je ferais de mon mieux afin d'assimiler en un laps de temps très court un maximum de technique. J'ai ouïe dire qu'un tournois se préparait. Il se trouve que je me suis déjà inscrit et j'espère vivement le remporter : les récompenses m'ont parus fortes intéressantes. Mais bref, passons... »

J'attrapai la feuille que me tendais mon senseï et la fixa un instant. Une angoisse soudaine s'empara de moi. Certes j'avais déjà réfléchis aux possibilités qui s'offraient à moi mais je n'avais jamais pu me décider.

*Cette feuille va conditionner toute ma vie, tous mes entraînement seront liés à sa décision.*

Je déglutis silencieusement et continuai à la fixer. Les appréhensions se multiplièrent et s'accumulèrent à la lisière de ma raison. Je n'essayai même pas de les chasser, peu m'importait d'être importuné de la sorte. Après tout, il me suffisait tout simplement d'injecter une faible quantité de chakra dans la feuille pour savoir de quoi j'étais fait, de quoi je serais fait. J'attendis encore quelques instants, histoire de me calmer légèrement et de redéfinir les contours de mes pensées en y réintroduisant la rectitude.

*Il est temps de savoir, il est temps de connaître, il est temps de comprendre. *

Sur ce je déversai une faible quantité de chakra à l'intérieur de la feuille et fermai subitement les yeux. Lorsque je les rouvris, une longue flamme rouge dévorait ce qui restait du bout de papier. Je la regardais danser, rayonnante de chaleur. Belle et pure elle avalait son met avec plénitude ; un frisson me parcouru l'échine.

*Ainsi, je suis d'affinité Katon.*

Mes yeux se perdirent dans son éclat rutilement pourpre.

« La flamme est symbole de purification, d'illumination et d'amour spirituels. Elle est l'image de l'esprit et de la transcendance : l'âme du feu. Néanmoins c'est aussi le brandon de la discorde, le souffle brûlant de la révolte, le tison dévorant de l'envie, la braise consumante de la luxure. Que dois-je en conclure ? Que je suis plus impulsif que je ne le pense ? »

Je soupirai. Je n'étais pas déçu. Au contraire j'étais soulagé. Après tout, je n'avais aucune préférence pour telle ou telle affinité alors pourquoi m'en faire ? Peu m'importait de savoir la symbolique du feu. Certes, il était souvent associé à des gens impétueux et impulsifs et spontané et fortement émotionnels. Il n'en restait pas moi l'âme du village et en ce je retrouvai confiance.

*Bien, cela étant fait, il me reste à la maîtriser... *

Je songeais à ce que m'avait dit Hidekazu. Prendre la première image que cet élément m'inspirait et la visualiser avec précision. Néanmoins, pour optimiser mes chances de réussites, je devais être le plus scrupuleux possible en respectant les consignes de mon senseï. C'est pourquoi je fermai les yeux et tachai de chasser toutes pensées parasites, toutes images furtives, tout souvenirs subreptices. Peu à peu mon esprit se vida et au bout du compte un vide intégrale se fit en moi, aussi noire que la nuit et aussi opaque que le néant. Rien ne filtrait cette intimité absolue, rien ne parvenait à entamer cette carapace faite d'une volonté incompressible. Une seule pensée parvint à franchir l'infranchissable. Elle rebondit de parois en parois et se répercuta de recoins en recoins. Je ne savais pas de quoi il en retournait, cette-dernière était encore immatérielle et je ne pouvais pas lui attribuer une image et encore moins un noms.

Peu à peu, une forme se dessina et bien que de contours floues, un sentiment étrange m'envahit, un sentiment de déjà vu. J'aurais aimé pensé, m'interrogé, appelé, hurlé mais aucun son ne sortait de ma bouche, aucune pensée ne filtrait cette masse nébuleuse qui obstruait mon seul échappatoire. À l'évidence, j'étais comme prisonnier de moi-même. Ainsi, je me contentai d'observer cette forme et espérais quand la fixant de la sorte, cette-dernière gagne en netteté. Instinctivement, je tachai même de froncer les sourcils. En vain cela va de soit. Je soupirai, tout du moins essayai-je, et me résolu à attendre que mon opposant daigne se matérialiser complètement.

Devenais-je fous ? Je ne savais pas combien de temps j'attendais mais une chose est sûr, j'avais de plus en plus de mal à me repérer en ce lieu.

Tout était noir.
La terre et le ciel n'étaient pas dissociable l'un de l'autre. Mais existait-il une frontière entre les deux ? Fallait-il être manichéen pour isoler ces deux entités ? Spirituellement peut être, mais en l'occurrence, la spiritualité n'était pas de mise...
...tout était noir.
Serait-ce la nuit ? Une nuit sans lune et sans étoile ? Sans ombres dansantes et sans formes spectrales ? Sans arbres crochues et sans racines acérés ? Sans lumières sinistres et sans reflets argentés ? Non, ce n'était pas le nuit. Et pourtant....
...tout était noir.

Soudain, une pierre rougeoyante, de la taille d'un poing et émettant de vives flammes rouges apparut devant moi. La lumière qu'elle émettait m'aveugla un court instant et je ne pus la regarder en face. Une voix merveilleusement douce et envoutante s'en échappa. Elle caressa mes sens, jouant avec comme l'eut fait un enfant. Somptueuse et splendide, féérique et chimérique, cristalline et suave, dès le premier mot je fus à sa merci.

« Quand je vis je dévore tout et quand je bois je meurs. Qui suis je ? »

Je buvais ses paroles avec fétichisme et ce fanatisme m'empêcha de réfléchir convenablement. Cette voix était tellement belle que je ne pouvais en percevoir le sens. Les mots perdaient tout intérêt car leur volupté seul m'accaparait. J'étais envouté, ensorcelé, obsédé. Comme si ma vie se résumait à cette entité.

« Quand je vis je dévore tout et quand je bois je meurs. Qui suis je ? »

Je m'étranglai de plaisir. Encore une fois ! Je voulais réentendre ces paroles encore une fois. Cependant, rien n'y fit, la voix semblait s'être tus pour de bon. Déçu, j'aurais tué père et mère, j'aurais décimé toute une population, j'aurais anéantis la terre entière, je me serais mutilé et suicidé pour réentendre ne serait-ce qu'une fois cette voix. C'est alors que, sans réfléchir plus que sa, sans m'appesentir sur ce problème, je répondis d'une voix assuré, comme si la réponse était une évidence.

« Tu es le feu ! »

Le monde tournoya autour de moi et je réintégrai mon enveloppe charnelle. Encore choqué par ce que je venais de vivre je mis du temps à réaliser. Je battis frénétiquement des yeux mais rien n'y fit. Je soupirai bruyamment et sortis mon briquet de ma poche. Je l'allumai et contemplai la flamme avec envie.

*Pourquoi ne parle-t-elle pas elle aussi ? »

Nouveau soupir. J'approchai ma main de cette-dernière et la passai au-dessus. Un léger picotement se fit ressentir. Puis, subitement inspiré je l'approchai encore une fois. Mais cette fois-ci, je ne l'ôtai pas. Je fermai le poing et le retirai subitement, comme si j'essayai de l'arracher de son foyer. Je tentai encore et encore, en vain. Je haussai les épaules, avais-je échoué ?

*Quand je vis je dévore tout et quand je bois je meurs. Qui suis je ? *

Non ! Je ne pouvais échouer. J'inspirai profondément et expirai. J'allumai à nouveau mon briquet mais cette fois-ci j'attrapai la flamme du bout de mes doigt tout en y injectant une faible quantité de chakra . Je retirai ma main de l'objet et constatai avec horreur qu'une flamme bleuté y était agrippée. Croyant tout d'abords que je prenais feux, je tachai d'étendre celle-ci avant de me rendre compte de mon erreur. Cependant, une petite braise rougeoyait encore dans le creux de ma main. Un sourire se peignit sur mon visage et je doublai la quantité de chakra injecté. Au début, rien. Puis, la cendre rougeoya de plus belle avant de repartir en une belle flamme bleu. Je triplai la dose et la flamme s'éleva dans les airs jusqu'à attendre mon visage.
Je fermai le poing et stoppai l'envoie de chakra. La flamme s'éteignit presque aussitôt. Je regardai ma main et cherchai une quelconque trace de brulure, rien.

*Aurais-je réussi ? *

"Tu affirmes donc que si tu as atteint plusieurs fois la cible avec un lancer en deux temps, c'était parce que tu en avais le devoir. Tu penses donc, qu'il y aurait un devoir par delà les consignes, si j'ai bien compris. Un devoir qui ressemblerait à rester honnête et donner le meilleur de soi même ? Si c'est le cas, cela me va, je n'avais pas vu la chose ainsi. Je renonce donc à prendre cela pour un défi."

L'anbu écouta alors son élève au sujet du tournoi, et bondit sur ces pattes lorsque celui-ci eut terminé. Il était encore plus enthousiaste que jamais.

"Un tournoi ? Tu aurais du m'en parler dès le début. Tu ne t'en rends peut être pas compte, mais dans tes combats, tu représenteras à chaque fois plusieurs choses. Tout d'abord toi-même, avec tes qualités humaines et combattantes et tes différentes motivations. Deuxièmement, tu représenteras ton village, puis aussi ton clan, ton équipe et ton sensei. Trois de ces choses me concernent directement. Je suis donc à fond derrière toi. Donne le meilleur de toi même !"

Hidekazu eut un sourire plein de confiance, puis, il ajouta, avec une certaine fierté en regardant que son élève n'avait pas besoin de lui pour prendre son envol :

"Je ne veux pas te mettre la pression, mais si tu gagnes, tu auras une voie royale devant toi, on aura certainement des missions bien plus intéressantes. Enfin, tu as raison, changeons de sujet, je m'égare un peu."

Il regarda alors son élève se concentrer sur le petit bout de papier, si important pour la suite. Il vit alors de ces yeux la conclusion et entendit son élève la commenter. Il lui répondit :

"Yosss ! Ouf, j'ai eu peur que tu tombes sur le Doton, qui est mon élément. Tu verras bien par toi même si tu as un caractère de feu. Peut être que lorsque l'on voyagera en mission et que tu observas la misère de certains, alors, peut être que des flammes de colère apparaîtront dans tes yeux. "

Son élève se calma alors, puis se concentra. Au bout de quelques minutes, l'Inuzuka pensa qu'il se passait quelque chose, à cause de la force et de l'absence qui se dégageait du corps de Hishigi. Finalement, celui-ci rouvrit les yeux, un peu perdu, puis s'amusa avec son briquet, comme s'il voyait la flamme différemment :

"Tu es rentrés en symbiose avec ton élément, non ? Quelque chose semble avoir changé."

Il ajouta:

"Je pense que tu peux deviner la suite de l'entraînement tout seul. Ressens les flammes à l'intérieur de toi, fais les vivre, et expulses tout par la bouche. "

Il fit qu'il allait partir vers le village, puis avant de le faire, il commenta le pourquoi du comment.

"Je te laisse faire plusieurs essais pour arriver à quelque chose qui n'est pas ridicule. Pendant ce temps, je vais me renseigner sur le tournoi, puis, je vais aller chercher quelque chose à manger et de quoi te soigner. Tu risques d'avoir des douleurs à la gorge, et des plaies sur les lèvres. A toute à l'heure, je reviens."

Je hochai la tête aux différents dires de mon senseï mais ne pipai mots. Il commença par détailler mon argumentation avant de s'y confondre. Il semblait convaincu du bien-fondé de mes agissements, tout du moins le disait-il.
Puis, il s'égara légèrement, me mettant la pression en m'expliquant l'importance de ce tournois et en me détaillant ces enjeux. Il alla même jusqu'à me dire que si j'en sortais vainqueur, une « voie royale » s'offrait à moi. Son hypocrisie me révulsa dans un premier temps mais avec un certains recul, elle me sembla justifiée. Je lui avais signifié précédemment les raisons de mon empressement et par conséquent, il s'en servait pour me motivé : à juste titre.
Enfin, il reporta son attention sur mes agissements. Il observa la feuille quelques instants et lorsque cette dernière s'enflamma, il ne put retenir son soulagement. Je haussai les épaule et me concentrai sur l'essentiel sur l'essentiel...

***

Incrédule je portai ma main à hauteur de mes yeux et cherchai une quelconque trace de brulure. Certes il y avait une petite rougeur mais proportionnellement à la flamme créée...

*Comment.... comment ais-je fais pour alimenter cette braise au point d'allumer un feu de tous les diables ?! Comment cela se peut-il ? *

Je ne parvenais pas à détacher mon regard de ma main. Ce qui venait de ce passer me laissait interdit. Néanmoins, Hidekazu me tira de mes tergiversations internes et m'exposa la suite de l'entraînement. J'acquiesçai mollement et l'observai partir d'un regard vitreux. Un sentiment de vide s'instaura en moins. Comme si quelque chose manquait à l'appel, comme si j'avais laissé quelque chose en suspens. Je déglutis avec peine et m'adossai à un arbre environnant. Je sortis de ma poche un paquet de cigarette, en sélectionnai une, l'agrippai avec mes dents et l'arrachai à ses congénères. Puis, je sortis de ma poche un briquet. Pas de vent, parfait. J'approchai la flamme de mon visage pour l'allumer. Mes joues se creusèrent pendant que j'aspirai une longue bouffée de fumée. Celle-ci s'infiltra dans ma gorge et fila en direction de mes poumons. J'agrippai à deux doigts ma clope et la tirai hors de ma bouche de laquelle je recrachai la fumée excédentaire en un nuage brumeux.

*Quand j'y repense, j'ai toujours aimé le feu. Je fume et me brule constamment la gorge sans que cela ne me fasse mal. Au contraire, j'y suis habitué et j'aime cette sensation. *

Nouvelle latte.

*Oui, c'est indéniable, le feu m'attire. *

Au fur et à mesure que ma cigarette se consumait, l'atmosphère autour de moi s'épaissit et l'air devint âcre. Je jetai le mégot de cigarette à mes pieds et l'écrasai sous mon talon.

*Bien, maintenant que je suis calme, essayons de réfléchir posément à la situation. La question est simple. Comment cracher du feu sans foyer initial ni alcool ? *

Je soupirai . Ce dilemme s'annonçait compliqué. Tout du moins, il l'aurait été si je n'avais pas repensé à cette pierre qui avait susciter chez moi cette jouissance extrême.

*Quand je vis je dévore tout et quand je bois je meurs. Qui suis je ? *

Je fermai les yeux et refis le vide dans ma tête. Un noir d'encre s'installa autour de moi et mes sens se fermèrent au monde extérieur. Peu à peu je perdis contact avec la réalité et tout ce qui faisait de moi un humain, tout ce qui me définissait en tant qu'individu individuel s'estompa. Je devins alors une chose inapte et incapable, sans raison ni identité, doté de sentiments exacerbés. C'est alors que tout s'enchaina sur le même schémas que la dernière fois.

***

Spoiler:

***

C'est alors que ma raison sortis des méandres de ce monde étrange pour reprendre le dessus. Immédiatement, un flot de pensées me traversa de pars en pars.

*J'ai déjà vécu cela. Pourtant, cette fois-ci je suis capable de réfléchir, chose que je ne pouvais pas faire. Et....est-ce que je peux... *

« Tu es le feu !
-Quand je vis je dévore tout et quand je bois je meurs. Qui suis je ? »

*La bonne nouvelle c'est que je peux aussi parler. La mauvaise, c'est que ma réponse n'est pas la bonne. Pourtant, cela me semble être juste... Mmmmm... Mais oui ! *

La réponse m'apparaissait à présent comme évidente et limpide.

« Tu es moi ! »

D'une main fébrile et tremblante j'essayai d'attraper cette pierre et contrairement à mon expérience antérieure, un bras se matérialisa devant moi : mon bras. Interloqué, je le stoppai dans son élan avant de me rendre compte que ce-dernier m'appartenait. Je poursuivis alors mon geste jusqu'à ce que ma main entoure cette entité. Je déglutis et songeai à ce qui pourrait arriver.

*Et puis zut ! *

Je fermai le poing et une chaleur incommensurablement gargantuesque se déversa en moi. Elle balaya toutes mes craintes, toutes mes appréhensions, tous mes doutes, elle alimenta mes désirs, mes lubies, mes passions. Puis, plus rien. J'ouvris les yeux et me retrouvai devant l'académie. Ma vue se brouilla et je dus m'appuyer sur l'arbre pour ne pas m'effondrer.

*Quelle... *

Mon coeur cognait si fort et si vite qu'il menaçait de percer ma cage thoracique. Tant et si bien que je dus patienter une minute afin de réintégrer un rythme cardiaque à peu près normal.

*Quelle sensation de puissance infinie. Cela en devient presque grisant. *

Je secouai la tête.

*N'oublions pas ce pourquoi je suis ici. À présent que j'ai su entrer en communions avec mon affinité, je pense pouvoir essayer de cracher du feu. *

Je soupirai longuement et inspirai avec force. Puis, je tâchai de concentrer mon chakra dans ma gorge, tout en le malaxant.

*Mais comment être sûr que ce-dernier prendra la forme du feu ? *

Je n'avais hélas plus le temps de tergiverser. Je levai la tête au ciel et après avoir gonflé ma poitrine d'air, expirai le tout, mélangeant chakra et oxygène. Hélas, rien ne se produisit.

*C'est bien ce que je pensais... *

Une idée me vint alors.

*Et si je... Et si, tout en malaxant mon chakra, je le rendais perméable à mon affinité ? C'est à dire qu'une fois concentré dans ma gorge, je l'imprégnai de mon feu intérieur ? Mmmm.. cela me semble envisageable. *

Je m'exécutai immédiatement et reconcentrai mon chakra dans ma gorge.

*Bien, c'est le moment. *

Je commençai par le malaxer normalement. Puis je cherchai à l'imprégner de mon affinité. Pour ce faire je modifiai sa texture afin de le transfigurer en feu. Cependant, à peine eus-je fais cela qu'une intense brulure m'alarma. Je recrachai aussitôt le chakra accumulé dans mon gosier et ne remarquai même pas la petite flamme bleuté qui s'en échappa : tout de ma gorge jusqu'à mes lèvres avaient été intensément brulés. Je tombai à genou et me roulai dans la poussière. J'ouvris ma bouche et gobai une grande quantité de poussière. Je l'avalai tant bien que mal et ce n'eut pas d'effet notoire. Je restai donc ainsi, couché par terre, la bouche grande ouverte, les yeux vitreux, le regard perdus, le visage tordus dans un rictus de souffrance et ce pendant dix bonnes minutes.

*Je ne peux rester ainsi. Mon senseï ne va pas tarder, je dois réussir avant. Mais comment faire sans me bruler ? *

Je soupirai et ma douleur ressurgit, plus faiblement certes mais d'une intensité non-négligeable. Néanmoins, je tâchai de me relever et, les yeux dans le vague, reconcentrai mon chakra dans ma gorge. Par ailleurs, je ne commis pas la même erreur cette fois-ci. J'en prélevai une fine quantité avec laquelle je créai une sorte de chemin, imperméable au feu. Avec cela j'espérai me protéger des brulures. Je tâchai alors de malaxer mon chakra comme précédemment et j'eus le loisirs de constater que ce-dernier, une fois transfiguré, ne me brulai en aucun cas.

*Parfait ! *

Pensai-je tout en inspirant une grande quantité d'air que je mélangeai au chakra emmagasiné. Puis, je recrachai le tout lors d'une longue et forte expiration...

[Maitrise de l'élément acquis]
[-20 chakra]

Lorsque Hidekazu réapparut ce fut pour assister à la création et à l'envoi d'une boule de feu de la taille de trois balles de tennis collées entre elles. L'anbu eut un sourire en quoi en observant car non seulement la taille était bonne, mais en plus, Hishigi ne semblait pas tordu de douleur.

« Tu n'as donc pas de douleur. Il y a deux possibilités à cela. Soit tu es plus résistant que la pierre, soit tu as compris la protection que tu devais mettre en place. C'est très bien. Bois une gorgée de ce truc si quelque chose te brule quand même. »

Le chien de l'Inuzuka jappa une fois et remua la queue, comme s'il approuvait son maître. Ce dernier reprit la conversation, essayant de raconter le fruit de ces recherches, au niveau du tournoi, il ne semblait pas avoir eu ce qu'il cherchait.

« Je n'ai pas réussit à ramener d'informations utiles pour le tournois, à croire qu'ils savaient que je ne savais pas tenir ma langue. Il paraît que personne n'a accès aux informations, mais je pense que l'on s'est moqué de moi. Heureusement, j'ai utilisé mes talents de persuasion pour apprendre une chose, une et une seule chose. »

Il ajouta :

« En fait, j'ai appris qu'il y aurait 3 sunnéens pour 5 konohaiens. Alors je te promets une chose, si tu laisses un sunéen gagner le tournoi, ou si tu perds contre un sunéen, alors, je ne t'enseignerais plus de techniques avant longtemps. »

Il changea alors de sujet, et posa une sorte de compartiment repas sur le sol, à l'ombre d'un arbre. Il fit ensuite signe à un clone de poser sa marchandise sur le sol, c'était une grande statue, de la hauteur d'un arbre. Il commença :

« Je t'ai ramené une portion de riz, et un gâteau, si tu as faim, sers toi. »

Il finit enfin par expliquer la présence de la statue.

« Autre chose, j'ai ramené un petit truc sympathique, c'est une statue de paille. En fait, chez les instructeurs, on appelle cela « le détecteur de niveau mouche ». En clair, si tu fais cramer cet objet avec une de tes boules de feu, tu es capable de faire mal à une mouche. Autrement dit, tu auras le niveau débutant en ninjutsu feu. »

Il conclut :

« Ne sous-estimes pas cet exercice, il te faudra doubler le volume de ta boule de feu pour y arriver. Il te faudra de nombreux essais. Et ensuite, nous pourrons passer à la dernière phase de l'exercice, attaquer en mouvement, des cibles elles aussi mouvantes. »

Ma gorge me brûlait atrocement, mes lèvres étaient craquelées et ma bouche fumait noire. Je peinais à respirer et pourtant, un immense sentiment de satisfaction me pénétra de sa candeur et souffla tous mes maux corporels.

*J'ai réussi !*

Pensai-je, triomphant.

*J'ai craché du feu à partir de mon chakra ! Sans alcool, sans huile, sans allumettes, sans briquet sans cigarette, simplement avec mon énergie intérieur !
C'est incroyable, impensable, inimaginable ! *

Mon père était un expert en ninjutsu, lui aussi d'affinité katon. Je l'avais déjà vu accomplir des prouesses encore plus spectaculaires mais je doutais y arriver un jour. Pourtant, aujourd'hui c'était chose faite, je venais de cracher du feu. Certes en petite quantité mais les faits étaient là : j'avais accomplis ma tâche avec succès.

Mon senseï surgit alors de derrière moi et me félicita pour mes prouesses. Je m'inclinai brièvement pour le remercier et ne pus m'empêcher d'éprouver une certaine fierté. Je pris la fiole qu'il me tendait et la but avec avidité. Aussitôt mes brûlures s'estompèrent et, soulagé, j'inspirai avec force et expirai longuement sans éprouver le moindre mal.

*Me voilà guéris. *

Revigoré, j'écoutai la suite de ses explications. Encore une fois il se perdit en conjecture en parlant du tournois et fit preuve d'un sectarisme que je ne soupçonnais pas. À vrai dire, il frisait le racisme. Cela pouvait être normal de ne pas apprécier les villages voisins mais de là à instiller la peur dans l'esprit des jeunes. Belle preuve d'ouverture ! Par ailleurs, j'hochai la tête.

« Ne vous en faîtes pas, je compte bien livrer des combats acharné. Par conséquent, si un de mes adversaires me bat, ce ne sera pas entièrement de ma faute. Il se peut que je tombe sur des opposant plus fort que moi. N'est-il pas ? »

Une fine goutte de sueur perlait sur mon front enceint de mèches opalines et iridescente. Indivisible elle ne semblait pas vouloir sans détacher, comme si elle ajournait à chaque fois la date fatidique ; futile puisque l'inévitable ne peut être évité, l'inexorable ne peut être exorable, l'infaillible ne peut être faillible de même que le sempiternel est déterminé par l'obligatoire ; toutes choses ont une fin et ce au mépris de tous nos efforts et nonobstant une volonté inébranlable et opiniâtre. Le bien-être est régi par l'éphémère, par le passager, par le temporaire alors que la plus-être est lui, tributaire de l'éternel.

*Qu'est-ce qui est le plus attirant ? Se contenter de la mortalité qui nous ait échue naturellement ou désirer accéder à l'apothéose, au sacre divin ? La fatalité est-elle une fatalité ? Une nécessité ? La Vie aurait-elle un sens similaire dans la continuité et dans la durabilité ? Garderait-elle un quelconque attrait dans cette perspective nouvelle où survivre est une tare ? Le plus-être est-il supérieur au bien-être ? *

Je soupirai, brisant la quiétude de l'instant.

*Bon, reconcentre toi, ce n'est pas le moment de ce perdre dans le méandre de mes pensées. *

Je fermai les yeux et laissai se déverser en moi ce calme limpide que je connaissais si bien. Je m'assis en tailleur et posai les mains sur mes genoux. Mon rythme cardiaque perdit en intensité pour n'émettre qu'un faible battement. Mes muscles se relâchèrent à l'extrême et mes épaules s'affaissèrent.

*Bien. Tout d'abords, faisons le point sur ce que je sais faire. Je sais relativement bien maîtriser mon chakra. Je sais le diriger, le malaxer et le faire changer de forme à volonté. Jusqu'à présent, je n'ai réussi qu'à produire une faible quantité de feu et ce en éjectant trois boules distinctes. Or, en l'occurrence, je dois cracher une seule et unique boule de feu. Par ailleurs, cette boule se doit d'être suffisamment conséquente pour blesser un ennemie. Mon problème est duale : uniformiser mon crachat et le faire doubler de mesure sans pour autant bruler trop d'énergie. On va procéder par étape. Tout d'abords, je vais essayer d'uniformiser ma technique en une seule boule de feu. La question est, comment faire ? Peut être que le problème vient de la façon dont je malaxe mon chakra. *

Je hochai la tête.

*Moui, cela me semble plausible. Tâchons de visualiser ce que je fais. Après tout, je ne risque rien.
Première étape, libérer mon chakra... *

Aussitôt, je me sentis attiré, projeté pour atterrir devant une rivière, diaphane, cristalline, flegmatique, mais regorgeant d'une puissance qui semblait infinie, tant et si bien que je me sentait incommensurablement affaibli devant cette prépondérance. Je l'observai, coi, s'écouler paisiblement dans mon corps, la sentant traverser chaque parcelle de mon anatomie, faisant vibrer mes os et mes muscles qui appréhendèrent cette force en ronronnant de plaisir. Un sentiment de plénitude m'envahis et je faillis céder. Cependant, je connaissais par trop bien cette tromperie. Sous son aspect céleste, cette entité révélai un comportement judas et perfide et par conséquent, j'enrobai mon coeur de rectitude et parai mon esprit de courage. Ainsi munis d'une volonté rationnelle et incompressible, je m'en éloignai et de par ce geste la libérai de ses jougs.
Telle un flot rugissant, elle dévala, cavala, avala chaque recoins de mon être, sans omettre le plus petit détails, de la pointes de mes cheveux au bout de mes orteils. Un immense sentiment de bien-être s'empara de moi.

*Seconde étape, concentrer mon chakra dans ma gorge. *

Immédiatement je visualisai ce flux vivifiant qui voguait à travers mon corps revitalisé. Sans perdre de temps, je pris le contrôle de ce-dernier et tâchai de modifier sa trajectoire initiale. J'en concentrai une grande partie dans ma gorge et ce de façon aléatoire. Je ne savais pas vraiment la quantité idéale à expulser mais suite à mes expérience précédentes, j'avais une petite idée sur le sujet.

*troisième étape, malaxage. *

À la force de mon esprit et de ma volonté je transformai cette masse nébuleuse en une petite boule compact et uniforme. Je n'avais de cesse de la tourner dans tous les sens et de la triturer de sorte à la rendre dense au possible. Après un court instant qui me parut être une éternité, j'obtins un résultat des plus satisfaisant. Sans perdre un instant j'inspirai profondément et expirai longuement et avec force, éjectant par la même occasion cette petite boule de chakra qui au contact de l'air s'enflamma intégralement et par conséquent tripla de volume. Néanmoins, celle-ci manqua de puissance et n'atteignit même pas sa cible. Je l'observai décrire un arc de cercle, dépité.

*Le point positif est que j'ai réussi à créer une boule de feu homogène. Les points négatifs sont que cette dernière est un poil trop petite et surtout...surtout... c'est qu'en s'enflammant, elle perds de sa vitesse !! Or, si je souhaite atteindre une cible en mouvement ou à distance, il faudra que cette-dernière fonde sur mon adversaire sans perdre de sa puissance. Il me faut donc quelque chose qui puisse la propulser à grande vitesse. *

Je recommençai donc mon petit manège pour obtenir une boule similaire à la dernière mais de taille un poil plus grand. J'avais rajouté une grande quantité de chakra afin d'obtenir une sorte de fourchette entre deux valeurs, certes abstraites. Ainsi, je serais fixé sur la quantité idéale.
En outre, à l'aide de mon chakra je créai une sorte de ressort qui avait pour but de propulser ma boule de façon à ce quelle ne perde pas en vitesse.
Lorsque celle-ci sortis de ma bouche, son volume fut multiplié par 5. Cependant, une chose improbable ce produisit, la boule se consuma entièrement.
Je soupirai.

*Mouais... n'est-ce pas ce que je voulais ? À l'aide de cette fourchette, je sais à présent doser mon chakra. Il ne me reste plus qu'à essayer... *

Deux essais supplémentaire furent nécessaire pour que j'obtienne cette fameuse mesure. L'une se consuma à un mètre de la cible, l'autre frappa la cible de plein fouet mais ne parvint pas à l'enflammer.

*Bien, cette fois-ci, c'est la bonne... *

Sur ce j'inspirai une grande goulée d'air et expirai d'une force telle que je crus que mes poumons aller lâcher. L'espèce de ressort se détendit et propulsa ma boule de feu qui au contact de l'air quadrupla son volume initiale. Elle fusa rapidement en direction de la cible sans perdre en intensité. Sa trajectoire était pure et parfaitement rectiligne et le choc n'en fut que plus retentissant...

Hishigi sembla reprocher à son sensei de mettre un peu d'enjeu dans le tournoi. Peut être avait-il peur, ou peut être qu'il voulait juste diminuer la sanction en cas de défaite. Quoi qu'il en soit, l'Inuzuka ne changerait pas d'avis, il resterait sur ces positions, tout comme son fameux livre le conseiller.

« Il faut parfois se donner les moyens de gagner. »

Voilà une phrase vide et pleine de sens, le Nara pourrait en faire ce qu'il voulait. L'Anbu eut un sourire qui voulait dire que de tout façon, il ne changerait pas d'avis. Son élève devait gagner, un point c'est tout.

« Je ne pense pas avoir à m'étendre un peu plus sur le sujet, mais saches que je t'observerais des tribunes. »

*Je pourrais peut être en profiter pour me remettre à écrire … Les mésaventures d'un jeune Nara.*

Il eut un sourire malicieux, et se frotta les mains pour signifier que les choses allaient pouvoir commencer. L'Anbu allait alors parler pour annoncer ce qui allait se passer par la suite, lorsque soudain, il s'arrêta. Hide s'était levé et semblait attentif, et son maître l'avait sentit. En fait, quelqu'un devait être en train d'arriver. C'était une jeune femme qui semblait amicale, elle leur jeta un regard en s'excusant de les déranger, elle voulait juste se rendre à son aire d'entraînement personnel. Elle eut alors un sursaut de surprise en regardant l'Inuzuka, elle demanda alors :

« Oh ! Vous être monsieur Hidekazu ! J'ai entendu beaucoup de vos réussites ! »

« Ah ! C'est vrai ! Je … Merci. »

Hidekazu se passa la main sur la nuque et eut un sourire gêné. Il recula alors d'un pas et faillit tomber à la renverse de façon inexplicable. Il se retient aux derniers moments et se remettant d'aplomb, il ajouta :

« Bon entraînement. »

« Merci, vous aussi, enfin à vous et à votre élève ... »

On sentit que la jeune fille était à deux doigts d'ajouter qu'elle aurait tout donner pour être à la place de cet élève, au lieu de cela, elle se dirigea vers sa propre aire d'entraînement. Elle était bizarrement extrêmement jolie, et elle semblait avoir une vingtaine d'années.

« Excuses-moi … Bien, reprenons, tu t'es très bien débrouillé pour le premier pallier, je me demande si tu n'en as pas franchit deux d'un coup, vu la vitesse de propulsion de ton arme. Montres-moi donc ce que tu es capables de faire en mouvement. Attaques moi.»

Hidezaku eut un regard pour son chien Hide, pour lui signifier qu'il ne devait pas s'en mêler. Hide s'allongea alors contre un arbre, et à cette même seconde, l'anbu partit à une vitesse folle dans les arbres.

Je regardai d'un œil circonspect le manège de mon senseï. Comment pouvait-il se permettre de fleurter avec une fille alors que son élève était en train d'apprendre une technique ? Cela me laissa sans voix. C'était d'un irrespect total et je parvins à grandes peines à conserver mon sang froid. Il atteignait les sommets de la puérilité, de l'insouciance. Lui ANBU ? Cela semblait improbable, inconcevable lorsqu'on se donnait la peine de l'étudier avec soin. Mais alors, d'où lui venait ses subits sursauts d'intelligence ? Masquait-il volontairement sa véritable personnalité dans le but de tromper son prochain ? Probable. Moi-même je serais tombé dans le piège de le sous-estimer si je l'avais rencontré en temps réel lors d'un combat officiel ou officieux. Or, il m'aurait battus d'une seule main voir d'un seul indexe. Et puis il y avait son chien, atout non-négligeable lors d'un face à face.
Hidekazu restait donc un mystère à mes yeux et je ne parvenais pas à le confondre. À chaque fois que je pensais l'avoir cerné, son comportement changeait du tout au tout et brouillait mes pistes.

*Mmmmm.. ce type à l'air comme ça d'un abrutis finis, d'un imbécile heureux croyant être le centre du monde je suis persuadé qu'il en est autrement. Sa se voit dans son regard, sa s'entend dans ses discours.. *

Hélas, cela ne restait que des suppositions, des spéculations et le mystère restait entier...

« Excuses-moi … Bien, reprenons, tu t'es très bien débrouillé pour le premier pallier, je me demande si tu n'en as pas franchit deux d'un coup, vu la vitesse de propulsion de ton arme. Montres-moi donc ce que tu es capables de faire en mouvement. Attaques moi.»

Ces courtes instructions me tirent de mes tergiversations interne et un mince sourire s'épanouit sur mon visage.

*C'est l'occasion de me venger et de laver l'affront que tu m'as fait. Ce n'est pas dans mes habitudes d'agir ainsi mais dans vue les circonstances, je ne peux passer à côté. Trop c'est trop. *

Sans prévenir mon adversaire occurrent s'élança à travers les arbres, zigzaguant entre ceux-ci et courant à une vitesse inhumaine. Je ne pus réagir aussi promptement que je l'aurais souhaité. Sa célérité me laissait encore pantois. Qui l'eus crus de la part d'un pro-nin ?

*C'est donc ça être un anbu ? C'est..... incroyable ! *

Cependant, ma lucidité repris le pas sur ma perplexité et sans plus attendre, je fis le vide dans ma tête et dans mon coeur, libérant par la même occasion mon chakra. Aussitôt, ce flux d'énergie me traversa de parts en parts.
Sans perdre un instant j'en concentrai une partie dans ma gorge et tâchai de le malaxer au plus vite. Très vite j'obtins un résultat satisfaisant. Je reportai donc mon attention sur mon senseï qui poursuivait sa course folle sans jamais s'arrêter tout en restant à proximité de moi et cherchai à prévoir ses mouvements enfin de doublé mes chances. Hélas, sa course n'était pas homogène ni même rectiligne et nombre d'arbres s'interposaient entre nous. En outre, je n'avais que peu de temps pour me décider.

*Maintenant ! *

J'inspirai avec force et recrachai le tout lors d'une longue expiration. La boule de feu fusa or de ma bouche mais ne pris pas exactement le bonne direction. Tant et si bien qu'elle s'écrasa contre un arbre qui ne tarda pas à s'enflammer partiellement. Je soupirai et sentis comme un vide s'instaurer en moi. Je venais de relâcher une quantité non-négligeable de chakra me vidant ainsi de mon énergie.

*Dédramatisons. Ma cible est mouvante et il y a beaucoup d'obstacle entre moi et cette-dernière. Ce n'est en soit pas si grave. Recommençons. *

J'étais tellement obsédé par ce désir de vengeance que j'en oubliais le principal : analyser mes erreurs. Par conséquent, je répétai par deux fois la même action que précédemment sans plus de succès. Mes tirs étaient trop approximatifs.
Exténué je m'adossai à un arbre et tâchai de récupérer quelque peu. C'est sûrement cet épuisement qui me forçait à redevenir moi. L'évidence me frappa alors de plein fouet.

*J'ai agis exactement comme je me l'étais interdit : de façon irrationnel et irréfléchis, sujet à mes désirs. Quel abrutis ! Je viens de bruler la majeur partie de mon énergie tout ça à cause d'une histoire de vengeance ! Comment ais-je pus agir de la sorte ? C'est antithétique avec les maximes que mon père m'a inculpées, c'est antagonique avec mon éducation. C'est inconcevable ! *

Je secouai la tête, je ne pouvais pas me laisse aller ainsi alors que mon senseï courait toujours.

*Calmons nous et tâchons d'examiner la situation. Par trois fois ma boule manquait de précision. Pourquoi ? Je pense que sa vient de moi. Elles doivent manquer de vitesse tout d'abords mais aussi et surtout je ne dois pas bien les diriger lorsque je les expulse de ma bouche. *

Sur ce, j'emmagasinai le peu de chakra qu'il me restait dans mon gosier et le malaxai rapidement. J'augmentai quelque peu la dose et rendis le ressort plus extensible. Puis, je reportai mon attention sur Hidekazu. Je mis quelques instants pour le repérer et je constatai alors qu'il n'avait pas diminué la cadence. Mes yeux le suivirent longuement, cherchant une faille dans sa course.

*Maintenant !*

Un espacement plus conséquent entre deux arbres me permettait de contourner le problème des obstacles. J'attendis donc encore une fraction de seconde avant d'inspirer frénétiquement et de recracher le tout à l'attention de mon senseï. Néanmoins, cette fois-ci j'utilisai un geste que je n'avais alors jamais utilisé. Je ne l'avais pas prémédité, sa avait été instinctif : j'avais placé ma main autour de ma bouche de sorte à ce quelle face un espèce de rond. Je pouvais ainsi viser juste.

Le boule de feu fusa, rasa de près un arbre puis un autre et semblait avoir pris la bonne direction. Puis, elle heurta quelque chose, quelqu'un ?, et explosa dans un bruit sourd. Un nuage de fumée s'en échappa, masquant la scène de sa masse nébuleuse. Je fronçai les sourcils et cherchai à savoir qui de l'arbre ou de mon senseï j'avais touché.

[-160 chakra (en tout depuis le début, rappel + oubli)]
[Technique acquise]

Hidekazu se prit la boule de plein fouet, car curieux, il n'avait pu s'empêcher de jeter un regard en arrière, et maladroit, il avait fini par glisser et se retrouver à faire le grand écart sur une branche. Il n'avait juste eu le temps que de se protéger le visage avec ces mains. Il avait des tâches de cendres sur les bras et sur le visage. Il redescendit de l'arbre et retomba sur ces pieds. Hide fit de même, mais le chien semblait avoir envie de venger son maître. Il avait les crocs saillants et pointés en avant. Il se rua vers là où se trouvait Hishigi. L'Anbu hurla :

"Hide ! Reviens."

D'habitude son chien l'écoutait toujours, mais là, ce ne fut pas le cas. Hidekazu fut alors rapide comme l'éclair :

"Doton Dochuu no Eigyo"

Puis il se retrouva derrière Hishigi et alors que son chien arrivait à vive allure, il lança son ultime technique.

"Doton : Le rempart de terre"

Son chien arriva pourtant avant que le mur soit imposant, et passa par dessus en sautant. Toutefois, il sembla être revenu à la réalité, et avait comprit que l'attaquant était le jeune homme de toute à l'heure, et non un méchant de Suna. Il avait aussi remarqué que son sensei avait prit sa défaite. Constatant qu'il était en train de faire une bétise, Hide se calma et alla à l'ombre, s'allonger.
Hidekazu eut un sourire.

"Désolé pour ce petit contre-temps, mais comme tu le vois, tu m'as touché. Tu veux faire quoi maintenant ? Tu as des idées sur ce que tu voudras faire par la suite ?"

Le nuage se dissipa et découvrit un spectacle des plus réjouissants. Hidekazu se relevait et portait de multiple traces de brûlures. Un sourire se peignit sur mon visage empreint de lassitude. Car malgré cette victoire, j'étais comme vidé de mes forces et je me savais inapte à poursuivre l'entraînement pour aujourd'hui. Le contre coup de la technique était tel que je ne réagis même pas lorsque son chien m'attaqua pour venger son maître qu'il croyait en danger. Je n'eus d'ailleurs pas courage de jauger la potentiel de mon senseï au moment où il me défendait tant bien que mal.
Je soupirai et mes jambes manquèrent de céder. Je m'assis péniblement contre un arbre et profitai avec plénitude du peu d'ombre qu'il m'offrait. Mon précepteur s'approcha de moi et semblait ne pas être affecté par les dégâts que je lui avais infligé. Je haussai les épaules et sortis de ma poche mon paquet de clopes. J'en tirai une au hazard et l'allumai avec une nonchalance notoire. La première bouffée fut des plus revigorantes. Et même si cet effet était de courte durée, je me sentais mieux. Affaiblis certes mais calme, paisible et satisfait.

« Ce que je compte faire par la suite ? Je pense que nous pouvons mettre fin à cet entraînement. Je suis bien trop fatigué pour poursuivre. À moins bien sûr que vous ne cachiez quelques potions dans vos poches. Je pourrais alors améliorer mon ninjutsu non-élémentaire afin de parfaire mes bases ou alors poursuivre dans l'étude de mon affinité. Je ne pense pas avoir encore réalisé toutes les possibilités qui s'offrent à moi, à présent que j'ai pris connaissance de la nature de mon chakra. Par ailleurs, je pourrais également apprendre une seconde spécialisation. Je me verrais bien étudier le ninjustus d'arme. »

Les yeux dans le vague je tirai une énième bouffée de fumée.

« Sinon, je pense aller manger un bout, me reposer, étudier théoriquement certaines techniques jusqu'à ce que je me sente prêt à reprendre l'entraînement physique... »

Je soupirai et haussai les épaules.

« Néanmoins, mon but ultime serait d'accéder à mes techniques héréditaires et pour ce faire, j'aimerais me rendre au clan. En outre, développer mon hérédité serait un point fort pour notre équipe car je serais extrêmement efficace en tant que soutiens. »

Ma cigarette semblait s'être consumée totalement et seul le filtre subsistait. Je le levai devant mes yeux avant de l'expédier au loin d'une simple pichenette.

*Je fume trop... En plus de dégrader ma santé, je perds trop de frics dans ces fichus clopes. Faudrait que je songe à arrêter.*

L'Anbu écouta son élève, qui semblait être vraiment exténué. Il l'entendit évoquer ces différentes visions du futur, ces différents souhaits d'apprentissage. Il était ambitieux et visait déjà l'apprentissage de plusieurs branches. Il deviendrait certainement un combattant complet, pas seulement un ninja de soutien, mais un véritable combattant hors pair.

« Tu souhaites percevoir en priorité les enseignements de ton clan. Cela ne va pas être chose facile, les clans ne sont pas encore très stables, avec le passé qui s'est accablé sur eux. Je vais essayer de me renseigner pour voir si le repère des Nara est rétabli ou non. Je vais essayer de faire bouger les choses là dessus, pour avoir une information très rapidement. Dans le cas, où la réponse est positive, je demanderais à un pseudo responsable de ton clan de t'envoyer un message pour que tu puisses le rejoindre et suivre ces enseignements. Dans le cas contraire, on se retrouvera à l'entraînement. »

Avant de partir, Hidekazu chercha l'Uchiwa du regard. Celui-ci semblait introuvable. Peut être était-il partit, ou peut être qu'avec le Nara, ils s'étaient un peu trop éloignés. Après tout, ils avaient fini par se rendre très loin de l'endroit de départ. L'Inuzuka eut un signe pour Hide, signifiant qu'ils allaient partir, puis il regarda son élève et lui glissa avant de partir.

« A bientôt, Hishigi. »

Il sortit alors son masque, un masque d'anbu parfaitement façonné, et il le mit sur son visage, ces traits naïfs étaient maintenant cachés sous son masque, et on l'aurait facilement confondu avec un espion surpuissant. Il avait une certaine classe, avec ce masque.

Je m'inclinai et pris congé de mon senseï.

HJ/ désolé, court mais nécéssité fait lois. Wink

/HJ

[Hidekazu Inuzuka : +25 exp
Hishigi Nara : +50 exp
Nobuo Uchiwa : +3 exp]