Le Râmen Subtil

Tout en se dirigeant vers le Râmen Subtil, le jeune Aburame ruminait quelques pensées défaitistes. Le jeune Akimichi avait refusé son offre, il ne désirait pas faire partie de sa secte. De plus, derrière cette déclaration, il s’était exprimé d’une manière peu présentable, particulièrement désordonnée, enchaînons les ‘non’ et les ‘pitié’ sans se préoccuper d’avantage de leur donner un bel aspect. Pis encore, après quelques instants, son visage sembla s’illuminer, après l’ingestion bruyante (et des craquements de chips tout aussi ingérables), comme s’il était fier d’avoir refusé une offre aussi prometteuse.
Toutefois, il subsistait encore quelques espoirs et Sanseiu n’était pas prêt de les abandonner. En effet, l’Akimichi avait englouti ses deux paquets de chips en même temps, avec une coordination et un tempo digne d’un futur grand de sa secte. Secte dont il devait par ailleurs choisir le nom. Enfin, il verrait par après. Pour le moment, en guise de choix nominal, celui de son équipe serait déjà une fort belle interrogation.
Sanseiu songea alors au deuxième jeune homme qui composait son équipe, ce fameux Yuko Monoki. Il l’avait qualifié de taré. Mais Sanseiu n’avait point relevé l’adjectif, car il n’y avait pas lieu de le relever. Après tout, taré signifie ‘’avoir une tare’’, et une tare est un caractère qui n’est pas forcément négatif, comme pour son propre cas. Il possédait une tare positif, qui lui permettait de voir le monde selon deux critères : le symétrique et l’asymétrique. Autrement dit, la perfection et l’imperfection. Bien entendu, il y avait foule de petites variantes, mais toutes se conformaient à cette grande idée.
Il aimait bien ce jeune homme, et son ami imaginaire. Car que pouvait-ce être d’autre ? Sanseiu n’était pas inintelligent, bien au contraire, il était même largement au-dessus de la moyenne. De ce fait, il avait juste eu à scruter les yeux de Monoki pour s’apercevoir qu’il ne blaguait pas : il développait une double personnalité.

** Un vrai schizophrène … Sugoooiiiii ! Il me le faut dans ma secte ! Attends, un homme avec un double environnement, ça signifie qu’il voit le monde en double pour lui, tout est symétrique ! Je dois connaître ses impressions sur un monde symétrique ! A tout prix ! Je veux un aperçu de la perfection !!! Greuh. **

** .huerG !!! noitcefrep al ed uçrepa nu xuev eJ ! xirp tuot A ! euqirtèmys ednom nu rus snoisserpmi ses ertîannoc siod eJ ! euqirtèmys tse tuot ,iul ruop elbuod ne ednom el tiov li’uq eifignis àç ,tnemennorivne elbuod nu ceva emmoh nu ,sdnettA ! etces am snad tuaf el em lI ! iiiiioooguS … enérhpozihcs iarv nU **

Ce repas allait se révéler plus trépidant que prévu, en tous les cas. Faire connaissance était devenu plus qu’une nécessité de carrière, c’était devenu un défi pragmatique, un besoin sectaire. S’il voulait agir un bon coryphée, il se devait de bien respecter ses propres lois. Ce jeune homme, Yuko Monoki, il allait devoir lui soutirer quelques informations sur le monde idyllique.
Ils arrivèrent assez vite devant le stand de Râmen, d’où ils pouvaient déjà apercevoir le gérant. C’était un homme qui n’avait pas loin de la trentaine, et qui avait, malgré son apparence débonnaire, la fâcheuse tendance à viré beaucoup de serveuses. Et il n’aimait pas les serveurs. Ainsi, toutes les semaines, parfois tous les trois ou quatre jours, même, de nouvelles têtes pointaient leur nez au Râmen Subtil.
A cette heure, quelques heures après les repas des plébéiens ordinaires, il n’y avait plus personne au stand. L’homme se redressa légèrement en les voyant approcher, semblant marcher droit sur son commerce. Il esquissa une moue surprise, que Sanseiu nota bien, avant de poser les yeux sur leurs bandeaux de ninja. Autour du cou, du front, du bras, il n’avait jamais bien comprit le besoin des ninjas de les arborer ici ou là, et il était certain que même sans ceci, il saurait les reconnaître.
Un bon patron doit ‘sentir’ sa clientèle.
Ils s’assirent, plus ou moins bruyamment.

Le patron s’enquit :

‘’ Que puis-je pour vous satisfaire ? ‘’

‘’ ? eriafsitas suov ruop ej-siup euQ ‘’

‘’ Pardon ? ‘’

‘’ ? nodraP ‘’

Sceptique, le gérant ne fut pas tenté de répéter son interrogation. Il coula aux deux autres clients un regard inquiet, était-il tous comme lui, des étrangers au village ?
Le premier lui adressa alors un regard mauvais, comme s’il avait commit une faute irréparable. Et comment aurait put être cette faute, sinon irréparablement grossière. Espérer lui vendre quelque chose en parlant avec si peu de courtoisie n’était vraiment pas très malin. Sanseiu, en bon jeune homme compréhensif, décida cependant de retenir ses colères, car ce n’était, après tout, qu’un petit établissement, pas forcément très aisé. Il quitta donc son air mauvais, et laissa un sourire prendre place sur son visage. Maintenant qu’il avait les lèvres joyeuses, et les yeux plissés, le pauvre homme le regardait avec de grands yeux ronds. Une lueur appréciative passa dans les yeux de l’Aburame : ses yeux ronds étaient symétriques par rapport aux nez. Deux belles petites sphères.
Sphère est le mot qui le ramena à des préoccupations plus terrestres, lorsqu’il songea à son équipier assit non loin de lui (en réalité, peut-être s’asseyait-il le plus loin possible de lui et Monoki, pour des raisons dures à cerner, mais ceci n’est que pure hypothèse).

‘’ Je ne sais pour mes nouveaux amis, mais pour ma part ce seront vos râmens les plus parfaits. Vous vous y connaissez d’avantage que moi. Et servez-nous une boisson digne de ce nom, pour notre nouvelle équipe ! ‘’

‘’ ! epiuqè ellevuon erton ruop ,mon ec ed engid nossiob enu suon-zevres tE .iom euq egatnava’d zessiannoc y suov suoV .stiafrap sulp sel snemâr sov tnores ec trap am ruop siam ,sima xuaevuon sem ruop sias en eJ ‘’

Il se tourna vers Choji et Monoki, leur coulant un regard interrogateur très facile à interpréter : et eux, que prenaient-ils ? Il avait, selon toute vraisemblance, cessé de se torturer au sujet de Sanseiu : soit il était fou, soit il servait d’interprète à un des deux autres présents, ou bien à lui-même.
Le jeune Aburame, lui, avait décroché. Il avait sortit un carnet et se muait en un être silencieux, tout en inscrivant mille petits symboles sur celui-ci. Il écrivait un poème, car une inspiration éphémère lui avait embrumé l’esprit.
Au bout de quelques minutes, et sans doute ses compagnons avaient-ils déjà fait leur commande, il redressa la tête.
Comme rarement, ses yeux étaient remplit d’émotions. Il perdit rapidement ces étincelles et redevint Sanseiu Aburame. Sur ce carnet, on pouvait désormais lire ces quelques modestes vers qu’il venait d’écrire :

Tandis que la caravane du monde danse autour de son cœur,
Ce si précieux cœur dont dépend son corps,
La reine pourpre aux veines scarifiées d’or
Ouvre aux vents nouveaux les portes de sa demeure.

Inquiète de son paraître dans l’exceptionnel
Elle fait défiler, au miroir, des robes d’étoiles
Et passe à son huitième index sa bague d’opale ;
Et enfile un soulier de cristal à un pied sensuel.

Humectant ses lèvres d’un jus rouge lascif,
La reine pourpre dépose son pied décoré
Sur le bord du monde où s’entassent les récifs.
Elle se sent forte, et héroïne masquée.

Ses yeux fendus se posent sur son existence,
Elle emporte ses premiers mots, ses premiers râles,
Les tendres sourires de son enfance
Dans son voyage intersidéral.

Pourquoi ne serait-ce pas pour la simple raison
Qu’un homme découvre une autre dimension ?

Sanseiu Aburame, le prophète de l’Harmonie

Sanseiu aimait beaucoup la poésie. Deux couplets de deux vers, et deux vers séparés pour résumer. Tout allait par deux, tout était pair.

Centre ville.

Monoki était assai en compagnie de ses compagnons et de son ami Hiro, pour qui il avait bien fait attention de lui garder une place à ses côtés. Sur la route il avait discuté avec sans aucune discrétion, ils avaient discutés de la façon don tous deux devraient retaper la maison car il était temps maintenant s'ils ne voulaient pas que celle-ci s'écroule un jour. Enfin discuter, à ses oreilles oui mais à celle des autres il n'y avait que notre jeune héros qui comprenait ce qu'Hiro disait.

Le gérant du stand vint prendre la commande du petit groupe, Monoki ne fit pas vraiment attention à ce qui se disait il préférait jouer à pierre-papier-ciseaux et pester bruyamment quand celui-ci perdait. Quand il daigna relever sa tête pour porter attention à ce qu’il se passait, le fameux Aburame était la tête penchée au-dessus d’un calepin et le gérant soutenait un regard envers le jeune Yuko. Il voulait surement savoir ce qu’il prendrait.

''Heu moi je prendrais un bol de ramen, super bien épicé et pour boire heu bha la première chose qui vous tombe sous la main... Ha oui vous pourriez m'apporter une paire de baguette au plus vite s'il vous plait.''

Il prit la commande du reste de la table avant de se retourner vers son stand, il fit vite volte face car un de ses clients de racler la gorge violemment, une façon de l'appeler ? Hum il préféra ne pas prendre le risque.

‘’Oui ? ‘’

‘’Heu, je pense que vous avez oublié la commande de mon ami, super je sais pas pourquoi mais je sens que je ne reviendrais pas. Il prendra la même chose que moi. ‘’

Alors que Monoki c’était adressé à lui sur un ton sec et désagréable, le propriétaire du Ramen Subtil c’était mordu la lèvre et mordait sur sa chique pour ne pas être tenté de rétorquer quelque chose d’autre. Et où est ce fameux ami, il ne voyait que trois personnes mais après tout si à chaque fois que trois personnes venant manger et commandant pour trois cela ne pouvait être que bon pour son marché. L’homme disparut dans les méandres de sa roulotte alors que Monoki se levait pour tenter de voir après ce qu’écrivait son compagnon.

''Jeune homme, tenait vos baguettes comme vous l'avez demandé. ''

Le gérant les lui apporta, une fois dans les mains du nouveau genin il brisa le bout de celle-ci, preuves qu'elles n'avaient jamais été utilisée et en lança une à Hiro. Celle-ci tomba au sol mais pour Monoki son ami l'avait rattrapée au vol. Il pointa la sienne vers un visage invisible et sourit. Il s'en suivi toute une répétition de mouvement, les spectateurs pouvaient aisément imaginer les coups que l'homme invisible portait à cet enfant. Il tomba un bon nombre de fois, ces chutes ne donnaient pas l'impression qu'il le faisait expert, si quelqu'un lui avait fait un croche pied il en aurait eu la même réaction. Tout pendant son combat il s'adressa à Sanseiu.

''Dit Sanseiu, enfin si je ne me trompe pas... je peux t'appeler San ? ... Hiro pas le visage je vais devoir te le dire combien de fois ? ... ''

Il s'approcha du jeune poète tout en parent des coups invisibles et regarda par-dessus son épaule. Il avait réussit à lire la première ligne avant de recevoir un coup de baguette dans les côtes, un coup porté par lui-même.

‘’Aïe tu fais mal, tien prend ça, héhéhéhé bien fait … Dit San tu écris souvent ? Je peux te demander un service ? Tu veux bien me réciter ce que tu viens d’écrire pendant que je terrasse ce vil chacal ? ‘’

Il s’éloigna de quelques pas l’oreille tendue pour entendre si son compagnon Aburame avait accepté sa demande.

San ? ? naS, ça ne sonnait pas si mal. C’est sans doute pour cela que l’Aburame eut un petit hochement de tête approbatif après les paroles de Monoki. Les surnoms, c’était même la base d’une entente, un signe de familiarité. Il n’y a que comme ça qu’ils arriveraient à quelque chose, une véritable entente.
Sanseiu jeta un œil à Choji. Il semblait un peu timide, mais il était certain qu’il y avait pas mal de choses à découvrir sur le jeune Akimichi. Par ailleurs, il semblait bien se nourrir, et sa sphère n’était là que pour en attester. Le jeune Aburame le détailla un peu, et lui adressa un regard complice : s’il l’entretenait, c’était un signe qu’il y avait là un nouveau motif d’espoir pour l’enrôler dans sa secte. Ce ventre sphérique lui plaisait autant qu’à lui.
C’est alors que Yuko, aux prises avec son ami imaginaire, lui demanda s’il pouvait lire le poème à haute voix. D’abord surprit, San fut ensuite flatté, et accepta de bon gré. Ainsi, il se leva de son tabouret, pour réciter les quelques vers, avec un visage radieux.
Il aimait vraiment la poésie, et sa façon très particulière de la lire, en découpant bien les vers en leur milieu afin qu’ils soient bien symétriques au niveau des syllabes, la rendait magnifique.
Bien entendu, quand ce fut fait, il s’employa à le réciter à l’envers, avec une surprenante dextérité. Toutes ces années à parler dans les deux sens lui avaient offertes un organe vocal à la palette variée et intuitive. Les performances orales sont certes d’avantages pour les politiciens que pour les ninjas, mais pouvaient se révéler utiles dans certains cas. Ainsi, le jeune Aburame avait été façonné dans la folie pour devenir un ninja aussi étrange qu’efficace, aux multiples utilités !

‘’ Tu t’intéresses à la poésie, Monoki-san ? ‘’

‘’ ? nas-ikonoM ,eisèop al à sesserètni’t uT ‘’

C’était d’avantage une question de routine, de politesse, qu’autre chose, mais quelque part cela l’intéressait. Une réponse positive le conforterait dans son opinion sur le jeune homme : il était destiné à devenir un grand de sa secte, peut-être même un de son Conseil des Huit, les meilleurs exécuteurs de sa secte, qui n’étaient certes pas encore rassemblés mais qui ne le tarderait pas.
Le pauvre gérant, lui, regardait la scène avec une sorte de … surprise ? Bon, à vrai dire, il était complètement désorienté. Bien que ses clients semblaient être en mesure de lui rapporter gros, entre l’un qui tenait à organiser ses râmens en bandes horizontales symétriques, et qui lui en avait d’ailleurs redemandé un pour finir son œuvre, un deuxième qui en offrait à un ami invisible, et un troisième qui semblait avoir un estomac à toute épreuve … Vraiment, tout cela était à la fois effrayant et bon pour ses affaires. Il n’oublierait pas facilement ces trois jeunes ninjas.

Quelque fois, Sanseiu vit bien que le vendeur voulait engager la conversation, mais un regard noir l’en dissuadait. Cet homme, après tout, ne parlait pas de façon élégante, et il le fatiguait de devoir le corriger. Ces coéquipiers en avaient le droit, car ils ne faisaient que discuter avec lui, mais un vendeur souhaitant commercer sans aucune notion de perfection … C’était un méprisable. En plus, il avait oublié de lui donner un nombre pair de râmen … Une honte, vraiment.

‘’ Je pense que les bols devraient être servit avec une quantité de 2x88 râmens, tu ne penses pas, Cho (je peux t’appeler comme ça ?), et toi, Monoki-san ? ‘’

‘’ ? nas-ikonoM ,oit te ,( ? aç emmoc releppa’t xuep ej) ohC ,sap sesnep en ut ,snemâr 88x2 ed étitnauq enu ceva tivres ertê tneiarved slob sel euq esnep eJ ‘’

C’était simplement pour entretenir la conversation.
En attendant leur réponse, il entreprit de prendre ses râmens huit par huit en tenant ses baguettes avec une parfaite maitrise.

"Non ce n'est pas grave, ... Ahahah!"

Choji avait l'air de prendre très bien le fait que l'on remarque sa grande maitrise, et son immense technique dans l'art de manger. De plus, la remarque de Yuko lui permit enfin de réaliser que Sanseiu utilisait un langage miroir, ce qui expliquait pourquoi l'Aburame baragouinnait des mots bizarres à chaque fin de phrase... En fait, jusqu'à présent, il était certain que celui-ci prononçait des incantations pour promouvoir sa secte dans l'esprit de Choji. Une technique qui aurait pu être infaillible. Mais pourquoi donc parler en miroir ? L'Akimichi balaya la question d'un geste, il n'avait envie que d'une chose, se rendre au stand de râmen. Apparement un certain Hiro serait un concurrent direct de Choji dans ce domaine. Pressé de le rencontrer, il accueilli avec joie le moment où Yuko les présenta enfin à son ami. Et, suivant la main du genin, l'Akimichi n'aperçut personne, si ce n'était une vielle, des pigeons, et encore plus loin, un buisson. Une question apparut dans l'esprit du brave Choji... Qui pouvez t'il bien être ? Quelques secondes de réflexions suffirent pour avoir une première idée sur la question: Il n'y avait vraiment que peu de chances que ce soit la vieille. Satisfait de sa réflexion, il allait ouvrir un paquet de chips pour fêter l'évènement, lorsqu'il vit le buisson derrière la vieille bouger. Yuko serait donc caché ?
Quelques secondes s'écoulèrent et "le" surnom fut enfin prononcé. Bercé par ces mots, Choji, rêveur les prononça à nouveau et leur donna un sens dans son esprit.

*L'homme qui mange les chips plus vite que son ombre.*

Il n'arrivait parfois pas à suivre toutes ces pensées, mais l'Akimichi aimait bien son équipier. Ce dernier avait même des idées géniales ... Comme par exemple, utiliser une pelle pour ingérer les aliments, ce qui permettrait bien évidemment d'en apprécier encore plus le gout... Presque un cadeau du ciel.
Courant, virevoltant vers le stand de râmen, l'Akimichi fut l'un des premiers assis, et, plein de dynamisme, il faisait déjà de nombreux gestes en direction du chef. Puis, une fois son énorme commande passée, il se tourna vers Yuko et se remémorant que son ami était toute à l'heure caché dans un buisson et qu'il devait maintenant hésiter à se montrer, vu qu'il n'était pas là, Choji dit, compréhensif:

"Ton ami est un peu timide, non ? Et, heu, je n'ai pas vraiment compris tout à l'heure, sur le chemin ... Tu nous demandais si on voulait t'aider pour la tapisserie de ta maison ? Enfin, je me suis peut être un peu perdu, j'ai du mal à suivre."

En fait, le jeune Monoki ne tenait pas vraiment en place, il joua un instant au chevalier, mimant des chutes, des parades et des attaques. Tout semblait cohérent jusqu'au moment où il hurla qu'il ne voulait pas que son ami l'attaque au visage. Ce fut la première phrase que l'homme qui mange des chips plus vite que son ombre ne trouva pas logique. Il se gratta la tête perplexe, mais ne trouvant pas d'explication, il abandonna.
Pendant ce temps, l'Aburame était en train de rédiger quelque chose, et, après l'avoir évasivement écouté le lire, brutal et inculte, Choji demanda sans la moindre délicatesse :

"Qu'est-ce que tu as lu et écris ? Un message ? "

Constatant que sa question manquait peut être de quelque chose, il ajouta rapidement, d'une voix de quelqu'un qui tâtonne dans un monde obscur et inconnu:

"Faire défiler au miroir des robes d'étoiles. Je crois que je comprends ..."

Choji fit un hochement de la tête comme s'il souhaitait se donner l'image d'un philosophe, mais, intérieurement, on sentait qu'il n'attendait qu'une chose. Mais bon sang, quand est-ce que ces râmens allaient arriver ? Il répondit à Sanseiu sans même s'en rendre compte...

"Avec 2x88 râmens par bol, je pourrais presque me satisfaire de deux bols."

*621 râmens...*

Choji laissa son regard se perdre un instant dans le ciel, mais cela ne dura pas longtemps, il était trop impatient.

Juste avant que Monoki demande à son jeune coéquipier de lui réciter le poème qu'il avait écrit quelques instants au par avant Choji avait posé une question à notre jeune héros, il intercala sa réponse juste avant que le poète prenne parole pour ne pas l'interrompre durant sa récitation et aussi par peur d'oublier d'y répondre.

'' Hiro timide ? Ha non pas du tout bien au contraire. Tu as entendu ça toi timide héhéhé on voit qu'ils ne te connaissent pas comme moi je te connais et pour ce qui est de la tapisserie, je m'excuse si j'ai parlé de tapisserie je voulais dire retaper la maison, vous verriez dans quel état elle est, faut dire qu'elle est bien trop grande pour deux personnes. Tu es d'accord avec moi Hiro ? ''

Monoki écouta attentivement San tout en terminant son combat contre son ami imaginaire, on pouvait facilement voir que celui-ci prenait l'avantage . Le nouveau genin se trouvait à terre quand l'Aburame lui demanda s'il aimait la poésie. Il pesta avant de répondre comme quoi utiliser les pavés qui dépassent c'est pas du jeu et il s'installa à table devant son bol. Il fut d'abord un peu outré par les propos de Choji mais bien vite après qu'Hiro lui est dit que tout le monde ne pouvait apprécier la beauté des mots et que ce n'était pas de leur faute. Il ne put quand même s'empêcher de lui lancer un regard voulant tout dire.

‘’Si j’aime la poésie ? Je dirais plus que je suis un amateur comparé à Hiro mais je trouve que mettre des strophes en quatrain et tercet donne très bien dans un texte comme celui-ci et puis jouer entre les rimes embrassées et croisées rajoute un petit plus. En tout cas Hiro et moi on a beaucoup aimé surtout le passage avec la reine.‘’

Le gérant venait poser les bols devant chaque client et hésita pour le dernier. Monoki plongea son regard dans son bol de ramen et fut ramené à la réalité par une question, mécomptant de quitter ses songes et qu'on l'oblige à descendre sur Terre si brusquement il répondit sur un ton plutôt sec et cassant.

''Bha il faudrait des plus grands bols et le prix serait différant et puis quatre-vingt-huit c'est trop, mise à par des ramens il n'y aurait rien d'autre dedans. Moi j'adore le bouillon donc ça ne mirait pas... ''

Le gérant se décida de le poser le dernier bol devant la chaise vide, excellent choix mais il s'y prit mal ...

'' Heu vous ne pourriez pas faire attention, vous venez de heurter Hiro avec le bol, vraiment n'importe quoi. Note pour plus tard ne jamais revenir. Au fait faudrait vraiment appeler cet endroit ''Au Ramen pas subtil mais alors pas du tout ''. ''

On sentait bien la mauvaise humeur émaner du corps du jeune homme, il c'était adresser au commerçant d'un ton froid et hautin.

‘’ … ‘’

''Oui tu as raison Hiro, comme dirait mon ami maintenant vous pouvez disposer vil gredin. ''

Il avait accompagné cette phrase d'un mouvement de la main brassant l'air sans regarder le pauvre homme. Il goutta au ramen une fois celui-ci partit, un long hmmm s'en suivi et le visage tout souriant il dit.

'' Ce n'est pas la dernière feuille de chou qui nourrit le lapin... mais il est super bon ce truc... Vous êtes devenu shinobi pourquoi ? ''

Il avait plongé son regard dans chacun de ses camarades sans de réelle raison.

Au final, et malgré les personnalités bien particulières des membres de l’équipe 14, il fallait bien avouer que c’était là une prometteuse alliance d’apprentis. Sanseiu se savait compétent, et était après tout un prophète de la perfection. Il avait, un instant, cependant, douté de l’avenir de leur groupe, lorsqu’il avait débuté le dialogue avec eux. Mais tout cela s’était évaporé. Choji était un Akimichi. Et il avait entendu dire que la force de ce clan était dans leur gourmandise et dans le volume de leur sphère. Et dans cette optique, on pouvait aisément déclarer que son coéquipier deviendrait un ninja excellent. Quant à Monoki, même si sa double personnalité pouvait se révéler handicapante, il avait également une façon de voir les choses aussi différentes que ces coéquipiers, et tout le monde sait que trois cerveaux, ou peut-être quatre, ici, qui sait, valent largement mieux qu’un. De plus, malgré ses paroles incertaines, il avait assez de répartit pour aimer la poésie, et préféré un passage à un autre. Il n’était donc, sans nul doute, pas si dispersé qu’il en avait l’air. Lorsqu’il posa sa question, il devint assuré qu’il était là en présence d’un bon élément du village : il semblait souhaiter, lui aussi, se lier avec eux assez rapidement. Demander le but de leur carrière était pour cela un bon moyen, entrapercevoir un peu plus la personnalité de l’autre, tenter de le comprendre un minimum.
Voyant que la question avait laissé un léger blanc, sans doute que Choji comme lui songeait à la réponse, il prit l’initiative de répondre le premier.

‘’ Eh bien, Monoki-san, c’est assez simple pour ma part. Je veux juste pouvoir créer mon propre monde. Un monde symétrique, et en paix. Je pense que la folie et les guerres n’ont pas leur place ici. ‘’

‘’ .ici ecalp ruel sap tno’n serreug sel te eilof al euq esnep eJ .xiap ne te ,euqirtèmys ednom nU .ednom erporp nom reèrc riovuop etsuj xuev eJ .trap am ruop elpmis zessa tse’c ,nas-ikonoM ,neib hE ‘’

Il lâcha un léger sourire à l’intention de ses coéquipiers. Le vendeur, dans les tréfonds de sa boutique, tiqua, légèrement surprit : c’était la première fois qu’il entendait l’un d’entre eux dire quelque chose d’à moitié censé … Cela avait plané dans ses pensées, bien entendu, jusqu’à qu’il entende les paroles prononcées à l’envers. A vrai dire, il n’avait aucune envie de vivre un jour dans le monde de cet homme, fut-il en paix. Un monde symétrique … Quelle bêtise.
Et quel homme niais, ignorant, était ce vendeur … Enfin, on ne peut pas demander trop à un simple gérant de stand de râmen. Comme les autres, il verrait la beauté d’un monde parfait alors qu’il y vivrait.
Sanseiu leva ses yeux, émeraudes ternes, vers Choji et Monoki.

‘’ Et vous ? Qu’espérez-vous en devenant ninja ? ‘’

‘’ ? ajnin tnaneved ne suov-zerèpse’uQ ? suov tE ‘’

Le jeune Aburame se tourna ensuite, naturellement, vers son bol de râmen. Il poursuivit son repas tranquillement, prenant les râmens huit par huit, et veillant bien à les saisir par leur centre. Quant aux autres ingrédients qui les composaient, il les avalait bien entendu par deux, car il ne pouvait les manger par huit. La paire, c’était un minimum.
Après avoir manqué de s’étouffer avec un naruto, il décida d’écouter les réponses de ses coéquipiers, tout en songeant à un nom pour leur équipe, car il trouvait ‘Equipe 14’ particulièrement moche. Encore si cela avait été ‘ Equipe 14 41 epiuqE ‘, mais même pas … Non, il fallait trouver autre chose.

« Ah bon, il n'est pas timide … Mais alors … Heu … Comment expliques-tu … Enfin … Je ne l'ai pas vu une seule fois depuis tout à l'heure. »

*Il a peut être peur de moi alors. *

Lorsque Yuko s'en prit au vendeur, à l'homme que vénérait Choji pour l'excellente nourriture qu'il fournissait, les yeux de Choji sortirent des flammes noires en direction de son soi disant équipier. Lorsqu'il l'entendit dire que ce stand de râmen n'était vraiment pas subtil, il sentit sa colère augmenter... Mais il se retient de hurler, de toutes ces forces. Heureusement que les plats étaient là, pour le faire penser à autre chose. Il commença la dégustation à une allure respectable. Il avait de quoi manger, mais il ne se sentait pas de bonne humeur. A cause de cet hurluberlu dont la voix lui résonnait dans les oreilles. Il avait si faim, il adorait tellement ce goût, mais pourtant, tout allait de travers. Insulter le chef, lui manquer de respect … Quel outrage inconcevable … INTOLÉRABLE !
Et voilà qu'il continuait de parler, il voulait savoir pourquoi ils étaient devenu ninja. Il laissa un léger silence, puis, il hurla, après la réponse de son équipier :

« Raaaaaa ! Tais toi ! Et goutes un peu avant de dire que ce n'est pas subtil. Il faut ressentir la finesse de la recette, la douceur du goût, l'amour qui a été inséré dans la cuisson, et le travail que tout cela a nécessité. Tu … Tu m'énerves.»

Choji s'était levé. Constatant qu'il venait de s'emporter, il se rassit, prit ces baguettes et continua son repas. Il ajouta pour clarifier les choses, d'une voix nette, et tranchante :

« Je refuse de te parler à nouveau. »

Son regard énervé se posa sur Yuko. Un mélange de flammes et d'éclairs en sortait. Il y avait au moins deux choses que le genin détestaient plus que tout. La première était qu'on l'embête pendant qu'il mangeait, et la deuxième était qu'on manque de respect à la nourriture ou à son environnement. Il bouillait de colère. Toutefois, ces assiettes continuait de diminuer rapidement. Il se remémora finalement la réponse de son véritable partenaire avec attention. Celui-ci avait le même objectif que lui, enfin, si on enlevait le mot symétrique.

Monoki avait écouté avec intention les paroles de San, dans son fort intérieur il se dit que c'était une bonne raison, apporter la paix ne ferait qu'embellir le monde, pendant que son coéquipier parler il avait une nouvelle fois entamé son bol, il s'apprêtait à dire quelque chose mais il fut interrompu par l'homme qui mangeait des chips plus vite que son ombre. Il s'en prenait à lui et de front. Monoki n'aimait pas du tout ça mais il préféra ne rien dire, la situation était devenue déjà bien délicate et de sa faute en plus. Mais il ne comprenait pas pourquoi il s’en prenait de la sorte à lui alors qu’il avait simplement fait remarquer au vendeur, méchamment en effet, que celui-ci bousculé son ami pendant qu’il lui servait son bol comme s’il ne l’avait pas vu. La tête vers le bas, la mâchoire serrée et ses mains refermées à tel point que ses jointures en devenaient blanche. Il respirait calmement et ne jeta même pas un regard à son ami et encore moins à Choji de peur de lui rétorquer quelque chose qui risquerait de briser à jamais l’équipe. Hiro ne tenait qu'à une chose, il voulait simplement que l'Akimichi ne dise plus rien, qu'il arrête de parler sur ce ton à Monoki. Il se tut enfin et se rassit, Hiro remercia le ciel, il ne voulait pas détruire l'entente entre son ami et ses coéquipiers, hélas Choji en dit trop. Inconsciemment Monoki fit des signes avec ses mains se trouvant sous la table, il termina de les composés et toujours sans s'en rendre compte il diffusa du chakra dans son corps. Il venait de pratiquer une technique qu'il avait fait tant de fois mais jamais s'en s'en rendre compte, il venait de se métamorphoser. Toujours le visage pointé vers le bas, celui-ci n'était plus camouflé par des mèches noires mais par une chevelure châtain claire, un peu plus grand que la normale il portait des habits moins classiques. Une veste noire au bord blanc se fermant normalement par des boucles mais celle-ci était ouverte, un tshirt blanc et un pantalon que vous verrez par après de couleur noir. Tout doucement il redressait son vissage et fixé de ses yeux noisettes Choji. Il n'y avait pas que son corps qui avait changé, rien qu'à voir ce personnage on avait l'impression qu'il n'était pas une simple copie, ou bien Monoki avait un don pour copier les gens jusqu'au moindre petit détail et pas que physique ou je ne sais pas. Il revint à sa mémoire la question qu'avez posé San. D'une voix calme, froide et détachée il répondit.

''Ce que j'espère en devenant shinobi... c'est devenir plus fort pour une personne. Enfaîte je ne l'espère pas je sais que je le deviendrais pour que rien n'arrive à Monoki... ''

Il n'avait pas quitté des yeux Choji et les baguettes qu'il tenait en main c'étaient brisées, il se leva et s'approcha doucement de cette personne qui venait de manquer de respect à son ami et se pencha pour lui dire au creux de l'oreille d'une voix d'une froideur à vous faire lever les poils sur tout le corps et si sadique qu'elle irait à merveille avec un rire sarcastique.

'' Avise toi de parler une nouvelle fois de la sorte à Monoki et je ne serais pas aussi indulgent avec toi. Ose lever la main sur lui et je deviendrais le premier de tes soucis et une fois que je t'attraperais tu me supplieras de t'achever. Prend en toi une seule fois à lui et tu finiras empaler sur le plus haut pic du monde après avoir été livré aux hommes de la Lune Rouge que j'aurais ramené à la vie juste pour l'occasion. Si par malheur il arrive quelque chose à Monoki par ta faute tu n'auras pas le temps en une vie à assimiler toutes les souffrances que je te ferais subir. ''

Il se releva et décocha un sourire se greffant à perfection au ton qu'il venait d'utiliser et reprit.

'' J'espère pour toi que ce sera la dernière fois que je te prends la main dans le sac. ''

Il alla s'asseoir à sa place et non celle de Monoki et entama son bol. Il n'avait pas quitté Choji des yeux sauf pour lui parler au creux de l'oreille et ne prêter aucune attention à ce qu'il se passait autour d'eux.

'' Alors, Choji vas-tu te décider à répondre à Monoki sur la question de pourquoi tu es devenu shinobi ? Attention à tes dires car ils pourront te couter bien plus que tu ne le penses. ''

Hiro

Le Râmen Subtil 1240676552_080810045949252907

Le jeune Aburame regardait la scène, légèrement en retrait. Il était sur la droite du stand, juste à côté de Monoki, tandis que Choji était à sa gauche. Même au milieu, les deux protagonistes partaient finalement pour ne pas le remarquer. Et il ne le souhaitait pas, pour le moment, car il était tout simplement fasciné. Tout d’abord, par Choji. Même s’il s’exprimait de façon grossière et asymétrique, il avait laissé échapper quelques termes, bien que sous la colère, qui témoignait d’un caractère plus profond que celui qu’il laissait transparaître. Bien que cela ne fut que pour quelques râmens, il avait, l’espace d’un instant, montré qu’il y avait un espoir qu’il écrive, un jour, un véritable poème. Quant à Monoki … C’était encore plus captivant, du point de vue de Sanseiu. Sa double personnalité était tout simplement parfaite : la comédie ne pouvait pas avoir d’aussi beaux traits. Etant à côté de Monoki et bien que cela fut discret, presque difficile à voir, il aperçu les sceaux que formait le jeune ninja, et, même s’il ne les reconnut pas, n’étant pas encore l’œil assez adroit pour les suivre, il devina, aux effets visibles, que Yuko avait utilisé la métamorphose. Avec les yeux d’un scientifique, même si c’étaient d’avantage des yeux de coryphée avide de nouveaux partisans, il dévorait la scène. Alors c’était lui, Hiro. Hum. Il fallait qu’il analyse un peu plus cette métamorphose, c’était capital. Enfin, une chose était sûre, maintenant : Yuko Monoki voyait le monde en double, de deux façons quasi-identiques. Il était tout proche de la symétrie absolue. Qui était-il, au final, un messie ? Ou bien simplement un symbole, ou un rival. Non … Pas un rival : un rival aurait essayé de le battre à son propre jeu, alors que lui semblait se moquer de la symétrie, voire de la perfection. Un symbole, c’était d’avantage ce qu’il était.
Alors il allait devoir devenir, lui aussi, schizophrène … Monoki aurait-il la possibilité de lui apprendre ? Sans doute pas, mais à défaut, il lui suffirait d’observer, d’étudier, de conclure, et bien entendu d’expérimenter.
Voyant qu’Hiro baissait la voix, Sanseiu fit irruption dans la conversation, en se levant, bras tendus de chaque côté de son corps, légèrement vers l’avant. Il n’est pas nécessaire de dire, c’est tellement évident, qu’il les positionnait tout deux de façon parfaitement symétrique selon l’axe vertical. Sa voix se voulut légèrement plus âpre qu’à l’accoutumée.

‘’ Eh, les gars, vous avez pas finit ? On est des shinobis, maintenant. Les gamins qui se chamaillent pour une différence de goût, ça devrait être finit. Je vous le dis simplement à titre indicatif, mais on est une équipe et si on ne peut pas s’entendre, on finira tous morts. Moi, j’ai bien l’intention qu’on devienne une team solide, et qu’on défende fièrement les valeurs du village. L’amitié, la solidarité, ce sont des valeurs de l’esprit du feu. Cette scène n’en est pas digne. ‘’

‘’ ;engid sap tse ne’n snécs etteC .uef ud tirpse’l ed sruelav sed tnos ec ,ètiradilos al ,èitima’L .egalliv ud sruelav sel tnemeréif ednefèd no’uq te ,edilos meat enu enneived no’uq noitnetni’l nieb ia’j ,ioM .strom suot arinif no ,erdnetne’s sap tuep en no is te epiuqè enu tse no siam ,fitacifni ertit à tnemelpmis sid el suov eJ .tinif etrê tiarved aç ,tûog ed ecnerèffid enu ruop tnelliamahc es iuq snimag seL . tnanetinam ,sibonihs sed nO ? tinit sap zeva suov ,srag sel ,hE ‘’

Il ne laissa pas ses paroles en l’air bien longtemps, histoire de ne pas trop se donner de grands airs. Plutôt que de poursuivre sa maxime réprobatrice, il revint à ses observations scientifiques. Dans cette optique, il bouscula légèrement Hiro, en se rasseyant, et marmonna une brève excuse pour parfaire sa petit comédie. Le petit choc, selon la logique, rompit la métamorphose.
Monoki leur fit face de nouveau, et à son regard, devina que c’était de nouveau lui qui était devant eux, au stand de Râmen.
Sanseiu, reprenant un bref instant son désir de calmer ses coéquipiers, adressa ces quelques mots à Choji, comme à Monoki :

‘’ Monoki s’est fâché car le gérant n’a pas vu Hiro, c’est tout à fait normal. En revanche, tu es forcé de constater qu’il a dégusté ses râmens avec beaucoup de plaisir. Il aime, tout comme toi, ce plat délicieux. Vous pouvez encore vous entendre, alors, s’il vous plaît, ne détruisez pas une équipe si prometteuse … ‘’

‘’ … esuettemorp is epiuqè enu sap zesiurtèd en, tîalp suov li’s ,srola ,erdnetne suov erocne zevuop suoV .xueicilèd talp ec ,iot emmoc tuot ,emia lI .risialp ed puocuaeb ceva snemâr ses ètsugèd a li’uq retatsnoc ed ècrof se ut ,ehcnaver nE .lamron tiaf à tuot tse’c ,oriH uv sap a’n tnarèg el rac èhcaf tse’s ikonoM ‘’

Sanseiu se tut, et se cala posément sur sa chaise. Ce n’était pas à lui de conclure cette première altercation, sauf si ils ne voulaient vraiment rien entendre, auquel cas, il interviendrait. Bien que prêt à saisir un kunaï pour les maintenir à distance l’un de l’autre, le jeune Aburame saisit son bol avec précaution, et termina rapidement ses râmens. Avec un clin d’œil à Choji, il demanda au gérant s’il pouvait lui en resservir.

Plutôt effrayés, les yeux de Choji s'agrandirent. Une fois ces yeux grands comme des œufs arrondis, l'Akimichi se demanda comment une telle chose avait pu se produire. Ses baguettes tombèrent dans son assiette encore pleine. Mais il ne fit même pas un geste pour les ramasser.
Sa voix eut envie de murmurer un tremblant « Qui es-tu ? », mais il n'en eut pas la force, il était complètement paralysé par la force d'esprit du nouveau venu. Celui-ci avait notamment des yeux perçants, et une atmosphère sévère et sérieuse l'entourait. Il s'approcha tout doucement de lui, et Choji ne pouvait rien faire d'autre que d'entendre ce qu'il avait à dire, d'attendre sa sentence.
Le genin se prit le discours de pleine face, et se demanda si un jour, il pourrait oublier cet instant, cet instant où il avait vu sous ces yeux, une telle volonté de protéger, une telle force de caractère, chaque mot semblait être chargé d'un poids nouveau, d'un impact encore plus grand, chaque mot résonnait avec violence dans sa tête. Il y avait comme une énergie incroyable qui se dégageait du corps de cette personne. Non, jamais il ne pourrait oublier cet instant.
Alors que le silence se fit petit à petit, Choji se mit à réfléchir sur la façon dont une telle chose avait pu se produire. Pendant ce temps, Sanseiu prit la parole, c'était vraiment quelqu'un de bien, depuis le début, il avait prononcé plusieurs fois le mot paix. Il avait aussi évoqué l'amitié et la solidarité. Décidément, Choji l'avait mal jugé. Et à coup sur celui-ci n'avait jamais parlé de secte, mais c'était surement lui qui avait mal entendu. Oui, décidément, cet homme avait tout d'un excellent équipier, et ensemble, ils pourraient changer quelque chose.
Soudain, l'Akimichi se posa « la » question, la question qu'il avait mit un temps fou à se poser...

* Monoki et Hiro, appartiennent-ils à un même corps ? *

Choji revit la scène et comprit que c'était le cas. Il avait bien vu le changement sous ces yeux, deux fois. Même si, cela semblait impossible. Finalement, il lui avait fallu voir pour comprendre que Monoki et Hiro ne formaient qu'un, ils étaient deux esprits dans un même corps, deux forces et deux visions au sein d'une même personne. Choji se demanda si un jour le corps de Monoki n'exploserait pas, tant cela devait être compliqué d'avoir autant de choses dans un même corps. Pourtant, il y avait une telle fusion entre eux d'eux. Un tel esprit protecteur de l'un par rapport à l'autre que finalement, cette assemblage semblait être la meilleure des armures possibles face à tous les dangers.

Avant d'oublier, l'Akimichi essaya de se graver dans sa tête l'image de celui qui devait être Hiro, pour ne jamais l'oublier, pour ne plus jamais être à côté de la plaque comme il venait de l'être. Même s'il n'était plus là, il le voyait parfaitement, avec toujours cette même force se dégageant de tout son être.
Il voulait essayer de s'adresser à lui, il ferma les yeux et se l'imagina comme étant face à lui, et il prononça des excuses. Il n'avait rien comprit, mais pourtant, il leur avait manqué de respect à tous les deux.

« Je … Je suis désolé. Je n'avais vraiment rien compris. »

Il baissa le regard et continua, sur une même voix tremblante, mais honnête :

« Je crois que je suis devenu ninja parce que je voulais ressembler à mon père, j'ai envie de le voir fier de moi, je pense que je gagnerais beaucoup à lui ressembler... »

Il ne pensait pas qu'un jour il prononçait ces paroles qui transcrivaient pourtant une pensée qui l'avait accompagnée toute sa vie. Il ajouta finalement :

« Je veux aussi œuvrer pour la paix et pour protéger les innocents et mes amis. »

Le silence retomba, un silence certainement moins violent, mais tout aussi dérangeant. En attendant la première réaction, suite à ces excuses, Choji finit sa première tournée de ramens et accueillit avec joie le supplément offert par son partenaire.

Quand Monoki était revenu lui-même il avait secoué sa tête comme pour remettre ses idées en place, il se remémora tout ce qui c'était dit, lui avait vu la scène de la place où il se trouvait, d'ailleurs pourquoi était-il assit dans la chaise d'Hiro ? Bonne question, il changea de place pour laisser son ami s'asseoir. Il jeta un coup d'oeil à ses deux coéquipiers, il passa une main dans ses cheveux.

'' ... ''

'' Oui comme tu dis Hiro, les paroles de San son remplie de sagesse et puis tu n'aurais pas dû t'emporter comme ça, je suis sûre que Choji ne comptait rien faire de mal, si ça se trouve il tien autant à ce stand que moi à toi et vise vers ça. ''

'' ... ''

Il leva son regard vers Choji, il se sentait mal pour ce qui venait d'arriver, il savait à quel point Hiro pouvait se montrer persuasif et il l'avait vu. Il décocha un sourire amical à celui-ci.

''Je m'excuse au nom d'Hiro et au mien... ''

Il avait laissé ses paroles se suivre d'un blanc, il voulait digérer ce qu'il venait de dire, la dernière fois qu'il avait marmonné des excuses remontées à, à bien loin enfaîte. Il finit son bol de ramen et n'en recommanda pas un nouveau, son estomac ne lui permuterait pas d'en ingurgiter un nouveau.

'' Vous avez tous les deux de bien beau bute dans votre vie, j'aimerais en dire autant. Pour moi ça s'arrête au fait de devenir suffisamment fort pour ne plus avoir à compter sur Hiro. Pas que ça me dérange Hiro, mais tu sais on en a déjà discuté de tout ça. ''

'' ... ''

'' Oui il y a ça aussi mais bon pour le moment je peux rien y faire. ''

Monoki sentit une petite douleur au niveau de la poitrine, il posa sa main sur celle-ci, sentent un peu de ses forces le quitter il se pencha en avant et se redressa quelques instants après. Son teint était devenu un peu plus clair comme après une chute de tension. Une fois cette sensation passée il se sentait toujours affaiblit mais habitué d'avoir ça. L'effet que ça lui faisait ? Comme si une sangsue se trouvant sur sa poitrine venait de lui prendre un peu de sa force. Il se leva et s'approcha de Choji pour lui passer une main dans les cheveux.

‘’ Je m’excuse encore pour ce qui est arrivé. ‘’

Il avait fait quelques pas de plus pour tourner le dos à ses coéquipiers, les mains plongées dans ses poches il leva les yeux au ciel, dans un murmure il lâcha.

‘’Si tout avait été bien plus simple tout le long j’en serais peut-être pas là…’’

[hrp] -20 points de chakras-> Sceaux qui c’est actionné. [/hrp]

Forêt de Konoha

[Clone supérieur]

Le clone de Shunsui fit son apparition au stand de râmen sur la pointe des pieds. Son escl... Non, le véritable Shunsui, avait décidé de l'envoyer ici afin de donner rendez-vous à ses nouvelles demi-portions le lendemain, afin de débuter un entraînement digne de ce nom. En fait, il n'en avait vraiment aucune envie, et avait prit sur lui pour ne faire qu'un seul détour, vidant par la même la moitié du porte-feuille confiée par le véritable, pour s'offrir une belle bouteille du meilleur des alcools qu'il ait trouvé. Après tout, peut-être que si un ou deux des élèves était un peu plus vieux ...
Enfin, bref, il fit son apparition au stand de râmen.

Bien entendu, il ne possédait qu'un seul indice pour partir à la recherche des mystérieux élèves : l'un était un Akimichi. Il avait questionné quelques femmes sur le chemin, et toutes, tout comme lui, en était arrivé à la même conclusion : pour une première rencontre, l'Akimichi avait dû traîner ses coéquipiers au stand de râmen, pour faire un petit goûter.

Il les aperçut assez tôt : ils étaient les seuls clients, et de loin les plus bruyants et les plus bizarres de l'histoire. A la vue de leur bandeau, Shunshui-clone eut l'intuition que c'étaient bien eux.

** Eh mais ... Y portent tous leur bandeau à un endroit différent. Y'en a même un qui le porte pas, en fait. Ca témoigne de personnalité différente, cette équipe a sûrement plein de qualités. **

En approchant, Shunsui-clone happa quelques miettes du discours d'un jeune homme au cheveux noirs, celui qui n'avait pas de bandeau, et réalisa qu'il parlait, parfois, à un mec qui n'existait pas.
D'abord, il pensa qu'il imitait un sketch, vu dans un thêatre ou quelque chose dans ce goût là. Mais, comme les autres ne riaient pas, il dut se rendre à l'évidence : ce mec était ... véritablement un très mauvais comique.

** Bah, on peut pas avoir tous les talents. **

En tous cas, l'ambiance autour d'eux était un peu étrange.

'' Hoyao, mina ! Je suis votre senseï, Shunsui Nara. Hum, je viens vous demander de vous rendre demain, à la forêt de Konoha. Venez à l'air numéro 3, celle avec des petits roches bien saillants. Ah, et apportez-moi de l'herbe jaune du mont Gnugnu, sinon je ne vous apprendrez rien. Demain, matin, hein, à la première heure, donc environ 6h00 ... Bah, ou bien ce soir si vraiment vous trouvez vite ... Peu importe, j'attendrais à l'aire 3. ''

Il leur fit un grand geste de la main et disparut, bouteille à la bouche. Comme cadeau de bienvenue, il venait de payer l'addition. Shunsui-vrai allait être furieux contre lui, mais il aimait bien la bouille de ces petits ...

Forêt de Konoha

Décidément, tout allait bien vite aujourd’hui. Aussi promptement que les esprits s’étaient échauffés, ils venaient de s’apaiser. Pas peu fier de sa performance, qui mine de rien avaient amenés ses coéquipiers au calme, Sanseiu se retint de soupirer de contentement. Il préféra demeurer bien droit et achever de déguster ses râmens.
Après la déclaration de Choji sur son but, le jeune Aburame lui offrit un sourire, un vrai, les lèvres étirées à égale distance de chaque côté. Ce bonhomme sphérique était, assurément, quelqu’un de bien, et qui avait de la gentillesse à revendre. Bien qu’il soit grossier, pas très subtil quand il ne s’agissait pas de nourriture, il apparaissait déjà sous un jour plus sympathique à Sanseiu. Yuko, lui, s’excusa et annonça qu’il souhaitait devenir plus fort pour ne plus dépendre d’Hiro. Visiblement, il avait bien un autre but, mais son ami imaginaire était le seul à en avoir connaissance. C’était sûrement important pour cerner sa personnalité, mais l’Aburame n’insista pas. Tout viendrait en temps, et en heure, après tout ils ne se connaissaient que depuis une, ou deux, heures à peine.
Alors qu’il s’apprêtait à demander à ses coéquipiers si quelqu’un se dévouait pour l’addition, un mouvement d’étoffe discret lui indiqua que quelqu’un venait de s’accouder au comptoir, et il aperçut effectivement quelqu’un. Un homme, la trentaine, peut-être plus, peut-être même beaucoup plus, la chemise fleurie largement ouverte sur son torse velue.

** Ces poils … Ils ne sont pas du tout ordonnés … Quelle misère … **

** … erésim elleuQ … sènnodro tuot ud sap tnos en slI … sliop seC **

Il avait le sourire, et la bouteille, aux lèvres, mais un bandeau de ninja, qu’il n’arborait pas très en évidence, démentait cette allure loufoque. Avant que quiconque puisse l’ouvrir, l’homme, se présentant comme leur senseï, leur donna un rendez-vous et une mission.
Sanseiu voulut protester contre un ordre aussi stupide, mais celui-ci s’en alla, après avoir prit soin de régler l’addition …

** Quel … Enfin. C’est vraiment notre senseï ? C’est où le mont Gnugnu ? **

** ? unhunG tnom el ùo tse’C ? ïesnes erton tnemiarv tse’C .nifnE … lueQ **

Le mont Gnugnu … L’herbe jaune … Sans doute était-ce une énigme, un Jounin ne pouvait pas raconter, du moins pas à ce point, n’importe quoi pour le plaisir.
L’herbe jaune … Un mont … Hum, il avait bien une idée. Le mont, ce pouvait être la chose la plus importante pour un ninja, d’où l’utilité de la métaphore, désignant le sommet, donc la priorité. En fait, il fallait faire appel à son intelligence, à sa ruse, qui, en mission comme en combat, était l’atout majeur du ninja. Bien entendu, cela pouvait varier selon la situation, mais c’était l’atout général le plus utile, celui qui ne pouvait véritablement être travaillé. Il y avait également la puissance, mais l’herbe jaune n’avait aucun rapport avec cela. De plus, durant les grandes guerres, elle n’avait été guère utile, individuellement. Non, il était certain que son raisonnement était bon.
Comment créer de l’herbe jaune ?

‘’ J’ai une idée sur l’endroit où on peut trouver de l’herbe jaune. Vous me suivez ? Ce n’est pas très loin. ‘’

‘’ .niol sért sap tse’n eC ? zevius em suoV .enuaj ebreh ed revuort tuep no ùo tiordne’l’ rus eèdi enu ia’J ‘’

Sanseiu, sans attendre de réponse, se dirigea en chantonnant vers le centre-ville. Le mont Gnugnu serait-il en plein cœur de Konoha ?

Autres commerces, Bazar
[Milieu de l'après-midi]

Monoki sursauta quand leur senseï prit la parole, il ne l'avait pas vu arriver. Il se tourna vers le nouvel arrivant, juste quand il avait posé les yeux sur lui il écarquilla les yeux. Comment peut-on s'habiller de la manière, une envie présente de poser à cet homme une question lui vint mais il préféra se taire elle aurait pu être vexante et très mal vue. Il secoua sa tête pour la faire fuir, chose qu'il réussit fort heureusement.

* Je vous en supplie Kamisama faites que je ne ressemble jamais à ça... A mon avis il ne doit pas aimer la nature, vu comment Dame Nature la gâté... *

Donc il allait devoir partir à la recherche de l'herbe jaune au sommet du mont Gnugnu. Où pouvait bien se trouver cet endroit ? Monoki n'en avait aucune idée et vu le visage qu'Hiro tirait il n'en savait pas plus que lui. Il remercia cet homme qui venait de payer la note et se dit qu'en contre partit de son physique il avait hérité de la générosité. Donc il allait bientôt commencer l'entraînement, les choses sérieuses allaient commencer et il allait enfin faire le grand pas vers son but. Il allait enfin pouvoir avoir le coeur net et bientôt il allait pouvoir faire le pourquoi il était là. Pendant qu'il réfléchissait où pouvait se trouver cet endroit, il n'en avait aucune idée. Heureusement San avait une petite idée derrière la tête, il se leva sans remercier le marchand.

'' Dit San à ton avis ça se trouve où tout ça ? Vous pensez quoi du senseï ? Moi je trouve qu'il a une drôle de tête, brrr j'aimerais pas lui ressembler plus tard. ''

Monoki suivi son compagnon en espérant qu'ils allaient trouver vite et bien pour que l'entraînement commence.

Autres commerces, Bazar

Lorsque Monoki fit lui aussi des excuses, l'Akimichi ne sut que répondre, et envia une nouvelle fois les qualités orales de son père. Il aurait tant aimé dire quelque chose qui selle à jamais leur pardon réciproque. Seulement, il ne savait pas du tout quoi dire, et plus le temps passait et plus il se trouvait ridicule. Il hésita longtemps sur ce qu'il allait dire, puis il lanca finalement, sérieusement, mais avec un sourire retrouvé :

« Je pense que nous formerons un jour la meilleure équipe de Konoha, tous les quatre. »

En repensant au fameux quatrième, Choji se demanda à quoi celui-ci devait physiquement ressembler en temps « normal », enfin, lorsqu'il n'était pas énervé, en fait. Il imagina un sourire sur le visage qu'il avait gardé en mémoire, mais, ayant toujours été mauvais en dessin, l'Akimichi abandonna son idée. Pour dire, même dessiner mentalement ne lui réussissait pas. Mais il n'y avait pas que son physique qui interrogeait le genin. Était il intelligent ? Apparemment il devait être plutôt bon en combat, vu ce que Monoki avait répondu comme nindo. L'Akimichi hésita quelques instants à poser une question en direction de la chaise vide. Aurait-il une réponse ? Sa curiosité commençait à grandir, mais il se dit que finalement, ils avaient bien le temps d'apprendre à se connaître, dorénavant, il avait leurs vies devant eux.
Lorsque le soi-disant sensei débarqua, Choji ne sut vraiment pas quoi dire ou quoi faire, il avait déjà du mal à comprendre ce qui était en train de se passer. Alors que celui-ci disparu aussi vite que son ombre, il essaya de créer un enchaînement logique entre les différents évènements qui venaient de se passer. Au comble de la surprise, Sanseiu avait déjà une idée derrière la tête, pour trouver cette fameuse herbe jaune. L'Akimichi attrapa son dernier ramen, le dévora, puis saluant le chef cuistot bien bas, il rattrapa son équipe, et une fois à leur hauteur, il dit :

« Je ne garde qu'un excellent souvenir du seul Nara que j'ai connu lors de mon enfance. Du coup, je pense que tout ira bien. Enfin … J'espère. Mais … On va où ? »

Au bazar !

[Sanseiu Aburame: +19 exp]
[Yuko Monoki: +12 exp]
[Choji Akimichi: +11 exp]

Grand Tatami

Après l'effort ... Eh bien, un bon bol de râmen. Il n'y avait rien de mieux pour se remettre d'aplomb !
Takumi connaissait bien le vendeur, qui l'avait accueillit un bon nombre de fois lorsqu'il était encore un apprenti. Il n'y avait pas si longtemps, en fait ... Mais cette fois, il venait le voir en tant que senseï. Même si, sans regarder son bandeau de Jounin, ils avaient plus l'air de deux apprentis ninjas qui venaient se restaurer après une matinée forte en émotions. Après s'être assit, Takumi sourit à Jin et annonça :

'' Sers-toi tant qu'il te faudra pour renouveler tes forces. Les revenus d'un Jounin sont assez importants pour me le permettre de temps en temps, et je tiens à fêter dignement ton premier entraînement avec moi. D'autant plus que tu t'es très bien débrouillé ! ''

Takumi héla le vendeur avec bonne humeur et passa sa commande :

'' Pour moi, préparez simplement une spécialité du jour, pour le moment. Enfin, préparez-vous à une deuxième tournée, j'ai affreusement faim ! ''

De bonne humeur, comme souvent, le Jounin se tourna ensuite vers son élève pour qu'il parle à son tour.
Quand ce fut fait, en attendant leur repas, il demande, à brûle-pourpoint :

'' J'ai remarqué que tu te débrouillais déjà très bien au combat au corps à corps, et que tes bases étaient bonnes. Tu as dû beaucoup t'entraîner à l'académie ... ''

Après une hésitation :

'' Et pour les équipes, je vais voir dès aujourd'hui ce que je peux faire pour en constituer une nouvelle, avec les Genins disponibles. L'entraînement à plusieurs est souvent plus profitable. ''

Entrainement ==> Après l'effort...

Jin entra dans le petit et sympathique stand de Râmen ou l'emmenait son maitre et il s'assit juste a sa droite. Il étais épuisé et affamé et d'ordinaire aurait préféré tout simplement mangé et dormir. Mais ce n'était pas une journée ordinaire et il raffolait des Râmens. Son maitre pris la parole en le regardant, souriant. Plus a l'aise que tout a l'heure sur le Tatami Jin répondit tranquilement.

"Merci beaucoup Takumi-sensei." Puis il se tourna vers le patron et commanda a la suite de Takumi.

"Un Tonkotsu avec beaucoup de gingembre mariné et d'Uzumaki. Préparer moi deux bols aussi !"

*Je vais m'en donner a cœur joie, je suis affamé.*

Takumi l'apostropha a nouveau et Jin fut agréablement surpris par ses paroles.

"A vrai, dire je faisais de la boxe avant d'entrer à l'Académie." Il ne parla pas des quelques championnat poids léger qu'il avait gagné, ne voulant avoir l'air de se vanter.

"Et je me suis pas mal entrainé seul pour..." Il avait manqué de dire que c'était pour sa mère mais se rattrapa tellement vite que son hésitation ne fut presque pas perceptible. "...être le meilleur."

*Je ne doute pas qu'avant de me l'assigner on lui ait parlé du suicide de ma mère, mais je ne veut ni qu'il ait pitié de moi, ni qu'il croit que je ne m'en soit pas remit. J'ai besoin de cet entrainement ninja.*

Il était resté souriant malgré ses pensées sombres et fut eut encore une bonne surprise lorsque son sensei parla des équipes Genins.

"Super, alors je vais pouvoir rencontrer d'autres Genins."

*Inutile de lui parler d'Hoshii pour l'instant je doute qu'il le connaisse ou puisse favoriser le fait que l'on soit dans la même équipe. J'aimerais bien être avec lui mais avoir des coéquipiers ce sera déjà quelque chose .*

Il avait fait de la boxe ... Takumi était assez impressionné, car il n'avait pas put le remarquer. Jin avait dû beaucoup travailler pour parvenir à compléter son apprentissage du combat et à l'adapter au monde ninja. Enfin, bien entendu, cela dépendait du temps qu'il avait passé à boxer et de la qualité de sa boxe. Toutefois, cela expliquait bien l'aisance qu'il avait dans ses affrontements, alors que son senseï ne lui avait encore rien apprit.
Le Jounin sourit. La relève du village avait de quoi laisser rêveur quant à son avenir. Il avait vu quelques Genins à l'oeuvre durant un tournoi inter-village, et Konoha avait vu grimpés deux de ses jeunots grimper jusqu'en finale. Il eut une pointe de dépit aussi : il aurait aimé avoir Jin en charge plus tôt, car il était certain qu'il aurait put leur donner du fil à retordre, le rendre vraiment fier.
Enfin, trèves de pensées égarées.

'' Wooooow, merci ! ''

Le gérant du stand venait de déposer deux bols fumants devant eux. Il n'avait pas traîné, le service était de qualité !

'' Idatakimasu ! ''

Takumi fit un léger clin d'oeil à Jin, et engouffra d'entrée une bonne dose de râmens. Il aimait vraiment venir ici, c'était décidement le meilleur allié des ninjas, ce vieil homme !
' Super ' ? Rencontre d'autres Genins ... Malgré lui, Takumi eut une petite pensée pour ses propres coéquipiers, qu'il avait abandonné pour pouvoir monter en grade. Ils avaient assuré ne pas lui en vouloir, mais bon. Ils devaient être un peu jaloux ... Et c'était compréhensible.
Il se retourna vers Jin, et demanda :

'' Oui ... J'espère toutefois rester ton senseï et celui des Genins qui t'accompagneront, t'entraîner m'a bien plut. Enfin ... Je pense que tu progresseras plus vite en groupe, mais, et toi, qu'attends-tu, que penses-tu, d'une 'équipe' ? ''

Cela ressemblait un peu à un interrogatoire, sous certains abords, m'enfin ...

Un énorme bol de Râmen fumant s'imposa devant lui, le faisant baver allègrement, maintenant il en était sur, son ventre criait famine ! Lâchant un bref :

"Idatakimasu."

Il engloutit a l'aide de ses baguettes une énorme part de nouilles dégoulinantes. Il manqua de s'en mettre partout a cause des douleurs qui tenaillaient ces mains mais avala le tout juste avant. La chaleure de la nourriture lui brula légèrement le palet mais ce n'était rien comparativement a la jouissive explosion de ses papilles gustatives. Ces Râmen était vraiment bon ! Il se régalait, concentré sur le bol, il ne détourna son attention du plat qu'a la question de Takumi.

"Je ne sais pas vraiment, déjà, un peu de compagnie est agréable." Dit-il en le regardant un léger sourire aux lèvres.

*Plus j'en parle plus ça me donne envie, j'avais oublier comment les choses simples comme boire un verre dans un bar avec un ami ou prendre un Râmen avec son sensei pouvait être plaisantes... La mort de ma mère ma rendu plus con que je ne le croyait, je me suis cloitré comme un gamin...*

"Et puis, je pense que s'entrainer avec des personnes de mon niveau me permettra de relativiser, de ne pas me borner a ma méthode, et de voir d'un oeil extérieur ce dont je suis, et les autres sont capables."

Il avait dit cela naturellement et était plutôt franc, il n'allait pas parler de son sentiment de solitude a Takumi, évidement. Mais en soit ses sentiments étaient, il le pensait tout du moins, normaux et honorables. Jin était comme ça, simple et franc quand les choses étaient simple mais complexe et mystérieux sur ses problèmes.

Takumi avala ses râmens à grandes bouchées. Il aimait vraiment venir ici. Bon il n'y restait jamais bien longtemps, pour résister à la tentation d'exploser complètement sa note ...
Le Jounin s'essuya consciencieusement la bouche, et écouta avec attention la réponse de Jin. C'était une réponse qui prouvait qu'il était prêt à travailler en équipe ...
Takumi allait voir ce qu'il pouvait faire à ce sujet.

'' Bien, je vais te quitter. Ca m'a fait plaisir, de t'entraîner, et j'espère qu'on se reverra. Si tu n'as pas reçu de convocation, demain, tu es libre de te présenter au grand tatami, je t'y rejoindrais vers sept heures ... Quoiqu'il en soit, n'oublie pas que tu ne maitrises pas totalement le Houshou, et que ce soit moi ou un autre, tu devras montrer que ton corps s'est habitué à la douleur. Après une bonne nuit de sommeil, ça devrait aller. ''

Il le salua, et partit en direction de la mairie. Pour régler cette question d'équipe.

Autre part

Son sensei parut une nouvelle fois satisfait de sa réponse puis se prépara a partir. Jin avait déjà finit son bol et le salua.

"Merci Takumi-sensei, alors a demain j'espère. Je ferrait attention avec le Houshou, bien que je ne pense pas l'utiliser dans la nuit."

Dit-il un sourire au lèvres. Après le départ de son sensei il pris encore un bol de Râmen et mangea silencieusement. Se régala sans bruits. Puis il salua le patron du petit stand et se dirigea vers son appartement.

*Hoshii va peut-être passez, je ferais mieux de rentrer. Avec un peu de chance on se croisera !*

Après l'effort... ==> Suite

Jin/Takumi : 4 xp

Salle d'entraînement n°7 =>.

Apparemment, ses camarades étaient plus ou moins comme Sanosuke. Mais, comme il s’y attendait, il trouva enfin ce qui était censé faire tâche dans cette équipe. Les quelques mots que lança Namuri à son égard le firent presque tomber à terre.

« Avec un tel charme, tu n'as nul besoin de faire ton timide. »

Voilà qui désarçonna l’Aburame. Mais d’un côté, il comprit pourquoi l’autre Genin avait l’air si heureux de le voir entrer. Cet homme avait tout pour ressembler à une vraie folle furieuse. Il dévisageait les deux jeunes garçons d’une manière peu conventionnelle, tout en ayant l’air perdu dans ses propres pensées. Cette manière d’être observé mit encore plus Sanosuke mal à l’aise. Le silence de la salle commençait à devenir pesant, lorsqu’enfin ils se décidèrent à marcher en direction du stand de râmens.

Cette expédition avait pour but de rapprocher les trois Genins, officiellement, mais évidemment, ils savaient tous très bien que c’était pour rapprocher les deux jeunes hommes de Namuri. Presque par instinct, Sanosuke avait décidé qu’il était préférable pour tous de parler, de faire connaissance, justement. Il s’adressa alors aux deux autres Genins.

« Et sinon, vous vous appelez comment ? Vous allez vous diriger dans quelle spécialité ? »

La conversation n’étant pas vraiment son fort, Sanosuke avait bien entendu tenté de faire du mieux qu’il pouvait mais il n’arrivait pas à se résoudre à faire de plus longues phrases, et de parler de manière moins froide, mais c’était évidemment quelque chose qui allait arriver avec le temps, et en côtoyant ses coéquipiers. Ils continuaient tous leurs routes, en petit groupe, toujours en tentant de briser la glace entre eux. Chose difficile sans épieu, vous allez me dire. Mais la seule personne du groupe capable de sortir le sien était Namuri. Alors il fallait faire sans. Il valait mieux.

Kusha était soulagé: Namuri était volatil, et leur nouvel équipier semblait tout à fait à son goût. Même si ce dernier ne semblait pas plus intéressé que Kusha par les avances de leur professeur, ça restait une bonne nouvelle.
L'invitation générale à déjeuner avait fait la quasi-unanimité, à l'exception apparemment de Namuri, qui avait proposé cette rencontre mais avait des remords concernant le bien-être de son porte-monnaie.

¤Bien fait pour lui, si son rendez vous galant tourne au banquet il n'a qu'à assumer...¤

C'est ainsi que les quatre ~~joyeux~~ lurons se mirent en route vers le Râmen Subtil, le prétendu meilleur restaurant de nouilles de Konoha.
Le silence régnait globalement, contrastant avec l'agitation des rues. Kusha était misanthrope, Clarisse guère bavarde, Sanosuke semblait timide, et Namuri semblait perdu dans ses pensées tout en regardant ses deux élèves masculins...
Sanosuke brisa le silence gênant, s'adressant à ses équipiers comme pour oublier la présence et le regard de leur Sensei:

" Et sinon, vous vous appelez comment ? Vous allez vous diriger dans quelle spécialité ?

-Je m'appelle Kusha, genin spécialisé en médecine. Enfin, débutant en médecine plus exactement. Toi c'est Sanosuke, c'est bien ça? "

L'art de la conversation n'était pas son fort, et quand bien même c'était nécessaire pour oublier Namuri, il n'arrivait pas à broder plus loin que le strict minimum. Il espérait que Clarisse serait plus bavarde à l'avenir, et surtout que Namuri ne s'en mêlerait pas...

Spoiler: