n°84 : Le Clos des nénuphars [Choji Akimichi]

Choji habitait en quelque sorte une partie de la maison de ces parents. Cette maison se trouvait au sein du quartier des loisirs et des commerces, qui était sans conteste l'un des plus beau quartier du village, principalement en raison du restaurant et du stand de râmen. Le jardin était grand et plutôt agréable, et, la vie dans une telle maison ne semblait en rien désagréable.
Choji entra par la porte d'entrée qui était la sienne, il ne vit personne. Il alla directement posé sa tenue de ninja dans la pièce faites pour, et attrapant une poignée de biscuit dans sa cuisine, il alla s'allonger sur sa pelouse. Il savait que son père n'allait pas tarder à rentrer, et il avait envie de lui parler.
Lorsqu'il entendit le bruit des pas de son père, il réalisa qu'il s'était légèrement assoupi, et que la fatigue semblait frapper à sa porte. Sa journée avait été remplie.
Il se leva doucement et salua son père. Celui-ci lui répondit, le visage rayonnant.

"Alors Choji, as-tu passé une bonne journée ?"

"Oui, il s'est passé beaucoup de choses, et je me suis bien amusé."

"Et tes coéquipiers, comment sont ils ?"

"Heu ... Ils sont ... Ils sont particuliers."

Un sourire se glissa sur le visage de Choji qui continua:

"Le premier est très motivé et très intelligent, mais il a ... enfin ... son regard est parfois étrange et il parle à l'envers."

Choji se rappela pourquoi il avait parlé de regard étrange, c'était lors des premières minutes de leur rencontre, il ne savait pas du tout ce que Sanseiu pensait. D'ailleurs, la seule impression qu'il avait eu était que ce dernier allait se mettre à baver diaboliquement pour finalement découper le petit Choji en minuscules morceaux. L'Akimichi eut du mal à éviter un frisson de terreur en repensant à ce moment de la journée. Il regarda son père et reprit la parole pour ajouter :

"Il m'a fait un peu peur au début, mais il a dit par la suite qu'il voulait apporter la paix dans le monde. Alors, je pense que je m'étais trompé sur lui et que l'on fera finalement quelque chose de bien ensemble."

"J'ai hâte de voir ce que vous serez capables de faire ensemble. Avoir un objectif commun au sein d'une équipe, c'est une très bonne chose."

Son père sourit très profondément, comme s'il se rappelait à ces bons souvenirs.

"Et ton deuxième coéquipier, comment est-il ?"

"Il est ... un peu spécial, il est ... heu ... double. Enfin, je veux dire, il est deux. Je n'arrive pas à expliquer. Il a deux personnalités, deux visions différentes."

Son père ne dit rien, et hocha simplement la tête, comme si ce que venait de dire son fils était tout à fait normal.

"Il s'appelle Monoki et la deuxième partie de son corps s'appelle Hiro. Il est gentil et sympathique, mais il fait parfois des choses dingues."

Choji se rappela la façon dont Monoki était rentré en scène, atterrissant à la vitesse de la lumière dans une fontaine.

"Son double, je ne sais pas comment le définir. Il ... Il semble un peu ... effrayant."

Choji réalisa qu'il était en train de parler à son père, il avait parlé sans réfléchir, et il hésita à se reprendre pour bredouiller que finalement Hiro n'était peut être pas si effrayant que cela. Mais en fait, il n'en savait rien du tout. Il attendit que son père réagisse, se demandant ce qu'il penserait de Monoki. Aussi surprenant que cela puisse paraître, son père sourit :

"Effectivement, cela ne doit pas être facile de s'exprimer à une personne que tu ne voies pas, et encore plus de savoir ce qu'elle pense."

Retrouvant son sérieux, il ajouta :

"J'espère que tu trouveras un moyen d'y arriver. "

Il regarda son fils dans les yeux, et lui dit:

"Ah ! Je te souhaite bien du courage, et j'espère que tu t'amuseras bien avec ton équipe."

Peu de temps après, Choji était dans sa chambre, dans son lit et faisait de beaux rêves. Ils étaient forts, puissants et ils apportaient la paix dans le monde.

Aire d'entraînement
[6 heures 20]

[Choji Akimichi: +5 exp]

Bureau de l’Hokage. Départ à 7h30. Arrivée chez Choji vers 8h.

Monoki avançait dans les rues de Konoha d'un pas lent, il ne se sentait pas bien. Plus il s'approchait de la maison de Choji, plus son ventre lui faisait mal. Il voulait à la fois avoir cette fameuse réponse, réponse qui allait peut-être modifier tout son petit monde et en même temps il ne voulait pas avoir de réponse, rester dans l'ignorance ... Qu'allait-il faire si son camarade lui répondait négativement ? Comment allait-il réagir ?

Il opta par y aller par la voie des toits, au moins là il ne serait pas bousculé par tout le monde. Il sauta sur une caisse en bois, prit appuis sur un rebord de fenêtre et se hissa au sommet d'une maison. La vue était belle d'ici, le bruit moins puissant, il se sentait comme isolé du reste bien qu'il attirait de nombreux regards. Les bras tendus il avançait sur l'arrête faite de tuile comme sur un funambule sur son câble d'acier. Il fit même une roue, comme s'il voulait jouer avec sa santé.

Il redescendit dans la rue quand il arriva au Clos des nénuphars, il regarda de quel côté les chiffres étaient croisant et se mit en route vers la maison de son camarade. Une très belle demeure, il eut un pincement au coeur, un peu de jalousie... Choji habitait un superbe bâtisse et lui un bâtiment tombant en ruine... Mais surtout lui il avait surement encore ses parents, ce fût avec un petit goût d'amertume qu'il s'engouffra dans le jardin, voilà un plan où sa maison à lui bâtait celle de l'Akimichi, lui avait droit à une forêt... Mais bon ça ne compensait en rien ce que lui n'avait pas...

Il s'apprêtait à appuyer sur la sonnette mais retira sa main dans un mouvement brusque. Qu'allait-il faire si jamais il répondait par une négation ? Et si ses craintes se montraient fondées ? Comment pourrait-il accepter ce qu'il s'était caché durant toutes ces années ? Comment pourrait-il continuer de l'avant en sachant qu'il a toujours vécu dans l'imaginaire ? S'il avait imaginé Hiro.... Comment pourrait-il savoir ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas ?

Il fut extirpé de ses pensées quand la porte s'ouvrit, ce fut une femme qui se présenta à lui. Il avait été aperçu par la fenêtre en arrivant et la mère de Choji devait se demander pourquoi il tardait à sonner à la porte. Il leva un regard où l'on pouvait y lire une grande interrogation. Existait-elle ou non ? Il ravala avec difficulté cette question qui lui brulait les lèvres, s'il l'a posé et que cette femme était une vraie femme elle ne l'aurait pas bien prit. Il choisit donc d'ignorer.

''Bonjour jeune homme. A qui ai-je l'honneur ? ''

Monoki s'inclina en avant, s'il n'avait pas oublié les codes de politesse, celui-ci en faisait partie, il montrait un signe de respect envers son interlocuteur.

''Je me nomme Monoki, Monoki Yuko, je suis un des genins de l'équipe numéro 14, un camarade de votre fils Choji Akimichi ''

Un nouveau vissage apparut derrière cette dame, surement le père de Choji. Ce fut avec un énormément pincement au coeur qu'il s'inclina une nouvelle fois. Le jeune Akimichi avait toujours ses parents, il habitait dans la même maison... et puis Choji n'avait pas l'air d'avoir une multitude de kanji ou cicatrice sur le corps. Il se vit même avoir pensé être un instant à la place de son ami, être avec une famille. En aurait-il un jour une nouvelle famille ? Un peu comme des seconds parents... et même peut-être des frères et soeur. Ce fut avec un énorme sourire qu'il se redressa, s'être imaginé avec une famille, avoir la perspective d'en avoir un jour une nouvelle lui donna l'envie de sourire. Joie qui s'effaça bien vite quand il retomba sur Terre, jamais personne n'accepterait une personne comme lui. Qui voudrait d'un fou comme fils.

'' Haa tu es le fameux Monoki, Choji m'a parlé de toi enchanté jeune homme. ''

''De même Monsieur. Je suis venu car j'aurais une question à poser à Choji. ''

''Oui, bien sûr mais si tu voudrais bien te donner la peine d'entrer, il ne devrait pas tarder. Tu veux quelque chose à boire ? A manger ? ''

Monoki avança dans la maison et se vit diriger non loin des appartements de Choji.

''Non merci Madame, merci quand même. ''

''Haa voilà Choji. ''

Monoki fit directement une grimace, il allait avoir une réponse à sa
question, il allait être fixé. En avait-il vraiment envie ?

Spoiler:

Spoiler:

Choji fit face à son ami et équipier, Monoki, il était alors dans un état de déchéance visible, les yeux lourds par le réveil matinal qui venait à peine d'avoir lieu. En fait, Choji avait ouvert les yeux cinq secondes auparavant, il s'était levé sans réfléchir, et inconsciemment, il avait prit la direction de la cuisine, il était pied nu, les yeux à demi-clos, et portait un de ces pyjamas vert. Dessus, on pouvait y voir un dessin, une sorte de chevalier qui tenait une truite comme arme de combat. Son visage était fermé, et il y avait une bulle où on pouvait y lire les paroles de ce chevalier: "Sors ta truite et bats-toi, si tu es un homme."
Une phrase était écrite dans le dos du pyjama, une sorte de signature: "En souvenir du tournoi des mangeurs de truite de 791."
L'Akimichi bailla involontairement, en fait, sa mâchoire bailla d'elle même, et constatant qu'il y avait une silhouette devant lui, et que la voix de sa mère avait vogué dans son esprit, il pensa que cette silhouette appartenait à sa mère. Il fit donc la première gaffe de sa journée, cinq secondes après le réveil. Il hurla :

"Bonjour M'man. Je vais me faire un petit dej."

Il continua alors son chemin en direction de sa cuisine. Il ne s'arrêtait pas, comme si manger était bien plus primordiale que prendre le temps d'ouvrir les yeux et de saluer calmement ces parents. Sa mère fut prise d'une hésitation, elle ne savait pas si elle devait arrêter son fils dans sa mission repas, qu'elle considérait elle-même comme au dessus de tout, ou si au contraire, elle devait lui signaler qu'il était en train de les ignorer complètement, elle et son coéquipier. Elle hésita quelques instants, puis, au moment où il était arrivé au niveau de la porte, elle hurla :

« Choji, viens plutôt manger dans la cuisine de ton père et moi, les plats sont déjà prêts. Tu pourras en profiter pour discuter avec ton ami Monoki.»

Choji ressembla un instant à un mur, quelque chose de passif et immobile. Était-il en train de réfléchir ? Avait-il entendu et comprit ce que sa mère avait dit ? On ne pouvait deviner ce qui se passait dans sa tête, mais on pouvait se douter que le matin n'était pas propice à la réflexion chez lui. Le genin tourna alors la tête et sourit.

« Monoki ! Tu vas bien ? Allons à la cuisine.»

Il hésita longuement, puis lança :

« Heu … Hiro est venu aussi ? »

L'Akimichi avait essayé de trouver une phrase ambiguë, de façon à ce que Monoki puisse la prendre pour une affirmation, si son ami était à côté de lui, ou pour une question, si celui-ci n'était pas dans cette pièce. Choji avait pensé à une telle question en écrivant dans son journal personnel, la veille. Il y avait beaucoup réfléchit, et était vraiment fier de sa phrase-question. Il s'était même entraîner pour avoir une intonation vague. Le seul problème était que sa phrase avait vraiment sonné comme quelque chose de mécanique, comme prononcé par un mauvais acteur, ou un acteur vraiment débutant.
Pendant qu'il pensait à toutes ces idioties, il avait prit le chemin de la cuisine, et savait que sa mère le suivait. Il espérait que Monoki en faisait autant. Sa mère attrapa alors un paquet de biscuits qui traînait sur un buffet et changea de direction.

« Je vous laisse entre vous, tout est sortit sur la table de la cuisine. »

Choji accéléra alors encore un peu plus, ouvrit la porte et s'engouffra en courant presque dans la cuisine. Il s'installa et se servit allégrement. Il ingurgita une bonne portion et leva les yeux pour voir où en était Monoki ...

Spoiler:

Monoki était debout dans cette maison inconnue, il fût surpris quand Choji dans son pyjama le pris pour sa mère. Son coéquipier ne s'arrêta pas, il continua sa route qui fût stoppée par une proposition de sa mère. Elle proposait d'aller manger dans la cuisine familiale. Choji avait-il une cuisine à lui ? Ca ne l'étonnerait pas.

''Si ça va ? .... On fait aller... Et toi ? ''

‘' Hiro... Hi... non il n'est plus là... ''

Monoki ne savait pas si c'était une affirmation ou une question, comme si elle aurait pu être les deux, comme s'il ne voulait pas se tromper. On pouvait entendre une certaine tristesse à l'évocation de son ami. Un pied dans ses pensées et un dans la réalité, il lui fallût du temps pour remarquer que la troupe c'était mise en route vers la cuisine, il emboîta le pas. Il regarda la mère de Choji et son équipier à tour de rôle, une pointe de jalousie apparut... Pourquoi lui n'avait-il pas eut droit de garder ses parents ? Il soupira. Choji lui s'emballer dans sa démarche pour se servir de quoi manger.

Monoki était assit face à lui, sa tête dans ses mains, des mèches blanches grises retombant sur celle-ci. Il redressa son visage, ses traits semblaient usés, comme si pour lui le temps avait accéléré durant la nuit. Il frotta ses yeux pour atténuer légèrement ses cernes. Il sourit en voyant ce qu'il y avait sur le haut de pyjama de son ami. Mais bien vite il retomba sur cette question, cette question don la réponse allait quelque par décider de son sort. Avant que celle-ci ne tombe d'autre aller devoir le faire.

Ses yeux étaient quelques peu terni par ce qu'il avait vécu durant cette nuit. Etait-ce qu'un rêve ou bien plus ? Était-il Uchiwa ? Un descendant d'Akuma ? Il balaya toutes ces questions, il n'était pas venu ici pour parler de ça mais pour un autre sujet tout aussi important... si pas plus. Il passa une de ses mains dans ses cheveux grisés aux mèches retombant sur son visage blanchit par la lumière. Il prit un air sérieux et une voix quelque peu déstabilisée. Et si Choji était un espion des Uchiwa ? Tant pis il devait savoir.

''Choji, je suis désolé de t'importuner aussitôt et durant ton repas. D'après ce que j'ai compris tu y portes énormément d'importance... J'aimerais te poser quelques questions et que tu y répondes par la vérité... C'est très important pour moi... J'aimerais également te les poser d'une traite de peur de ne plus être capable après. Comme je te l'ai dit Hiro... est pas là... Si tu veux je peux les noter pour plus de facilitée... Oui je vais faire ça. ''

Il sortit d'une de ses poches un petit calepin et un crayon, il notait en même temps qu'il parlait.

''Voilà, j'aimerais savoir ce que tu penses de moi ? Je suis normal ? Ou je suis fou ? Comment me vois-tu ? J'aimerais que tu me décrives. Pour San et le senseï aussi...S'il te plaît. Hiro il est comment ? Tu as peur de lui ? Le bol là il est bien bleu ? C'est bien des céréales dedans ? ''

Il fît une pause dans ses questions, celle d'on il avait peur aller arriver. Il avait peur de la réponse, il voulait qu'elle soit positive. Il voulait avoir tort, que ses doutes ne soient pas fondés. Qu'il se soit fait de fausses idées. Une boule au ventre et les larmes aux yeux.

''Choji... Hiro... Il existe ? Tu l'as déjà vu ? ... Il est le fruit de mon imagination ? ''

Il n'avait pas noté ces trois questions, il n'en avait pas eu la force. Il tremblait de tous ses membres, il avait peur. Peur de la réponse qui allait tomber. Qu'allait-il faire si Hiro n'était pas réelle. Il frotta une nouvelle fois ses yeux. Il posa une dernière question qui sortit du seuil de sa bouche sans aucune autorisation.

''As-tu déjà fait un rêve qui est pas vraiment un rêve mais qui est plutôt réel ? ''

Choji était donc assis, devant un bon repas, il avait auparavant répondu à la question de Monoki sur sa forme actuelle. Il allait bien. Monoki n'avait pas répondu de manière très convaincante, mais l'Akimichi avait … une envie pressante. Il avait très très faim. Faim au point de dévorer d'immenses céréales, tout en gobant des tartines de confitures, et tout en épluchant des fruits pour les manger durant les temps morts. Il réalisa tout cela tout en se demandant s'il aurait le temps ce matin de prendre quelques parts de gâteau après avoir bu du jus d'orange et mangé ces traditionnels œufs au plat. Il avait donc une faim à assouvir.
D'ailleurs, lorsque Monoki prit la parole, le genin ne l'écoute que d'une oreille. Lorsqu'il y repensera plus tard, l'Akimichi se demandera comment il avait fait pour ne pas établir clairement dès le début que son ami avait besoin de lui. Il ne l'écouta donc, au début, que d'une oreille. Monoki s'excusa tout d'abord, et annonça qu'il avait quelques questions.
Choji acquiesça de la tête pour les questions, il pourrait bien prendre le temps de parler entre deux bouchées. Enfin … Il pourrait essayer. Pour les excuses, il répondit poliment:

« Ce n'est pas grave … pour le repas … Je mange quand même bien. »

*Même très bien. La cuisine des parents est vraiment plus remplie*

En fait, il n'avait pas du tout à se plaindre de son sort, c'était plutôt son équipier qui semblait avoir des difficultés. Le genin réalisa enfin que celui-ci ne s'était pas exprimé avec son aisance actuelle. Sa voix tremblait presque. Le rythme de Choji diminua brusquement. Il regarda son équipier qui avait l'air timide et hésitant, comme s'il n'arrivait pas à se décider à commencer. L'Akimichi voulu dire quelque chose, mais il ne trouva rien. Il entendit, cette fois attentif. L'amitié était plus importante que tout. Le jeune Yuko commença alors. La première partie des questions fut terminée rapidement, et même si ces questions étaient des mauvais présages sur l'état actuel de Monoki, celui-ci les prononça sans trop trembler. Mais lorsque les questions suivantes arrivèrent, Choji aperçu les yeux de son camarade. Des yeux pleins de larmes.
L'Akimichi pensa involontairement à quelque chose, il se demanda pourquoi une chose comme cela lui arrivait à lui, pourquoi une telle situation embarrassante et délicate existait-elle?
Les questions terminées laissèrent le silence s'installer. Choji ne savait pas quoi dire. Il pensa alors aux paroles de son père sur le fait qu'il avait toutes les qualités pour être le meilleur des amis qui existe sur la planète entière. Comment pouvait-il être un bon ami, alors qu'il ne savait même pas quoi répondre à quelqu'un qui avait besoin de lui ? Comment cela se faisait-il qu'il ne disait rien ?
Choji eut envie d'aller envoyer son père dans les roses. Mais, il eut un regard pour son ami et oublia sa dernière pensée. Il devait faire au mieux. Il devait dire la vérité. Il commença alors par parler de ce qui l'avait marqué, de ce qu'il n'oublierait jamais:

« Je l'ai vraiment vu, sa voix, son intonation, ce qu'il disait, c'était bien réel. Tu sais Monoki, je parle de la fois où il s'est énervé contre moi, parce que, parce que je m'étais mal comporté avec toi. Cette fois là, je l'ai vu. L'aura qu'il dégageait, et son regard n'avaient vraiment rien d'une invention. C'était autant réel que n'importe quelle autre personne. En fait, lorsque j'y repense, j'en ai encore la chair de poule. On pouvait lire tous ces sentiments dans son regard, sur son visage. Et, son caractère était vraiment différent du tien.»

Il ne répondait pas vraiment aux questions, mais l'objectif réel devait être d'obtenir une réponse, c'est d'ailleurs cette réponse que Choji voulait à tout prit trouver. Il voulait redonner de l'espoir à Monoki, il voulait lui trouver des solutions. Mais après tout, il ne savait pas grand chose, il pouvait simplement se rappeler de la situation au stand, et des pensées qu'il avait eu alors. De ce qu'il s'était dit la veille, de ce qu'il avait peu être marqué dans son journal intime. Il était d'ailleurs prêt à aller le chercher, si cela ne s'arrangeait pas. Il trouva alors une solution. Une solution légèrement enfantine.

« Peut être que c'est un de tes amis d'enfance, et que … Heu … Il pourrait par exemple être mort et continuer de veiller sur toi. Peut être qu'il ne se montre qu'à ceux qu'il veut … Comme un fantôme.»

Choji jura contre lui même, les fantômes n'étaient utilisés que pour faire peur aux enfants. C'était ce qu'on lui avait avoué, quelques semaines après lui avoir déclaré que la réserve de nourriture était hantée par des fantômes vraiment méchants et hideux, dont certains n'avaient plus de tête et étaient restés en vie dans l'unique but de garder la réserve. Les jours qui suivirent, il ne mangeait plus beaucoup et faisait des cauchemars tous les soirs. On avait fini par lui dire la vérité. On s'était moqué de lui, mais, cette expérience était restée dans un coin de son esprit, il avait toujours une peur tenace des fantômes. Cette expérience s'était déroulée lors d'un camp de vacance, il n'en avait plus jamais fait, après ce jour.
L'Akimichi réalisa qu'il avait évoqué un ami d'enfance sans réfléchir, et cela lui fit réaliser que peut être que comme lui, son ami était quelqu'un de solitaire. Il ne connaissait en fait, rien de son passé.

« Oui, c'était bien des céréales dans le bol bleu … Mais là … Il n'y en a plus. »

Il avait maintenant la feuille dans les mains et sous les yeux, et se mettait à répondre dans le désordre. Il avait choisi inconsciemment les questions les plus faciles. Il abouterait malheureusement rapidement sur les plus dures.

« Et puis, pour le reste, je dirais que tu as les cheveux courts, des yeux … de couleur … Heu bleu ? Non, vert, peut être ? Et tu es vraiment maigre. Enfin, je … ce n'est pas grave. Sanseiu est grand et brun et le sensei aussi. Mais à part ça, ils n'ont pas trop de similitudes physiques. Le sensei s'habille en rose ... »

Il s'arrêta soudain et balança une autre solution hasardeuse, toute aussi tordue que l'idée des fantômes.

« Ou alors peut être que tu as besoin de lunettes. Je connais quelqu'un qui portait des lunettes parce qu'il voyait mal, et un ninja l'a soigné, je crois. Maintenant, il voit bien, enfin, je crois.»

Choji regarda son équipier, il espérait avoir répondu de la meilleure des façons aux premières questions. L'ambiance était délicate, et il valait mieux de pas se tromper. C'était le rôle d'un ami, c'était ce que Choji voulait s'évertuer à être. C'est pour cela qu'il avait arrêté de manger et qu'il se tordait l'esprit pour amener quelque chose de positif. Il voulait vraiment bien faire. En fait, jamais il n'avait mit autant de motivation dans une chose. Jamais.
Il continua après avoir reprit sa respiration.

« Tu veux que je te décrive Hiro, ou c'est bon ? Son visage me revient souvent. Je crois que je ne l'oublierais jamais. Tu penses que je devrais demander à mes parents pour savoir si ils connaissent un Hiro ?»

Il ajouta, perplexe:

« Je peux te poser une question … Est-ce que Hiro vieillit ? »

*Je me souviens avoir lu dans un livre que les fantômes ne vieillissaient pas. J'espère que ce n'est pas un fantôme.*

Choji jeta alors un regard sur la feuille et eut une légère grimace.

*Il reste une question ...*

« Non, tu n'es pas fou … Parce que, heu … Non, c'est sûr, tu n'es pas fou. »

C'était impossible de trouver un argument, même un exemple. Il n'arrêtait pas de penser à l'arrivée en plein milieu de la fontaine et il n'arrivait pas à aboutir à un exemple montrant que Monoki n'était pas fou. Il avait fait tellement de choses insensées que Choji abandonna et changea de sujet:

« Prends quelque chose à manger, sinon, je vais me faire engueuler parce que j'aurais encore tout mangé tout seul. »

Il repensa alors à la fontaine, aux bagarres dans le stand, et trouva enfin quelque chose. Il sourit en repensant aux stratégies de survie contre leur sensei. C'était un pari audacieux que seul quelqu'un qui avait observé et analysé correctement ce qui se passait autour de lui pouvait prendre. Oui, il avait trouvé quelque chose. Le genin repensa alors à la question sur les rêves, et se rappela celui-ci qu'il avait fait cette nuit. Il fut surpris de s'en souvenir. En fait, il s'en souvenait très bien. C'était … Non, il ne voulait certainement pas y repenser. Il fallait que cela sorte de son esprit.

« En fait, j'ai fait un rêve bizarre cette nuit … C'était plus un souvenir en fait. Je me suis rappelé quelque chose, que j'avais essayé d'oublier, quelque chose qui s'était vraiment passé. Je … Tu rêves de trucs bizarres ?»

Monoki laissa son ami parler, il ne l'interrompit pas pour être sûr de ne pas lui faire perdre son fil, il avait absolument besoin de toutes ces réponses, il ne pouvait rester dans le doute bien qu'il aurait aimé pour se convaincre qu'il avait eu tort de penser tout ce qu'il avait pensé. Le jeune homme gigotait sur sa chaise, comme s'il ne savait pas où se mettre, il écouta avec beaucoup d'attention ce que lui répondait Choji.

La réponse qu'il donna à propos d'Hiro ne donna pas tout de suite l'impression d'avoir répondu à tout mais quand il y repensa une phrase résonna dans sa tête, une phrase qu'il aurait ne pas entendre... Ses inquiétudes s'étaient transformées en faits. Hiro n'existait pas !

*Cette fois là, je l'ai vu... Cette fois là... Il l'a vu cette fois là donc pas après, pas avant... Il ne l'a vu que pendant. Hiro... Mon ami... Hiro... *

Ses pensées dérivaient, des souvenirs lui revenaient, des souvenirs lui montrant qu'Hiro n'existait pas. La suite accentua ce qu'il pensait, non ce qui était devenu une affirmation... Là il plaça une petite phrase dans un souffle, quasiment inaudible.

'' Mon ami ? Je ne pense pas... un ami est fait de chaire et de sang et pas d'imagination... ''

Il écouta d'une oreille distraite les descriptions qu'il faisait, il n'avait pas rêvé, ils étaient comme ils étaient réellement... Ca lui retira un poids des épaules, au moins tout ce qu'il voyait n'étaie pas fruit de son imagination. Monoki eut un petit sourire timide, Choji n'était pas un espion il en était sûr... Oui il n'aurait pas répondu de cette façon si c'était l'inverse, il aurait plus cherché à l'enfoncer qu'à le réconforter, il aurait aimé lui dire merci mais il en n'eut pas le courage. Il ne devait plus douter de Choji...

''Non... c'est gentil... pas besoin de décrire... ... Hiro... Merci. Non pas la peine de leur demander, personne connait Hiro mise à part moi, en même temps c'est normal.... S'il vieillit? Je sais plus, je serais pas te le dire, s'il vieillit il change pas vraiment alors... Non... Je pense pas... Je sais pas ...''

Il rigola à la réponse pour savoir s'il était fou, un rire jaune, nerveux.

''Pas fou ? ... Héhéhé, alors pourquoi je vois des choses que les gens voient pas ? Ca marche aussi pour les sons... ''

Une fois que Choji ai totalement fini de parler Monoki lui sourit timidement et se leva, il s'avança d'un pas las vers la sortie de la cuisine. Une et unique larme coula sur sa joue. Il posa une main sur le chambranle en essuyant la larme au passage. Il regarda Choji par-dessus son épaule. Sa voix était lointaine, triste et tremblante.

''Merci Cho pour le temps que tu m'as consacré, désolé de t'avoir dérangé et d'avoir interrompu ton repas. Merci d'avoir proposé mais je n'ai pas faim. Désolé si tu te fais engueuler mais je n'ai vraiment pas le coeur à manger... D'ailleurs je l'ai pour rien... Si je rêve de trucs bizarres ? Oui, extrêmement bizarre... D'ailleurs je ne fais pas qu'en rêver... Merci beaucoup Choji, merci pour tout. ''

Il fit un pas en avant.

'' S'il était un fantôme et qu'il se montrait que à ce qu'il veut... Pourquoi mes parents ne se montrent pas à moi ? ''

Il sortit de la maison d'un pas lent et mal assuré, il titubait sous l'émotion. Il salua en sortant la maman de Choji, il posa même son regard sur elle et le retourna avant que des larmes ne recoulent. Le jeune garçon sortit de la maison par là où il était entré et s'enfonça dans la foule dans les rues de Konoha.

Départ vers 8h20-30

Zone n°3 [Réservée aux Genins]

Choji regarda Monoki, il était de plus en plus attiré vers ce qui ressemblait à une sorte de dépression. Ces réponses sonnèrent presque comme creuse. Pourtant, il avait essayé de faire de son mieux, il pensait même n'avoir jamais autant prit de temps et de réflexion pour faire quelque chose. Il attendit les réponses avec courage, peut être que le regard inchangé de Monoki ne signifiait rien. Il écouta alors les réponses, perturbé en constatant qu'il avait presque parlé dans le vide. Lorsque le jeune Yuko lui renvoya la balle, il répondit:

« Pourquoi ? Heu, et bien, peut être … Enfin, je sais pas ... Heu … Enfin … Désolé. »

Qu'est-ce que c'était que cette histoire de folie ? Un fou c'était quoi d'abord ? Quelqu'un qui entend des bruits et a des visions … Ah ! Bond sang ! Pourquoi ? L'Akimichi avait beau se tordre l'esprit, il ne trouvait pas de réponse, c'était vraiment difficile de prouver que quelqu'un n'était pas fou, surtout pour lui. Après tout, comment faire ? Peut être qu'un fou ne savait pas compter … Fallait-il demander à Monoki de compter jusqu'à cent ? Le genin eut un soupir, et entendit la suite des paroles de son ami. D'ailleurs, au moment même où il leva les yeux, l'Akimichi vit ce que jamais il n'aurait voulu voir. Son coéquipier était en train de s'essuyer une unique larme qui coulait sur son visage. L'Akimichi fut comme paralysé et subit le reste du discours de plein fouet, sans bouger, sans parler.

Il ne se leva que cinq minutes après le départ en trombe de Monoki et jeta un regard mauvais vers des tartines qui ne finiraient certainement pas dans son ventre. Il avait envie de les balancer par la fenêtre tellement il était énervé après lui. Il ne comprenait vraiment pas son coéquipier, et il voulait se prétendre être son ami … L'Akimichi sortit dehors sans perdre une seconde, et bouscula un pot de fleur en sortant. Celui-ci éclata sur le sol. Mais, il était déjà loin.

Dans le centre ville ? A la poursuite de Monoki ?
[Vers 8h30]

Choji/Monoki : 10 xp

Bureau du Kage

Choji sortit du bureau de l’Hokage, il se retrouva dans la rue et ne se retourna pas pour jeter un dernier regard à ces équipiers. Il était effectivement très préoccupé. Il regrettait amèrement cette journée. Il aimait bien s’entraîner et se dépasser, mais il avait détesté cette stupide mission. Il avait aussi détester les réactions de ces équipiers, Monoki, qui avait semblé se mutiler par la pensée puis qui avait incendié le Hokage, Sanseiu qui n’avait pas hésité à tuer et son sensei qui s’était prit pour on ne savait quoi. Et, il se détestait lui-même pour ne pas avoir réfléchit, pour ne pas avoir interroger les ennemis avant de les attaquer. Il avait la tête basse et ces pieds frottaient sur le sol. Ces yeux étaient humides, et restait camouflés derrière ces cheveux. Il parcourait les ruelles du quartier sud pour rejoindre son domicile. Sans même prendre la peine de regarder, il sut qu’il était arrivé au niveau du bureau des anbu. Des personnes semblaient être en pleine discussion, devant ce bureau et s’arrêtèrent de parler lorsqu’il passa. Les yeux de Choji restèrent fixés sur le sol. Il savait ce qu’ils pensaient, ils devaient le trouver faible et naïf. Il accéléra le pas, et marcha très rapidement. Il débarqua finalement dans sa ruelle, fut heureux de ne croiser personne. L’Akimichi rentra dans la partie de la maison qui lui était réservé. Il ouvrit directement la porte de sa chambre et se mit sous les draps. Il n’était pas d’humeur à faire autre chose. Il ne voulait parler à personne, plus jamais. Il s’endormit une bonne heure plus tard.

Le soleil le réveilla, mais son humeur n’avait pas changé. Hors de question qu’il se lève. Il rabattit les draps sur sa tête en grognant. Il détestait déjà cette journée, encore plus que celle de la veille. Tout allait au plus mal, c’était certain. Le soleil le narguait, sûrement qu’il se croyait au dessus de tout, celui-là … Au dessus de la violence et de la mort … Choji se recroquevilla et espéra de tout cœur ne plus penser à rien. Il finit par se rendormir et somnoler. Il se réveilla à cause de son estomac. Il avait vraiment très très faim. Il ne bougea toujours pas, pensant que faire la grève de la faim était sûrement la bonne solution. Au bout de deux heures à bouder, il se leva, rejoignit sa cuisine et ouvrit un placard. Il prit une boite de conserve sans grande considération, l’ouvrit rapidement et l’engloutit, sans prendre le temps de cuisiner le plat. C’était vraiment dégueulasse et l’Akimichi regretta d’avoir fait cela. Il se retient de vomir, posa la boite vide sur la table et retourna dans son lit. Il prit quand même cinq boites de gâteau, pour éviter de se relever avant longtemps, et surtout, pour ne plus manger cru. Il se retrouva vite dans son lit et commença à fixer le plafond longuement. Il était certain que c’était le meilleur endroit où il pouvait se trouver, à l’heure actuelle. Au moins dans son lit, il ne tuait personne, et personne ne venait le lui rappeler. Le gamin se demanda ce qu’il se passerait si le Hokage lui confiait la mission de tuer réellement quelqu’un, sans aucune autre explication … Le genin se demanda s’il devrait déserter … Peut être pourrait-il simplement dire qu’il avait échoué. Son père avait-il déjà tué ? Choji ouvrit son premier paquet de biscuit, au moment même où quelqu’un tapa à la porte. L’Akimichi sut par expérience que c’était son père et ne voulait le laisser entrer. Il réalisa qu’il ne s’était pas lavé depuis la veille au matin, ou peut être encore avant. Beurk. Il avait été blessé et avait transpiré comme un bœuf. Non, il ne devait pas ouvrir, il aurait trop honte de se présenter ainsi aux yeux de son père. Celui-ci arrêta de taper à la porte, comme s’il avait comprit et fit demi-tour. Le genin profita de cette motivation engendrée par la presque venue de son père pour aller se noyer sous la douche. Il y resta longtemps et sembla beaucoup mieux à son retour. Il balança la boite de conserve vide à la poubelle, finit une boite de gâteau et resta assis sur son lit. Il s’en voulait d’avoir mit un petit vent à son père, mais il n’avait certainement pas envie de parler. Il voulait être seul. Son lit ne l’intéressait déjà plus, alors il décida d’aller se promener.

En promenade.

Enceinte de l'examen

Encore dans l'enceinte de l'examen, il s'était soudain mit à courir, sans raison, ou plutôt sans raison apparente car en réalité, il avait plein de raisons de vouloir quitter cet endroit, de vouloir s'en éloigner le plus possible. Choji bientôt hors d'haleine se remit à marcher. La course n'était pas son fort et il s'en voulait que ce soit le cas. Il se força à reprendre la course. Il se mit à trottiner. Trente mètres plus loin il se remit à marcher. Ces joues étaient en feu et son cœur tambourinait à rythme endiablé contre sa paroi. Il n'en pouvait plus. Il en avait littéralement marre de sa vie de merde, toujours le gros choisit en dernier et ignoré par tous, lorsque ce n'était pas pire. Il aurait voulu montrer ce qu'il valait au fond de lui, il aurait voulu prouvé à son clan et à son père plus particulièrement ce dont il était capable. Cet échec était dur à avaler. Il était tout aussi difficile de penser à Shiro Yamanaka, ce genin souriant et toujours partant pour n'importe quelle aventure. Ce jeune homme avait tout perdu, en grande partie par sa faute à lui. L'Akimichi s'en voulait de l'avoir laissé seul à la surface contre les innombrables et impressionnants adversaires qu'ils avaient. En fait, il était resté terré sous l'eau comme un petit poisson pendant que son compagnon combattait. Quel con il avait été !

*Plus jamais … Plus jamais je ne me cacherais.*

Il avait fini par sortir, mais sa lenteur avait fini de le porter au sommet du pathétique. Il était arrivé alors que son ami était inconscient et il n'avait même pas eu le temps de faire un pas vers un ennemi qu'il était déjà lui même la cible de multiples attaques. Sa famille était sûrement présente dans les gradins…

*Maman, papa … J'ai honte.*

Il se perdit en forêt et ce n'était pas tout à fait involontaire. Pour être franc, il n'avait pas du tout envie de rentrer. Il finit tout de même par apercevoir les portes du village et ne trouva pas d'excuses pour rebrousser chemin. Il s'avança donc et vit que les portes étaient grandes ouvertes, comme pour accueillir les héros de l'examen chuunin. Il traîna les pieds jusque chez lui … Bientôt il ouvrit sa porte.

« Choji ? »

Pour toute réponse il entra dans la cuisine et regarda sa mère en train de se laver les mains pour pouvoir l'accueillir. Apparemment elle était en train de cuisiner un bon repas avant qu'il n'arrive. Il sentit alors une petite douleur dans son ventre. C'était la faim. Habituellement, il adorait rentrer chez lui et mettre les pieds sous la table, c'était souvent le moment qu'il préférait dans ces journées. L'odeur qui se dégageait des plats était si bonne... Il se laissa embrassé par sa mère et ne dit rien lorsqu'elle lui dit que ce n'était pas grave. Il sortit sur la terrasse, il avait besoin de sortir de cette pièce pour une raison qu'il ignorait. Il s'installa sur le rebord de sa terrasse, les pieds dans le vide. Il ne dit rien et resta immobile trois bonnes minutes avant de se rendre compte que son père était à côté de lui.

« Ce n'est pas un échec Choji. »

L'Akimichi qui était habituellement presque obnubilé par les paroles de son père semblait cette fois y porter peu d'importance. Il n'écoutait que d'une oreille.

« Tu comprendras un jour ce qu'est le véritable échec. A mes yeux c'est celui qui se produit lorsque je perds un combat pour protéger une personne ou un groupe de personnes. »

*C'est toi qui ne comprends rien !*

« Shiro était mon ami ! Il était mon ami et maintenant il ne sera plus jamais JAMAIS ninja ! »

Choji s'était levé et se dirigea fou de rage vers la cuisine. Il voulait partir, il voulait sortir de cette maison. Il avait tort, son père avait tort ! Au moment où il entra dans la cuisine, sa mère prononça sans le regarder, occupée à préparer une sauce :

« On va bientôt pouvoir se mettre à table. »

« J'en ai que faire de ton repas. Vous m'empoisonnez ! Vous m'empoisonnez ! »

Il sortit cette fois à une allure folle de la pièce et claqua la porte d'entrée. Il était dehors. Sa mère, les mains pleines de sauce allait tourner la poignée et se retrouver elle aussi dehors lorsqu'elle sentit une main sur son épaule, c'était son mari qui venait ainsi la réconforter.

« Je crois que l'on ne va manger que tous les deux ce soir … et peut être demain aussi. »

Elle baissa la tête. Son mari connaissait bien son fils. Elle essuya ces larmes et se retrouva avec de la sauce sur le visage. Elle se sentit un peu bête. Elle crut voir un sourire sur le visage de son mari et témoigna immédiatement de son désaccord :

« Tu trouves ça drôle ? »

« Tu sais, j'avais fais exactement la même chose que lui lors de ma toute première mission. Un échec cuisant. »

Cela la rassura. Il allait sûrement revenir demain. Elle ferait un bon petit plat.

Forêt de Konoha

Cho : 12 xp

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