Internat de Suna

MJ Nombre de messages : 212 Age : 36 Date d'inscription : 22/06/2007

Un internat accueille les ninjas qui font le choix d'être logés ici, souvent parce qu'ils préfèrent vivre en collectivité. Ce n'est certainement pas le luxe qui avantage l'internat par rapport aux maisons individuelles qui sont proposées par l'Académie. Un ancien ninja grincheux d'une soixante d'années veille à ce qu'il n'y ai aucun débordement.

Sans un mot, sans la moindre expression sur son visage en partie caché par sa capuche, Kuragari suivait le ninja qui l'amenait jusqu'à l'internat. Il avait fait silence tout le longs du voyage, sans même prêter attention aux tentatives du ninja pour nouer un contact. Il n'était pas là pour cela. Il était là pour apprendre. Et devenir le meilleur. Afin de mieux servir de son village.

"Voilà ta chambre."

Le ninja qui lui avait servi de guide l'avait mené à travers les dédales d'un grand bâtiment un peu vieilli, mais encore fonctionnel, que tous appelait l'internat. Ainsi, c'était là que l'on logeait ceux qui n'avaient pas de logement, à savoir les orphelins, les pauvres... Il espérait que ce serait tranquille ici. Il ne supportait pas d'être dérangé.

"Je te laisse t'installer."

Kuragari pénétra dans le petit appartement qui lui servirait de pied-à-terre pour quelques temps. Le Futon était juste à droite, en entrant, derrière la porte, et l'ensemble n'était pas très spacieux. Comme il était situé dans l'angle du bâtiment, il avait deux fenêtres qui éclairaient plutôt bien l'ensemble de la petite pièce.

Un sourire presque satisfait passa rapidement sur les lèvres du Genin. Il avait enfin un foyer. Depuis la mort de ses parents, il n'avait jamais eu de 'chez-lui', et cela le marquait. C'était un endroit ridicule, loin de l'image du foyer chaleureux comme l'on voit dans les magazines, mais c'était déjà quelque chose.

Mais ces traits redevinrent rapidement plus dur que la pierre, et son visage ne laissa plus filtrer la moindre émotion. Il se déplaça jusqu'à la penderie, et y déposa son sac. Il comptait bien s'installer... Il ne fit même plus attention à son guide, qui profita de l'occasion pour s'éclipser. La table au centre de la pièce était suffisamment large pour quatre ou cinq personne, et elle était juste à côté de l'espace de cuisine. Des toilettes, sur le côté, lui permettrait d'être à son aise. C'était un petit nid douillet, et il savait que c'était le sien.

Désormais seul, Kuragari rangea rapidement ses affaires. Quelques Kunais, Un ou deux parchemins vierges, de quoi écrire, quelques livres, un peu de nourriture.. Sans oublier quelques vêtements de rechange, pas vraiment propre. Décidant de mettre à profit le temps qu'il avait à disposition, et le bac d'eau claire qu'il avait dans sa salle de 'bain', le Genin lava rapidement ses affaires sales, et les étendit sur une de ses fenêtres, décidant de profiter de la chaleur du soleil. Il s'assura toutefois de bien fixer ses affaires, pour ne pas les voir s'envoler au moindre coups de vent..

Puis, il posa son réveil sur son futon, et son regard se perdit un instant dessus, ses yeux suivant les aiguilles dans leur mouvement lent et régulier... Puis, réalisant qu'il était encore tôt, il décida de se reposer un peu.. Encore habillé, Kuragari se laissa aller dans son Futon, les mains croisées sous sa tête, et se laissa aller au repos...

******************************************************

Fut-ce son propre cris qui réveilla Kuragari ? Le jeune homme se redressa brutalement, ses yeux acier écarquillé par la peur, une mèche de cheveux bruns collé à son front trempé de sueur. Son souffle était lourd, et il respirait bruyamment, la bouche grande ouverte.

Il avait encore fait un cauchemar. Il ne savait même pas quel en était la cause. Qu'est-ce qui l'avait effrayé à ce point ? Il ne se rappelait que d'une présence, et un goût de sang avait envahi sa bouche. Une vague de douleur avait traversé son corps, sans qu'il n'en connaisse l'origine, et il s'était réveillé. Sans aucun souvenir, juste un profond mal-être. Ces cauchemars s'étaient fait récurrents ces derniers temps, comme si son arrivée à Suna en était la cause.

D'un revers de la manche, le genin essuya la sueur de sa bouche et de son front, avant de s'asseoir plus tranquillement sur le bord de son Futon. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Kuragari se frotta le visage, retrouvant peu à peu son calme, une respiration plus tranquille. Le jeune homme se leva, et se dirigea vers sa table de cuisine. Il arracha un bout de pain à une miche qui trainait là, et le mit dans sa bouche. C'était sec, dur, mais cela le détendait, au moins.

Tout en mâchant, le Genin commença à se préparer. Il attrapa ses Kunais, au nombre de quatre, et les rangea dans une poche situé en haut de sa cuisse droite, là où il pouvait les attraper et les lancer aisément. Puis, ayant décidé qu'il était prêt, il vérifia que son visage était bien caché par sa capuche, et sortit de l'internat..

[Vers: Le Parc ]
[Début d'après-midi]

[Kuragari: +3 exp]

Arrivée à Suna

Ici

Il avait marché près d'une demi-heure, d'abord sur une large place sans une once d'ombre rafraîchissante, bordée de boutiques en tous genres et autres restaurants. Puis, il avait tourné sur sa droite, pour s'enfoncer lentement dans un dédale de rues qui n'avaient pour seul intérêt que d'être fraîches. Relativement.

Après s'être perdu une paire de fois, un ninja qui passait par là, les bras chargé de documents, avait réussi à lui dire, entre deux halètements, qu'il pourrait sûrement trouver refuge à l'internat, le temps que l'Académie lui valide son statut. Et c'est grâce à ces indications à peu près précises, que Yoshi se retrouva face à ...

- Ca ? Un internat ? C'est une blague ?!

A croire que ce bâtiment dans un état de délabrement précoce, d'une couleur ocre à faire vomir un ver des sables, et d'une architecture qui n'était pas sans rappeler les prisons civiles les plus anciennes n'était pas du goût de notre jeune apprenti.
Il poussa la lourde porte d'entrée et s'enfonça dans les ténèbres épaisses du hall. Pas un bruit ne parvenait à ses oreilles, sinon celui de la lourde porte qui se referma violemment derrière lui et le fit sursauter. Lorsqu'il se remit en marche, il se mordit les lèvres en avançant, tant le bruit de ses pas résonnait.

- Hey, toi là-bas !

Yoshi se figea. Il chercha du regard la source de ces paroles sans pour autant apercevoir une traitre silhouette. Il porta délicatement l'une de ses mains vers son kunai et lorsqu'il saisit enfin le manche ...

- T'auras pas b'soin d'ça mon pauvre. Viens plutôt m'signer l'formulaire et prendre ta paire de clés que j'puisse retourner à ma sieste.

Un peu surpris, Yoshi fut ébloui par la lumière qui s'alluma devant lui, illuminant une petite loge. Lorsque ses yeux se réhabituèrent, il discerna l'homme, d'un certain âge, qui lui tendait un bloc de papier. Il s'exécuta, s'approcha pour signer et reçu donc ses clés. Le vieux continua à marmonner dans sa barbe, Yoshi ne comprenant qu'un " On a pas idée de claquer cette fichue porte en plein milieu de l'après-midi quand même ..." lorsqu'il s'éloigna à nouveau du comptoir pour s'engouffrer dans un escalier en colimaçon.
L'inclinaison des marches lui donna le tournis. Sans doute la fatigue, et la faim. D'ailleurs il avait oublié de demander au concierge où est-ce qu'il pourrait se restaurer.
Lorsqu'il arriva enfin devant sa chambre, il soupira, s'attendant à trouver un lit en métal avec un matelas miteux, un évier vert et une peut-être une vitre brisée s'il avait de la chance. Quelle surprise lorsqu'il trouva un matelas posé à même le sol, troué par endroits, une couverture miteuse pliée dessus, et un évier légèrement encrassé.

** Ca aurait pu être pire ... **

Il soupira, et lâcha son sac sur le sol, avant de s'effondrer sur le matelas. C'était quand même agréable, pensa-t-il, avant d'inspirer une bonne dose de poussières et de se relever brusquement pour éternuer et tousser. De longues minutes plus tard, après avoir arranger le lit et s'être restaurer de quelques gâteaux secs qui lui restaient, il se laissa aller, à dormir quelques instants ...

** J'irais encore à l'Académie en fin de journée ... J'irais ... **

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[ Le Lendemain Matin - Aurore ]

Il ouvrit les yeux d'un coup. Et compris de suite qu'on était le lendemain. Il se leva d'un bond, fit un brin de toilette à l'eau fraiche, prit rapidement son sac et s'empressa de sortir. Il s'était promis d'y aller la veille.
Il avait horreur d'être en retard.

Académie Ninja - Salle N°8

-Tu es vraiment sur de ton choix ?
-Oui m'man.

Kitari se leva de la chaise. La cuisine 100% bois accueillait actuellement la petite famille : le fils, le père et la mère. Le fils partait aujourd'hui pour l'académie, encore une fois ... Il avait passé son examen Genin avec succès. Il allait donc rejoindre une équipe d'ici peu, et si tout se passait bien, il allait aujourd'hui rencontrer un nouveau professeur, son Sensei. Mais tout ça n'était que de la théorie.

-Bien, mais on paiera le loyer.
-Papa, dans une année, j'aurais 18 ans, à partir de là, je me fournirais ce dont j'ai besoin, seul, on est bien d'accord ?
-C'est ton choix, Kit'.

Kitari avait décidé de se rendre à l'internat de l'Académie, histoire d'être plus proche de ses camarades genins. Et être plus joignable, également. Le loyer de l'internat comprenait aussi la nourriture, Kitari n'aurait pas vraiment besoin de se faire à manger, il aurait plus de temps pour s'entraîner. Son père allait également payer le service de nettoyage. Ainsi il serait vraiment tranquille et n'aurait à s'occuper de son appartement que pour les week-end, et encore, quand il ne serait pas en mission ou parti chez un ami pour quelques jours. Si jamais il y avait une soirée, il pourrait manger au restaurant, etc ...

-Bien, je reviendrais vous voir une fois par semaine. Au moins pour le début ...
-C'est comme tu veux Kit'.

Le nouveau Genin grimpa dans sa chambre. Son armoire avait été vidée, il ne restait plus que quelques vêtements, en tout et pour tout, de quoi se vêtir pour 3 jours. Pas plus, ni moins. Ainsi, en cas de soucis, il pourrait tout de même revenir et rester quelques jours dans la demeure familiale. Il attrapa son bandeau et le noua autour de sa taille. Il fit glisser ses quelques Shurikens dans une poche. Ses valises étaient sans doute déjà arrivées à l'internat. Dans une vingtaine de minutes il y serait. Le gamin jeta un rapide coup d'oeil à son bureau. Comme toujours, il était pafaitement bien rangé. Son lit était fait ... Son sac, posé sur le lit était pour le moment vide. Le gamin s'approcha de sa bibliothèque personnelle et y mit 4 livres. 3, juste pour le plaisir de la lecture, des histoires d'un temps passé ou des héros combattaient et gagnaient contre des forces maléfiques ... Un grand classique. Mais le dernier livre était plus pour le ... travail. Il emportait avec lui un livre nommé : "La Base du Genjutsu". Kitari glissa sa harpe dans ce même sac, entourée d'un tissu épais et pourtant si fin ... Il protégerait la harpe sans trop la désaccorder. Le gamin referma son sac à dos et se leva. Il se dirigea vers la porte de sa chambre. S'il avait été plus émotif, une petite larme aurait coulé. Là, elles lui montaient juste aux yeux. Un dernier sourire, et il ferma la porte.

Ses pas le menèrent dans la salle de musique de la maison. De la grande maison. Il regarda le grand piano et sa grande harpe posée dans un coin. Il s'en approcha et joua quelques notes, histoire de remplir une dernière fois cette salle de vraie musique. Il se retourna et attrapa un cahier à musique vierge. Il n'avait pas vraiment composé, hormis quelques balades pour des filles qu'il avait connu, maintenant, il allait pouvoir s'y mettre. Une branche du Genjutsu consistait à l'utiliser via la musique. Il pouvait lui aussi le faire. Le sunnéen vint embrasser ses parents et quitta la maison.

***

Arrivé au comptoir, il demanda sans plus de détour où se trouvait sa chambre. Il donna son nom, prénom, âge, son adresse précédente, etc ... Et son numéro de chambre fut donnée. Ses valises étaient déjà arrivées, tant mieux. Cependant, il avait une chambre à deux lits ... Pour le moment inoccupée, mais ça ne saurait tardé. Bien sur, son père avait demandé une chambre correcte, avec une salle de bain hors de la chambre, et une cuisine un peu éloignée des lits. Bref, son père savait faire jouer ses relations ... Il s'installa, rangeant ses affaires dans l'une de deux armoires. Il posa ses affaires de toilette dans la salle de bain et posa sa harpe sur le lit. Ses doigts glissèrent sur le lit. La mélodie d'une chanson qu'il avait retrouvée à l'oreille donnait magnifiquement bien sur sa harpe. Il la posa sur sa cuisse et commença à jouer.

Musique

Au bout de quelques minutes, lorsqu'il eut finit son morceau, il glissa sa harpe dans son sac. Il vida celui ci de ses livres sur son lit et repartit vers l'académie. Le début de sa vie de ninja l'attendait. Même si il était encore bien seul, il allait commencer ...

[Yoshiro Tatsuya: +4 exp]
[Kitari: +4 exp]

6h00. C’est l’heure que sonnait le coucou, à l’internat de Suna. Elle avait quelques minutes de décalage, par rapport à l’horloge de la ville, mais ce n’était pas très important. Les Genins se lèveraient bientôt, car à 6h30, il y avait le petit déjeuner. Tout du moins pour ceux qui allaient à l’entraînement : les autres pouvaient attendre le petit déjeuner des étudiants, une heure après. Le patron, un ancien shinobi grincheux de la soixantaine, était le dernier à se lever, et gare à qui dérangeait son sommeil … Il n’était jamais de bonne humeur, mais alors s’il était levé trop tôt … Enfin. Dans toutes les chambres, ce n’étaient encore que ronflements et grognements. Après tout, les réveils retentissaient plutôt vers et quart, voire vingt, pour gagner un maximum de temps de sommeil. Certains se levaient même à vingt cinq, ou loupaient carrément le petit déjeuner.

Dans tout ce petit monde endormit, il y avait deux jumeaux, dans une chambre du deuxième étage. Ils s’appelaient Koshi et Uchiki, et vivaient à l’internat depuis un peu plus d’un an, date de leur arrivée à Suna et inscription à l’académie. Ils étaient deux Genins prometteurs, quoiqu’un peu turbulents. Mais le vieux grincheux ne pouvait pas grand-chose contre eux : la dernière punition s’était transformé en jeu, et ils avaient saccagé les cuisines. N’ayant pas la force de se fâcher contre ces deux gamins impossibles, il laissait les employés faire de leur mieux pour les apaiser.
En ce moment, ils dormaient. Deux petit corps aux têtes blondes enfouies sous des tonnes de draps. C’était mignon. Ils ne paraissaient pas aussi sauvages, comme ça, dans leur lit, ronflant paisiblement. On s’en serait presque émerveillé, on les aurait câliné et chouchouté comme des enfants modèles, s’ils avaient toujours été aussi calmes ! Et … Et mais attendez ! Il y en a un qui a déserté sa couche !
Où pouvait-il bien être ? Aucune idée, en tous cas, Koshi, lui, dormait comme un loir. Il était recroquevillé et venait de se retourner dans son sommeil. Qui sait quels songes innocents pouvaient le maintenir dans un sommeil aussi ingénu ? Vraiment, à cet âge, il n’y a que pendant leur sommeil que les enfants turbulents sont craquants …

Koshi dormait tellement bien qu’il ne sentit pas sa couette glisser, et une ombre au sourire diabolique s’étirer au-dessus de lui. Un rire muet, mais pas moins digne des mânes les plus cruels, se retint de résonner dans la pièce, et de faire remarquer le monstre infernal qui se faufilait jusqu’au jeune Genin endormit.
Un rayon de lumière passa, comme par hasard, à travers les volets presque fermés, et éclaira son visage. C’était les traits rieurs et les yeux émeraude pétillants d’Uchiki, le deuxième cabotin, qui avait fait faux-bond à son lit. Que faisait-il ici ? Qu’allait-il faire à son frère ? Sans nul doute, simplement le réveiller, en bon camarade, en bon frère, avec douceur et affection. Peut-être même lui ferait-il un câlin, pour fêter cette nouvelle journée qui se profilait, et durant laquelle ils seraient côte à côte et s’entraînerait durement … Peut-être … ? S’il vous plaît … ?
Oui ! Mais non. Uchiki n’était pas de ce genre là. Il préféra sauter sauvagement sur son jumeau, tout en lui perçant les tympans :

‘’ Debout mon gros ! C’est notre premier jour d’entraînement ! ‘’

Comme son frère était un peu long à la détente, Uchiki imagina un stratagème pour le remuer et se divertir un peu. Avec une méthode assez basique, et plutôt brutale, il subtilisa son bas de pyjama à Koshi, et s’enfuit vers la porte.
Avant de sortir, il l’agita devant son frère en souriant de toutes ses dents.

‘’ Remues-toi, ou je tu ne le retrouveras plus, celui-là ! ‘’

Avec un rire fluet de jeune adolescent sortant à peine de l’enfance, il s’enfuit dans le couloir. Sa course, déjà, alertait quelques locataires. En reconnaissant ses rires, et peut-être les cris de Koshi, les locataires se douteraient de la provenance de ce boucan, et n’y feraient sûrement pas spécialement attention : ils étaient habitués, depuis plus d’un an c’était comme ça pendant tout le temps qu’ils passaient ici …
C’était simple, ces deux mouflets étaient de vraies piles électriques !

Vérifiant que son frère ne le pourchassait pas encore, Uchiki prit l’angle d’un couloir et s’adossa au mur. Il avait une petite idée pour berner son frère qui lui courrait immanquablement après, bas ou non.
Il composa quelques signes de main, plus communément appelés mudras, et réalisa une technique de clonage semi-consistant. Avec ça, il était sûr de tromper Koshi !
Le clone se mit en évidence, au bout du couloir, alors qu’Uchiki tendait une embuscade à Koshi, à côté, sac poubelle en main.

** Quand il approchera de mon clone, celui-ci explosera à son contact, et je surgirais pour lui mettre ça sur sa petite tête ! Hahahaha ! On va se marrer, de le voir se débattre dans un sac poubelle … Surtout vu où je l’ai pris. Il doit rester quelques trucs dedans, j’ai pas vérifié … Tant mieux, ça sera encore plus drôle. **

Koshi était installé confortablement dans son lit, il était occupé de rêve. Un songe du quel il ne voulait pour rien au monde le quitter, il se revoyait avec la belle Nekko à la chevelure flamboyante. Il sentait son parfum enivrant et son corps nu contre le sien. Mais pourquoi était-elle partie aussi vite? Elle ne lui avait pas encore fait gouter tous les plaisirs de la vie. Il avait l'impression qu'elle était là à ses côtés. Il se retourna même en dormant pour vérifier sa présence, dans ses pensées les plus profondes oui elle était là. Ses sens le trompait. Il sentait au fond de lui inconsciemment que son réveil n'allait pas tarder, qu'il allait être l'heure de boire son verre de lait en repensant à son magnifique rêve. Seul une personne au coeur de pierre aurait l'idée de le réveiller et seul un monstre le ferait. Se monstre se trouvait être son frère jumeau. La personne à qui il tenait le plus et pour qui il ferait tout. Il avait beau se chamailler souvent avec celui-ci et même parfois en venir aux mains il y avait ce lien incassable. Koshi s'était recroquevillé sur lui-même comme s'il sentait un malheur imminent lui pendant au-dessus de la tête, il n'était pas loin mais malheureusement il ne le savait qu'inconsciemment. Il se revoyait avec la jeune fille, il la sentait à ses côtés, celle-ci l'embrassait tendrement, elle lui murmurait des mots doux à l'oreille et lui embrasait maintenant le coup. L'adolescent sentait la respiration de celle-ci courir sur son corps.

Juste à l'instant où le jeune acrobate et Nekko allaient passer à l'acte il fut tiré de son sommeil par un poids lui tombant dessus. Il ne compris rien au début, il ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Ce fut dans un sursaut qu'il vu le visage de son frère juste au-dessus de lui criant à tue-tête. Il voulait lui aussi élever la voix mais n'en avait pas la force. Il préféra jurer intérieurement de ce qu'il venait de perdre, il l'avait sentie si prêt et en instant si loin.

''Uchikiiii, tu foires... Si tu savais ceux d'on je .... Hé mais tu fais quoi là?''

Il n'avait pas eu le temps de réagir qu'il était déjà dépouillé de son bas de pyjama, heureusement qu'il portait un boxer sous celui-ci, il ne manquera pas de se vanter de sa belle couleur bleu-ciel allant à merveille avec sa peau légèrement dorée. Il se retourna dans son lit sans rien dire, son frère avait surement fait ça pour le motiver un peu. Mais non ce n'était pas tout à fait pour ça. Ce fût dans un cri résonnant dans les couloirs et surement à l'étage en-dessous qu'on put entendre Koshi criait de sa voix aiguë. Après tout Uchiki était en train de le menacer de faire disparaître son short préféré. Noir et rouge avec des petits monstre violet, il le trouvait tellement cool qu'il ne pouvait laisser passer une telle action.

''Gros tas, rend moi mon short!''

Voilà c'était fait, ceux qui dormaient encore ne dormaient plus. Ils devaient surement être occupé de pester après ce duo. Ce fût dans un bond que le plus jeune des jumeaux quitta son lit et posa ses pieds sur le sol lourdement. Il envoya sa housse de couette, oui car il faisait trop chaud, voyager plus loin. Ce fût de peu qu'un livre manqua le crâne du jeune garçon, il n'en prêta même pas attention. Deux personnes juraient de l'autre côté de la chambre, surement les deux garçons partageant le dortoirs avec les jumeaux.

''Merde quoi Uchiki, pas dès le petit matin tu sais que quand j'ai pas mon verre de lait je suis de mauvais poil.''

Il trébucha sur le drap qu'il avait balancé un peu avant, se ramassant le visage au sol. Il jura une nouvelle fois à l'attention de son frère.

*Si c'est comme ça! Il va voir ce qu'il va voir!*

Il devait prendre des précautions, il savait que son frère pouvait réellement faire disparaître le short qu'il lui avait dérobé. Il lui fallait quelques choses auquel il tenait pour pratiquer à un échange. Il ne lui fallut pas plus d'un instant pour trouver ce qu'il devait prendre avec. Il fouilla du côté d'Uchiki, au bout d'une dizaine de secondes un sourire se dessina sur son visage. Il avait trouvé ce qu'il lui fallait. Il ressortit sa main d'une pile de vêtement, au bout de celle-ci pendait le soutien-gorge d'Emiya. Il tenait l'arme secrète. Le jeune garçon s'avança presque nu dans le couloir, ses pas se succédaient dans une démarche assurée. Son jumeau était là au bout du couloir il mit en évidence le vêtement qu'il tenait fermement.

''Uchiki regarde ce que j'ai en main. Oui tu l'as deviné c'est le stif d'une de tes ex...Si tu veux pas qu'il finisse mal je te l'échange contre mon short.''

Il ne répondait pas, il aurait d$u comprendre que quelque chose clochait, il courra vers celui-ci et lui sauta dessus. Pouf, paf, merde. Ces trois mots pouvaient amplement résumé la situation, quand il était entré en contact avec son frère celui-ci disparut dans un nuage de fumée, d'où le pouf. Il eut juste le temps de se réceptionner sur le mur et d'atterrir au sol à croupi, d'où le paf. Le merde était un juron qu'il avait lâché en comprenant la situation, dans des amples mouvement de bras il fourra le soutien-gorge dans son boxer bleu-ciel. Il n'allait pas l'emporter aussi facilement.

Les insultes et la provocation ne firent même pas tiquer Uchiki, trop habitué à ces disputes et trop concentré sur son embuscade. Il ne devait pas pouffer, juste attendre, et c’était déjà difficile. Par contre, quand il entendit que son frère avait le soutien-gorge d’une de ses ex en mains, il pesta, toujours masqué par le mur. Quel enfoiré ! Quel coup en traître ! Ce n’était pas quelque chose avec laquelle on rigolait, à la fin ! A chaque fois qu’il lui faisait une petite farce de rien du tout, son frère répliquait toujours avec ce genre de manières obscènes et perverses. C’était dur à gérer, pour lui … Enfin, tant pis, son plan marchait quand même.
Quand son frère se jeta sur le clone, après un moment d’hésitation, celui-ci explosa dans une gerbe de fumée, et ce fut Uchiki qui se jeta sur son jeune frère, avec une rage espiègle et vengeresse, lui enfonçant jusqu’au milieu du tronc le sac poubelle avec un rire sonore. Uchiki resta là un instant, à regarder son jumeau se débattre dans l’obscurité du sac noir, riant de sa farce si bien réussite.
Les mains sur les cuisses, un sourire provoquant sur le visage, que son frère ne pouvait que deviner, le jeune Genin continua de l’énerver encore un peu :

‘’ Je voulais pas, vraiment, mais c’était trop tentant, mon vieux … Et puis, c’est débard, tu as vraiment l’air bête, je t’assure ! ‘’

Il continua de rire quelques secondes, puis s’arrêta. Il venait de se souvenir de cette histoire de soutien-gorge. Où l’avait-il balancé, cette canaille ? Ses yeux écumèrent les alentours, ne rencontrèrent aucun signe du vêtement de son ancienne conquête. Laquelle d’ailleurs ? Si c’était Emiya ou Mahiro, il ferait disparaître le short en cas de perte : il tenait à sa relique comme à la prunelle de ses yeux ! Il fallait bien avouer qu’avec elles, il avait passé de bons moments. Surtout Emiya, même si elle avait moins d’expérience, grâce à ses petits côtés sadomasochistes, qu’il appréciait tout particulièrement.
Son frère et lui se comprenaient difficilement sur ce point, preuve de leur éducation légèrement divergente, mais jouir de la souffrance était si beau, pour Uchiki. C’était une insulte envers tous ceux qui faisaient souffrir pour rien, une belle revanche prise envers les mauvais côtés du monde ! Bref, le sadomasochisme était avant tout une histoire d’esprit samaritain. Certes ça pouvait faire un peu mal, après coup, mais sur le moment, c’était inoubliable !
Il repensa un instant au matériel d’Emiya et aux marques laissées sur sa peau, qui étaient heureusement toutes parties, et en frissonna de plaisir. Enfin, il savait bien que Koshi ne comprendrait sans doute pas de si tôt … Et puis, depuis sa dernière conquête, il ne jurait que par cette ‘Nekko’ ! A croire qu’il avait perdu son goût pour la diversité …

Cela lui donna une bonne idée, à exploiter dès le matin. Cependant, il fallait d’abord retrouver le soutien-gorge subtilisé par son frère …
L’oiseau des sables avisa une étrange bosse, supplémentaire et particulièrement imposante, dans le boxer de son benjamin. Comprenant la situation, le plus vieux des jumeaux lâcha un soupir exaspéré :

‘’ Naaan, mais là t’abuses ! J’avais réussit à ne pas les laver et à garder leurs odeurs dessus ! C’est des moments intenses que tu brises, là ! T’es vraiment un porc ! ‘’

Exaspéré, il redevint rapidement joueur, en voyant que l’autre se débarrassait du sac poubelle. Il détala en direction du dortoir des filles immédiatement, veillant à ce que Koshi le suive, mais pas de trop près.
Arrivés devant la porte, il se tourna vers lui, dans une attitude amusée, prête à esquiver le moindre saut suspect.

‘’ Un petit défi, pour démarrer la journée ? Celui qui en embrasse le plus décide du sort des deux vêtements ! Et avec la langue, sinon c’est trop rapide ! ‘’

Sans laisser à Koshi le temps de comprendre, Uchiki ouvrit la porte à la volée, pénétra dans la première pièce et alluma la lumière.
Il y avait cinq filles, qui s’éveillaient à grande peine, étonnée de cette intrusion ultra-matinale, alors qu’elles avaient encore une ou deux heures de sommeil dont elles auraient voulut profiter. Elles pestèrent un peu, tentèrent de comprendre. N’en eurent tout simplement pas le temps : Uchiki avait bondit sur le lit de la première, et lui roulait un patin appliqué. Il se servit un repas de lèvres et de langue bref et à sens unique chez les cinq filles aussi vite qu’il pût, évitant de justesse que la cinquième, réagissant enfin, ne lui colle une gifle.
Il entendit les insultes et les objets pleuvoir, et se sauve de la chambre pour attaquer la deuxième.
De joyeuse humeur de si bien commencer, plus vite que d’habitude, et avec un peu d’avance sur Koshi, il cria dans le couloir :

‘’ Déjà cinq !!! Bouges-toi un peu, ou tu ne reverras plus ton short ! ‘’

En fait, s’il gagnait, il le lui rendrait sans doute … Mais ça, Koshi n’avait pas besoin de le savoir. En attendant, il n’avait pas le loisir de réfléchir : il ouvrit une deuxième porte, et repassa à l’action, se faisant parfois gifler, parfois en y échappant de peu. L’expérience et la vitesse des muscles, de l’éveil réussit, tout lui réussissait. Aujourd’hui, il tenait une victoire certaine !

Koshi s'était bien fait avoir, il avait du mal à se mouvoir avec ce sac poubelle sur le dos. Il entendit son frère rire de la situation. Comme si cela ne suffisait pas il sentait qu'il n'avait pas pris un nouveau sac, oui car il avait déjà goûté à ce supplice une fois. Mais le contact de sa peau sur le plastique noir n'était pas le même, là il y avait comme un fil gras et une odeur peu accommodante. Une odeur indescriptible à vrai dire, entre la pizza et le gâteau au chocolat, oui prit à part ces deux-là sentent merveilleusement bon mais mélangé ça en devenait presque insupportable. Heureusement pour le jeune garçon qu'il faisait un noir total là dedans, au sinon il aurait vu qu'il était nez à nez avec un sandwich qui ne pouvait être qu'à Morphal, un occupant de l'étage plutôt potelé surnommé de la sorte par l'acrobate pour la simple raison qu'il pouvait tout manger. Et une tranche de jambon avec des harengs, de la confiture et des moules entre deux tranches de pain ne pouvait être qu'à lui. Pourquoi l'avoir jeter? Surement un des éducateurs qui l'y a obligé par dégout.

''Tu me le payeras Uchiki. Tu me le payeras je te le jure! Et puis je suis sûr que même avec ce sac poubelle j'ai la classe, pas comme toi, même avec mes vêtements tu ressembles à rien! Rhaaaaa!''

Il se trémoussait sur place tentant de se dégager de l'emprise de ce sac, si seulement il avait appris cette fameuse technique de permutation, il aurait pu en prévoir une à l'avance pour de tel coup et éviter de la sorte cette odeur immonde s'infiltrant dans ses narines et lui donnant la nausée. Ses pensées étaient dirigées vers trois choses. La première, quand allait-il sortir de là? La deuxième comment allait-il le faire payer à son frère? La troisième était plus une prière envers une entité inconnue. Il souhaitait de tout son coeur que l'odeur ne lui accroche pas à la peau. Il serait obligé de se laver trois fois d'affilée et se brosser les dents huit fois pour être sûr de ne plus sentir cette immondice.

Il avait eu sa vengeance, oui il l'avait. Le fait d'avoir mis le soutien-gorge dans son boxer n'avait pas plus à son ainé. Il rigola sous son sac mais pas longtemps de peur que quelque chose entre dans sa bouche. Plus il se trémoussait, plus l'entrave imposée par le sac diminuée. Voilà il était libre et ses prières avaient été écoutées. Il se remit rapidement sur pied sortant ce qu'il nommait stif de l'endroit où il l'avait mis et pointa son jumeau du doigt.

''Toi... Toi... Grrrr.''

Il ne trouvait pas de mot à ce qu'il voulait dire. Il sortit bien vite de sa colère sous le défi lancé par Uchiki, il devait embrasser le plus de filles possibles pour remporter son short et le cadet avait déjà fait un dortoirs, donc cinq filles. Il devait se magner pour gagner. Il lui fallut un court instant pour se mettre en route. Alors que son 'double' quitté déjà la première pièce lui entrait dans une avec la même délicatesse que son adversaire de défi. Après tout ils n'étaient pas jumeau pour rien. Sautant sur un lit et atterrissant à quatre pattes sur celui-ci, il embrassa la première fille sans y mettre trop de coeur. Elle ne s'était pas encore réveillée qu'il passait à la suivante, bizarrement celle-ci lui rendit le coup de langue comme si elle avait attendu ce moment depuis le début de sa vie. Lorsqu'il quitta cette jeune fille il lui avait laissé apparemment un bon souvenir, regard vague fixé sur le plafond et les joues cramoisie. Il vida la chambre et passa à la suivante, apparemment elles avaient été prévenues car il y avait une jeune blonde qui l'attendait un chaussure à la main. Manque de chance pour elle il fût plus rapide et esquiva le coup en la remerciant d'un baiser (avec la langue bien sûr, au sinon il ne compterait pas). Il allait être dur à Koshi de rattraper son retard, il n'allait pas récupérer son short. Mais ce n'était pas pour ça qu'il allait baisser les bras en se dépêchant il y arriverait peut-être. De ce dortoirs il emmena un souvenir, un boxer pour jeune fille. Une nouvelle pièce pour sa collection. Il ne pouvait pas continuer à faire les chambres, il perdait trop de temps. Par chance il n'était pas loin des douches et avec un peu de chance il y aurait du monde.

*Ho oui! Des filles nues ça vaut de perdre un short! Avec un peu de chance il y aura Miri.*

Ce fût en se passant la langue sur la lèvre inférieure qu'il entra dans les douches discrètement, s'il se faisait prendre tout de suite jamais il arriverait à voir un corps nu, elles sont bien trop rapide quand il s'agit de cacher leur corps par pudeur. Comme si c'était mal. Lui était pour le nudisme, mais il n'avait pas le temps de se dévêtir ici. A entendre les différentes voix il y avait au moins cinq filles, il croisa les doigts pour que cette fameuse Miri soit là mais aussi pour que Laidron soit encore dans son lit, encore une personne ayant eu droit à un surnom donné par ce jeune garçon. Son idée était simple et précise. Quelques signes de main et il se métamorphosa en une jeune fille dans son plus simple appareil. De longs cheveux noirs tombant à la taille, une poitrine délicieusement parfaite, un corps aux courbes merveilleuses et un visage parfait. Il s'avança dans les douches communes et évita de preu un savon.

''Koshi! Mais tu fais quoi ici!''

Mais comment avait-elle fait pour le reconnaître? Mince il avait encore une fois visé l'âge de la métamorphose trop haut, il n'y avait pas une fille de dix-huit ans à cet étage. Pas grave il s'était déjà rincé l'oeil et prit une jeune fille par la taille l'embrasant. L'eau leurs coulèrent le long du corps, elle aussi cramoisie mais pas longtemps car cette fois un savon le heurta. Il reprit sa forme normale, elle savait bien qui s'était depuis le début mais n'avait pas pensée à cacher son corps. Ce fût à coup de pied qu'il fût mis à la porte des lieux. Tout ce bruit et tous ces cris avaient alerté l'éducatrice côté fille. Se fût trempé qu'il courut dans le couloir. Neuf filles seulement, mince Uchiki avait dû faire mieux. Ce fût en changent sa voix qu'il cria pour alerter son frère.

''Oustigri, code rouge!''

Il ne pouvait retourner dans sa chambre car maintenant leur pion devait aussi être debout, il n'avait pas le choix il devait descendre. Avec un peu de chance l'eau laissée derrière lui n'allait pas le trahir. Il croisa son jumeau qui avait eu la même idée que lui. Descendant comme à son habitude assit sur la rambarde pour glisser dessus.

''J'en ai eu neuf d'on une dans les douches. Ca compte pour trois?''

Il riait aux éclats avant de se rendre compte qu'il ne devait pas se faire repérer sous-peine d'une punition supposée.

''Vien on va déjeuner dans la cuisine. Et puis rend moi mon short!''

Le vacarme qui survenait dans le sillage d’Uchiki ne lui causait aucune émotion : cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas battu son frère qu’il était prêt à tout. D’autant plus qu’il devait faire très vite, ne pas perdre de temps, car la surveillante du dortoir finirait bien par se lasser de ces cris et de ces chocs, et venir voir ce qu’il se passait, et là, ce serait la fin du défi et la fuite. Concentré sur sa tâche, il se mangea une savonnette qui jaillissait de n’importe où alors qu’il passait devant les douches, et retint un gémissement de douleur surprise : elle l’avait heurtée sur l’arcade, à peu de choses près, c’était l’œil qui en pâtissait. Il savait ce que ça signifiait : son frère avait été plus rapide que lui à exploiter l’idée des douches, et il allait devoir se rabattre sur les chambres du fond, loin mais avec plus de pensionnaires : six au lieu de cinq. C’était une de plus à chaque fois, mais c’était déjà ça …

Oh, et puis finalement, il n’avait pas le temps : il ouvrit la première chambre qu’il trouva, et alluma la lumière. La nouvelle que les deux jumeaux faisaient un concours avait circulée rapidement : les cinq filles étaient déjà debout, et brandissaient toutes sortes d’armes redoutables. Oreillers, polochons, cintres, petits projectiles de toutes sortes … La plupart étaient des étudiantes à l’académie, et c’était assez heureux pour lui, car elles ne savaient pas viser. Si elles avaient été Genins, il aurait été mal.
Vif, slalomant entre les objets qui fusaient vers lui, Uchiki arriva très vite auprès de la première, lui prit les bras et l’embrassa en profitant de l’effet de surprise, jouant avec elle de la langue, surprit de rencontrer autre chose qu’une résistance. La jeune fille, passé le premier instant de frayeur, le retint même quelques secondes de plus. Vraiment, la popularité se paie cher, lors des défis lancés à son frère.
Il dut renoncer aux autres, de véritables furies, qui balançaient bien trop de choses pour qu’il puisse les approcher, et sortit de la chambre.

Il fut plus chanceux dans la deuxième, et la boucla avant qu’elles n’aient eut le temps de réagir. Le hasard était de son côté, lui ayant offert de trouver la seule chambre où les jeunes filles préféraient ronchonner que d’aller voir pourquoi tout était bruyant au-dehors. Enfin, il avait déjà atteint onze, et quelque chose lui disait qu’il était parti pour gagner contre son frère, ce qui n’était plus arrivé depuis pas mal de temps.
Il entendit le code d’alerte de son frère, en sortant de la chambre. Mince, la surveillante devait s’être décidée. Changeant sa voix à son tour, il répondit :

‘’ Bien reçu, Stifini ! ‘’

Ces surnoms étaient vraiment une bénédiction. Plusieurs fois, déjà, ils leur avaient sauvé la mise, leur permettant de s’alerter sans que personne ne réussisse à cerner l’origine de ces voix étranges et parlant à des personnes qu’ils considéraient comme des sortes d’extra-terrestres. Enfin, au fond, ce n’était pas tout à faite loin de la vérité.
Il partit en toute hâte vers l’escalier, peu désireux de récolter une énième punition. Ils s’amusaient bien, quand on leur donnait une tâche d’intérêt général, mais ça ne changeait rien : il fallait l’accomplir, et c’était pénible. Il se souvint avoir perdu quelques vêtements auxquels il tenait beaucoup, et pas des pièces de collection comme le soutien-gorge d’Emiya, cette fois, de vrais vêtements, lors de l’une d’elle.
C’était au milieu de l’année dernière, quand il leur avait fallut repeindre le grand mur de la salle des fêtes avec de la peinture blanche. Ils étaient tombés de l’escabeau, en se chamaillant pour savoir qui peignait et qui tenait le pot, car le temps de l’un était écoulé et qu’il voulait garder le pinceau pour lui. Leurs vêtements, pourtant protégés par une blouse, n’avaient pas put échapper à la douche qu’ils avaient essuyée.
Ce fut d’ailleurs près en prenant l’escalier que son frère le rejoignit, ayant apparemment eut la même idée que lui : descendre pour échapper aux soupçons.

‘’ J’espère qu’il y aura des tartines de Nutella … ‘’

Après les cinq premières marches, il entendit son benjamin lui annoncer qu’il avait réussit à en avoir neuf. Exultant, il serra le poing et dit avec un air blasé, légèrement supérieur :

‘’ J’ai gagné, vieux ! J’en ai eu onze, et je me suis permis le luxe d’un baiser d’une demi-minute. Vraiment, tu vas commencer à me décevoir ! ‘’

Il lui adressa un clin d’œil complice, sachant pertinemment que d’habitude, c’était Koshi qui remportait ce genre de défi. Pour la simple et bonne raison qu’il était plus brutal et moins romantique que lui, et qu’il n’avait pas sa fâcheuse manie de profiter un peu des baisers arrachés aux jeunes filles.

Devenus soudain silencieux et prudents, les deux jeunes garçons pénétrèrent dans la cuisine de l’établissement. On entendait la grosse voix du chef cuisinier, le bruit des couteaux qui s’écrasent sur les planches, et de multiples vapeurs qui jaillissaient des appareils de cuissons. S’ils n’avaient sut que ce n’était qu’un générateur à victuailles, ils auraient put avoir peur. Avant d’aller plus loin, ils procédèrent à l’échange des vêtements derrière la grosse cuisinière, là où les cuistots et les assistants ne venaient jamais, trop pressé, le matin, pour faire le ménage derrière les machines. Un peu dégoûté mais désireux de garder la relique d’Emiya, Uchiki la plia soigneusement dans une de ses poches, et tendit son short à son frère.
En attendant que celui-ci le remette, l’oiseau des sables risqua deux ou trois coups d’œil des deux côtés de la machine, pour évaluer leurs chances de ne pas se faire attraper. A droite comme à gauche, deux chemins étaient tout tracés pour s’emparer de pas mal de petites douceurs. Il allait laisser volontairement le chemin vers le frigo à son frère, qui aurait sûrement envie de chaparder un peu de lait, car il savait que c’était important pour lui. Et même s’ils se disputaient souvent, son bonheur était la chose la plus importante pour lui. Il arborait un visage malicieux et une voix camouflée de chuchotements en se tournant vers son frère de nouveau vêtu à peu près décemment :

‘’ Vu qu’ils commencent à déposer les plats, ils sont occupés et ne surveiller plus que l’avant et ceux qui viennent se servir. Du coup, ils ne pensent pas qu’on va les prendre à revers ! Passe par la gauche, je prends la droite. T’inquiètes, je te prendrais un bentô. ‘’

Uchiki se faufila entre deux machineries étranges, à quatre pattes pour ne pas se faire repérer. Il s’accorda une pause pour évaluer la situation, entre deux blocs grisâtre. Une cuisinière manqua de repérer son pied qui dépassait, mais un bâillement l’empêcha d’être attentive, et sauva la mise au jeune garçon.
Celui-ci atteignit la table où les bentôs étaient entreposés et, d’un mouvement entraîné, en saisit un, le glissa dans sa veste, et se tassa, dos contre le meuble d’acier. Il sentit un regard dans sa direction, tentant d’apercevoir quelque chose, puis la sensation d’être épié disparut, et sa main saisit de nouveau un coffret à bentô. C’étaient des coffrets simples, certes, en plastique, car la cantine ne pouvait se permettre autre chose, mais ils étaient bien garnis. Ca, pour le contenu, ils n’étaient pas radins ! Et cela valait le coup de prendre ces risques pour quelques suppléments.
Il ne tenta pas le diable non plus, se dirigeant vers les corbeilles de fruits, avec un sachet conservé dans sa poche, pour le remplir de pommes. Bien chargé, le jeune homme s’échappa des cuisines et attendit son frère à l’entrée, pour voir comment il s’en était sortit.
Maintenant, le bruit avait cessé, et l’étage étaient plus calmes, ils allaient pouvoir ramener leurs prises dans la chambre, et prendre une douche, s’habiller plus décemment.
Après tout, ils avaient un entraînement, et leurs pitreries allaient sûrement les retarder.

La victoire était donc pour Uchiki, ce n'était pas juste il avait pris de l'avance normalement elle aurait dû revenir à Koshi. Enfin c'est ce qui effleura son esprit quelques instants mais après tout ce ne fera que rendre le prochain défi qu'il remporterait plus intéressant et puis il avait encore le soutien-gorge pour pratiquer à un échange dans le but de récupérer son short préféré. Le benjamin arriva en premier au rez-de-chaussée dans une petite pirouette après une glissade sur la rampe des escaliers. Il se réceptionna au sol après sa petite acrobatie dans une agilité peu commune et dans un silence presque total, après tout les années d'entraînement au cirque avaient portées leurs fruits. Les jumeaux pénétrèrent dans la cuisine, ils avaient une grande connaissance des lieux, ce qui est tout à fait logique car cela était devenu un rituel matinal. Ils s'infiltrèrent dans les lieux et disparurent dans le dos d'une machine, il n'avait jamais compris à quoi celle-ci servait. L'échange de vêtement fut fait, le jeune acrobate pu enfin se vêtir... Enfin qu'à moitié car il était encore torse nu et pied nu. D'ailleurs les courants d'airs qu'il y avait dans le couloir lui avait donné la chaire de poule, sa peau et ses cheveux ruisselaient encore de quelques gouttes d'eau. A peine eu-t-il remit son bas de pyjama qu'une tache humide apparut au niveau des cuisses. Non il ne venait pas de se soulager! Pendant ce temps-là son frère avait jeté des coups d'oeil dans les lieux afin de préparer un rapide petit plan. Il devait donc passer par la gauche, il répondit positivement et le remercia dans un murmure pour ne pas se faire repérer. Cela avait donné les hostilités, il s'engouffra dans le chemin fait de table et de diverses machines sans qui les occupants de l'internat ne pourraient manger aussi bien tous les jours.

Koshi connaissait ce chemin par coeur, il savait où il devait s'arrêter et quel détour il devait faire afin d'éviter le plus de mon possible. Avançant à croupi vers sa proie, il avait un but ce matin, le frigo! Il lui fallait prendre du lait, sa bonne humeur dépendait de ce breuvage blanc. En chemin il se cacha entre le lave-vaisselle et un four. Il n'aimait pas cette cachette, il y faisait toujours trop chaud et il avait peur de toucher les parois métaliques. Elles n'étaient pas chaude mais ça il ne le savait pas et ne voulait pas tenter le diable. Il changea de place pour passer sous une table, ouf juste à temps car une vielle cuisinière passa un instant après par là. Quelques secondes après il se trouvait à côté de ce grand réfrigérateur, déjà l'eau à la bouche. D'ailleurs il l'avait depuis longtemps, après tout les odeurs planant dans cet endroit étaient succulente pas comme celle du sac poubelle dans lequel il avait eu droit d'être enfermé. Brrr rien que d'y repenser il eut des frissons, il fourra enfin la nouvelle pièce de collection qu'il avait dérobé dans sa poche. Un coup d'oeil furtif, personne, il entrouvrit le frigo et tata l'endroit...

Une bouteille, du plastique au-dessus, un peu molle,... Il avait ce qu'il voulait, tirant le pack de lait en dehors du frigidaire et ne pu s'empêcher de se caler contre celui-ci et d'éventrer ce plastique dégagent une bouteille, il devisa le bouchon, perça l'aluminium mis là pour une meilleure conservation et bu une bonne moitié d'un trait. Un filet blanc coula du coin de sa bouche en continu. Il retiens un onomatopée de soulagement... Quelque chose lui revient à l'esprit, son frère avait parlé de quelque chose d'on il avait envie...

*Du Nutella avec quoi encore? Rhaaa je vais retomber dessus.... Haaaaa oui du pain!*

Il ouvrit un peu plus le frigo et en sortit un pot de pâte à chocolat à tartiner qu'il bloqua entre le bas de son ventre et l'élastique de son boxer. Le pack de lait sous le bras et la bouteille entamée dans une main. Il lui fallait maintenant trouver du pain, Koshi devait faire attention à ses mouvements pour ne pas faire tomber le pot, si cela arrivé lui et son frère serait pris. La boite à pain n'était pas bien loin, ce fût en un instant qu'il s'empara d'un sachet. Grand dilemme maintenant, que devait-il faire? Laisser le pain là ou finir la bouteille rapidement? Il choisit d'ingurgiter ce qu'il restait du breuvage blanc. Abandonnant le cadavre à son ancienne place il alla rejoindre Uchiki.

"Je t'ai pris du nutella et du pain. Ca te va?"

Le retour à la chambre fût rapide et sans aucun danger, tout le monde était à la douche, au lit ou au petit déjeuner. La prise fût planquée dans un coffre se trouvant dans le coin de la pièce, celui des jumeaux. Coffre en bois muni d'un cadenas dans lequel leurs trouvailles venue de la cuisine se trouvaient. Ils avaient chacun une clef du contenant affin de s'y servir quand ils le souhaitaient. Une fois le tout ranger Koshi prit un essuie bain de sa pile d'affaire et se dirigea vers la douche commune. Il y avait du monde, souvent ils restaient vêtu d'un boxer mais le jeune acrobate fervent défenseur du nudisme se glissait sous l'eau dans son plus simple appareil. Il se lava rapidement histoire de ne pas manquer de trop de temps. Il se hâta de retourner dans sa chambre afin de ne pas se croiser les filles, on ne sait jamais. Il fini de s'essuyer dans la chambre et s'habilla rapidement, bien que cela était impossible s'il voulait l'être bien.

De nouveaux sous-vêtements, il enfila un pantalon légèrement bouffant bleu et jaune et des chaussure au bord plutôt large, sur celle-ci courait une bande suivant la continuité de celle sur le pantalon. Une ceinture pour maintenir le bas, par-dessus il enfila sa veste préférée. Souvent considérée comme une veste de fille par les jaloux car elle se stoppée sous les bras. De longes mitaines lui couvrant presque la totalité des bras et un bracelet à chaque bras tri-colores.

Koshi était silencieux deux fois par jour, la première fois était quand il se préparer entre la douche et le petit-déjeuner il ne parlait pas beaucoup. La deuxième quand il dormait et encore car il lui arrivait de ronfler ou encore de parler durant la nuit. Une fois qu'il se soit restauré il enfila son écharpe noir et se tourna vers son frère après avoir fourré dans un sac en bandoulière deux bouteilles de lait et le bentô que son frère lui avait prit. Il avait faillit oublier de fixer ses pochettes d'armes. Une fixée à chaque cuisse, dans une un kunaï dans l'autre.... un kunaï aussi.

''Uchiki on va chercher notre repas du midi et on y va? ''

Spoiler:

Uchiki regarda le saut de son benjamin avec une expression admirative. Pour ce qui était de la souplesse, celui-ci était meilleur que lui, c’était certain. Lui, était peut-être un peu plus robuste et puissant, mais il n’empêchait que cette agilité et ses muscles bien entraînés aux acrobaties l’émerveillaient depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Et en plus, celui-ci avait pensé à lui prendre du Nutella et du pain … Quel frère en or ! Vraiment ! Il lui dit, avec une voix cependant ironique :

‘’ Merci, tu es un amour. ‘’

Après leur raid sur la cuisine de l’internat, qui s’était révélé très fructueux, les deux frères rejoignirent les dortoirs sans aucun encombre. Soit les gens étaient réveillés, soit ils dormaient encore. Et les pions étaient tellement habitués à leurs pitreries qu’ils savaient que ce n’était pas très dangereux, et qu’une fois passés, ils finissaient par se calmer. Ils avaient donc simplement laissé passer l’orage, et s’était rendormis.
Arrivés dans la chambre, ils déposèrent leur butin dans leur coffre personnel, soigneusement fermé avec un cadenas. Chacun d’entre eux en avait une clé, et très peu savait ce qu’il se trouvait dedans : quelques économies, et principalement de la nourriture.

Alors que le premier jumeau se débarrassait de ses vêtements pour filer sous la douche, le deuxième se rappela qu’il n’en avait pas prit non plus, et se débarrassa également des siens. Il renonça à rattraper son frère, et fouilla dans ses affaires (déposant au passage le soutien-gorge d’Emiya dans sa poche de ‘collection’), et en sortit ses affaires de toilette. Certes, pour aller à l’entraînement, ce n’était pas très utile de se faire beau, mais c’était une étape importante de sa matinée. Offrir à son corps un bel aspect dès le matin était une preuve de respect de soi-même, et une étape importante dans la compréhension du Enmankaze no Mai. C’étaient les paroles de son vieux maître, et il y tenait.

Il y avait pas mal de monde sous la douche, la plupart en sous-vêtements, très peu dans leur plus simple apparat. Reconnaissant, sortant de la première douche, un jeune garçon potelé, Uchiki s’approcha et le gratifia d’une claque sur le ventre. Il y eut quelques remous, et le jeune Genin lui souhaite le bonjour d’une voix moqueuse. Il le remercia, aussi, ce que l’autre ne comprit absolument pas, et prit pour une méchanceté, même si, finalement, ce n’était vraiment qu’une gratitude. Après tout, c’était grâce aux restes de repas de Morphal qu’Uchiki avait put tendre un piège aussi immonde à son frère !
L’oiseau des sables à l’oiseau découvert, ô sublime jeu de mot, se glissa sous la douche et suspendit sa serviette au crochet intérieur de sa cabine. Il avait plusieurs fois eut des mésaventures à cause de Koshi lorsqu’il la suspendait sur le haut de la porte, car celui-ci avait trouvé amusant d’aller la déposer au milieu du couloir du dortoir féminin. Les missions périlleuses pour aller la récupérer avaient été un succès, mais entreprises avec la peur au ventre. Après tout, sa nudité n’était faite que pour ses conquêtes. Il avait de la pudeur, tout de même !
Il prit une douche de dix minutes, savourant le contact de l’eau avec son corps, et le bruit du ruissèlement. Curieusement, ce bruit l’avait toujours apaisé, rassuré. C’était un peu comme celui de la cascade devant laquelle ils s’entraînaient, avec son maître. En moins naturel et harmonieux, peut-être. Mais moins douloureux, c’est un fait.

En revenant dans la chambre, il se rhabilla avec sa tenue favorite. Dans l’ensemble, c’était un peu le même style, la même silhouette, que celle de son frère, même si les matières et les couleurs différaient. Pour Uchiki, c’étaient un haut de cuir avec des sangles, recouvert par une veste rouge et blanche, et jean. Il accrocha deux pochettes à sa jambe droite, l’une vide, l’autre contenant ses shurikens, et une ceinture autour de sa taille, dans laquelle il glissa son arme favorite : une sorte de poing-américain munit de griffes. Plus communément, et plus pratiquement, dans le monde de ninja, on se contentait d’appeler ça des ‘griffes’. Léger, efficace, permettant un affrontement rapproché rapide, c’était pour le jeune homme une arme idéale. Et puis, bien qu’elle soit fonctionnelle et somme toute plutôt redoutable, elle ne lui avait pas coûté trop cher.
Après qu’ils se soient restaurés, son jumeau lui demanda s’ils allaient chercher leur repas … A vrai dire Uchiki avait un peu la flemme. Il ouvrit le coffre, et saisit deux bentôs, entendant un à Koshi.

‘’ En tous cas, voilà un supplément. ‘’

En riant, Uchiki le glissa dans sa pochette vide, tout juste assez grande pour contenir le coffret, et prit les devants. Dans le hall, un employé distribuait les repas de ceux qui n’avaient pas le temps d’aller les prendre. Ils prirent leur part, avec un sourire ingénu, et l’homme se dit qu’ils étaient étrangement calmes … Ils n’avaient même pas tenté d’en prendre plus comme à leur habitude … Avec un sourire ravi, il se dit qu’ils étaient peut-être devenus plus sérieux avec leur promotion.
S’il savait qu’ils avaient tout simplement déjà leur supplément …
Dehors, Uchiki relut la convocation et annonça à son frère :

‘’ Apparemment, on doit se rendre à l’aire 15 … ‘’

Il n’eut pas le temps de finir que Koshi courait déjà. Uchiki secoua la tête et le prit en chasse. Avant d’arriver à l’aire, il y aurait sans doute une course-poursuite …

Aire d'entraînement 15

Koshi : 9 xp
Uchiki : 11 xp

Lorsque Narumi fut partit, Uchiki renfila sa veste par-dessus ses vêtements de cuir, et attrapa ses gants, ses pochettes et son sac à dos pour se rééquiper. Après un repas bien mérité, les deux jumeaux décidèrent de rallier l’internat et d’y trouver du réconfort (après l’effort …), ainsi qu’un peu de repos. Ce fut le ventre remplit des bentôs avalés goulûment qu’il désertèrent le … Eh bien, le désert et l’aire d’entraînement. S’ensuivit une nouvelle course-poursuite haletante, qu’Uchiki remporta brillamment, pour la première fois de la journée. Il épargna à son frère les quelques boutades habituelles, pour ne pas le voir lui rappeler toute la soirée qu’il en avait gagné deux d’affiler auparavant. Il ne lui fit même pas remarqué sa réception pitoyable qu’il avait eu au niveau de la place, même si son sourire lui rappelait tout cela à sa place. Finalement, c’était comme s’il l’avait charrié avec son taux de malice porté à son paroxysme.
Au moins, son jumeau avait raison, la course couvrit la demi-heure de jogging imposée par leur senseï. Quelle idée de leur donner cette dernière consigne après qu’ils aient travaillé aussi durement … Un décrassage, à la limite, d’un quart d’heure, n’aurait soulevé aucune protestation, mais leur priver d’une demi-heure de bon temps au profit d’une course … Bah, puisqu’au final ils avaient rejoint l’internat en courant, ils avaient réussit à contourner les ordres de Narumi de sorte de les arranger, et même de gagner du temps.

En arrivant dans le hall de l’internat, et malgré l’heure qui était ordinairement attribuée aux repas, il y avait pas mal de monde. Trois groupes, en fait. Il y avait un groupe d’éducateurs, que les jumeaux connaissaient bien puisqu’il était constitué de leurs houspilleurs habituels, ceux qui leur mettaient souvent des bâtons dans les roues. Aussitôt qu’ils eurent pénétré la pièce, leurs regards se braquèrent sur eux, à la recherche du moindre mouvement suspect, de quelque chose d’inhabituelle (ou de coutumier, dans un certain sens, puisqu’ils étaient plus souvent à enguirlander qu’à complimenter aux yeux des adultes qui les encadraient), tout en parlant ensemble du bout des lèvres. Ils durent admettre qu’ils s’étaient durement entraînés en constatant leur état, et surtout celui des vêtements de Koshi, ou bien la blessure qu’Uchiki arborait à l’épaule, grossièrement pansée par un bout de tissu attrapé dans son sac. Peut-être que leur accession au rang de Genin les avaient bel et bien rendus plus mûrs et sérieux, ces deux galopins … Après tout, depuis le début de la journée, personne ne les avaient pris sur le fait, au plein cœur d’une de ces prodigieuses bêtises dont ils avaient le secret. Mais … Non, ils n’étaient pas lancés, visiblement.
Il y avait deux groupes de filles, avec visiblement quelques unes des perles abordables de l’internat. Un en pleine crise de gloussements, l’autre composées de quatre thons et un joli minois … Hum … Eh bien le groupe de cinq semblait mieux puisqu’il y avait Mayu et Uchiki … Se fit prendre, lamentablement, de vitesse par Koshi. Qui s’empressa d’aller ferrer le gros poisson. Uchiki considéra alors le deuxième groupe et constata que, finalement, il y en avait une qui valait largement le détour. Il ne la connaissait pas, mais elle n’avait rien à envier à Mayu, et elle lui plaisait bien.
Il s’approcha d’une démarche faussement timide, intimidée. Les filles le regardèrent avec curiosité, alors qu’il s’approchait …

Le blondinet était maintenant suffisamment proche pour détailler plus efficacement sa proie. Petites bouclettes d’une couleur à mi-chemin entre le blond des blés et le marron des châtaignes, fort appétissantes, encadrant un visage assez harmonieux, même si ses yeux n’étaient pas particulièrement craquants : d’une couleur assez terne, un peu trop rond et pas très efféminés. C’était son seul défaut facial, le reste était du lourd. Son corps n’était pas spécialement impressionnant de formes, et elle n’avait pas une carrure sportive, mais elle était plutôt mince, et même si elle était un peu courbée, et qu’elle manquait de quelques centimètres de poitrine … elle restait agréable à regarder. Elle était vêtue assez légèrement, avec un petit haut de coton embellit de pompons de laine, tout de blanc, et d’une jupe assortie. Sur ses bouclettes, elle avait posé un béret qui lui allait, ma foi, fort bien. Et puis, elle devait avoir dans les quinze, ou seize ans.
Ce qui captiva le plus le jeune garçon restait néanmoins son sourire ironique, voire provocateur, qu’elle avait jeté à une amie lorsqu’il avait épier le groupe de jeunes filles.
Arrivé à leur hauteur, elles écartèrent instinctivement leur cercle, pour lui faire une place, et le garçon leur servit un sourire des plus charmants. Il les considéra toutes les trois, les salua en bégayant, avant de se raviser. Finalement, sa stratégie d’approche était mauvaise. Il se redressa, et s’approcha de la jeune fille aux bouclettes avec un peu plus d’assurance. Sans prévenir, il attrapa sa main et y déposa un baiser un poil plus appuyé que le voudrait la normale.

‘’ Je te trouve absolument a-ppé-ti-ssan-te, tu sais ? J’adore tes bouclettes ‘’

Avec un nouveau sourire ingénu, il ajouta :

‘’ Tu me répondrais quoi si je t’invitais à (te) manger, avec moi ce soir ? ‘’

La jeune fille rougit, et jeta une œillade vers ses amies qui venaient de poser leurs mains sur leur bouche, de surprise. Elle ne pouvait pas faire de même : sa main était encore sur celle du jeune garçon. L’aîné des jumeaux la regardait avec un sourire maintenant assez énigmatique, et elle bafouilla quelque chose d’inaudible, qu’il éluda d’un haussement de sourcil interrogatif. Malgré ses airs assez revêches, elle était finalement très timide, cette jeune fille … Ce n’était pas ce à quoi il s’attendait, et même le contraire, puisqu’il avait prévu un peu de résistance, peut-être même une gifle. Cela n’aurait fait que l’enhardir un peu plus, voire même l’exciter, après tout, avec Emiya, il avait eut bien pire …
Même si c’était inattendu, Uchiki était amateur d’imprévus, et la teinte rosâtre des joues de la fille aux bouclettes formait un joli tableau, avec ses cheveux blonds-châtaignes et ses traits fins. Des couleurs assez automnales, pour encadrer, et une chaire beige et rose comme le ciel du matin … Un matin d’automne ? Non, il n’aurait manqué qu’une touche de bleu pour le parfaire, mais il ne pouvait pas trop en demander non plus. Simplement une jeune fille très jolie qui rougit, alors. Eh bien, c’était suffisant, finalement.
Comme elle ne se décidait pas à répéter, il la pressa en saisissant son autre main, afin d’entourer les deux avec les siennes, et de les emmener à hauteur de leurs visages. Par la même, il en profita pour se rapprocher un peu d’elle, de sorte de ne faire que murmurer pour qu’elle l’entende.

‘’ Je n’ai pas très bien entendu, tu peux répéter ? Et … Pendant que nous y sommes, pourquoi ne me donnerais-tu pas ton prénom, ma jolie ? ‘’

La jeune fille lui offrit son premier sourire, toujours assez embarrassé, mais franc, et Uchiki sut qu’il se débrouillait bien. Elle lui plaisait vraiment beaucoup, et même s’il avait l’habitude, pour le coup, un râteau lui aurait fait mal.
Elle lui répondit en chuchotant aussi, pas très sûre d’elle, un peu tâtonnante :

‘’ Ayumi … C’est euh … Mon nom. Et pour ta question, ben, si tu ne te moques pas de moi … J’en serais … Ravie … ? ‘’

C’était une ingénuité si bien dosée que l’oiseau des sables se demanda, l’espace d’un instant, si la jeune fille aux bouclettes ne faisait pas exprès d’employer ces termes, avec exactitude et science de la drague. En contemplant son visage, il se rendit compte que non, elle était bien naturelle.
Il s’approcha un peu d’elle, colla son buste contre le sien et se pencha pour approcher sa bouche de son oreille. Il sentait les reliefs de son corps contre ses pectoraux, et elle devait le sentir aussi, car elle était sans nul doute plus rouge qu’une pivoine.

‘’ Ce soir, à neuf heures, sur le toit. J’ai les clés. Fais-toi belle, que j’en ai plein la vue. ‘’

Il s’écarta, et lui adressa un clin d’œil appuyé. Celle-ci y répondit par un sourire un peu moins hésitant que les précédents, et après avoir souhaiter une bonne soirée aux autres filles, dont il venait de se souvenir de la présence, Uchiki s’éloigna vers l’escalier. Son frère avait été plus rapide que lui, puisqu’il était vraisemblablement déjà remonté. Et visiblement pas seul, puisque les filles n’étaient déjà plus que quatre … Bordel, il lui avait répété mille fois qu’il manquait de tact et allait beaucoup trop vite. Il aurait une mauvaise surprise un jour, à agir aussi vite …
Enfin, avant de remonter, il allait devoir faire un petit crochet par la chambre du concierge. A part le directeur, il n’y avait que lui qui avait les clés du toit … Il avait mentit (enfin, à moitié), à Ayumi : il n’avait pas encore les clés. Bon, il les aurait quand même, donc ça ne changeait strictement rien, et il lésinait souvent sur les principes. Il n’avait pas d’excuse, mais personne ne lui ferait remarquer ce petit défaut d’éthique morale. Et surtout pas Koshi, le seul auquel il raconterait peut-être ce petit instant de sa vie un jour. Lui aurait fait pire. Il imaginait difficilement comment, mais c’était certain, puisqu’il avait toujours une longueur d’avance en ce qui concernait le manque de tact. Son maître lui avait apprit à respecter les personnes du beau sexe, mais son jumeau n’avait pas eut la chance d’avoir accès à cette lumière. Tant pis, tant mieux. Cela ne faisait que renforcer leur cohésion au final, puisqu’ils aimaient beaucoup se charrier sur leurs petites différences.
Bon, les clés. Le concierge n’était pas là : ses chaussons n’étaient pas devant sa porte d’entrée. En revanche, il y avait ceux de sa femme, et il y avait fort à parier qu’elle y était. Leur habitude de laisser les chaussons était vraiment pratique, et avait déjà servie de nombreuses fois, à très mauvais escient, quand les jumeaux voulaient se servir en clés. Discret comme la brise, le jeune garçon écarta la porte déjà entrouverte d’un léger coup de pied, et se faufila à l’intérieur de la chambre. Enfin, des chambres. Le concierge, comme le directeur et quelques privilégiés, avait le droit à un véritable petit appartement, quatre pièces, avec douche et toilettes incorporés.

La décoration, en tous les cas, était d’un mauvais goût qui allait de Charybde en Scylla à chacune de ses visites. La première fois qu’il avait pénétré les lieux, c’était vide, les tapisseries étaient blanches, les sols nus, et les meubles à peine posés. Etaient venus s’ajouter d’horribles assortiments de tapis désuets et multicolores de teintes vertes et brunes, mal assorties et mal entassées. Etait venue s’ajouter une tapisserie bleue marine, jurant horriblement avec les sols, qui était désormais écorchée et constellée de toiles d’araignées à tous les coins de mur. Et, comble du comble, étaient venus s’accrocher les portraits des enfants et petits-enfants, grassouillets pour la plupart, souriant avec des lèvres abominablement surcharnues, et des dents plus ou moins bien entretenues. Sans parler des bibelots, des lampes avec des visières mi-rondes, mi-carrées, et particulièrement bosselées, et, surtout, cet horrible aquarium vaseux et dont la conservation laissait à désirer.
Les sols étaient propres, au contraire des plafonds et de l’aquarium, et favorisaient son déplacement silencieux : il ne pataugeait pas dans la poussière, et ne faisait pas de bruit involontaire sur le parquet. Koshi était plus doué que lui pour ce genre d’infiltration, mais lui-même ne s’était encore jamais fait prendre. Il savait exactement où se trouvaient les clés, dans un petit boîtier juste à côté de la chambre à coucher qui était à l’étage.
La femme, ou plutôt la mi-truie, n’était pas disponible, et à en juger par le bruit qu’il entendait à l’étage, devait être vautrée devant la télévision. Uchiki monta les marches en douceur, jeta un coup d’œil furtif vers la chambre fermée, et se dirigea d’office vers le boîtier. Il décrocha les clés avec habilités, et s’apprêtait à descendre, quand il entendit la porte du bas claquer.

** Merde, voilà le concierge ! **

Il eut tout juste le temps de se faufile dans un coin sombre afin d’échapper au regard de l’homme, qui passa sans le voir dans le couloir et ouvrit la porte de la chambre d’un geste nonchalant. Visiblement, il avait eut une journée de travail harassante. Ce n’était pas étonnant, étant donné la taille de l’internat et le nombre de petits concurrents qui commençaient à pointer le bout de leur nez pour égaler les jumeaux. Des amateurs, rien de plus, comparés à eux, certes, mais toujours très embêtants pour les forces de l’ordre de l’internat. Enfin, grâce à eux il venait d’être évité d’être repéré.
En entendant les premiers bruits de gloussements sonores de la truie et les râles envieux du porcelet, Uchiki se hâta de dégringoler les marches en restant le plus silencieux possibles, défit le verrou que le concierge venait d’enclencher, et s’enfuit au-dehors en haletant. Il s’assura que personne ne rôdait dans le coin, et se hâta de monter à l’étage. Il lui restait une heure et demie, environ, avant de devoir retrouver Ayumi. Il avait tout le temps de préparer le terrain … Parfait.

Juste avant de monter, son frère lui avait glissé de lui laisser la chambre pour le soir, aussi colla-t-il son oreille à la porte avant de rentrer, pour s’assurer qu’il n’y avait personne à l’intérieur. Il devait l’avoir emmenée autre part en attendant, sous la douche sûrement, il aimait beaucoup le cadre, et il avait le champ libre pour le moment. Uchiki ouvrit la porte avec sa clé de chambre, mainte fois confisquée mais dédoublée comme par magie, ou récupérée par tricherie, et se glissa à l’intérieur. Il balança tous ses vêtements, à l’exception de son boxer noir, mit la main sur sa serviette, sa trousse de toilette, son parfum (étrangement mal rebouché, c’était signé Koshi), et se précipita vers les douches en oubliant, très brièvement, que son frère y était. En se le remémorant, il s’excusa dans le même temps : il se ferait tout petit ; et puis, c’était des douches communes masculines, son frère assumait ses bêtises. Et puis, ce n’était pas sa faute si il faisait ça n’importe où …
Uchiki ouvrit la porte des douches, serviette à l’épaule, trousse à la main, en chantonnant. Il passa dans le U des douches collectives, où batifolaient déjà deux tourtereaux qu’il fit semblant d’ignorer, trop absorbé par sa mélodie.

‘’ Soulève ta jupe, pour sauter la barrière … Soulève ta jupe, nous passons par derrière … Soulève ta jupe, pour sauter la barrière … Hey, hey, hey, heyyyyyy ! ‘’

D’abord, il crut que son frère se contenterait de pouffer de rire subtilement, sans que sa proie ne le voie, mais il ne s’en tira pas à si bon compte, il le comprit en entendant la voix de Koshi résonner.

‘’ Uchiki tu pourrais pas sortir ? Franchement tu foires là. ''

Avec un geste nonchalant que son benjamin ne pouvait pas voir, l’aîné des jumeaux répondit d’une voix encore claironnante :

'' Faites comme si j'étais pas là j'en ai pas pour longtemps. ''

'' Tu peux pas repasser plus tard ? ''

De toute manière maintenant … Enfin, non, il ne pouvait pas.

''J'ai un rencard à neuf heure. ''

'' Ah tu as un rencard ... Avec qui ? ''

Visiblement, son frère avait un peu oublié la présence de Mayu. Enfin, je vous dis ça en tant que simple et omnipotent narrateur : c’est à peine si Uchiki avait remarqué la jeune fille, lui. Ils s’étaient jurés de se laisser mutuellement les conquêtes qu’ils avaient faites, et de ne même pas porter un regard sur celles de l’autre, et c’était sacré.
Taquin, Uchiki répondit d’abord à son frère :

‘’ Narumi ... ‘’ il explosa de rire et ajouta : ‘’ Mais non je blague, une fille de l'étage trois, super mignonne. ‘’

‘’ Purée j'ai eu peur...Tu as prévu quoi ? ‘’

‘’ Ma surprise favorite, tu vois de quoi je parle, hein ? ‘’

Tout en parlant, l’oiseau des sables avait tiré le rideau d’une douche individuel et s’était déshabillé pour entreprendre de se purifier de ses impuretés. Il devait être tout beau et tout propre pour rejoindre la belle Ayumi. Son shampooing était particulièrement efficace pour faire ressortir l’éclat des cheveux blonds, et son gel douche était sans pareil pour rendre la peau douce. Quand on voulait mettre toutes les chances de son côté, un beau matériel pouvait faire la différence, et plus on avait de matériaux de première catégorie, plus on avait de chances.

‘’ Oui je vois. Dis, tu pourrais prendre pour deux personnes en plus ? ‘’

'' Ouais pas de problème. ''

'' Tu prends une bouteille avec ? Du rouge si possible.''

Du vin … Tiens, excellente idée, pensa Uchiki en se frottant le bas-ventre méticuleusement avec son gant de toilette. Est-ce qu’Ayumi aimait ça ? Bah, il prévoirait aussi du champagne, à la limite …

'' Okay. ''

'' M'rci...Traîne pas trop pour te préparer s'il te plaît. ''

‘’ Mais oui, tu m’connais. ‘’

Ici cessa le petit dialogue entre les deux frères, et chacun d’eux retourna à ses occupations du moment. Pour Koshi, c’était sûrement des pelotages et des baisers à divers endroits, et pour Uchiki, c’était un essuyage consciencieux et un pomponnage aussi joyeux et musical que son entrée.

‘’ Devant le miroir de l’eau, je pense à toi petite fée … A ce moment où nos cœurs chantaient, à ce moment où nos corps valsaient … Devant le miroir de l’eau, je pense à toi petite fée … Lalalala … ‘’

Impossible de deviner si l’opération ‘chansons’ était faite pour mettre son frère dans la situation la plus inconfortable possible ou simplement parce qu’Uchiki avait une réelle envie de chanter quelque chose de cru, puis de lyrique dans la foulée. On pouvait ici applaudir deux choses qui n’allaient pas ensembles ordinairement : son sens de l’humour et sa faculté taquine, et sa concentration maximale avant un rendez-vous amoureux.
Uchiki, en tous les cas, était en train, passez-moi l’expression, d’emmerder prodigieusement son cher frère adoré, et celui-ci devait être entre le rire et la rage, à chacune des nouvelles insertions indiscrètes de son aîné.
Après avoir vainement essayé d’ordonner ses cheveux, Uchiki renonça en soupirant, remballa ses affaires, et balança sa serviette sur son épaule, pour repasser en sens inverse devant les deux concubins, sans douter une seule seconde qu’il ne les dérangeait pas.
Au moins, il avait changé de chanson …

‘’ Petit lapin est mort de froid … Yalalala, c’est la triste histoire de Bugs … Bunny ! La triste … Histoire … De Bugs .. Bunny ! ‘’

Bon, j’avoue, ça devait quand même les déranger. Mais bon, c’était plus fort qu’Uchiki, quelque soit sa véritable raison. Vous le raisonnerez pour moi si vous le trouvez vraiment inconvenant, j’ai un peu la flemme d’éduquer ce sale gamin … Il a la tête un peu dure, et ça risque d’être hors de ma portée. Narumi, elle, n’aura peut-être pas le soucis de la solidité de son crâne, à la limite, si elle décidé de prendre mes mots au pied de la lettre, mais là, ce ne sera plus un raisonnement, mai bel et bien un meurtre. Et, malheureusement, Uchiki n’ayant pas de rendez-vous avec Narumi, ce ne sera pas le meurtre passionnel dont rêvait l’oiseau des sables pour sa mort. Lui qui voulait tant finir sa vie sur ce genre d’assassinat, pour qu’on écrive un roman, un drame amoureux, sur la fin de sa vie, et le cœur brisé de sa compagne … Un chef d’œuvre, cela allait de soit. Enfin, ce n’était qu’un rêve, limite un fantasme. En réalité, il ne voulait pas mourir, parce que cela signifiait quitter son frère, ce à quoi il répondait par la négative sans hésiter un seul millième de seconde.
C’était inenvisageable, tout simplement.

Uchiki entra dans la chambre, et ouvrit le coffre privé des jumeaux. Il y avait pas mal de chose dedans, notamment de la nourriture, et il dut farfouiller un peu avant de trouver ce qu’il cherchait. Finalement, il aggripa sa anse de ses doigts entraînés : un panier ! Sans perdre trop de temps, il boucla le coffre, enfourna de nouveau la clé, et détala vers les cuisines, tâchant d’allier vitesse et précautions. Il remarqua qu’au troisième étage, il y avait encore les lumières, et espéra qu’Ayumi ne soit pas empêchée. Les surveillants n’étaient pas encore occupés, une demi-heure avant … Bon, il y avait encore une chance qu’ils le soient d’ici là. Il ne fallait pas y penser maintenant, surtout en si bon chemin.

A cette heure-ci, les cuisines étaient désertes, puisque personne ne s’amusait à s’y attarder. Personne … Pas tout à fait, puisqu’Uchiki, lui, était là et rôdait. Il dévalisa le frigo, fourrant de multiples mets dans son panier : du lait pour son frère, du fromage pour la semaine, quelques bentôs et râmens pour la semaine, trouva deux pizzas dans le congel, et même du vin rouge dans le meuble où ils entassaient les bouteilles. Curieusement, il y avait plus de place dans le meuble que dans le frigo. C’était un symbole du degré de sérieux que pouvaient avoir les éducateurs et le personnel, ainsi que les personnes au rôle plus administratif au sein de l’établissement. Avec les réputations qu’ils avaient tous, le directeur n’était pas forcément le moins pire, d’ailleurs. C’était peut-être même tout le contraire. On ne s’en doutait pas, de l’extérieur, mais quand on était à l’intérieur du bâtiment, dans le vif du sujet, on comprenait assez vite les choses.
Les pizzas n’étaient pas cuites … Zut. Uchiki déposa son panier à côte d’une machine de tôle et de ferrailles inactives, ronflante, silencieuse, en sommeil, et ne prit avec lui qu’une des pizzas pour se diriger vers le micro-ondes. Ce qu’il faisait manquait de discrétion, mais il n’avait pas le choix s’il voulait la déguster avec Ayumi … Il introduisit la pizza dans le micro-ondes, et l’activa. Les minutes qui s’écoulèrent furent pour lui un supplice : le bourdonnement était discret, mais le tintement qui annoncerait la fin de la cuisson retentirait sûrement un peu trop fort. Et c’est ce qui advint : le bruit aigu résonna dans la cuisine noire et muette. Le garçon retira la pizza du four, l’enveloppa machinalement dans de l’aluminium, et la remit juste à temps dans le panier pour avoir le temps de se baisser : quelqu’un entrait et la lumière venait de naître, baignant la pièce d’un halo inquiétant. Des pas approchaient du micro-ondes, par intermittence. Apparemment, la personne guettait tous les recoins … Ce devait être un surveillant qui cherchait ce qui avait bougé. Heureusement pour Uchiki, celui-ci ne jeta qu’un coup d’œil assez global et s’éclipsa sans aller voir le micro-ondes. Le jeune garçon laissa échapper un soupir de soulagement, tout en se glissant hors de la cuisine. Il l’avait échappé belle, c’était certain.

** Pfiou ... Bon, je monte poser la part de Koshi sur le lit, je m’habille classe, et je file. Dans vingt minutes, Ayumi devrait arriver. **

Rapide, quoique pas très souple, Uchiki avala les marches trois par trois, et se jeta dans la chambre. Il attrapa son sac là où il l’avait laissé, le vida au beau milieu de la pièce, et y glissa la pizza et une bouteille de vin rouge. Il y fit également glisser le couteau pour couper la pizza et les deux verres à pied qu’il avait prit soin de subtiliser.
Il laissa à Koshi le reste du butin, dans le panier sur le lit. Il y avait là du lait, spéciale pensée pour son frère, une deuxième pizza, des râmens, du vin rouge, et divers petits autres trucs qu’il avait prit. Il ferait le tri, il verrait bien. Ajouté à tout cela, l’oiseau des sables glissa un petit mot dans le panier :

Citation :: Koshi -> Bonne baise, mon vieux.
Mayu -> Ne t’inquiètes pas, mon frère, c’est un coup d’enfer !

Pour une fois, Uchiki décida de changer de tenue. Il prit un jean propre, et ne l’embarassa d’aucune pochette d’arme, qu’il avait laissées sur son lit, avec sa tenue habituelle. Il enfila les mêmes bottines que d’habitude, en revanche, il n’était à l’aise qu’avec celles-là. Il hésita longtemps sur le haut à mettre, et finit par enfiler un débardeur blanc moulant, qu’il utilisait habituellement pour ses séances de musculations quotidiennes, du temps où il était à l’académie. Que mettre par-dessus ? Il avait bien des vestes, mais ce n’était guère adapté à la situation … Il finit par ouvrir les tiroirs de Koshi, qui devaient sûrement avoir quelque chose de sympathique. En cherchant un peu, il dénicha une chemise blanche, qu’il enfila, et qu’il trouva plutôt classe. Elle ne lui allait pas trop mal, et gardait sa silhouette élancée. De plus, comme elle avait des manches assez courtes, elle laissait le bas de ses bras et ses avant-bras exposés à l’air libre, et trahissaient avantageusement ses muscles entraînés de professionnel du combat au corps à corps. Ce n’était pas la première fois que sa qualité de shinobi allait lui servir pour draguer … C’était vraiment pratique et tout bénéfices, comme carrière. Il termina la décoration de son enveloppe charnelle par l’aspect olfactif, en glissant deux jets de déodorant sous ses aisselles, et quelques bouffées de parfum autour de son cou et sur sa poitrine. Il était fin prêt, maintenant ! Il vérifia que tout était bon, prit son sac, y glissa quelques préservatifs, parce que ça pouvait et même très probablement, être nécessaire, et sortit de la chambre. Cette fois, il n’y reviendrait plus avant le matin.

Il grimpa discrètement les escaliers, et vérifia par trois fois que la voie était entièrement libre. C’étais le cas, bien évidemment : les surveillants, le concierge, le dirlo, et les autres locataires … Personne ne venait jamais sur le toit. Ou si peu. Enfin, par mesure de sécurité, mieux valait être drastique, parfois, niveau prudence. Lorsqu’il arriva au dernier tournant de l’escalier, il s’aperçut qu’Ayumi était déjà là, malgré ses cinq minutes d’avance. Il s’approcha d’elle, et, en se grattant derrière la tête d’un air gêné, lui fit remarquer :

‘’ Tu as de l’avance, dis-moi … Pourtant, il y avait encore de la lumière à l’étage trois, toute à l’heure … ‘’

‘’ Pas de problème : je suis à l’étage quatre. ‘’

Ils furent pris d’un rire commun, léger, mais suffisant pour détendre l’atmosphère. La jeune fille était timide, et l’avoir fait rire aussi vite était bon signe, elle était vite dans le bain, il était parvenu à la mettre en confiance avec une célérité encourageante.
Pendant qu’il cherchait les clés dans ses poches, puis les introduisaient dans la serrure, il jeta un coup d’œil contemplatif, en biais, à la jeune fille. Elle avait mit une tenue qui rappellait fort celles des étudiantes scolaires. Chemise blanche, cravate noire, jupette noire d’ébène, elle aussi, et bottines assorties. Le tout avec son béret, posés sur ses bouclettes coiffées avec soin. Elle n’avait pas mit de maquillage, c’était un bon point pour elle, mais avait prit soin de mettre des boucles d’oreilles, en forme de flocons. Elle les avait mise pour lui, puisqu’elle ne les avait pas lorsqu’il l’avait accosté, dans l’entrée de l’internat.
La serrure cliqueta, et dans le même temps, Uchiki ajouta :

‘’ Jolie tenue, mais un peu légère. Il y a un peu de vent, tu risques d’attraper froid. ‘’

La jeune fille hésita deux ou trois fois, les mots semblant échapper à ses lèvres, et finit par répliquer :

‘’ Je supposais qu’on aurait moins froid, si on était tous les deux. ‘’

Il répondit à son sourire hésitant par un sourire énigmatique, à mi-chemin entre la provocation et le vrai sourire de contentement. Il ouvrit la porte en prenant garde à ce qu’elle ne grince pas, et tendit la main à Ayumi, qui la saisit. Sans tergiverser, cette fois. Ca commençait à être plus franc, moins précautionneux. C’était dans la poche, songea Uchiki. Il laissa la jeune fille refermer la porte, avec une douceur et une habileté qui le surprirent, et l’entraîna près des barrières qui séparaient le toit du vide. Elles avaient été installées pour éviter de tomber, sans doute ... Pourtant, l’internat n’avait pas un taux de suicide bien élevé. Uchiki n’avait même jamais eut vent d’un acte de ce genre depuis qu’il y était, donc un peu plus d’un an. Et il y avait tout de même toute sorte de personnes, qui passaient par l’internat du village du sable.
Le garçon posa son sac, et s’assit, s’adossant contre la barrière. Il entraîna la main d’Ayumi avec lui, si bien que la jeune fille tituba quelque peu, manqua de tomber, et se décida finalement à s’asseoir contre lui, omoplates contre pectoraux, sa tête installée dans le creux de son épaule, et les jambes d’Uchiki étendue le long des siennes.

‘’ Et tu avais peur que j’attrape froid, hein ? ‘’

‘’ Ouais … Mais on dirait que c’était infondé. ‘’

Elle laissa échapper un petit rire, envoûtant, cristallin, presque surprenant de la part d’une fille à la voix si banale, quoique féminine. Taquin, il déposa un baiser dans le creux de son cou, si tendre, si doux. Il la sentit frissonner, et même déglutir. Peut-être allait-il un peu trop vite ? Il attendit de voir comment elle réagirait, avant de se prononcer. Elle posa une main sur sa cuisse, et se laissa glisser contre lui pour le regarder dans les yeux, le visage à l’envers :

‘’ Je sais que tu ne voulais pas uniquement dîner … Mais si tu as vraiment prévu à manger, je ne dirais pas non, tu sais … Et … Tu ne m’as toujours pas dis ton nom, toi … Je suis nouvelle, alors je ne te connais pas … ‘’

‘’ Uchiki. ‘’

Le jeune garçon étendit le bras pour attraper l’une des bretelles de son sac, et l’attirer vers lui. Il en sortit la pizza, et le couteau pour la découper, ainsi que les deux verres à pied et la bouteille de vin rouge.

‘’ Si tu n’aime pas, je peux toujours aller chercher autre chose … Je sais que le vin, c’est un peu spécial, mais bon … ‘’

La jeune fille lui adressa un signe de dénégation de la tête, et se décolla de lui pour se retourner. Il posa prestement les verres, le vin, et la pizza et le couteau, sur le sol, et l’enlaça alors qu’elle se pelotonnait dans ses bras. Il l’attira contre lui pour l’embrasser à pleines lèvres, alternant entre des baisers passionnés et des mordillements plus … comment dire. Animal ? Il glissa ses mains au-dessous de la chemise d’Ayumi pour caresser ses hanches et ses flancs, et se laissa entraîner par sa langue, qui taquinait la sienne avec insistance. Peut-être n’était-elle pas si ingénue que ça, finalement …
Ses mains descendirent se promener sur ses cuisses, les serrer fermement avec les doigts, lui arrachant une sorte de soubresaut surprit. Elle se tassa contre lui, cessant de l’embrasser pour glisser ses lèvres dans son cou, et le parcourir de son souffle chaud, tranchant avec la brise froide du soir. Un frisson parcourut le corps du jeune garçon, de l’épaule jusqu’au milieu de l’échine. Il laissa Ayumi s’occuper de marteler son cou de baisers brûlants, puis passer aux mordillements et même aux morsures, plus appuyées, plus insistantes. La jeune fille finit par ralentir un peu, et se radossa à lui, se laissant de nouveau aller contre lui.
Il laissa à son cœur le temps de ralentir, de se remettre à battre à un rythme régulier, et découpa la pizza en plusieurs tranches, afin qu’ils la dégustent par à-coups, histoire de minimiser le risque de tâches : ils étaient tous les deux en blanc.
Ils dégustèrent la pizza en parlant de tout et de rien, des derniers achats vestimentaires d’Ayumi à l’entraînement d’Uchiki, avec la terrible Narumi, en passant par les dictons du grand-père de la jeune fille, et les bêtises que l’oiseau des sables avait commises avec son jumeau. Ils se sentaient tous les deux biens, et c’est ce que fit remarquer la jeune fille avec un soupir d’aise. Elle ajouta même :

‘’ C’est incroyable, il doit être tard. Je ne vois pas le temps passé quand je suis avec toi … Bah, personne ne s’inquiètera, puisqu’elles ne sont pas là, dans ma chambre, ce soir. Elles retournent toutes dans leur familles pour une fête … J’ai pas compris quoi, elles viennent de la même région … ‘’

‘’ Ah en parlant de ça, euh … Mon frère m’a mit à la porte parce qu’il est … En charmante compagnie, ce soir et je … ne sais pas où dormir. Ca te dérangerait si je squatte ta chambre avec toi ? ‘’

Elle haussa un sourcil surprit et le considéra, avant de lui afficher une moue souriante.

‘’ Pas de problème. ‘’

Il la remercia, et déposa un baiser sur ses lèvres, avant d’attraper les deux dernières parts de pizza, qu’ils avalèrent presque toutes rondes. De véritables monstres, gourmands, et voraces. La pizza, principalement composée de fruits de mer, avait en tous cas le mérite de ne pas être trop mauvaise. Uchiki le fit remarquer à la jeune fille, tout en trinquant leur verres de vin rouge. Celle-ci le confirma dans sa pensée, avant de lui désigner le ciel en lui racontant :

‘’ Ma mère m’a toujours dit que quand on mourrait, on devenait une étoile, quand j’étais petite. Elle est sûrement là-haut, elle aussi, maintenant. Je trouve ça tellement plus beau que notre terre, les étoiles, que, desfois, je me dis que ce serait bien qu’il y ait une apocalypse. ‘’

De la bouche d’une jeune fille aussi frêle et timide, c’était assez troublant, à vrai dire, et Uchiki resta coi quelques secondes.

‘’ Ce serait stupide. Il n’y aurait plus personne pour en profiter … ‘’

Sur ces mots, il laisse ses mains se glisser de nouveau sous sa chemise, et caresser son ventre. Elle frissonna, se cramponna à ses cuisses, se blottit un peu plus contre lui. Il fit remonter ses doigts petit à petit vers sa poitrine, les glissa sous le soutien-gorge, pour titiller les aréoles avec des petits mouvements précis du doigt. Il l’entendit gémir, et saisit ses seins entre ses mains, pour entendre de nouveau ce son. Il aimait entendre sa compagne gémir, ne plus pouvoir contrôler les sons qu’elle émettait, réguler ses émotions. Lui faire perdre la maîtrise, la route, les pédales, même … Chacun son truc. Lui, il aimait ça … Et les drames … Et certaines pratiques violentes et jouissives à la fois. Bon, Ayumi ne semblait pas être le même genre qu’Emiya, et même tout le contraire, mais ça ne changeait rien : elle présentait pas mal d’avantages intéressants, elle aussi.
Il déposa un autre baiser dans son cou, et redescendit ses mains sur ses flancs, laissant la jeune fille haletante, tentant de remettre à niveau les battements de son cœur.

Uchiki et la jeune fille finir par se relever, remballer vite fait leurs affaires, et dégravir l’escalier vers le troisième étage. Ils filèrent, main dans la main, vers la chambre de la jeune fille, entrèrent, et refermèrent la porte derrière eux. Arrivés à l’intérieur, tout se fit presque instantanément un peu moins doux. Leurs vêtements furent limites arrachés, et ils s’endormirent nus, l’un contre l’autre, après une première moitié de nuit … pas vraiment lourde de sommeil. Je ne vous fais pas de dessin, puisque espérer trouver mes vieux cours de science à cette heure-là est un peu trop utopique pour être possible. Mes excuses les plus sincères.
Le lendemain matin, après avoir collé un baiser sur les lèvres de la jeune fille, Uchiki lui indiqua qu’il avait besoin d’aller chercher des affaires. Ils prendraient leur douche ensemble, mais d’abord, il allait devoir récupérer ses vêtements qui l’attendaient sur son lit, dans la chambre. En entrant, il fit mine de ne rien entendre, mais il savait bien que son frère et sa concubine était largement levés.
Sans qu’on ne lui demande rien, Uchiki lâcha :

‘’ Vous occupez surtout pas de moi, je suis juste de passage. ‘’

Il fourra dans son sac ses vêtements, ses pochettes, et prit ses affaires de douche pour retourner voir sa nouvelle dulcinée.

Aire d'entraînement 15 '' La dune où le vent souffle ''

Koshi fut soulagé de savoir que l'entraînement était enfin terminé, long et épuisant était les mots qui pouvaient le décrire brièvement, enfin long pas tellement que ça pour nous qui sommes extérieur mais je vous assure que pour ce jeune garçon celui-ci lui avait semblé bien plus long qu'il l'était. Avant que la senseï ne les quitte il demanda l'heure du rendez-vous, déçu de la réponse car il ne pourrait pas faire la grasse matinée le lendemain. Le benjamin se laissa choir au sol en faisant bien attention à que son sac ne frappe pas celui-ci et en sorti une des deux boîtes et sa bouteille de lait. Levant sa tête vers son jumeau, il plaqua sa main au-dessus de ses yeux pour y voir plus claire.

''Dit Uchiki ça te dis pas de manger avant de se mettre en route?''

Il fut une nouvelle fois soulager qu'il accepte, sans tarder il but une grosse lampée de lait et s'attaqua à son repas. Les coups de baguettes allant de sa bouche à son bentô étaient rapide. Ce fût rapidement qu'il fini son repas et qu'il se coucha sur le dos regardant le ciel, il lâcha et un rôt et s'excusa comme il se doit. Il ne put s'empêcher de remarquer qu'il ne dégageait pas une odeur des plus agréable à sa grande déception... C'était peut-être pour ça que la jeune fille l'avait remballer plus tôt. Il bût une nouvelle gorgée de son précieux liquide blanc, la bouteille presque vide, son corps couvert de sueur et ses habits abîmé.

''Uchiki je pense qu'il est temps de rentrer, je dois prendre une douche et me changer... Vient on y va en courant ça couvera bien la demi-heure de trotte. ''

Il se mit en court de route sans chercher à savoir si son jumeau avait terminé son repas, ayant pris un petit peu d'avance il avait plus de chance d'arriver en premier à l'internat. Il risqua un coup d'oeil dans son dos, Uchi n'était pas loin derrière lui.

''Aller, plus vite hein... Au sinon y aura une expression qui s'appliquera à tout ça.''

Il accéléra le pas et dé qu'il put sauta sur un toit, voilà quelques temps qu'il pensait installer une corde bien tendue entre deux maisons de la place afin de ne pas avoir besoin de regagner le sol à cet endroit. La foule était plus mince et il s'était mal réceptionné perdant du temps... Uchiki le dépassa, malheureusement celui-ci arriva en premier aux portes de l'internat... Malheur...

''Tu as de la chance c'est tout... M'en fou ça fait deux zéro...''

Il entra en premier dans le bâtiment, il y avait trois groupes dans le hall. Pourquoi là? Simplement car la salle était grande et fraîche. Un groupe d'éducateur leur jetant un regard inquiet, disant long sur leurs pensées qui devaient se résumer à: 'Que vont-ils encore fair?. Le deuxième été assit au niveau des marches, un groupe de filles gloussant à leurs arrivées. Pour le dernier un groupe de filles qui avaient eu droit à leur défi du matin, regard noir et poing serré ne se comptait plus.

''Salut les filles. Alors la journée bien commencée?''

Pas une seule réponse du troisième groupe, par contre le deuxième gloussa de plus belle et rougirent. Mais celle là d'intéressée par Koshi, lui il voulait celle qui lui résistait le challenge n'en était que plus beau et de ce qu'il avait vu une d'elle semblait être plus apte à l'écouter. Il s'avança donc vers le troisième groupe, à peine eu-t-il fait un pas vers elles qu'une lâche aussi rapidement.

''Ho non pas lui... ''

''Ho que si moi ...''

Répondit-il en souriant à pleine dent dévoilant ses magnifiques dents blanches. Elles étaient cinq, Yuki, Kuza, Sakura, Enia et Mayu. Mayu était la plus intéressante, des cheveux blonds coupé en carré plongeant. S'il ne se trompait pas elle n'était pas shinobi mais juste une orpheline, ça leur faisait au moins un point en commun en plus de leur couleur de cheveux et des yeux. Une prit la parole.

''Koshi va jouer plus loin tu nous énerve!''

''Ouai casse toi!''

''Ho les bimbos on se tait... Je suis la pour la belle Mayu et pas pour de simples thons? ''

Les réactions ne se firent pas attendre quatre d'entre elles commencèrent à insulter le pauvre garçon alors que la cinquième rougissait sous le compliment. Celle-ci avait accepté son baiser sans l'avoir accepté au matin même, elle avait rougie mais l'avait repoussé. Son premier baiser? Il en doutait vu le physique de la jeune fille. S'il devait la cotée comme ça, il lui métrait un bon huit voir neuf. Son visage était magnifique, ses mains donnaient l'impression d'être experte bien qu'elles n'avaient surement toucher aucune partie de l'anatomie masculine. Il fit attention à ne pas trop s'approcher de la jeune fille pour pas qu'elle ne sente de trop l'odeur qu'il dégageait. Il lui aurait bien déposé un baiser sur les lèvres mais cela aurait pu tout foutre en l'air, il se contenta donc de continuer à s'intéresser à la jeune gille.

''Dit Mayu, je vais prendre une douche, ça te dit pas de venir me re... heu de venir prendre quelque chose à manger après dans ma chambre?''

''Je sais pas trop Koshi...''

''Casse toi Koshi on t'a dit, tu nous ennuie! ''

''Ho tait toi la truie tu me pompes. Casse toi toi si tu veux!... Aller Mayu dit pas non... Si tu veux tu peux même monter maintenant on discutera un peu avant...''

Vu qu'elle hésitait encore il se dit temps pour l'odeur, après tout cela montrait qu'il s'occupait de son corps. Au grand déplaisir des quatre autres jeunes filles il s'avança vers sa proie et lui glissa quelques mots à l'oreille, elle rougit et se mordit la lévre inférieur quand il déposa un baiser délicat dans le coup de celle-ci. Il se retira et se dirigea vers les marches et lança en s'avançant.

''Je t'attends dans ma chambre... ''

Il n'avait pas besoin d'en dire plus, tout le monde savait où se trouvait la chambre des jumeaux. En parlant de jumeaux, Uchiki avait eu la même idée que lui mais s'attaquait à un autre groupe. En passant il glissa dans l'oreille de son frère.

''J'aurais besoin de la chambre ce soir, si tu pouvais dormir autre part. Je m'arrange pour les autres. M'rci frérot.''

Le sourire aux lèvres il monta quatre à quatre les marches. Il devait tout arranger avant que Mayu n'arrive dans la chambre, il courait maintenant dans le couloir et entra en trombe dans la chambre. Kurna et Umi étaient déjà dedans, jouant à un jeu de société, rien qu'à le voir ils savaient qu'il y avait quelque chose.

''Heu les gars, j'ai besoin de la chambre pour ce soir, si vous pouviez dormir autre part. ''

''Non Koshi, on en a marre de devoir tout le temps déloger. ''

''Non mais le truc c'est que vous avez pas vraiment le choix... Ou vous partez maintenant ou je m'arrange pour vous faire chier tout au long de l'année. Je vous rappelle que je suis shinobi maintenant... Je vous laisse imaginer ce que je pourrais vous faire. ''

''Allé quoi Koshi, soit sympa va dans sa chambre!''

''Non c'est pas possible, j'ai besoin de mes marques vous le savez bien. Donc avant de m'énerver je vous le redemande gentiment. Voulez-vous bien déloger ce soir?''

''Okai, okai ça va on a compris. Tu es chiant. ''

''Aller dehors!''

Tout se passé comme prévu, il avait la chambre pour lui tout seul ce soir, les deux autres venaient de la quitter avec leur pyjama. Koshi commença à se changer, se retrouvant nu dans la pièce. On toqua, surement Mayu, c'est pour cela qu'il donna l'accord pour entrer. Une serviette dans une de ses mains cachant ses parties génitales. Quelqu'un entra, c'était en effet la jeune fille qu'il attendait. Elle fut gênée, il le fut car elle détourna son regard et rougit.

''C'est bon on voit rien t'inquiète pas.''

Il tourna l'essuie autour de sa taille et la bloqua.

''Regarde on voit plus rien du tout, tu veux quelque chose à manger Mayu? Ou à boire encore? Aller vient installe toi.''

Koshi s'avança vers la jeune fille et la pris par la main, il la fit avancée et d'installée sur son lit. Assise les jambes croisées, il ne put s'empêcher de la regarder. Vêtue d'une belle robe brune et bleu ciel, elle lui descendait à mi-cuisse et elle portait des petites bottines. Il s'avança vers le coffre, l'ouvrit et en sorti deux pommes. Il croqua dans une et tendit l'autre à la jeune fille. Il s'installa aux côtés de celle-ci.

''Alors tu as fais quoi de ta journée? ''

''Je suis allée en ville avec les filles, j'ai achetée plein de nouveaux vêtements, du maquillage...''

Ce fût après ce mot que Koshi décrocha.

*Purée quelle idée de lui avoir demander ça... Ca m'apprendra à vouloir être gentil... Rhoo elle me pompe... J'ai encore un bentô dans mon sac... Rholalala l'entraînement va être chiant demain...*

Heuremeusement il se replongea dans la discussion au bon moment.

''Dit Koshi, pourquoi tu es aussi méchant avec mes amies? ''

''C'est pas que je suis méchant, c'est juste que je suis réaliste.''

''Oui mais elles sont pas méchantes et vraiment pas moches!''

''Non elles ne sont pas moches, mais aucune arrive à ta cheville Mayu... En beauté personne ne t'égale.''

Elle rougit une nouvelle fois, elle détourna également un peu du regard. Koshi posa une de ses mains sur son visage pour le tourner vers le sien. Du dos des doigts il lui caressa le visage et posa
un baiser sur ses lèvres, au début consentante elle se laissa faire mais recula rapidement.

''Je pense pas qu'on devrait... et si jamais quelqu'un débarqué? ''

Il ne pouvait pas lui dire que personne ne viendrait car il s'était assuré de ne pas être dérangé et puis les éducateurs évitaient souvent cette chambre de peur de tomber sur Koshi ou Uchiki en pleine action avec une jeune fille. Ils préfèrent fermer les yeux que d'être pris dans une situation aussi gênante.

''Tu penses vraiment qu'on ne devrait pas? Pourtant on ne fait rien de mal. Aller si ça te dérange autant on peut aller à la douche prend ton maillot avec. ''

''D'accord mais en maillot alors...''

Elle sortit de la chambre laissant Koshi seul, celui-ci sortit de son sac la bouteille de lait et but la fin de celle-ci avant de poser la vidange dans un coin de la pièce où on ne pourrait pas la voir. Car parfois il y avait un éducateur qui prenait son courage à deux mains et il ferait rapidement un rapport entre l'empreint à long terme des bouteilles. Il se brossa ensuite les dents et se parfuma un peu, avec le parfum de son frère bien sûr. Il aimait changer d'odeur comme ça, le sien était certes magnifiquement agréable à sentir mais celui d'Uchiki également et changer comme ça était bon pour ses plans dragues. A peine eu-t-il rincé sa bouche qu'on retoqua, il permit une nouvelle fois d'entrer. Mayu était de retour habillée d'un maillot comme promis. Un bikini pour être précis, il était vert et rouge.

''Wahouuuu... Tu es tout bonnement magnifique Mayu, tu devrais te montrer à moi comme ça plus souvent.''

''Merci Koshi. Tu as ton maillot et tu gardes ton essuie autour de la taille? ''

''Oui en effet, j'ai un peu froid aux jambes. Tu en as pris un avec? ''

''Ho non mince, j'ai oubliée.. Je vais aller en chercher un. ''

''Non c'est bon, je t'en prête un. Sont quand même les mêmes.''

Il prit une serviette de bain dans son armoire et le tendit à la jeune fille, ils se mirent tout deux en route une fois que le benjamin des jumeaux prit de quoi se laver, du shampoing dans une moins et du bain douche dans l'autre. Tous deux arrivèrent enfin dans la salle de bain commune, il y avait des douches individuelles qui pouvaient être fermées à l'aide d'un rideau de douche et une en U qui elle était vraiment commune. Koshi s'avança vers la douche en U en compagnie de la jeune fille. En temps normal il pose toujours les produits pour la douche sur les tuyauteries afin d'avoir les mains libre. Mais là il fallait absolument qu'elles soient pleines.

''Dit Mayu, tu voudrais pas retirer ma serviette et la posée quelque par pour qu'elle ne soit pas mouillée?''

''Heu... Oui si tu veux.. Mais pourquoi tu les posses pas avant?''

''Ho... Simplement pars-que je dois leur trouver un équilibre parfait pour pas qu'ils ne tombent.''

Elle ne répondit pas et s'avança vers le jeune garçon. Elle était rouge comme une pivoine, ses mains étaient glissées entre la peau de Koshi et l'essuie autour de sa taille, elle hésita un instant mais fini par tirer dessus. Le morceau de tissu éponge chuta au sol, elle poussa un petit cri d'étonnement. Il était nu, un sourire rompait son visage.

''On était sensé la prendre en maillot...''

''Oui, mais j'ai oublié...Tu vas pas m'en vouloir pour ça au moins?''

Elle ne répondit pas à sa question, elle vint juste se coller contre lui en tournant le robinet pour que l'eau coule. Adolescente ne s'attendait pas du tout à cette réaction, elle qui l'avait repoussé lors du baiser. Il fit tomber les deux pots au sol et posa ses mains sur les hanches de la jeune fille. C'est elle qui fit le premier pas en l'embrassant langoureusement, l'eau coulait le long de leurs corps. Ce fût sans attendre qu'il défit le nœud du haut du maillot de celle-ci, elle se laissa faire. Par la suite ce fut le bas qui chuta laissant ces deux jeunes personnes dans leur plus simple appareil. Les mains se baladaient et les baisers pleuvaient. Ce ne fût que quelques instants plus tard qu'on entendit quelqu'un entrait, à la voix et aux chansons plutôt crues qu'il chantait ça ne pouvait être qu'Uchiki. Ni une ni deux la jeune fille prit peur, Koshi lui savait ce qu'il devait faire. Déjà dans la bonne position, elle était dos à lui, contre lui. Il n'eut qu'à posé son avant bras contre la poitrine de la jeune fille pour en cacher une parte, bien sûr un était plus caché que l'autre pour la simple raison qu'un se trouvait sous la main du genin, son autre main était plus bas cachant ce qu'il y avait à cacher. Lui était bien caché derrière le corps de sa concubine.

''Uchiki tu pourrais pas sortir? Franchement tu foires là.''

'' Faites comme si j'étais pas là j'en ai pas pour longtemps. ''

''Tu peux pas repasser plus tard?''

''J'ai un rencart à vingt et une heure. ''

''Ha tu as un rencard... Avec qui?''

''Narumi... il explosa de rire et ajouta..Mais non je blague, une fille de l'étage trois, super mignonne.' '

''Purée j'ai eu peur...Tu as prévu quoi?''

''Ma surprise favorite, tu vois de quoi je parle, hein ?''

''Oui je vois. Dit tu pourrais prendre pour deux personnes en plus?''

''Ouais pas de problème.''

''Tu prends une bouteille avec? Du rouge si possible.''

''Okai.''

''M'rci...Traine pas trop pour te préparer s'il te plaît.''

''Mais oui, tu m'connais.''

Mayu n'avait pas l'air d'avoir apprécier le fait d'avoir été mise comme ça de côté. Elle s'était d'ailleurs rhabillée sans que Koshi ne le remarque et s'apprêtait à sortir de l'endroit mais le jeune garçon la rattrapa et la pris dans ses brans.

''Tu râles?''

''J'aime pas être traitée comme ça!''

''Qu'es que j'ai fait? Je viens juste de prévoir un repas pour toi et moi ce soir. ''

Il ne voyait pas son visage mais put facilement deviner qu'un sourire se posa sur les lèvres de la jeune fille, tous deux retournèrent sous la douche pour se laver cette fois. Ce fût Mayu qui lava les cheveux et le dos de Koshi, à son plus grand déplaisir car elle lui mit du shampoing dans les yeux. Il n'y avait pas plus silencieux qu'Uchiki, ironie bien sûr. Pourquoi était-il arrivé au moment où ils allaient passer à l'acte. Ayant bien entamé les préliminaires il ne pouvait se suivre qu'une bonne partie de plaisir. Ce n'était qu'une histoire de temps, après le repas il aurait tout le temps qu'il lui fallait. Son frère réapparut dans le champ de vision, il tentait en vain de se coiffer et se pomponna pendant une bonne dizaine de minutes. Il finit par quitter les lieux, le couple d'un soir resta encore un peu, les mains se baladaient à nouveau et les baisers repleuvaient. Ils restèrent au moins une bonne demi-heure à flatter chacun le corps de l'autre de multiples manières toutes plus sensuelles les une que les autres. Ils quittèrent également les lieux pour se diriger vers la chambre des jumeaux et des deux pecnots. Ce ne fût qu'au pas de la porte qu'elle lui annonça qu'elle devait retourner dans la sienne afin de se vêtir et se préparée pour le dîner. Le rendez-vous était pour dans une heure, cela lui laisser le temps de préparer quelques petits trucs. Il s'essuya rapidement, laissant ses cheveux trempés, il trouvait que les sécher était une perte de temps considérable et du temps il n'en avait pas des masses. Il enfila un short noir descendant sous ses genoux, des baskets hautes mauve et jaune, un tee-shirt violet avec un personnage de dessin animé en vogue quand il était petit, cette image était comme vieillit pour donner un genre et il enfila une casquette dans les tons rouges et turquoise. Le repas pour ce soir était sur le lit, le tout était dans un panier. Il ne vérifia même pas ce qu'il y avait dedans, il faisait une confiance aveugle à Uchiki. Une fois le tout dans le coffre sous clef il enfila sa montre, verte pétante, en plastique pour être sur d'être à l'heure. Bon il lui restait à dérober une clef pour avoir la possibilité d'une véritable salle de bain pour le début de la nuit.

Koshi ne pouvait l'empruntée à un éducateur, celui-ci allait tout de suite le remarquer. Il n'y avait qu'une personne ayant la totalité des clefs sur lui. Comment allait-il bien pouvoir s'y prendre... Il avait une idée... Qui était l'enfant modèle, celui qu'on croyait toujours tellement qu'il léchait les bottes...

*L'intelo! C'est ça, ça va être un jeu d'enfant... *

Il fit rapidement quelques signes shinobi et se métamorphosa en un enfant boutonneux à lunette don les verres étaient aussi épais qu'un cul de bouteille. Des habits plus que pitoyable, chemise dans le pantalon remontant à mis ventre... Il avait même trois bic dans la poche. Il ne lui manquait plus qu'un truc. Le faux intelo sortit et alla toquer chez les voisins, apparemment les occupants de sa chambre était dans celle-ci pour la nuit.

''Tu fais quoi ici rat de bibliothèque?''

*Pauve tâche, jamais tu me parlerais comme ça si j'étais moi.... Grrrr pauve con va!*

''Heu... Je venais de voir si vous n'aviez pas un livre à me prêter...''

Cette voix était horrible, il commençait dans l'aiguë et finissait dans le grave. Il comprenait pourquoi l'intelo passé sa vie dans les bouquins, ce serait impossible de supporter ça toute une journée.

''Tien prend ça...''

On lui lança un livre, il l'esquiva à l'étonnement des garçons de la chambre et s'en alla en courant avant d'être pris en course poursuite. Il fallait maintenant aller trouver le concierge, où pouvait-il bien être à cette heure ci? Surement comme toujours dans sa remise à dormir. Koshi le disait depuis longtemps, il était bien trop vieux pour occuper ce poste. Il arriva rapidement dans celle-ci, bizarrement la femme du concierge sortit de la pièce, comme prévu il était là, couché dans son hamac. Ce fût sans aucun remord qu'il le secoua, après tout il devait bien se venger d'une façon ou l'autre de toutes les punitions qu'il avait eu droit.

''Monsieur, monsieur... On a besoin de vous!''

''Qu'es qu'il y a Humi?''

''Il y a deux problèmes monsieur. Il y a une inondation dans la cave et dans la chambre de Monsieur Kyu, l'éducatrice. ''

''Pffffffff, ça va, ça va. Je vais m'en occuper.''

''Je me suis proposé pour nettoyer la chambre. Si vous voulez bien je peux m'en occuper.''

Le vieil homme posa sa main sur la tête de Koshi, il sentit qu'il était passé à deux doigts de reprendre sa forme originelle.

''Tu es un brave petit Humi... Si seulement ils étaient tous comme toi.. Aller tien, prend un seau et une serpillère. ''

''Oui monsieur.''

Koshi rigola intérieurement, il était tellement nié ce concierge qu'il avait gober toute cette histoire. Clef en poche il retourna à l'étage reprenant sa forme normale sous les escaliers avant de monter et rejoindre sa chambre. Il avait tout ce qu'il lui fallait, il ne manquait qu'à préparer quelques petites choses pour emporter dans la salle de bain. Il prit son sac en bandoulière, le vida dans un coin de la pièce et fourra dedans des bougies, un briquet et des préservatifs bien sûr. Il lui restait quarante minutes. Que pouvait-il bien faire pendant ce temps? Il ne savait pas trop... Pourquoi avait-elle voulu prendre une heure pour se préparée... Il profita de ce moment pour se parfumer et mettre du déodorant. Il fini par se laisser choir sur son lit et à attendre, il n'avait rien à faire.

Elle finit par toquer à la porte, il n'avait aucun doute ce petit bruit délicat ne pouvait être que d'elle. Il lui dit qu'elle pouvait entrée et la découvrit dans une robe rouge, la tenue était à même le corps m'étant en valeur les formes qu'elle avait. Il n'aurait pas pensé un seul instant qu'elle était aussi belle, ses cheveux coiffés à la perfection et ces formes. Il n'en revenait pas, il était sûr et certain maintenant qu'elle valait plus un neuf qu'un huit.

''Wahouuu...''

Elle ne lui répondit pas, pour toute dire elle souffla, surement déçue de la tenue de Koshi mais fini par s'avancer vers celui-ci et lui poser un baiser sur les lèvres.

''J'ai pas été trop longue?''

''Non pas du tout.'' Menta-il.

''Dit... Tout ça ça veut dire qu'on est ensemble?''

*Puis quoi encore, moi je veux juste une chose... *

''Tu as tout compris... Ca te va pizza?''

''Oui je commence à avoir faim.''

''Dans ce cas suis moi, on va aller la cuire.''

Il ouvrit le coffre et en sortit le panier, tout devait être dedans. Maintenant il fallait se déplacer jusqu'à la cuisine sans se faire repérer et ce n'était pas mince à faire avec Mayu et ses talons... Mais quelle idée de mettre des talons. Il la briffa rapidement et ils se mirent en cour de route, main dans la main. Esquivèrent de justesse un éducateur, comme toujours à cette heure-ci les cuisiniers n'étaient pas dans leur lieu de travail. Après tout il n'y avait pas de raison à leur présence. Koshi sortit la pizza du panier et la posa sur une table et mis le four à préchauffer. Il s'installa non loin du four sur un établi de cuisine, la jeune fille fit de même. Assise entre ses jambes, les bras du jeune garçon l'enlaçaient. Elle avait apparemment repérée quelque chose, elle plongea sa main dans le panier et en sortit deux petits papiers. Sur l'un il y était marqué Koshi, sur l'autre Mayu. Il lut le sien et eu un sourire, elle lut le sien et se tourna vers son petit copain.

''C'est quoi ça?!''

''De quoi... Ho l'enfoiré... Fait pas attention c'est pour rire. Je t'assure.''

''Tu es sûr?... J'ai entendue des histoires sur toi... Il paraît que tu sors avec les filles juste pour coucher avec...''

''Mais non pas du tout... Où tu as entendu ça?''

''C'est mes copines qui me l'on dit quand je suis partie me changée.''

''Hahahha, ça m'étonnerait que je sorte avec les filles juste pour coucher avec. Je ne l'ai pas encore fait. Et toi?''

''Moi non plus. Tu me le jure hein? Tu sors pas avec moi juste pour ça? ''

''Je te l'assure mon ange.''

*Ho puré, l'enfoiré il a faillit foirer mon coup... Elle semble pas convaincue.... Bon on sort le grand jeu.*

''Tu sais Mayu, ça fait longtemps que j'avais envie de sortir avec toi.''

''Mais alors pourquoi tu es sorti avec d'autre?''

''Je n'osais pas te le demander. J'avais peur de ta réponse. Tu sais pour moi tu es la fille idéale.''

''Ho c'est mignon Koshi... ''

Elle se leva, lui pensait qu'elle allait partir en courant mais non elle mit juste la pizza au four et repris sa place en donnant un baiser au passage. Ils restèrent silencieux humant l'odeur du repas emplissant la pièce. Il se sentait bien là, tranquille avec une jeune fille plus que ravissante dans ses bras. Elle semblait pensive, lui ne pu s'empêcher de l'admirée. La pénombre de la pièce la rendait encore plus belle, tous ces jeux de lumière la mettait en valeur. Alors qu'elle sortait le repas du four lui prépara une grande assiette pour l'y poser, deux autres assiettes, des couverts et deux verres. La pizza dans une main et le panier dans l'autre, celui-ci avait prit du poids avec la vaisselle.

''Tu veux que je porte quelque chose?''

''Non c'est gentil.''

''On va dans ta chambre? Comment ça se fait qu'il y a personne dedans enfaite?''

''Je sais pas, ils sont peut-être partis dormir autre par. Uchiki doit être avec sa copine... Pour souper j'avais plutôt pensé à la terrasse, celle du premier. Ca te va?''

''Ho, oui!''

Koshi dégota un tire-bouchon et ils se mirent en route vers ce fameux entre, le couple ne rencontra personne sur la route. Fort heureusement, au sinon cela rimerait avec abstinence et ça il ne voulait pas. Le ciel était dégagé et étoilé. Elle regarda celui-ci, ses yeux pétillaient. Notre jeune héros posa le plat à terre sur la serviette qui couvrait le panier, sortit les assiettes, couverts et verres.

''Dit Mayu tu veux bien couper la pizza pendant que j'ouvre la bouteille?''

''La soirée est magnifique, j'ai bien fait d'acceptée. Oui je veux bien... Une bouteille de quoi?''

''De vin, du rouge. Ca te va?''

''Je n'ai jamais goûtée. On verra ça. Tu invites souvent des filles à prendre un repas comme ça?''

''Non pas du tout, c'est pas première fois d'ailleurs. Je pense qu'il vaut mieux éviter d'en parler.''

''Ha bon pourquoi? Tu as hontes de moi?''

''Hahaha, je ne parlais pas de nous mais de ce repas. Après tout on l'a quand même emprunter... Si ça venait à arriver aux oreilles des éducateurs je ne donne pas chére de notre peau.''

''Oui tu as raison... Dit, tu fais quoi comme études au fait?''

Il installa le tire-bouchon au goulot de la bouteille et commença à tourner le dessus.

''Je suis genin et toi?''

''Ha bon, tu es genin? C'est chouette ça... Comparé à moi, je ne fais que travaillée en tant que stagiaire chez une vieille fleuriste.''

''Mais non c'est bien, après tous les deux se valent.''

*Tu parles...*

Il finit par déboucher le vin et servit deux verres, elle n'avait finie de couper le repas. Un par de pizza dans une main et le contenant du breuvage dans l'autre. Un petit tching ce fit entendre quand ceux-ci entrèrent en contact.

''A cette belle soirée en ta compagnie Mayu.''

Une nouvelle fois elle rougit et fit bien vite une grimace après avoir goûté au vin... Apparemment elle n'aimait pas vraiment ce liquide bordeaux, Koshi le trouvait délicieux. Un peu amère mais très bon. Le repas se fit en silence, le tout se passait dans les regards qu'ils se lançaient. Cela dura encore un peu après le soupé, ils s'étaient retrouvés dos à dos, le ventre plein et un verre de vin en main. Les yeux rivé au ciel, leurs mains se carressaient, ils ne purent s'empêcher de se retourner l'un vers l'autre et de repâtir dans une partie de flatteries commune. Mais elle se fini rapidement car le sol était rugueux et froid, elle se plaignait et n'avait pas chaud. La bouteille diminuait et leurs joues gardaient une teinte rougeâtre, ils rigolaient pour un rien.

''Dit Koshi tu comptes ramener la vaisselle?''

''Heu je sais pas pourquoi?''

Elle se releva titubant un peu et attrapa une assiette.

''Tien fait comme moi.''

Il obéit et tout deux firent un lancé de frisbi en porcelaine, puis de verre et pour finir un concourt de couverts. Elle gagna en réussissant à le planter dans de la terre un peu plus bas. Il ne restait plus que cette bouteille de vin à moitié pleine, ou vide tout dépend si vous êtes positif ou non. Ce fût qu'en quelques secondes qu'ils burent ce qu'il restait.

''Dit tu veux pas rentrer, j'ai froid...''

''Si tu veux... Ca te dis un bain? J'ai la clef d'une chambre d'éduc donc à une salle de bain.''

''Ho oui un bain.''

Elle se mit à courire en titubant légèrement, Koshi croisait les doigts pour ne pas se faire repérer. Malheureusement il n'avait pas le sac avec lui, tant pis ils feraient sans bougie. Bizarrement le couple ne se fît pas choper.

''Dit, tu l'as eu comment cette clef?''

''Secret, secret.''

''Aller dit le moi...''

Il lui fit signe de ne plus rien dire et de ne pas faire de bruit. La porte de l'éducateur du premier était ouverte, ou plutôt de l'éducatrice. Elle ronflait comme une bûcheronne, mais quelle horreur. Un masque sur ses yeux et des trucs blancs dépassaient de ses oreilles... Il n'y avait pas trop de risque donc, elle ne pouvait ni voir ni entendre. Sur la pointe des pieds ils se dirigèrent à tâtons vers la salle de bain. Ce ne fût qu'au bout de plusieurs gloussement qu'ils trouvèrent l'endroit. Une fois la porte fermée, la lumière fut allumée et le bain commença à couler. Koshi attrapa Mayu par la taille et l'embrassa langoureusement, les mains de la jeune fille ne tarèrent pas à dévêtir le haut de son compagnon dévoilant son torse, lui laissait aller ses mains sur le corps de l'adolescente. Bien vite ils se retrouvèrent en sous-vêtement au pied de la baignoire, les habits étaient sur le côté de celle-ci. Elle avait faillit oubliée de faire couler un peu de bain moussant. Ils s'y glissèrent tout deux sans prendre la peine d'ôter ce qu'ils leurs restaient sur le dos.

''Koshi, je pense que c'est le moment.''

*Enfin, ce soir me vide...*

Il l'embrassa une nouvelle fois et décrocha son soutien-gorge. Les mains se perdaient et les baisers se faisaient plus fréquent et plus sensuel. La suite était encore plus sensuelle, je vous passerais les détails. Malheureusement ils ne purent aller jusqu'au bout, apparemment l'éducatrice s'était éveillée et avait remarquée le lumière. Ni une ni deux Koshi attrapa la bouteille de bain moussant et éteignit la lumière, Mayu ramassa les vêtements. Elle était belle est bien debout la vieille peau, un fil lumineux passait sous la porte, celui-ci fut coupé à deux endroits.

*Mince, mince elle est derrière...*

''Qui est là?... Répondez.. J'entre.''

Elle n'aurait pas du prévenir, car dès que la porte s'ouvrit un jet de bain moussant lui vollà dans les yeux l'aveuglant pour quelques minutes. Elle criait au voyous, les deux jeunes gens partirent au galops laissant la clef dans la pièce. Les autres éducateurs n'avaient pas encore eu le temps de quitter leur lit douillet que le couple avait rejoins celui de Koshi. Je ne vous fais pas un dessin de ce qui se passa sous la couette je vous dirais juste qu'ils finirent par s'endormir nu, la tête de la Mayu sur le torse du jeune garçon. Une nuit courte mais qui avait value de l'être. On entendit durant toute une partie de la nuit l'éducatrice pestée. Le petit matin fut tout aussi délicieux que la soirée qu'il avait passé, réveillé par une petiet gâterie ils remirent ça mais dans l'incapacité d'aller au bout. Uchiki avait penetré les lieux, avec une simple hrase il avait réussi à faire fuir Mayu le draps autour d'elle, ne laissant que l'oreiller à Koshi pour cacher ses parties à son frère.

''Alors c'était bien toi?''

Spoiler:

Uchiki vida son sac en plein milieu de la chambre, comme il en avait l’habitude. Boîte à pizza vide, bouteille de vin rouge à moitié entamée, affaires de douche et serviette, boîte de préservatifs ouverte … Tout s’entassa avec quelques bruits étouffés. Il tria méthodiquement ce qui était à garder ou pas, le balançant pas vraiment adroitement au pied de sa commode, puis rejoignit ce nouveau tas pour farfouiller à l’intérieur du meuble. Il en sortit une nouvelle serviette, fushia, pour changer de d’habitude. C’était sa spéciale pour se faire remarquer, et se prendre des remarques, ce qui marchait à tous les coups. Lui qui aimait tant les mots pas doux … Il la fourra dans le sac, avec les affaires qu’il mettrait après la douche, attrapa le reste de ses affaires de douche, son parfum, sa brosse à dent, le dentifrice de son frère, parce qu’il n’avait pas envie de menthe, dans l’immédiat, et se gratta la tête. Avait-il oublié quelque chose ? Ah, oui.
Il se tourna vers Koshi et Mayu, et dit d’une voix joyeuse :

‘’ Salut frérot, bonjour Mayu. ‘’

Son benjamin lui demanda si la soirée s’était bien passée. S’il avait idée de l’histoire fantastique qu’il était en train de vivre avec la belle Ayumi … Enfin. L’oiseau des sables servit un sourire bonhomme à son frère et lui répondit :

‘’ Fantastique. Je crois que je suis amoureux Koshi … Et toi, cette soirée ? ‘’

En même temps, il lui avait déjà sortit deux fois qu’il était tombé sous le charme d’une jeune fille, à force, Koshi finirais par ne plus le croire. Si ce n’était pas déjà le cas. Enfin … Uchiki, lui, ignorait totalement que ce n’était pas la première fois.
Il indiqua à son frère :

‘’ Je vais rejoindre Ayumi et je pars directement après. On se retrouve devant le parc avec Narumi, d’ac’ ? ‘’

Il ne lui demanda pas vraiment son avis, au final, puisqu’il détala en claquant la porte de la chambre, laissant les deux tourtereaux à leurs gâteries matinales.
Arrivé dans la chambre d’Ayumi, il constata qu’elle avait enfila son maillot de bain. Un simple bikini … Il aurait préféré qu’elle soit un peu moins vêtue, mais il se résolut à prendre sa douche en boxer (par flemme d’aller récupérer son propre maillot), en convenant que d’autres filles pouvaient débarquer à l’improviste, même si l’heure était matinale. S’ils commencèrent par des pelotages astucieux et des baisers langoureux, Uchiki était d’une humeur particulièrement taquine ce matin-là, et il finit par la plaquer contre le mur de la douche pour la chatouiller. Celle-ci se débattit en riant, répandant des gerbes de mousse et faisant gicler de l’eau sur les vitres à l’autre bout de la salle de bain.
Après une dizaine de minutes de batailles ardente, ils se laissèrent aller contre le carrelage de la paroi, soufflant en se regardant dans les yeux. Leurs lèvres s’unirent doucement, une fois puis deux fois. Puis en un long échange, qui passa de délicat à sulfureux de façon assez … Preste. Ils finirent par déserter les lieux, à regret, pour retourner dans la chambre de la jeune fille. Elle se remit rapidement en sous-vêtements, et s’allongea sur le lit alors qu’il se déshabillait complètement, afin de changer de tenue.
Il prit tout son temps pour se mettre en apparat de shinobi, tout en discutant avec la demoiselle. Après avoir enfilé son boxer et son jean, et avoir attaché fermement ce dernier avec sa ceinture, il accrocha ses pochettes d’armes autour de sa taille et de ses jambes. Ceci fait, il habilla son torse et son ventre avec son plastron de cuir, dont il serra astucieusement les sangles pour être protégé au maximum sans étouffer de chaleur ou de constriction. Par-dessus, il enfila sa veste et ses gants, entoura son cou d’une écharpe rouge, différente de celle de l’hier.
Il était fin prêt. Ayumi était en train de s’habiller elle aussi, et quand elle eut finit, vêtue d’un jean et d’un débardeur noir, elle minauda, tout en se collant à lui :

‘’ Huuuum … Il est vraiment classe mon petit shinobi … ‘’

Elle entoura son cou avec ses bras et le gratifia d’un nouveau baiser, auquel Uchiki répondit avec ardeur. Il finit tout de même par la planter, lui souhaitant une bonne journée et se justifiant en lui annonçant qu’il avait une mission aujourd’hui, probablement importante puisqu’il était convoqué tôt le matin. Elle le félicita, et il détala hors de l’internat, vers le lieu du rendez-vous : le parc de Suna.

Parc de Suna.

Koshi en avait marre des apparitions au mauvais moment de son frère, Mayu était occupée de lui offrir le plus beau des réveils et lui avait tout mis à terre en un rien de temps. Elle s'était couverte d'un drap autour de son corps cachant ses formes mais la rendant très sexy. Quand au benjamin il avait simplement placé un oreiller au niveau de son entre jambe.

''Tu pourrais toquer au moins avant d'entrer...''

Elle était vraiment devenue toute rouge comme quand Uchiki les avait découvert sous la douche, le genin fini par emprunter un pan de tissu à sa concubine affin de se couvrir un peu mieux, il la prit dans ses bras histoire de l'empêchée de partir mais en faisant passer ça pour un signe d'affection. Une nouvelle fois il avait plus ou moins sapé cette personne qui partagée son lit avec lui.

''Encore... C'était vraiment bien.'' il fit un rapide clin d'oeil à son frère qui comprit bien vite ce qu'il pensait de la soirée.''On c'est vraiment bien amusé, j'ai passé de bon moment.''

Sans avoir le temps de répondre au cadet celui-ci sorti avec le dentifrice à la fraise, quel enfoiré... Mais bon il avait mieux à faire que courir après, le couple se remit à leur occupation pour un court instant car deux autres personnes arrivèrent. Les pecnots...

''Purée les gars, vous pouvez pas repasser plus tard? ''

''Nop désolé, on a déjà délogé sur ta demande...''

Mayu se retourna vers Koshi et le regarda d'un air méchant, tout en se dégagent de ses bras elle lui dit.

''Tu avais tout prévu enfaite?''

''Mais non Mayu, je leur avais demandé ça pour... heu... Je voulais passer une soirée tranquille, je n'avais pas prévu que tu dormirais avec moi... Toi et moi, ça c'est si vite passé que je n'ai rien compris. Mais j'en suis très heureux. ''

Il jeta un regard qui en disait long au nouveau arrivant, dans le genre de: Si vous en dites plus je vous pourris la vie... Sans un mot de plus ils quittèrent les lieux, affaires au bras. Vu ce qu'ils avaient pris ils n'avaient pas à revenir. Tant mieux cela aller lui laisser le temps. Enfin, ils allaient pouvoir se remettre à leur occupation. Ou pas... On retoqua une nouvelle fois.

''Quoi! Qu'es que vous avez encore oublié bande de con!''

Mayu eut un sursaut, elle ne savait pas qu'il pouvait être aussi chartrier. Elle rigola bien vite en le voyant battre des bras dans le vide. Quatre personnes entrèrent, les quatre thons.

''Hé merde.''

''Mais Mayu, tu fais quoi dans le lit avec lui? Ne me dit pas que...''

Elles s'avancèrent et prirent la jeune fille par le bras, elle tenait de l'autre le drap autour d'elle. Dévoilant Koshi nu aux yeux des intruses. Disons qu'il était en pleine action, un moment de silence s'installa dans la chambre. Bien vite elles partirent avec sa proie.

*Pfff, ça sera pas pour ce matin... Saloperie de thons! Bon, bon... J'ai beaucoup de temps devant moi. Ca me laissera le temps de prendre un déjeuner. *

Il resta quelques temps dans le lit à ne rien faire ou s'il attendait que l'excitation retombe. Il était temps de partir se laver, il fourra tout ce qu'il lui fallait dans une trousse de toilette... Il lui manquait juste le dentifrice à la fraise qu'Uchiki lui avait pris, il sortit donc un nouveau tube, malheureusement un à la framboise. Cela fera l'affaire. Il parti seul vers les douches communes, bondée de monde à cette heure-ci, toutes les individuelles étaient occupées il ne restait plus que la U de libre et encore les places se firent rare. Il détestait cet endroit au matin, il y avait trop de monde... Trop de garçons nu, certain était même pas très ragoutant à voir. Une fois essuyé il partit s'habiller, la mine un peu sombre, rien que de penser ce qu'il avait raté... Il se vêtit d'un boxer bleu ciel, un short gris descendant sous les genoux, une ceinture mauve, un tee-shirt noir garnit d'un poisson en arrêtes (blanc), sa montre rouge, une casquette noire et vert pomme, des baskets hautes noires et blanches. Il était fin prêt, oui en effet il a énormément de vêtements dans beaucoup de style, il ne manquait plus que le déo, parfum et les outils qu'il avait besoin pour la mission qu'il allait exécuter.

Le jeune garçon se rendit au rez-de-chaussée, plus précisément au réfectoire affin de déjeuner, il vérifia avant de quitter sa chambre qu'il avait bien pris deux bouteilles de lait, sans cela il aurait été quite à retourner en chercher. Mayu lui fit un petit signe de sa table, elle fut déçue qu'il ne vienne pas la rejoindre. Lui y aurait bien été si ces mouches qui lui servait d'amies ne tournaient pas toujours autour... Il lui offrit quand même un baiser avant de quitter l'internat. Comme chaque matin il prit un bentô pour son repas de midi. Koshi s'en alla vers le point de rendez-vous.

Parc de Suna

Koshi/Uchiki : 19 xp

Parc de Suna

Koshi n'en revenait pas, Uchiki lui avait fait un coup si bas et apparemment sans grand remord. Pourtant il le savait qu'il ne supportait pas qu'on touche à sa réputation et qu'on donne une mauvaise image de lui. Déjà que la journée avait fort mal commencée et n'avait pas l'air de vouloir s'arrangée. Il y avait en premier le fait de ne pas avoir pu le refaire sur le matin, d'être resté sur sa faim. Ensuite il y a eu le coup porté par sa senseï, il n'avait fait que dire la vérité et rien de plus... Puis cette nouvelle comme quoi ils allaient devoir s'occuper du cachalot et pour finir la cerise sur le gâteau il allait devoir faire comme s'il était le copain de cette chose plus qu'immonde. Lui qui était passé à deux doigts de la trêve n'en avait plus aucune envie. Il foudroya son frère du regard. Comment avait-il puis lui faire ça?

''Toi... Toi... Tu vas me le payer chère et non je jouerais pas le rôle du copain de cette chose. Jamais au grand jamais! Trouve un autre solution mais sort moi de ce truc où tu m'as mis... Tu le sais que je supporte pas qu'on touche à ça et pourtant tu as pas pu t'en empêcher.''

[i]Il se décala de son frère, les regards noirs pleuvaient. Il n'en revenait toujours pas, mais comment avait-il put lui faire ça? Il allait devoir mettre les choses au point avec la personne d'on parlait son cadet. La grosse se tourna vers Koshi car elle venait d'être refusée par le plus vieux des deux. Il ne lui fallut pas beaucoup pour comprendre que non il valait mieux éviter une approche... Peut-être stupide mais elle ne manquait pas de compréhension quand un regard plus qu'accusateur se posé sur elle. Il se demandait quand même qui pouvait être cette personne qui avait accepté de les aider de pleins grès. Sans un mot il s'avançait prêt à s'en aller. Il n'en pouvait plus, tant pis si la mission était foiré. Il préférait encore qu'on lui claque la tête sur un mur que de passer une seconde de plus avec La Chose. Il la contourna pour ne pas s'approcher trop d'elle. Alors qu'il sauta sur un muret afin d'échapper à cette compagnie plus que désagréable, il se tourna qu'à un quart vers son frère. Le soleil derrière lui le mettait à contre-jour.

''Retrouve moi dans une heure à l'internat. J'ai un truc à faire, soit y sans faute ça nous sauvera tous les deux.''

Morphal arriva, c'était donc lui. Après tout il était tout à fait normal qu'un moche s'occupe d'une moche.

''Et toi le gros, je te préviens il n'y a rien entre moi et elle. Si jamais j'entends ne serais-ce qu'un début d'histoire là-dessus... Je te pète les dents et tu pourras même plus mâcher une salade. ''

Sur ces mots il sauta du muret et disparut à la vu du groupe des gros et de son frère. Bon il devait trouver une occupation pour le thon en moins d'une heure. Que pouvait-il bien faire pour faire passer le temps au dindon? Hum peut-être... Oui ça pourrait le faire. Il fallait pour ça qu'il passe à l'internat, ça tombait bien il avait demandé à Uchiki de le retrouver là. Le temps était contre lui pour cette idée mais s'il y arrivait ça pourrait occuper la grosse pour au moins une bonne heure si pas deux. Le jeune acrobate se dép^zcha d'aller à son lieu de résidence. Il débarqua dans le hall d'entré et ne perdit pas de temps à chercher une nouvelle proie, du temps il n'en avait pas des masses il fallait qu'il se dépêche. Il monta quatre à quatre au deuxième étage où se trouvait la chambre de Ichjo et Ilsho, toqua mais personne ne répondit. Il pesta et ouvrit la porte des voisins sans prévenir sa venue. Les résidents dormaient encore, il en réveilla donc un au hasard le plus proche.

''Dit Kiko, tu sais pas où sont Ichjo et Ilsho?''

''Hum... casse-toi laisse-moi dormir...''

Ca ne servait à rien d'en secouer un autre, il fallait qu'il aille trouver l'éducateur de l'étage pour savoir où étaient passés les deux jeunes hommes qu'il cherchait. A sa chance le pion était dans sa chambre.

''Salut Koshi, tu ne devrais pas être en entraînement? Au fait félicitation pour ta montée dans la hiérarchie des shinobis. ''

''Merci Ku'. Non je suis en mission... Je t'aurais bien expliqué si j'avais le temps. Dit tu sais pas où sont le reste du groupe? ''

''Les autres membres d'Omacha Daisu'Sei? Ton frère devrait être avec toi et je pense que les deux autres sont partis faire un tour en ville... Tu sais, vous devriez peut-être penser à changer le nom du groupe... C'est un peu trop provoque...''

Tout en s'éloignant il remercia Kurochi (Ku') et rigola suite à sa proposition. Il n'avait pas le temps de tout faire il fallait qu'il trouve les pecnots et vite. Direction la chambre... Personne, il profita pour piquer une pomme dans le coffre commun et se dirigea vers la douche. Fort heureusement il y en avait un.

''Dit Nora, tu serais me rendre un service? ''

''Quoi? Encore, déjà hier j'ai délogué sous ta demande.''

''Ouai mais là c'est une question de vie ou de mort!''

''C'est quoi que tu veux que je face?''

''Tu pourrais pas essayer de trouver un petit groupe de personnes et de passer Suna au peigne fin pour ramener à l'internat le reste de Omocha Daisu'Sei? ''

''Vous allez faire une répétition?''

''Non, plus un concert.''

''Mais tu es censé être en entraînement non? Moi qui m'étais dit que j'aurais la paix toute la journée.''

''Nop, je suis en mission et on doit s'occuper d'une fille. Me suis dit qu'un concert ça pourrait l'occupée quelque temps.... Mais il manque Ichjo et Ilsho et ils sont pas dans l'internat. Ku' m'a dit qu'ils sont de sortie. Ce serait bien que tu les retrouves.''

''Non Koshi, ça va pas le faire j'ai des trucs à faire....''

''Si tu veux je peux t'arranger le coup avec la fille, elle devrait arrivée dans une heure. Le temps que tu les trouves, te prépare elle sera là. Je m'occupe du reste.''

''....''

''Aller tu verras elle vaut le détour!''

''Okai, pas de prob je fais ça.''

Koshi ravala son rire, oui en effets elle valait le détour, après tout ce n'est pas tous les jours qu'on croise une fille aussi moche. Il resta quelques instants dans la salle de bain commune pour s'assurer que Nora sorte rapidement de la douche. Apparemment l'idée que le jeune acrobate lui arrange le coup avec une fille lui plaisait, ça se voyait au fait qu'il s'essuyait avec motivation.

''Dit Koshi, je pourrais t'emprunter ton parfum? J'en ai plus.''

''Hum je sais pas on verra...''

Sur ces mots il fit volte face et se dirigea au rez-de-chaussé afin d'aller au bureau du grand manitou des lieux. Il connaissait le chemin par coeur, tout comme la pièce servant de bureau au directeur. Après tout il y avait passé de longues heures. Il toqua à la porte et attendit une réponse.

''Entrez... Koshi, haaa non pas toi. Qu'es que tu as encore fait?''

''Rien Monsieur, je vous l'assure. Je suis là pour vous demander quelque chose.''

Les traits du vieil homme se radoucirent, il l'invita à prendre place sur une des chaises se trouvant face à son plan de travail.

''Quel est cette demande?''

''Avec le groupe on c'est dit que ce serait bien de faire un concert...''

''Encore? Mais ça fait un boucan pas possible et à chaque fois les internes sont difficils à contrôler.''

*Surtout les filles, elles crient comme des groupies... Haa que j'aime ça. *

''Oui mais c'est pas pour le plaisir pur et simple Monsieur. Uchiki et moi-même sommes en mission pour le village...''

''Et cette mission consiste à faire un concert je suppose.''

Koshi en avait marre d'être interrompu tout le temps, mais il devait rester calme pour mettre toutes les chances de son côté.

''Non pas vraiment Monsieur, nous devons nous occuper d'une jeune fille... Et nous avons pensé qu'un concert pourrait l'occupée durant un certain temps. Il s'en va s'en dire que si vous acceptez nous nous tiendrons à carreau pendant un petit temps.''

L'idée de ne pas entendre parler des deux fauteur de troubles de son établissement semblait plaire au directeur. Ce fût au bout de quelques secondes de réflexion qu'il donna son accord, certes à contre mais le compromis était alléchant. Koshi le remercia et s'en alla vers le hall. Il vit un groupe de cinq personnes, Naro avait donc dégoté du monde pour retrouver les deux autres, c'était très bon signe. Il jeta un coup d'oeil à l'heure. Plus que quarante-cinq minutes.

*Bon, faut que je dégote quelques personnes pour mettre le concert sur pied, d'autre pour aller chercher des gens dans la rue... Si on doit se tenir à carreau autant frapper un bon coup avant. Plus il y aura de monde plus le détritus de l'univers passera inaperçue et il faut que j'arrive à convaincre Karimi, j'aurais jamais du coucher avec... Elle a vraiment mal pris le fait que je me serve d'elle... Mais avec un peu de chance ça ira.*

Il fallait d'abord qu'il trouve deux groupes de personnes, pour le s'occuper de tout ce qui était pour le concert, mais pour faire passer le mot... Ho oui ce groupe là allait faire l'affaire. Il y avait cinq filles qui gloussaient, assissent sur les marches elles regardaient le jeune garçon. Il leur fit signe et s'avança vers elles.

''Dites les filles, ça vous dit de me rendre un servise?''

Seule réponse des gloussements...

''Vous pourriez vous séparer en deux groupes? L'un irait prévenir dans les rues certain jeune comme quoi il va y avoir un concert dans plus ou moins quarante minutes et l'autre prévenir ceux de l'internat.''

''Les Omacha Daisu'Sei vont faire un concert?''

''Oui, on fait un concert dans quarante minutes, alors si vous pouviez vous dépêchée ça m'arrangerais.''

Il sourit au groupe et s'en alla vers le troisième étage. Il toqua à une porte et entra quand on lui donna la permission. Ce ne fut pas dans les meilleurs conditions qu'il fût accueillit, deux filles s'en prirent à lui verbalement, une autre détournait le regard. Il devait parler à celle-ci, celle qui se trouvait assise sur un lit. Il s'agissait de Karimi, une de ses exs qui se trouvait être aussi l'ingénieuse du son... L'entente entre elle et le jeune garçon était plutôt mauvaise depuis le temps. Elle avait pris un peu de forme depuis qu'il l'avait quittée et son visage avait un peu mûrit, au lieu d'un huit sur dix il lui metterait bien un neuf maintenant.

''Karimi je pourrais te parler un instant?''

''Non n'y va pas, il va encore une fois essayé de te ravoir.''

La peste avait en quelque sorte raison, il avait essayé à plusieurs reprises de coucher une nouvelle fois avec la jeune fille mais sans aucun résulta. Elle était encore plus magnifique qu'avant, ses cheveux blonds-vénitiens lui tombaient à mi-dos, coiffée d'une mèche lui revenant sur le visage sans cacher ses yeux bleu cerclé de noir, et une autre lui longent le flanc du visage. Vêtue d'un tee-shirt sans manche bleu ciel et décolleté juste comme il le fallait, un jeans serrant troué par-ci par là et des baskettes noires. Elle se leva et se dirigea vers la porte emportant le jeune homme avec lui dans le couloir. Les pestes râlaient.

''Qu'es que tu veux Koshi?''

''J'aurais besoin de toi pour un concert.''

''Quand est où?''

''Aujourd'hui dans le hall dans trente minutes plus ou moins.''

''Tu aurais pu prévenir avant... J'accepte à deux conditions ce soir on mange ensemble et on dort ensemble cette nuit... Tututu je t'arrête tout de suite, on sera en pyjama et il n'y aura rien, on dormira juste ensemble.''

Il accepta bien qu'il fut déçu, ils se donnèrent rendez-vous dans une demi heure là où aura lieu le concert. Lui arriva déjà sur place et chanta assit dans un des coins en attendant son frère et la crasse qui l'accompagnait. Il fallait qu'il s'échauffe un peu la voix.

Uchiki laissa son frère s’éloigner, puis Morphal juste après lui, rejeté par l’immondice. Elle n’aimait pas les mecs trop gras, qu’elle disait … Quelle ironie. Bon, il venait d’enchaîner les bourdes, et n’avait pas réussit à occuper la fille bien longtemps. Koshi avait eut une idée, il restait à espérer qu’elle soit meilleure que la sienne. En attendant, il allait falloir se débrouiller avec le dindon. Elle avait déjà finit de manger ce qu’il lui avait donné, et attendait, à quelques mètres de lui, apparemment pas décidée à lui sauter au cou, pour une fois. C’était presque un soulagement, parce qu’il n’était pas trop dans son assiette. Il aurait réussit à lui vomir dessus, et ça n’aurait fait que la rendre encore plus horrible … Elle ne sentait déjà pas très bon, la pauvre. Bon, que pouvait-il faire ? Il avait une heure à occuper le tas de boue, qui gambadait maintenant joyeusement dans le sillage de ses pas, et l’obligeait à s’arrêter de temps à autre pour qu’elle souffle, comme un bovin. Quelle misère … Lui qui avait rêvé d’être un ninja fier, droit, fort, défendant le village du sable contre les bandits et les ennemis plus dangereux. On dirait, finalement, qu’il y avait pas mal d’étapes embêtantes, avant d’en arriver là.

Quand la fille revint vers lui pour lui dire qu’elle en avait marre du parc, il décida de l’entraîner à travers le centre-ville. Elle visitait les boutiques sans rien lui demander, et lui l’attendait devant. Elle avait apparemment de l’argent sur elle, et il n’avait pas à se faire de souci pour elle. Il suffisait de la surveiller depuis l’extérieur, à travers la vitre. C’était un peu relâché, comme surveillance, mais ils étaient à Suna, elle ne pouvait pas avoir trop de problèmes, et il n’était pas si loin. Avec sa vitesse de réaction, en cas de pépin, il n’y aurait pas de problèmes. En plus, on leur avait précisé de s’occuper d’elle, pas de la protéger, ce qui revenait à dire que c’était d’avantage du baby-sitting qu’une escorte. Quand bien même avait-elle le même âge qu’eux.
Devant un magasin de bougies assez original, il dû attendre plus de trente minutes, et finit par s’adosser contre la vitrine, non sans jeter de fréquents coup d’œil à l’intérieur. C’est devant cette boutique là, qu’il eut vent du projet de Koshi. De jeunes filles de l’internat, dont il reconnut un ou deux minois, passèrent, interpellant certains jeunes gens. En le voyant, l’une d’elle s’approcha timidement de lui et demanda, rougissant un peu :

‘’ Pour le concert de cet après-midi … On a déjà prévenu pas mal de monde, la salle des fêtes sera pleine. Et euh … Je pourrais avoir ton autographe, après ? Bon, certaines de mes copines préfèrent Koshi, mais avec Fuu on est d’accord sur le fait que ce soit toi le meilleur … Bon, tu ne chantes pas, mais tu es … Enfin … ‘’

Il lui adressa un clin d’œil, surtout pour gagner du temps. Certaines, hein ? Il se retint à grande peine de demander des chiffres, pour la petite rivalité entretenue avec son frère sur les groupies. Il lui arrivait d’avoir plus d’autographes à signer que lui, mais c’était clairement à cause de son rôle de chanteur, qui le mettait au premier plan. D’un autre côté, niveau instrument, Uchiki avait clairement le monopole du bruit. Ce n’était pas pour rien qu’il avait choisit la batterie : ça le défoulait, et puis, son caractère doux avait besoin d’être bourrin, de temps à autre. Les jumeaux étaient ainsi, mélange de ce contraste le plus simple entra la douceur et la brutalité, chacun dans son domaine. Koshi était plus brusque que lui en amour, plus imaginatif quand il s’agissait de faire des bêtises, en revanche, il chantait plutôt que percuter des caisses, et son style de combat était plus acrobatique, plus léger. Pour Uchiki, c’était à peu près le contraire. C’était à la fois leur lien et leur complémentarité, qui faisait leur force, après tout.
Il se tourna vers la fille.

‘’ Dis-moi, quand est-ce que tu as sut pour le concert ? ‘’

‘’ Euh … Il y a un peu plus d’une demi-heure, pourquoi ? ‘’

C’était donc bien le projet de Koshi … Compliquée, mais excellente, cette idée. En plus, ça leur mettrait la pêche pour le restant de la journée. Mais bon, il fallait d’abord qu’il rameute tout le groupe … Ichjo, leur bassiste, le guitariste, Ilsho … Et puis Karimi, son, piano, synthé, bref, un élément essentiel aussi. Bah, Koshi devait s’en occuper. Mais s’il n’y avait que ça … Il fallait déplacer le matériel dans la salle des fêtes, et ça, Koshi l’oubliait souvent, et on le faisait au dernier moment.
Seulement, ça signifiait aussi qu’il devait, en tant que compositeur, décidé de ce qu’ils allaient jouer. Pas simple, étant donné qu’ils avaient pas mal de trucs en stock, avec les idées farfelues qui leur traversait sans cesse la tête … Et puis, il y avait les reprises, aussi. Il allait falloir choisir …

‘’ Pour rien, t’inquiètes pas. Pour l’autographe, tu l’auras, et même une photo dédicacée si tu veux. A toute à l’heure ! ‘’

Elle s’éloigna avec ses amies, en lui adressant un petit signe de main. Juste à temps : la chose revenait. Dans quinze minutes, ils devaient se rendre à l’internat … Bon, pas la peine d’attendre, ils pouvaient y aller maintenant.

** Oooooh j’ai hâte, maintenant ! J’espère que ce sera aussi bon que le dernier, y’avait tellement de groupies … Bon, d’accord, les internes et les invités ont bien désossée la pauvre salle des fêtes, et le directeur a été plutôt peu réceptif à nos arguments ... M’enfin, c’était bon ! **

Il entraîna la fille aux furoncles après lui vers l’internat. Arrivé devant celui-ci, où les fans commençaient déjà à entrer, il lui dit :

‘’ On va faire un petit concert, tu verras, c’est sympa. Mais on doit aller se préparer, donc tu vas suivre la foule et te trouver une place, d’accord ? On se retrouve à la sortie, ici, après le concert. ‘’

‘’ Aaaaaah ! Mais c’est génial ! Un concert ! Roh, quand papa saura que j’ai put aller à un concert, il sera content, il cherchait comment m’y emmener ! Génial ! Génial ! C’est quand ? ‘’

‘’ Bientôt, mais faut que j’y aille, vas t’installer et profites du spectacle, d’accord ? ‘’

Elle acquiesça vivement, et suivit la foule, révulsant ceux qui passaient près d’elle, mais traçant en chantonnant son chemin à travers le rideau de jeunes qui commençaient à affluer. Dans la salle des fêtes, il constata qu’il y avait déjà pas mal de monde, mais ce n’était pas encore suffisant. Bah, le temps qu’ils soient prêts, ce serait sûrement bondé, comme d’habitude … Les Omocha Daisu’Sei étaient prisés, parmi les adolescents, et surtout la gente féminine. Même si Karimi attirait aussi pas mal de spectateurs masculins … C’était pour ça, en plus de ses talents, qu’ils l’avaient choisit, après tout.
Il se souvenait de la création du groupe comme de l’hier, d’ailleurs. Au début, ils étaient trois, les jumeaux et Samy. Seulement, Samy avait quitté le village caché du sable, et ils avaient rencontrés Ichjo et Ilsho, qui s’étaient avérés parfaits. Et puis, Karimi étaient arrivés, et les Omocha Daisu’Sei s’étaient vraiment lancés.

‘’ Hé, Uchiki ! ‘’

Ichjo et Ilsho arrivaient, en trottinant. Ils n’étaient pas plus équipés que lui, c’était assez mauvais signe. Ca faisait un moment qu’ils n’avaient pas joué, il fallait espérer qu’ils n’avaient pas perdus la main … Non, sûrement que non, il faudrait juste une petite adaptation, en début de spectacle, pour se refaire la main.
Ichjo et Ilsho étaient assez dissemblables. Ilsho, le guitariste, était vêtu d’un jean déchiré, et d’un simple tee-shirt noir, flottant. Il arborait une coupe mi-longue, noire, et des yeux de jais à son diapason. Il était plutôt populaire. Ilsho, lui, avait un look plus particulier, avec des rangers, et des vêtements plus moulants, drapés de sangles et de chaînes, d’avantage dans un esprit gothique. Il était assez populaire aussi, même s’il demeurait assez inquiétait dans la tête des gens. Il rajoutait une petite dimension au groupe, sur les photos.

‘’ On vient d’être prévenus, ça nous botte les gars on a rien à faire ! Seulement, prévenez plus tôt la prochaine fois ! ‘’

‘’ Désolé, une envie irrésistible qui est passé, comme ça, dans la matinée … ‘’

‘’ Ouais, mec, je comprends. Bon, vous en êtes où ? ‘’

‘’ Faudrait que vous descendiez le matos, pendant que je décide du programme. Koshi doit déjà être en train de s’échauffer, je vais le rejoindre. Par contre je sais pas où est Karimi … ‘’

Ils hochèrent la tête et grimpèrent à l’étage, attrapant la clé de la chambre d’Uchiki qu’il leur tendait. Il fallait bien qu’ils aillent chercher sa batterie, après tout …
Dans la salle des fêtes, il se dirigea vers les coulisses d’office, et trouva Koshi, dans un coin, et Karimi, qui patientait, adossée au mur, concentrée. Elle en avait toujours besoin avant un concert. Uchiki s’approcha de Koshi et lui glissa :

‘’ Je me suis débarrassé de boule de gras dans la salle … Et euh … Désolé pour toute à l’heure, j’ai pas pensé aux conséquences, je voyais que la finalité … Vraiment, désolé … En tous cas, super idée … J’ai envoyé Ichjo et Ilsho chercher les instruments, ils arrivent. ‘’

Il s’éloigna de quelques pas, et se mit assit contre un mur, vers le centre de la pièce. Là, il attrapa un stylo et une feuille, et entreprit de griffonner un programme. Assez long, pour couvrir le maximum de temps sans la chose, mais pas trop non plus : ils reprenaient, c’était le premier concert de la saison, il ne fallait pas trop en faire, tout de même. Bon, alors, ce programme ?

** Déjà, commencer par un truc facile à faire, mais assez chargé en voltage, pour brancher le courant avec les groupies … Pour terminer, notre favorite, bien sûr … Et, euh … Tiens, là, un truc un peu plus doux, pour les calmer … Et pour mieux faire ressortir notre truc le plus bourrin, juste là. Derrière, un truc moins vocal, que Koshi se repose un peu la voix … Et là … ben, ça … Ouais, comme ça … Il y a dix-sept morceaux, en comptant l’intro, ça devrait suffire … Avec ça, d’après la durée chronométrée … Euh, on tient à peu près soixante-dix minutes. Avec les pauses, les changements, tout ça, on devrait tenir une heure et demie … C’est pas mal, et accessible. **

Il s’approcha de nouveau de son frère et lui montra le papier :

Spoiler:

‘’ Bon, je sais que Slap, on l’a pas trop répétée, et qu’on l’a jamais jouée, encore, mais on se trouvait bien et je pense qu’il est temps de la tester … J’ai mis celle de Ilsho, en 13, et la tienne, en 3 … Bon, tu chantes sur toutes, comme d’habitude, sauf sur la dernière, on sera deux, vu qu’y’a pas besoin de batterie. Je prendrais une deuxième guitare, pour le second rythme, et je t’assisterais au chant, en entrecoupant tes solos … Bon, tu sais déjà tout ça … T’en penses quoi ? ‘’

Généralement, ils étaient sur la même longueur d’onde concernant tout ça. Il montra ça à Karimi, et à Ichjo et Ilsho qui arrivaient, et ils approuvèrent en regardant à peine la feuille, comme d’habitude. Surtout les deux derniers, qui jouaient ce qu’on leur demandait sans même faire attention à ce qu’ils interprétaient.

‘’ Et sur la 15, fais gaffe, Ichjo, quand tu passes au deuxième solo de guitare : tu t’es planté trois fois au cours des dernières répéts … Si tu le manques, on aura du mal à te rattraper … ‘’

‘’ Ouais, et toi fais gaffe à tes changements de rythme sur Overvoltage, la dernière fois tu nous as tous embrouillé en sautant trois parties … ‘’

Uchiki se gratta l’arrière de la tête d’un air désolé, et rejoignit sa batterie. Il s’échauffa un peu, tapotant doucement sur les différentes parties. Il prit ses baguettes façon matched grip, comme à son habitude, et testa un peu plus fermement les parties qui composaient son instrument, s’assurant que ses cymbales, toms, ses deux grosses caisses et ses petits accessoires. Tout paraissait en ordre. Avec tous les rajouts qu’il avait opérés, il lui avait quand même fallut pas mal de temps pour se faire cette petite batterie, et il l’aimait bien. Il n’avait jamais changé, et c’était mieux comme ça.
Uchiki leva les yeux vers son frère. La salle était bruyante, ça allait bientôt commencer.

Koshi était assis au sol, le dos contre un faux mur l'empêché de voir la salle se remplir mais il l'entendait bien qu'il entendait le brouhaha que la foule dégageait. Le jeune garçon chantait dans son coin pour s'échauffer la voix et en profitait pour se remémorer chaque morceau qu'il allait peut-être devoir interpréter. Une main sur un pack de six bouteilles d'eau et l'autre faisait un pont à l'aie de son avant bras entre sa tête et sa jambe gauche pliée, la droite était étendue au sol. Karimi ne se trouvait pas loin de lui, elle était debout adossée à un mur, ses yeux étaient fermés. Elle se concentrait surement comme chaque fois qu'un concert avait lieu. D'après elle c'était le seul moyen d'arriver à faire quelque chose de bien,. Le jeune acrobate n'était pas du tout d'accord, pour lui ce n'est pas cela qui fait qu'un concert est réussit, mais il est vrai que sans concentration on obtient quelque chose d'un peu moins bien.

'' Je sais ta bouffé chez ta mère
Mais je t'ai ramené le dessert''

Ceci était un extrait d'une chanson qu'il avait écrite, inspirée d'une de ses aventures et brodée par son imagination. Tout ce qui était dit dedans n'était pas vrai mais elle avait des basses de vérité. Il aurait aimé pouvoir s'entraîner encore mais hélas il ne pouvait plus. Uchiki arriva et lui glissa quelques mots.

''T'en fais pas, enfin je vais surement me venger un de ces quatre mais je m'arrangerais avant ça de faire taire cette histoire. Le concert... Ouai une superbe idée, ça va nous permettre de nous occuper de dindon sans être reconnu.''

Il lui sourit lui faisant comprendre que c'était déjà oublié et qu'il n'avait pas à s'en faire, il se replongea rapidement dans ce qu'il faisait bien qu'il n'y était pas à fond, le jeune garçon savait que son frère n'allait pas tarder à lui présenter le programme et que le reste du groupe allait pointer du nez. Comme supposé Uchiki arriva et lui tendit un bout de papier sur lequel était marqué dix-sept titre de musique. Heureux de voir la sienne reprise dedans il décocha un sourire à son frère et mémorisa un maximum les morceaux qu'il allait devoir chanter. L'intro ne devrait pas trop poser de problème, de l'instrumentale qui lui donnerait le temps d'un peu chauffer le public.

''J'ai un peu peur pour Slap, mais aussi non tout me vas... J'espère qu'on y arrivera sans anicroche, au pire toute façon on rattrapera le coup... Après tout on est trop bon pour se faire jeter.''

Un jeune garçon d'une douzaine d'année débarqua dans les coulisses un sac en main, il s'agissait de Tomo. Celui-ci avait été durant toute une époque le souffre douleur des enfants de son âge, ils l'embêtaient sur sa taille à l'époque et le fait qu'il porte de grosses lunettes lui donnant un air intelo. D'ailleurs il n'avait pas que l'air, des cheveux noirs mi-long en bataille, des yeux marron, des petites taches de rousseur parsemant son visage et souvent vêtu avec des vêtements ringard. Tomo n'était pas un véritable orphelin, enfin si mais ses parents n'étaient pas mort, ils l'avaient ''juste'' abandonné. Koshi avait été pris de peine pour ce garçon et éloignait toute personne qui lui voulait du mal, physique ou morale.

''Tien Koshi, je t'ai pris ce que tu m'as demandé.''

''Merci Tomo. ''

''Aller bonne chance, je serais dans le public comme d'habitude.''

Il repartit aussi vite qu'il était arrivé après avoir répondu au signe du jeune shinobi, le poing fermé en avant avec le pouce levé. Koshi ouvrit le sac et en sorti des habits de rechange.

''Ho non, tu vas quand même pas te changer ici?''

Il répondit simplement à Karimi d'un sourire qui en disait long, il se dévêtit et enfila un tee-shirt bleu-ciel décoré d'un diablotin noir brandissant une fourche, un short assorti aux cheveux de Tomo, les même chaussures portée précédemment et une casquette mauve et jaune. Il ouvrit une bouteille et but quelques gorgées de celle-ci. La jeune fille du groupe ne s'était pas privée de se rincer l'oeil sur le corps du jeune homme, surtout quand celui-ci était vêtu simplement d'un boxer orange fluo... Rien de tel pour passer inaperçu. Uchiki s'arrangeait encore avec le reste du groupe, il avait donc le temps de porter sur la scène cinq bouteilles d'eau pour lui et quelque une pour le reste de Omocha Daisu'Sei, il fallait bien qu'ils se déshydratent. Il allait faire quelque chose qu'il adorait, entrer seul sur scène, savoir que tous les regards allaient être braqués sur lui. Que chaque cris serait un cadeau à son égo déjà sur-dimensionné. Rien de tel pour l'augmenter encore un peu. Il entra les bras chargés d'eau et décima des bouteilles par-ci par là sous les hurlements du public. Une fois les bras vide il se tourna vers le fond de la salle, il y avait au moins cent personnes et bien les neuf dixième avaient leur regard braqué sur lui.

''YHEAAAA!''

''KOSHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!''

La foule était entrée dans une hystérie monstre, ils sentaient que le concert n'allait plus tarder et ils venaient de voir l'un des meneurs des Omocha Daisu'Sei, d'ailleurs il était probablement le plus aimé mais juste grâce à sa place de chanteur lui donnant la possibilité d'avoir plus de contact avec le public. L'acrobate retourna dans les coulisses le sourire aux lèvres.

''Dit Uchiki je peux rejeter un coup d'oeil sur la liste s'il te plaît?''

Sans attendre la réponse il l'attrapa et la réétudia une dernière fois cette fameuse liste. Il était temps de faire la véritable entrée, l'entrée en groupe. Ils franchirent tout quatre la séparation, surtout imaginaire, entre eux et les autres. Comme à son habitude il sautait en avant les bras écartés pointé vers le plafond, dans sa main gauche un micro au bout rond. Il le tenait par là ne libérant qu'une partie qu'il portait à sa bouche, dans la droite se trouvait le fil. Son visage montrait son plus beau sourire, malheureusement celui-ci se fini rapidement. Durant un instant il resta sur place, il l'avait vu. L'immondice était là, se dandinant et criant le nom du chanteur et du batteur. Sa graisse allait de droite à gauche de haut en bas. Son regard changea rapidement de place et tomba sur Mayu, apparemment elle avait eu vent du marché que son petit copain avait conclu. Elle n'avait pas l'air heureuse et donc n'était surement pas enclin à venir à lui une nouvelle fois... Il reprit du poil de la bête. Il porta le micro à sa bouche.

''Nous voilà reparti pour une nouvelle saison de concert du meilleur groupe de Suna! Jamais vous n'avez connu meilleur et jamais vous ne connaitrez de meilleur. Je parle bien sûr des Omocha Daisu'Sei!''

La foule cria à s'en déboiter la mâchoire, Koshi lui remit sa casquette en place car celle-ci semblait vouloir reprendre sa liberté. Les instruments se mirent en route le début du concert avait sonné et ça on le sentait. Les cris se faisaient plus rare et plus estomper, il était sûr qu'ils voulaient entendre ce qui se jouait et pour ça il les en remercia mentalement. Le jeune garçon dansait sur la scène s'approchant souvent du bord afin de se laisser toucher par le public, il n'y avait plus qu'à espérer qu'une groupie n'est pas la même idée qu'une avait eu au dernier concert. Il en avait des mauvais souvenirs ses côtes lui avaient fait mal durant quelques semaines. On ne fit que l'effleurer cette fois à son grand soulagement. Il évita quand même le milieu, après tout il y avait la moche dans le tas. La mélodie fut douce au début et plus poussée à la suite. A la fin de celle-ci il s'adressa une nouvelle fois aux fans.

''Vous venez d'entendre Prélude for Stardom en avant première, comme la plupart qu'il y aura ce soir. Accueilliez avec le plus de cris possible celle qui va suivre. Il s'agit de Tearing the silence... Allez faite du bruit!''

Il le savait et en était certain, on entendait tous ces gens criaient au delà de l'enceinte de l'internat, il sautait de joie, il allait pouvoir chanter à nouveau devant une foule. Il allait pouvoir crée des émotions dans chacun. Il laissa comme il le fallait quelques secondes d'instrumental et enchaîna sur celle-ci d'une voix douce et mélodieuse.

''You were daddy's girl nice and sweet
Never in trouble mommy's honey
Little child who just couldn't see
The pressure from her so called friends
Was simply too much

The monkey slowly climbed on her back
Offering an aid for her pain
Giving love and care
No-one cared, no-one cared... ''

Il y eut un nouveau silence de la part du chanteur. parlait d'une jeune fille gâtée, fille à papa qui n'avait pas d'embuche dans sa vie et qui s'entendait bien avec sa mère. Elle ne pouvait voir ce que ses amis, enfin soi-disant amis, ne l'aimaient que pour ce qu'elle avait et non pour ce qu'elle était. La suite faisait allusion à un singe offrant son aide à la jeune fille, qui n'avait l'attention de personne. Puis il reprit tout aussi calmement.

''Fragile like a rose on the snow
Eating all your strength and your money
Living in the shade day and night
Never letting sunshine in your eyes like before

Cannot shake the monkey off your back
Did I see a spark on your eye
Was it just the last light of hope
That died, hope that died

"Forgive me, Father, my daily sin..." ''

Plus la chanson avançait plus celle-ci ce faisait triste. Cette dernière phrase était des excuses de la jeune fille auprès de son père, elle voulait être pardonnée de ses péchés. La guitare se fit plus présente après ces excuses, la voix elle prit encore deux vers avant de s'emballée.

''How can I forgive you, never leave you
You know that if you live like, you will die like
Haven of Emotion, Mournful Ocean
Heiress of the Evening Sings in silence

"I need to have now, my daily sin..."

For all your life I prayed for time
To show you where the light lies
Now this is the end
One rose for the memory of the innocence ''

Elle redevint plus calme pour laisée place à un solo de guitare m'étant le feu à la scène.

'' "I know, my Father, I cannot win..."

Never will forgive you, never leave you
You know that if you live like, you will die like
How can I erase your pain and aid you
When Death wants to kiss you and you want kiss Him back... ''

Le chanteur s'était une nouvelle fois un peu emballé pour laisser sa voix s'éstompée à la fin. Les applaudissements se mirent à pleuvoir. Koshi lui avait le sourire aux lèvres, heureux de voir que le groupe avait autant de succès. Le jeune garçon ne pu retenir un rire, heureusement il avait éloigné le micro ce qui fit qu'on ne l'entendit pas énormément, il se perdait dans les débits.

''Merci Sunaaaaa. Il n'y a rien de tel pour ... ''

''KOSHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!''

La grosse avait criée, coupant le jeune garçon dans son élan. Mais quel boulet cette fille, elle aurait pu s'en allée et attendre que le temps passe. Il aurait simplement fallut la persuadée de dire qu'elle s'était amusée à merveille. Après tout, cette journée avait dû être la meilleure dans sa vie. Jamais plus elle ne sera accompagnée de deux si beau garçon. Après tout ce n'était pas pour rien que les jumeaux étaient classés dans le top cinq des garçons les plus beaux. Koshi était combien dans la liste, devant ou derrière son frère? La grosse tenta une montée sur la scène, heureusement des amis du groupe l'en empêchèrent.

*Ouf! Je veux pas de ça prêt de moi!*

''Vous vous amusez bien? ''

''OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!''

Il ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil à la grosse, boudant. Comble du boudin vous ne trouvez pas? Ce n'était pas tellement grave après tout. Il suffisait juste qu'elle ne décide pas de leur fausser compagnie.

''La prochaine chanson est une création de moi. La précédente était de mon frère que tout le monde ici connait.''

''UCHIKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!'

''Oui voilà! Alors la suivante elle est pour vous demoiselles.''

*Enfin que pour les belles.*

''Avant de commencer j'aimerais inviter quelqu'un sur scène. Une fille qui compte énormément pour moi.''

Il voyait déjà les yeux de la grosse pétiller comme jamais, comme s'il parlait d'elle! Il sauta de l'estrade et s'avança vers la jeune Mayu. Il tenta un baiser mais elle détourna la tête.

''Allez suit moi.''

Ce fût plus par gêne de ne pas monter qu'elle accepta. Elle en aurait bavé de refuser une telle chose. Lapidée sur place par la moitié de la salle, voilà ce qu'elle aurait surement subit. Une fois sur scène il se plaça face à la foule tenant la jeune gille dans un de ses bras. Son visage venait juste au-dessus de son épaule. Un baiser dans le coup et il donna le signal à Karimi qui le foudroyait du regard. Elle s'installa devant un synthé et y laissa se promener ses doigts. Koshi ne tarda pas à suivre.

'' Est-ce que tu rappelles quand on prenait le temps
De s'aimer vraiment
Est ce que tu te souviens de tes sourires innocents
On était des enfants
Ce soir je suis là pour toi, j'ai coupé mon téléphone
Je ne veux voir personne
Je veux qu'on soit comme avant
Qu'on ait les mains qui tremblent
Je veux plus attendre''

Il était si mielleux qu'on y aurait presque cru. Quelque chose écrit par Koshi ne pouvait ressembler à ça. Il devait y avoir une histoire de luxure, de sexe, de dépravation, de partouse, d'alcool et j'en passe. Non il devait surement nous réserver une surprise... Comme supposé sa voix prit un cran. Mayu semblait plus docile mais se redit sous les paroles suivantes.

''Ho ! Ce soir tu vas prendre
Oui tu vas prendre

Comme si je sortais de prison
Après vingt ans de réclusion

Ho ! Ce soir tu vas prendre
Oui tu vas prendre

J'ai vu des culs toute la journée
Tant pis c'est toi qui va payer

Ho tu vas prendre !''

On pouvait entendre des rires dans la salle, surement des garçons qui partageaient peut-être les goûts du chanteur. Mayu elle se dégagea des bras de son amant pour s'éloigner de lui. Koshi se tourna vers celle-ci.

''Je suis fragile comme une fleur
Fragile comme la soie
J'ai besoin de toi.
Je ne tarderais pas mon coeur
Glisses toi dans les draps
Mais surtout ne t'endors pas
Parce que ce soir tu vas prendre

Ho tu vas prendre !

Je vais t'en mettre pour dix ans
Tu raconteras a tes enfants

Ho tu vas prendre !

Oui tu vas prendre

J'espère que tu es véhiculé
Parce que tu pourras plus marcher

Ho tu vas prendre !''

Comme précédemment il commençait plus mielleusement pour prendre une voix plus appropriée à ce qu'il disait. Et il en fût de même pour la suite.

''L'amour c'est un peu ca
C'est comme au cinéma
D'ailleurs j'ai pris la caméra

Et ce soir tu va prendre !
Ho tu vas prendre !

Je sais ta bouffé chez ta mère
Mais je t'ai ramené le dessert
Ho tu vas prendre !
Oui tu vas prendre !
Si jamais tu as encore faim
J'ai ramené deux, trois copains

Ho tu vas prendre !
Mais tu vas prendre

Lalala
Lalala

Ce soir tu vas prendre
Oui tu vas prendre

Lalala
Lalala

Je te promet tu vas prendre ''

Il ne finit que par recevoir un baffe de son ex-copine maintenant. De nouveau rire, des hurlements diriger vers la jeune blonde et surtout des cris d'une fille possédée tentant de forcer le passage. L'immondice ne semblait pas heureuse que quelqu'un ai porté la main sur son chanteur favoris. Koshi montra sa joue pour montrer sa marque de ''guerre'', il le prenait à la rigolade vu que toute façon elle allait surement finir une nouvelle fois dans son lit et aura toute une nuit pour s'excusée. Il s'approcha d'Uchiki et lui tendit le micro, l'invitant à prendre la parole.

Spoiler:

Dans son bureau, le directeur commençait à regretter la permission donnée aux deux jumeaux. Bon, la perspective de ne plus les voir dans son bureau pour quelques jours l’avait alléché, mais là, il regrettait d’avoir cédé. Lui qui avait prévu, à l’origine, de faire une petite sieste en début d’après-midi, pour se remettre de sa dure matinée …
Il soupira. Et ce n’était que le début, il commençait à avoir l’habitude … Les jeunes s’échauffaient encore, mais dans un quart d’heure, voire une demi-heure, ce serait un véritable enfer … Mais, bordel, qu’est-ce qui lui avait pris, le jour où il avait accepté d’héberger les deux frères à l’internat ?

Dans la salle de spectacle, l’oiseau des sables laissa son frère entrer seul sur la scène, le laissant profiter d’un de ses plus grands plaisirs. Il lui accordait sans rechigner, encore légèrement coupable d’avoir joué un mauvais tour à son benjamin, sans vraiment s’en rendre compte. Pour ne pas s’impatienter, en entendant les hurlements de la foule, de plus en plus hystériques, et bruyants, à chaque seconde, il entreprit de se changer. Dans le fond, il gardait, à peu de choses près, la même tenue. Seulement, il avait ôté sa protection de cuir, changé ses gants, optant pour de simples mitaines de cuir, bien moins épaisses, et allégé son jean des pochettes d’armes. Il avait enfilé un tee-shirt blanc par-dessous sa veste, réajusté son écharpe rouge, et avait même pensé l’espace d’un instant à se munir de lunettes de soleil. L’entrée de Koshi avait été spectaculaire, et celle de ses partenaires ne le fut pas moins. Uchiki fut le premier à suivre son benjamin, saluant la foule les bras levé, d’un cri rageur.

‘’ YEEEEEAAAH ! Bonjour Suna ! ‘’

Il ferma aussitôt les yeux, s’enivrant de la réponse suraigüe de la foule. Les filles criaient, lui lançaient des baisers, et certains cris étaient mêmes assez obscènes. Ayumi était peut-être là, quelque part … Motivé par la perspective qu’elle le regardait, il brandit une deuxième fois le poing, pour déclencher une nouvelle vague d’applaudissements.
Il s’installa derrière la batterie, cala confortablement ses pieds, et commença à faire tournoyer ses baguettes, sous les sifflets provocateurs de la gente féminine de la foule.
Les autres membres d’Omocha Daisu’Sei entrèrent, profitant chacun d’une ovation méritée. Le meilleur groupe de Suna entrait en scène !

Durant l’introduction, Uchiki resta en demi-teinte, se contentant de tapoter presque tendrement les diverses cymbales de son instrument, marquant le rythme sans toutefois le diriger. Il laissait à Ilsho le soin de vraiment diriger l’échange musical, qui se construisait autour de ses solos de guitares, éléments centraux de Prelude for Stardom.
Toutefois, il relevait parfois le niveau sonore, à certains endroits, en s’incrustant de force dans la partition, tapant de façon un peu plus marquée, vive, pour faire accélérer le tempo. Tearing the Silence, la chanson qui suivit, eut un succès retentissant, même si Uchiki ne s’éclatait pas encore comme il l’aimait, puisque ce n’était pas les chansons qui le mettaient le plus en avant. Cependant, il se dégourdit un peu, lorsqu’ils arrivèrent aux quelques couplets où la chanson s’emballait.
Le tonnerre d’applaudissements, et les cris des filles, lui firent bien vite oublier le léger malaise qui s’était emparé de lui avec cette chanson, qu’il avait écrite dans un petit élan de lyrisme. Il ne ressentait pas grand-chose pour la jeune femme qu’il décrivait, mais le texte et l’aventure racontée lui arrachaient quelques pulsions de pitié.

Koshi invita Mayu sur scène, faisant se balancer la tête de son aîné, amusé par son manège. Il savait quelle morceau allait suivre, et anticipait déjà la réaction de la jeune fille. Néanmoins, il s’appliqua à bien réaliser sa propre partition, enchaînant les différentes parties sans faire aucune rature. C’était celle qu’avait écrite son frère, il ne pouvait pas lui gâcher la joie de la chanter, en faisant une énorme bourde, quand même !
Finalement, il ne put se retenir de rire en voyant Mayu gifler son frère. Celui-ci l’avait bien prit, mais c’était pour une raison très simple : elle craquerait et reviendrait vers lui, c’était certain. Il l’avait quand même invitée sur scène, non ?
Tout en le laissant se pavaner, et profiter de son succès, Uchiki jetait de fréquents coups d’œil à l’abomination, qui semblait dégoûter les voisins qui se rendaient compte de sa présence. Non loin d’elle, les plaisanteries fusaient, mais elle ne semblait pas les entendre. Heureusement : imaginez qu’elle appelle ses deux ‘chevaliers servants’ à la rescousse ? Car ils seraient obligés de l’aider, pour réussir la mission. Mieux valait une petite honte, passagère, qui se dissiperait avec la fin du concert, que la colère de Narumi … Parce qu’elle, les marques qu’elle laissait ne disparaissaient pas !
Enfin, Koshi avait tout de même achevé sa chanson, et lui amenait le micro. L’aîné des jumeaux se dégagea de sa batterie, allant à la rencontre de son frère, et lui prit l’appareil en le gratifiant d’une petite tape dans le dos.

‘’ Sublime chanson, n’est-ce pas ? Tendre, poétique, comme on pouvait l’attendre de Koshi ! C’est vraiment le meilleur ! ‘’

Les ‘hourras’ fusèrent, les applaudissements aussi. Au dernier rang, quelques filles s’étaient mises debout sur des chaises et agitaient les bras, pour attirer leur attention. Le blondinet leur adressa un clin d’œil, et l’une d’elle manqua de défaillir.

‘’ Et ce n’était que le début ! On a encore dans les tripes ! Alors j’espère que vous aussi !!! ‘’

Il se glissa vers Ilsho, et lui indiqua le changement d’instrument pout Slap. Il enfila le ruban de la guitare autour de l’épaule, et lui tendit les baguettes. Rien que pour cette chanson, il prendrait cet instrument, et c’était l’une des principales difficultés, pour eux, dans l’exécution de ce morceau. Il rendit le micro à Koshi après avoir annoncé :

‘’ Maintenant, du tout neuf ! Un duo composé et chanté par les deux jumeaux ! Accrochez-vous bien au plancher des vaches, parce qu’on va hurler tellement fort, que vous allez vous envolez ! ‘’

Avec la tempête de hurlements bestiaux qu’ils endurèrent, il devenait évident qu’ils auraient du mal à atteindre, à deux, l’amplitude d’un tel déluge.
Ichjo s’avança sur le rebord de la scène, débutant le morceau par un solo de guitare. Uchiki le rejoignit bientôt, l’accompagnant en arrière-plan. Il se rapprochait, dans le même temps, de son frère, afin d’entamer ensembles le morceau. Avant qu’une parole ne soit prononcée, ils profitèrent d’un mou dans la tablature d’Uchiki pour faire claquer leurs mains, sous de nouveaux sifflets.
Déjà mouvementé, la chanson débuta tout de même comme un préavis de tempête. Les deux frères chantaient d’une même voix, micro dans la main du benjamin.

I refuse to be your victim I refuse to be your slave
I keep on burning my bridges
I keep on fucking up everything
Running from desperation God knows where I've been
I don't know where I'm headed
But I'm going too fast I think I'm going to slap …

Des mains se levèrent pour effleurer les deux chanteurs, dans la liesse générale. La chanson n’était pas issue d’une histoire très élaborée, malgré la patte d’Uchiki mêlé à celle de son frère : c’était, en gros, quelque chose qui appelait à la rébellion, à un état d’esprit libre et festif. Un éloge à l’insouciance, tant qu’une réalité : nous allons nous gifler, nous réveiller, enfin être nous-mêmes.
Uchiki tira un peu plus le micro à lui, pour pouvoir se vider les poumons, se déchirer les cordes vocal. C’était le refrain …

I'm going to slap
I'm going to slap, to slaaaaap …
Yeaaaaaah … !!!
It's time for annihilation it's time to be a criminal
No time for hesitation time to be an animal …

En entendant les deux jumeaux blonds brailler qu’ils allaient devenir des animaux, Ichjo décida d’augmenter un peu le volume, et d’entamer son solo de guitare. Après que Kochi et Uchiki aient récoltés les fruits de leur prestation, ce fut au tour du d’ordinaire bassiste de s’amuser un peu avec la foule en délire.
Sachant combien leur bassiste avait insisté pour se mettre en avant sur cette chanson, jaloux du succès des deux jumeaux. Néanmoins, dès le solo finit, ces deux reprirent aussitôt le devant de la scène, l’enflammant encore d’avantage.
Ils poursuivirent encore, chaque couplet ponctué d’un brouhaha de sifflements admiratifs, voire même parfois un peu fanatiques, et d’applaudissements sonores.

Looking at my reflection I don't like what I see
So I ask myself a question
Do I got what I want or do I got what I need?
I'm not afraid of the future
Of spinning right out of control
I don't know where I'm headed
But I'm going too fast I think I'm going to slap …

Uchiki reprit la guitare avec une prise plus ferme. Depuis le début, il s’était contenté de battements très simples, qui ne faisaient qu’accompagner leurs chants. Il positionna ses doigts un poil trop consciencieusement, et se mit à enchaîner les notes avec dextérité, assistant Ichjo pour un duo instrumental qui déchaînait le public.
Koshi chantait le final, Karimi tripotait son synthé, auquel l’aîné des jumeaux n’avait jamais rien compris, Ilsho s’amusait à heurter les cymbales et les caisses, avec un barbarisme assez flagrant, assisté d’une sauvagerie des plus inquiétante, et doublé d’une bestialité affligeante. Ichjo grattait ses cordes comme un déraillé. Même si l’ensemble était assez effrayant, on pouvait dire qu’ils s’amusaient tous comme des petits fous dans une cour de récréation. Hop ! Retour à la case ‘école maternelle’. Honnêtement, il n’y avait rien de tel qu’un peu de rock’n’roll, même si c’était assez hard, ici, pour vous remettre d’aplomb et faire ressortir l’enfant qui est en vous, vous ne trouvez pas ?

Live Love Life!
Live Love Fight!
Live Love Life!
Live Love Fight!

Le regard d’Uchiki balaya la salle. Au dernier rang, il y avait les plus atteints, sur les chaises, qui agitaient tout ce qui leur passait sous la main.
Au centre, il n’y avait que peu de chances pour réussir à traverser la foule, tant elle était compacte et agitée.
Sur le devant les mains tentaient d’effleurer les artistes, et Uchiki se retint de pouffer, au souvenir de la gamelle de Koshi, le jour où une admiratrice un peu plus entreprenante lui avait attrapé la jambe. Bon, ils n’en avaient rigolés qu’après coup, mais c’était un bon souvenir, et une preuve de succès.
Slap se terminait, et Uchiki et Ilsho reprenaient leurs instruments de prédilection. Au passage, Uchiki glissa à son frère :

‘’ Je te l’avais dit que ça se passerait bien … Il n’empêche, je trouve la foule bien excitée, il fait chaud … Qu’est-ce que tu dirais de faire encore monter la température ? ‘’

Sur ces paroles, Uchiki retira lentement sa veste, son écharpe, se retrouvant torse nu, seulement affublé de ses mitaines.
Un long cri monta de l’auditoire.

‘’ UCHIKIIIIII !!! ‘’

** Oh ouiii je suis là les minettes … **

Il le va les bras et se rassit. La suite n’allait pas tarder …

Spoiler:

Le concert avait bien avancé il ne restait plus que deux chansons et tout le monde allait pouvoir regagner ses quartiers. Le directeur devait en avoir un peu marre, seul dans son bourreau à n'entendre que certain son d'on les plus aiguë venant de la gorge des groupies du groupe. Les Omocha Daisu'Sei avait vraiment bien commencé la saison, dès le premier concert il avait frappé gros. La foule était chauffée à blanc et les jumeaux torses nu pour le plaisir de la gentes féminine. Sur le torse et le visage du benjamin de l'eau perlait mélangée à la sueur, il s'était bien déversé quatre litre sur lui mouillant toute une partie de la scène et lui-même, son short en gouttait. La grosse devait être aux anges maintenant, un cercle c'était presque formée autour d'elle, chacun prenait soin à l'éviter... Apparemment les concerts ne la réussissait pas, déjà qu'elle est moche si en plus il faut ajouter des auréoles de transpiration à ses vêtements... Quelle horreur. Koshi avait failli à trois reprise perdre sa casquette, une où il l'a rattrapa de justesse avant une fan hystérique, une autre avait tentée de montée sur scène car le couvre chef du chanteur était au sol et la dernière fois c'était tout simplement car il secouait un peu trop la tête, cette fois là une jeune fille l'avait ramassée et se réjouissait déjà de l'avoir... Enfin durant un court instant car son copain la renvoya sur scène. Pourquoi? Par simple jalousie tout simple.

Le jeune chanteur était déçu d'être déjà arrivé à ce point du spectacle, il allait devoir bientôt se réoccuper du dindon... Il ne fallait pas y penser se dit-il en ajoutant mentalement qu'il fallait qu'il profite au maximum de l'instant présent. Les premières de Spanking the Director furent donnée, quelques petits coups de batterie suivi à quelques instants par la guitare. Koshi se trouvait au bord de la scène, un bras inerte, les doigts de celui-ci frôlant le sol. Son dos était courbé faisant apparaître sa colonne vertébrale. Ses yeux étaient fermés et son bras gauche portait le micro au niveau de sa bouche, son visage pointé le sol. Le public proche de la scène pouvait voir le visage du jeune garçon bien que pas totalement. Le chanteur laissa les instruments encore un peu avant d'y ajouter sa voix calme et posée. Si ses paupières n'étaient pas fermées il aurait pu voir certaine jeune fille frissonner de déplaisir. Il ouvrit petit à petit ses yeux, regardant le public dans cette position mais elle lui donnait une telle allure qu'il ne pouvait s'en empêcher. Plus il avançait dans la chanson plus sa voix se faisait énergique, pour ne pas dire vivante et plus il se relevant en gardant une position peu commune, relâchée pour tout dire. Sa main droite déversa de l'eau par le sommet de son crâne, il avait pris une pause dans la chanson (comme prévu) et éloigné le micro afin de ne pas l'abimer, l'eau lui coulait le long de son corps pendant que sa main droite parcourait sensuellement son torse. Il ne faisait aucun doute qu'il donnait envie à plus d'une fille. Le benjamin ajouta une nouvelle fois sa voix aux instruments, sa tête était penchée en arrière, son nez pointé en diagonale le plafond. Son pied se remit à taper le sol pendant que sa main libre faisait des signes au public. La salle avait été dépouillée de toutes ses chaises, mise à part deux rangées dans le fond, cela arrangé le jeune garçon car si elles avaient étés là il n'aurait pas pu faire ce qu'il contait. La foule avait compris et s'aggloméra un peu plus au pied de la scène et plus loin. Ils étaient prêt, Koshi tourna le dos au public, se déhanchant tel un serpent à l'allure rockeuse et au mouvement plus que provocateur, il se dirigeait vers le fond de la scène, d'un geste il ôta sa casquette et la logea sur le crâne de son frère. Une rotation de cent-quatre-vingts degrés le remis face au public, il fléchit une jambe et s'élança juste quand le solo de guitare débuta. Dans un vol plané il quitta la scène, il ne faisait plus qu'un avec le public. Réceptionné à la perfection, il était maintenu à bout de bras. Des mains le tripotèrent à mainte reprise, il le savait que cela allait arriver. Il fût baladé par la foule et retourné à mainte reprise pour finir sur le dos. Il reprit le chant d'une voix glauque comme il avait pris au début de la chanson, petit à petit il redressa son torse et plia ses jambes comme il le pouvait. Soutenu dans cette position, on pouvait distinctement voir une agglomération impressionnante de gens tout autour de lui. Des mains se levaient le caressant, le griffant, l'happant vers le sol, mais il resta sur place continuant comme si de rien n'était. Certain n'avait aucune notion d'intimité, une main lui déboutonna même son short et l'attrapa par cet endroit. Il jeta un coup d'oeil et fût soulagé que ce soit ni un homme ni la chose... Encore mieux il s'agissait d'une ravissante jeune fille. Il lui tendit sa main libre, au bout de quelques instants elle aussi se retrouva soutenue à bout de bras. Koshi ne put résister à l'envie de la tirer vers elle et de porter ses lèvres aux siennes, sans penser à la coupure qu'il allait provoquer dans le chanson. Cela allait passer inaperçu aux oreilles de la foule mais à celle du groupe... Aïe,aïe pensa-t-il, mais il se dit également qu'il était trop tard et qu'il valait mieux continuer ce baiser. Surement une fille jalouse happa la concubine du chanteur, le laissant seul au milieu de ces gens déchaînés et prêt à lui arracher le moindre vêtement qu'il lui restait. Heureusement qu'il avait pensé à bien lacé ses chaussures. Durant un infime pause dans son texte (prévue) il se pencha vers la personne sous lui, ce qu'il lui fallait un garçon baraqué. Celui-ci lui répondit d'un hochement de la tête approbatif. Le chanteur posa un pied au creux d'une de ses mains, l'autre suivi. Sans aucune difficulté il se dressa dans toute son ampleur dominant de cette façon tout ce qui se trouvait autour de lui, le porteur se dirigeait vers la scène avec Koshi qui continuait à chanter et à se déhancher. Il remit un pied sur l'estrade quand la dernière note retenti, d'un pouce levé il remercia le garçon.

Il courut vers le fond et attrapa une bouteille d'eau, il mourrait de soif et son dos lui faisait un peu mal maintenant, il bu autant qu'il put et se pencha ensuite vers son frère.

''Sont remontés... Des vrais bêtes.''

Et il reprit sa casquette qu'il logea sur son crâne.

[hrp] Uchiki tu fais la dernière chanson ou tu veux que je l'ajoute à mon post?[/hrp]

Le concert avançait bien. Les chansons s’enchaînaient les unes derrière les autres, tantôt dévastatrices, tantôt plus lyriques. Dans son bureau, le pauvre directeur avait tout essayé : boule quiès, oreillers, idée plus fantasques, mais rien n’avait fonctionné. Inutile, mieux valait attendre la fin, se raccrocher à l’idée qu’il n’aurait plus de sanctions à imaginer pour ces deux-là pour un petit moment. Soupirant, il reconnut la chanson qu’il aimait le moins, pour en avoir entendu des passages dans les couloirs de l’internat … Spanking the Director … Un affront à son autorité, sous l’apparence d’une chanson. Il maudit une dernière fois les deux jumeaux, et s’affaissa sur son bureau.
Dans la salle, l’ambiance était plus chaude que jamais, à cause de la fin du concert qui approchait. Quelques appareils crépitaient. Il y aurait des photos … Le directeur ne serait sûrement pas trop pour, mais Uchiki aimait bien entendre ce bruit. S’il y avait des photos en circulation, ça leur ferait d’autant plus de publicité. Et ils auraient plus de monde au prochain concert, tout simplement. Cette douce pensée ajouta un peu de puissance dans ses coups de baguettes, alors que la chanson s’immolait de nouveau.
Tout se déroulait à merveille. Bon, la chanson d’Ilsho avait jeté un petit froid sur l’assemblée, à la fin, car les paroles n’étaient guère rassurantes, mais aussitôt après, tout avait reprit de plus belle, et la machine s’était remise en branle.
Koshi qui faisait son saut dans la foule, comme à son habitude. Uchiki laissa échapper un rire qui se transforma en un cri presque sauvage. C’était comme ça qu’il aimait la musique, il n’y avait pas à y redire. Quand son frère revint sur scène, et lui adressa quelques paroles concernant la sauvagerie de la foule et sa capacité à passer de la condition d’être humain à celle de chose bestiale, il lui adressa un sourire entendu.
En fait, c’était vraiment parfait. Parce qu’il y avait la dernière chanson qui arrivait, et que là, ils allaient devoir donner toutes leurs tripes pour parvenir à laisser la marque qu’ils laissaient toujours dans l’esprit de leur fan.

Le solo de guitare qui annonçait Deathless bond commença à résonner dans la pièce, déclenchant un tonnerre d’applaudissement. Si Uchiki ne la retirait jamais du programme malgré le fait que ce soit la première chanson qu’il ait écrit, avec son frère, c’était parce qu’elle avait toujours le même succès, et parce qu’il l’adorait, tout simplement. Il n’y avait pas plus clair comme titre : le lien qui ne mourra jamais. C’était une chanson dédicacée à son frère, chantée en duo par les deux jumeaux. La plus belle marque d’affection qu’il avait put imaginée déguisée sous la forme d’une chanson qui leur permettait aussi, entre autres, de se déchiqueter la voix et de faire rêver leur public. Pourquoi rêver ? Pour la simple et bonne raison que, pas une seule fois, ils ne l’avaient chanté sans avoir ôté la moitié de leurs vêtements.
A cette pensée, il se tourna vers Karimi. La jeune fille jouait sans rien dire, mais serrait quelque peu les dents. Il ne faisait aucun doute que Koshi aurait des ennuis. Et puis, il y avait ce blanc, qu’ils avaient tous entendu et tâchés d’ignorer. Que s’était-il passé ? Ils avaient tous une idée, mais il semblait que la jeune fille, elle, imaginait le pire et l’imaginait avec beaucoup de détails. Bon, et puis après tout, ils avaient convenus ça depuis longtemps : ils ne se mêleraient pas des problèmes sentimentaux de l’autre, sauf si c’était pour rendre un petit service. Enfin, il espérait quand même qu’il n’y aurait pas de deuxième clash, parce que Karimi était un élément important du groupe, car sa dextérité au synthé, au piano, et sa polyvalence, avec toutes sortes d’instruments bizarres, était primordiale. Et il serait difficile de la remplacer. Or, s’il y avait un problème entre elle et Koshi et qu’elle démissionna, ou quoi que ce soit … Parce que, bien évidemment, il était hors de question de virer le benjamin des jumeaux. Tout simplement parce qu’eux deux, à eux seuls, ameutaient les trois quarts de la salle. Et puis, trouver un bon chanteur était l’opération la plus difficile.
Enfin, avec de la chance, ils n’auraient besoin de remplacer personne.

C’est avec cette pensée qu’Uchiki quitta ses baguettes, qu’il remit à Ilsho. Le final fut un franc succès. Avec une chorégraphie originale et inédite, dans laquelle ils se balançaient le micro d’un bout à l’autre de la scène, les deux jumeaux grillèrent les tympans et les cordes vocales de toutes les personnes présentes. Perdre sens et organes n’avait pas l’air de gêner outre mesure la meute qui s’était entassée au bord de la scène, puisqu’ils hurlaient de plus en plus fort. Et cela ne faisait qu’encourager les deux frères, qui se risquaient près de la foule, la provoquait, tout en noyant leurs tripes dans le pauvre micro, qui n’avait rien demandé à personne. Le finish, l’apothéose, puis plus rien. Le son coupé d’un coup sec, et les lumières qui s’éclipsent alors que Koshi et Uchiki se tape les mains.

Terminé. Vous êtes revenus sur terre, désolé de vous l’apprendre. Veuillez descendre du train, s’il vous plaît.
Déjà, dans les coulisses, tout le monde se changeait. Pendant qu’Ilsho et Ichjo remontaient les instruments, Uchiki renfila ses lanières de cuir. Ils étaient beaucoup trop proches de la reprise de leur mission … Mais bon, ils ne devaient pas trop traîner. Quand bien même l’envie de revoir l’immondice était-elle nulle, et même négative, ils allaient devoir s’y hâter, puisque c’était leur mission. Qui sait ce que pouvait raconter cette chose, une fois laissée, seule, en plus … C’est l’argument qui convaincrait le mieux Koshi de le suivre.
Avant de retrouver l’abomination, Uchiki eut quand même le loisir de féliciter chaque membre du groupe, et de glisser à son frère :

‘’ Belle reprise, tu ne trouves pas ? Rien qu’à voir le public, je peux te dire que la saison va être bonne, mon vieux ! ‘’

Ils atteignirent le hall de l’internat, et prirent le temps de signer des autographes, parfois assez … Etranges. Ainsi, Uchiki dédicaça-t-il la fesse droite d’une fan, qui sembla particulièrement heureuse. Elle n’était pas trop mal, et il dut se retenir de l’inviter le soir même. Il y avait Ayumi, et il ne la quitterait pas de sitôt … Disait-il …
Une autre voulut lui faire la bise, une autre voulut un câlin, et on lui demande de dédicacer des choses parfois sans queue ni tête.
Après cette séance somme toute assez habituelle, Koshi et Uchiki attendirent que le hall se vide. Quand ce fut fait, ils partirent retrouver la boule de graisse, qui piétinait. En les apercevant, son visage rayonne et elle voulut les prendre dans ses bras. A nouveau, l’oiseau des sables l’arrêta d’un geste.

‘’ Combien de fois vas-t-on devoir te le répéter ? Conscience professionnelle. Tu es une civile … ‘’

Heureusement, cela ne sembla pas entacher sa bonne humeur, et elle dit :

‘’ C’était génial ! Vous êtes géniaux ! Quand je raconterais ça à mon papa ! ‘’

Au moins, le bilan de la mission s’annonçait positif, songea Uchiki. Noyé dans ses pensées de gloire et … pas forcément toutes glorieuses, le jeune homme eut à peine le temps de dégainer sa griffe pour parer un couteau qui menaçait boule-de-gras. La rue était déserte, à l’exception de quatre hommes, tous vêtus d’une tenue noire d’encre et dont les visages étaient tous masqués, à l’exception des yeux. Les jumeaux se plaçaient pour leur faire face, la boule de gras terrorisée, derrière eux, quand ils arrivèrent à une distance plus ou moins respectable de quatre mètres.
Uchiki pesta intérieurement : c’était censé être une mission facile et sans anicroches. Comment ces hommes avaient-ils réussit à entrer dans Suna ? La surveillance aux portes devait être un peu lâche en ce moment … Ou alors c’était un message envoyé par pigeon … En tous les cas, ils n’étaient sûrement pas ninjas, à défaut d’être des assassins : leurs couteaux n’étaient pas des armes de shinobis. Heureusement pour les deux jumeaux, aucun d’entre eux ne semblait avoir d’arme lourde, ils ne devaient posséder que des couteaux.

‘’ Bonjour messieurs, vous désirez quelque chose de particulier, peut-être ? ‘’

Ils ne s’étaient jamais retrouvé dans une situation réelle, aussi la voix d’Uchiki avait-elle un timbre moins assuré qu’il ne l’aurait voulut. Toutefois, la provocation porta. L’un d’eux s’élança vers lui, et il eut toutes les peines du monde à esquiver son coup de poing, et à le repousser d’un atémi bien placé. Ces mecs étaient plutôt forts et rapides, mais n’étaient pas inaccessibles pour eux, c’était déjà ça.
L’oiseau des sables jeta un regard à son frère. Il lui jeta à voix basse :

‘’ Je prends les deux de droite, toi les deux autres, ça te va ? ‘’

Être obligés de protéger l’être le plus immonde qui soit … Quelle misère. Eux qui rêvaient de grandes aventures de chevaliers, et surtout de princesses, se retrouvaient acculés par des tueurs de dragons, et devait protéger la bête, en quelque sorte.

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