Aire d'entraînement 3

Résidence des Kurage

Je posai les pieds sur l’aire d’entraînement alors qu’il n’y avait encore personne. Si les entrées étaient délimitées, il n’y avait pas de barrières physiques, et les dunes s’étiraient à perte de vue, dans le désert. Tout, ici, était sec et plat. Morellement plat, morne, sans réels attraits. Par-ci, par-là, quelques dénivelements, des petites touffes végétales, quelques rares animaux. Pourquoi avait-il fallut que je naisse à Suna ? En plus la chaleur me faisait presque suffoquer, et mouillait ses tempes. Avec un entraînement, il ne faisait aucun doute que j’allais même me noyer dans la sueur, et cela me fit soudain regretter d’être venu.
Je repris contenance en songeant à tout ce qui m’attendait de bien, si mon senseï s’avérait à la hauteur. Ca pouvait être sympa, et j’espérais que ça le serait, bien entendu.
En tâchant d’oublier les brûlantes caresses du soleil, je m’assis dans le sable chaud sans aucune manière, afin de patienter.
Yukora, après la traversée du village, semblait s’être calmé, et était redevenu un simple élément d’arrière-plan, dans mon esprit. Il devait vaquer à je ne savais quelle occupation. Par ailleurs, je n’avais aucune envie de le savoir.
Avec les pratiques étranges des mages noirs, il y avait tout à penser qu’il ne vivait pas de la même manière que les hommes, et des précisions n’étaient vraiment pas nécessaires.

Yukora : ‘’ Notre vie ne serait pas différente de la vôtre, si nous avions un monde aussi accueillant que vous. ‘’

Je fus légèrement surprise de l’entendre dire cela, sans aucun ricanement ni ironie, choses auxquelles je m’étais accoutumée, et je dois avouer que cela me permit de réfléchir d’une autre manière sur lui.
Ce n’était pas souvent qu’il m’aidait à me remettre en question vis-à-vis de lui, et c’était bien surprenant.
Se souciait-il un minimum d’elle, finalement ?

Yukora : ‘’ Non. J’en ai rien à faire de toi. Juste … Je ne tiens pas à ce qu’on me voit autrement que comme je le suis. J’ai ma fierté, figures-toi. ‘’

Evidemment.
Enfin, que faisait son senseï ? Elle était à l’heure, pourtant …

‘’ Navrée, je suis quelque peu en retard. ‘’

La femme qui venait de pénétrer dans l’aire d’entraînement devait avoir environ vingt-cinq ans. Elle parut légèrement surprise en toisant le petit bout de fille qui se tenait assise sur le sable. En fait, elle s’était un peu renseignée sur sa future élève, et avait découvert qu’elle appartenait à une famille de ninja aux pratiques obscures et peu populaires. Une branche de la magie noire qui avait été adaptée aux pratiques des shinobis et s’était révélée, certes, redoutables mais également terrifiante.
Elle ne s’attendait donc pas à découvrir une fille aussi frêle, avec de longs cheveux roses et un regard aussi candide. Enfin, il était bien connut que les apparences étaient trompeuses. Un grand chien, qui devait arriver aux hanches de Narumi, se glissa à son côté, et la Jounin fit rapidement les présentations.

‘’ Je suis Narumi Inuzuka, Jounin de Suna. Lui, c’est Ralf. Respecte-le comme tu me respecte, je te prie, il est particulièrement susceptible. ‘’

L’animal carra les épaules, bomba le torse. Il était plutôt amusant à regarder, mais il ne faisait aucun doute qu’il avait apprit à communiquer facilement avec l’être humain.
La Jounin n’attendait pas que son élève soit debout pour lui annoncer ses intentions noir sur blanc, sans superficiel ni détours.

‘’ Je n’aime pas perdre mon temps, aussi, si je juge que tu n’es pas digne de devenir ninja, je te planterais là et je m’en irai. Après tout, les minutes sont une denrée précieuse et je n’en ai pas à gaspiller pour une jeune fille qui pourrait ne jamais devenir une kunoichi digne de ce nom. Alors tâche de me prouver que tu seras à la hauteur. ‘’

Elle laissa s’écouler quelques secondes, pour affirmer son autorité, pour laisser la jeune fille s’imprégner de ses paroles.

‘’ Pourquoi es-tu devenu une kunoichi ? Pourquoi te bats-tu ? Il y a des shinobis qui vont loin, d’autres qui stagnent et ne progressent jamais, qui restent lamentables. Jusqu’où comptes-tu aller, dis-moi ? Ah, et, c’est un point important pour moi, pourquoi désires-tu rejoindre les rangs des protecteurs de Suna ? ‘’

Edit :

Un messager arriva soudain, si bien que Tsuyu n'eut pas le temps de répondre.

'' Hum ... On m'avertit que je ne suis plus en charge de toi. Suis cet homme, il va te mener à une autre aire d'entraînement. Aurevoir. ''

Une jeune femme longue, élancée, et à la peau très pâle se présenta comme étant mon senseï tout en pénétrant dans l’aire d’entraînement. Aire qui n’était finalement qu’une vaste étendue de sable qu’on n’avait même pas aménagée. Le grand chien sui se glissa à ses côtés m’arracha un sourire : il était assez amusant, dans son genre. Et même son nom avait une petite dose grotesque, qui allait bien avec l’allure générale d’un gros chien, avec ses gros coussinets et son pelage épais. Ma senseï se révéla donc être une Inuzuka … Ce clan avait quelques représentants à Suna, mais il venait de Konoha, si ma mémoire était bonne. Leurs facultés étaient sans nul doute intéressantes, mais leur provenance me laissait pour le moins sceptique à leur sujet.
Là-dessus, après des présentations fort brèves, Narumi m’annonça qu’elle ne voulait pas perdre son temps et que j’allais devoir la convaincre que je ferais une bonne kunoichi. Apparemment, cela passait par la voie orale. C’était plutôt un bon point pour moi, ce genre d’exercice ne l’avait jamais posé aucun problème.
Pourquoi étais-je devenu une kunoichi ? Pour refaire le monde comme je l’entendais, en devenant un maître dans l’art des invocations démoniaques, et plus puissante que n’importe quel autre être sur cette planète.

‘’ Je suis née dans une famille qui pratique une branche obscure du ninjutsu, et qui est très mal vue par Suna. Dès ma naissance, personne n’a cherché à savoir qui j’étais. J’étais juste une petite démone, un fardeau pour le village. Je souhaite devenir kunoichi afin de faire taire toutes les personnes qui me voient ainsi. Pas à coup d’exploits, non. En impressionnant, en intimidant. Je deviendrai forte, et je pourrais les regarder la tête haute. Je ne compte pas stagner, ou être misérable, Narumi-senseï. Je pousserais l’orgueil jusqu’à vous affirmer que d’ici quelques années, je serais largement plus forte que vous, et même que les Kages des différents villages. Par n’importe quel moyen. ‘’

Pourquoi voulais-je protéger Suna et ses habitants … La question était mal venue, car je n’avais, en fin de compte, aucune envie de risquer ma vie pour eux. Après tout, ils ne m’avaient toujours vu que comme une petite démone, et passer outre les insultes et les altercations m’était totalement impossible.
Néanmoins, c’était une Jounin confirmée et dévouée qui me faisait face. Il fallait que je me prenne au jeu, que je montre autre chose que mon vrai visage. La convaincre, c’était la seule chose qui importait, au jour d’aujourd’hui.

‘’ Bien qu’ils ne m’aient jamais très bien traitée, je souhaite protéger les habitants de ce village, tout simplement car j’y ai autant de bons que de mauvais souvenirs. Et, après tout, certains m’ont témoignés de l’affection, de l’intérêt, et je souhaite leur rendre, montrez à tous que je vaux mieux que ce qu’ils pensent. ‘’

Yukora : ‘’ Tiens, tu te mets au mensonge, maintenant ? Faudrait faire gaffe, gamine, je crois que je déteins un peu sur toi. ‘’

Sa voix seule, résonnant au coin de mon esprit, suffisait à m’exaspérer au plus haut point. Je me retins de trépigner de rage, et me contentait de poser un regard qui se voulait ‘agneau innocent’ sur mon professeur. Mes raisons de devenir une kunoichi n’avaient rien de pur, mais peut-être y croirait-elle, après tout ?

Cependant, un homme arriva et Narumi m’annonça que je devais changer d’aire d’entraînement. C’était tout de même un comble.
Me faire venir juste pour me poser deux ou trois questions, et m’envoyer ailleurs. Après tout, peut-être était-ce juste un examen de conscience pour vérifier qu’elle ne nuirait pas au village ? Tout était possible, en considérant comment elle était elle-même considérée. Je suivais, néanmoins, sans rien dire. Ce n’était pas nécessaire.
Il fallait courber légèrement l’échine, si elle voulait commencer son entraînement dans les temps.

Yukora : ‘’ Ils se moquent un peu de toi, non ? ‘’

‘’ Toi, tais-toi ! ‘’

Mais avant, un petit détour s'imposait ...

Banque, armurerie ...

[Bon, je sais toujours pas si tu reviens vraiment ou pas, mais si tu veux reprendre là où tu t'étais arrêtée dans ton entraînement, avant de rejoindre une équipe, c'est ici que ça se passe. Voilà, je t'envoie un mp avec les instructions maintenant que je t'ai rénové ton compte ... J'espère qu'on comptera bientôt avec toi !]

Yukora : ‘’ On dirait que tu as enfin finit ta sieste, gamine. Ca commençait à m’ennuyer, tu sais ? Je ne pouvais même pas me moquer de ton petit corps pathétique, quand il fléchissait sous la maladie : tu ne m’entendais même pas. Enfin, les affaires reprennent ? ‘’

Tsuyu : ‘’ Je me demandais aussi, quand est-ce que tu allais reprendre du service, toi. Mais dis-moi, qu’as-tu fait pendant mon coma ? Tu dormais ? ‘’

Yukora : ‘’ Qu’est-ce que ça peut bien te faire, petite garce ? Hum … Enfin, oui, j’ai beaucoup dormit, ça me permet d’évacuer mon trop-plein de puissance magique, puisque je n’en ai aucune utilité. Et j’ai réfléchit, aussi. Et observé les infirmières. ‘’

Tsuyu : ‘’ Je vois. Ne t’en fais pas, dès que j’aurais le niveau tu auras de nouveau l’utilité de ta magie. Tu as beau être un enfoiré écervelé, j’aurais un jour besoin de ta puissance. ‘’

Yukora : ‘’ J’attends ce jour avec impatience. Tu sais pourquoi, n’est-ce pas ? Pour contrôler le pouvoir que je t’enverrais, tu devras réussir mon épreuve … Et si tu ne la réussis pas, je pourrais dévorer tes tripes et prendre possession de ton corps ! Je n’aurais pas toute ma force, mais ça suffira largement pour réduire ce monde en cendres, n’est-ce pas ? ‘’

Ca n’arriverait pas, mais il était inutile que je perde du temps à argumenter avec ce démon. Au pire des cas, si je manquais l’épreuve, j’aurais prévu une porte de secours afin d’être tuée avant qu’il ait eut l’occasion de totalement dominer mon enveloppe corporelle.
Enfin, cette discussion s’était enclenchée sur le chemin de la mairie, aussi ne vis-je qu’au dernier moment se profiler le bâtiment et je manquais de passer mon chemin. Un peu revenue sur terre, j’ouvrais la porte et déclarais d’emblée à la secrétaire :

‘’ Bonjour. Tsuyu Kurage, Genin. Je souhaiterais qu’on m’attribue un senseï pour l’après-midi. ‘’

‘’ Kurage Tsuyu … Voilà, votre dossier … Ah oui, vous étiez à l’hôpital … Euh ça ira ? Oui, ne vous énervez pas … Bon. L’aire d’entraînement numéro 3, votre tout premier rendez-vous était là-bas, il est disponible. Je tâcherais de vous attribuer un Jounin compétent, vous devrez y être pour 14 heures. ‘’

Je la remerciai, encore une fois mécontente que la mauvaise réputation de ma famille m’auréole de craintes alors que je n’avais même pas une attitude sur-agressive. Bon, en tous les cas j’avais affreusement faim ! Je passais donc chez moi manger un morceau, et informer ma mère de mon retour en forme, avant de me rendre à mon premier entraînement après la case hôpital … A peine quelques heures après mon réveil ! Mais cela importait peu.

L’aire d’entraînement n’avait pas changé, selon mon vague souvenir. Du sable partout, quelques touffes végétales de ci et de là, un ou deux lézards qui bronzent sur les roches qui constellaient le sol. Et, un peu plus loin, une oasis … Ni plus, ni moins que tout cela. Il ne me restait plus qu’à attendre mon nouveau professeur.

Je n’eux pas à attendre bien longtemps l’arrivée de mon senseï, mais fut, au premier abord, plutôt déçue de son attifement. Je comprenais qu’une kunoichi se doive de prendre soin de sa féminité, je le faisais moi-même, mais elle semblait au stade supérieur au mien. Malgré le fait que je prenne soin de mon corps, j’avais tout de même des armes à ma disposition et facile à prendre en main ; et ma tenue me semblait plus pratique que la sienne. Et à en juger par son vêtement elle ne portait pas d’armure … Ni de bandeau ! Bon, le mien n’était pas des plus visibles non plus : je le nouais autour de mon biceps, mais il avait le mérite d’être rattaché à mon accoutrement.
Enfin, je ne devais pas tirer de conclusions hâtives : si cela se trouvait, elle cachait ses armes et son apparente décontraction n’était valable que pour les entraînements. Ou bien ne la gênait aucunement dans ses actions. Les apparences sont toujours trompeuses.
Elle se présenta rapidement, comme étant une Chuunin, ce qui me surprit quelque peu. Si elle était compétente cela ne me dérangeait pas plus que cela, mais je m’attendais à une Jounin. Mariya était son nom, et elle se spécialisait dans les ninjutsus de type Katon, soit le feu. C’est-à-dire qu’elle avait un désavantage face à moi, future spécialiste des ninjutsus aquatiques ! Elle me demandait ce que je savais faire … En fait, pas grand-chose.

‘’ Je n’ai eu que le temps d’apprendre les techniques de base à l’académie, mon précédent entraînement ayant été interrompu après avoir déterminé mon affinité élémentaire. Pour le moment, je suis donc une novice en matière de ninjutsus. ‘’

Je m’empêchais d’ajouter que c’était pour cette raison que tergiverser, et répondre à des questions théoriques donc futiles, ne m’intéressait pas trop. Cela m’avait joué des tours la dernière fois, avec Peyu, d’être pressée.
Aussi n’émis-je pas un seul ronchonnement quand elle m’assomma d’une longue suite de question, auxquelles je pris le temps de réfléchir et de répondre.

‘’ Alors, l’enseignement aux arts des shinobis est un moyen pour moi de devenir plus forte et de, cela rejoint votre troisième question, démontrer que malgré les pratiques obscures de ma famille, je suis quelqu’un de bien et que je suis une kunoichi douée et aussi respectable que les autres. Mes points forts, en tant que pro-ninjutsu, seront sûrement mon chakra et mes attaques dévastatrices, en tant qu’humaine, je dirais que mon intelligence et mon adresse aux lancers sont mes atouts les plus affutés. Je bénéficie aussi du secours des arts de ma famille, tout aussi sombres qu’ils soient. Mes points faibles … Je dirais ma résistance, physique comme psychique, assez faible, et peut-être mon caractère pas forcément adapté à certaines situations … Au sein d’une équipe je serais sans doute difficile à vivre, mais il ne fait aucun doute qu’en utilisant les jutsus aquatiques, je peux être d’une grande utilité : bien souvent ils couvrent tout le terrain, et ils représentent une palette assez variée. Je pense que c’est tout. ‘’

Je lui adressais un sourire mielleux et attendis patiemment sa réaction. C’était là le seul test auquel je serais soumise ? Je l’espérais : j’avais pas mal de retard à rattraper.

Ma senseï semblait satisfaite de ma réponse, ce qui me réjouit puisque j’avais été très franche avec elle. Cela signifiait peut-être que nous allions bien nous entendre. Et puis, malgré mes premières impressions, elle m’était sympathique, même si j’aurais bien voulut qu’elle me montre ses capacités afin de me faire une idée du fossé qui nous séparait. Car fossé il y avait : elle était Chuunin, et moi une apprentie kunoichi tout juste diplômée.
Mariya venait de me demander le même exercice que Peyu m’avait donné, quelques mois auparavant, avant que je ne tombe dans les vapes et sois hospitalisée.

Avant d’entrer dans l’eau, je m’accroupis simplement au bord de la rive et y plongeais ma main. Elle était limpide, cela je l’avais vu en évitant l’éblouissement du soleil et en portant mon regard sur les rares algues qui saturaient le fond de ses proches abysses : quelques crevasses creusées dans le sable humide. Mais je m’apercevais maintenant qu’elle était également fraîche, mais pas tellement pure : il y avait des grains de sable qui me courraient sur le dos de la main. Ce facteur n’influerait sûrement presque pas, et même pas du tout, sur l’exercice que ma senseï venait de me donner : il y avait vraiment très peu de sable comparé à la masse d’eau et ils s’y fondaient naturellement sans influencer sa volonté, sa masse et à peine sa texture.
Alors, je devais créer un tuyau à l’aide de mon chakra, afin de canaliser l’eau et de la rediriger. Et à partir de ce tuyau, il me fallait créer des vaguelettes. Mais pour créer des vaguelettes, simplement rediriger l’eau ne suffirait pas, puisqu’il n’y avait pas de courant. Il faudrait donc que je parvienne à mettre deux tuyaux face à face afin de diriger l’eau en deux sens opposés, et le télescopage des deux courants créerait des remous. Et aucun ne l’emporterait sur l’autre, puisque je veillerais à bâtir des tuyaux de tailles identiques. Bon, ça me paraissait relativement intéressant, comme idée.

Mais puisque mes deux senseïs successifs s’étaient apparemment accordés sur le fait qu’il était plus propice à cet entraînement de rentrer dans l’eau … Je me déchaussais et posais mes sandales sur le sable, avant de glisser mes jambes dans l’eau, l’une après l’autre. Un frisson me parcourut de part en part et je commençais à grelotter : elle n’était pas seulement fraîche lorsqu’on la touchait du bout des doigts, mais aussi lorsqu’on y plongeait les guiboles. Je pris quelques secondes pour me décider, puis plongeais d’un coup, pour m’y immerger complètement. Au début, j’eus envie de pousser un petit cri et de me tortiller dans tous les sens tant la sensation de froid était intense ; mais il ne me fallut que quelques secondes pour me ressaisir et m’habituer à la température de l’eau.
Je nageais, quelques moulinets de bras plutôt adroits, pour m’éloigner un peu de la rive, puis me mis à battre des pieds pour rester en surface. J’étais légère, aussi cet effort ne me faisait-il rien pour le moment.

Tsuyu : ‘’ Bon, essayons donc la méthode à laquelle j’ai pensé … Alors, un tuyau de chakra, elle a dit … ‘’

Yukora : ‘’ Le Suiton est un élément de faibles ; rien qu’à l’apprentissage on s’en rend compte : faire des vaguelettes … Pfff, quelle misère. Le Katon est plus puissant, pour dompter les flammes il faut d’abord se brûler les miches, et ça c’est impressionnant. Entre nous, tu ne me domineras jamais avec un élément aussi faible. ‘’

Tsuyu : ‘’ Et tu peux te mettre tes commentaires là où je pense : le Suiton n’est inoffensif qu’en apparence, et sa force est dévastatrice, il n’a rien à envier au feu. ‘’

Je serrais les dents en entendant le démon rire de toutes ses dents, goguenard. Quel imbécile !
Bon, il fallait que j’en revienne à mon exercice. J’injectais du chakra dans l’eau et construisais, comme indiqué, des tuyaux de chakra. Ce fut assez laborieux et plutôt grossier : manipuler mon chakra dans l’eau était moins aisé qu’au-dehors, dans l’air. Sans doute car l’eau était plus dense … A force de manipulations et de rectifications, je trouvais néanmoins le moyen de créer les deux tuyaux face à face et de rediriger l’eau de sorte que mes deux courants se rencontrent … Et ils créèrent les remous que j’attendais, effectivement. Je relâchais finalement mon effort, et constatais que je transpirais un peu : ce n’était pas simple de maintenir des tuyaux de chakra dans l’eau sans qu’ils changent de forme. Je pris un petit peu d’eau dans un creux formé par mes deux mains, et m’aspergeais le visage pour me rafraîchir un peu.
Par la même occasion, je constatais que ma robe noire s’étalait tout autour de moi, à la surface, en un halo qui faisait un peu penser à une flaque de pétrole. La comparaison me fit sourire, et c’est muni de ce même sourire que je demandais :

‘’ Est-ce que c’est bien, comme ça, Mariya-senseï ? ‘’

Il ne me fallut que quelques mouvements de crawl pour m’extirper de l’eau. Je m’assis en tailleur auprès du feu avec reconnaissance ; néanmoins je ne me rechaussais pas : j’avais encore les pieds mouillés et le sable me collait à la peau. Quand ils seraient secs, j’aurais l’immense luxe de pouvoir réenfiler mes sandales sans les souiller de grains bruns et ocres. J’étendis mes bras au-dessus du feu, profitant de sa chaleur pour en évaporer les innombrables gouttelettes, puis rapprochait mes pieds le plus possible, en veillant à ce qu’ils ne touchent pas les braises. Si j’arrivais à me brûler, alors que je m’entraînais aux ninjutsus aquatiques, j’en connaissais un, Yukora pour ne pas le nommer, qui ne se priverait pas de se foutre de moi. Et rien ne m’insupportais plus que son rire.
Mariya me laissa le temps de bien me réchauffer, puis m’indiqua que j’allais reprendre l’entraînement par un nouvel exercice de manipulation de mon affinité. Cette fois, il ne s’agirait pas d’influer sur une eau déjà existante, mais bien de se servir d’une eau que je créerais moi-même ! Enfin, que je pouvais tout du moins invoquer n’importe où, puisque finalement ce n’était qu’une transformation chimique provoquée par le chakra. D’après ma senseï, j’allais devoir reproduire un phénomène de condensation.

Tsuyu : ‘’ Alors, pour créer de l’eau à partir de la vapeur d’eau, je dois la condenser. La méthode la plus sûre pour réussir à produire de l’eau de cette manière, c’est de concentrer toute l’eau dans l’air au-dessus du feu, et ensuite de faire en sorte que mes paumes soient extrêmement froides … Ainsi, l’excès d’eau dans le concentré d’humidité que je créerais de logera naturellement dans le point le plus froid alentour : c'est-à-dire mes paumes, et ce sera comme si j’aspergeais d’eau le feu de Mariya, et mes mains seraient un peu des lances à incendie ! ‘’

Mes pensées témoignaient d’une théorie qui, selon moi, pouvait marcher. Arriverais-je, maintenant, à la mettre en œuvre sans pépins ?
Déjà, je déployais mon chakra sous forme de filet, en constatant que son affinité aquatique ne lui permettait que de capturer l’eau qu’il y avait dans l’atmosphère. Quand j’eus une quantité suffisamment intéressante d’eau, je concentrais de ce chakra aquatique dans mes mains, et constatais qu’effectivement, cela les refroidissaient.
Mettant en pratique mon idée, je plaçais mes paumes juste en-dessous de la sphère où j’avais concentré l’humidité ambiante, et constatait qu’effectivement, il y avait un phénomène de condensation. Un peu comme lorsque l’on prend une douche, sauf que c’étaient mes mains qui faisaient office de vitre.
J’avais la curieuse impression que Mariya n’avait pas tout à fait songée à cette méthode là et qu’elle était un peu, admettons, tirée par les cheveux. Par contre, elle avait l’air de fonctionner et cela me réjouissait.

Quand j’eus suffisamment d’eau sur mes paumes, je les retournais pour qu’elle tombe sur le maigre feu créé par Mariya. Il me fallut m’y reprendre à plusieurs fois, car celui-ci était tenace et s’accrochait à la moindre étincelle de vie, mais je finis par l’éteindre. Pour être sûre, j’ajoutais au résultat une ou deux petites salves d’eau fraîchement créée, puis relâchais mon filet. L’expérience avait été éprouvante, mais j’étais assez fière du résultat.
Seul petit bémol : mes mains avaient d’avantage été de minuscules récipients que des lances à incendie. Et encore, ils fuyaient de partout, car mes doigts n’étaient pas tellement faits pour contenir de l’eau …
Enfin, ce genre d’exploits, c’était pour plus tard, non ?

Yukora : ‘’ Je suis impressionné par le feu que tu as pût éteindre. A ce rythme là, avec six ou sept vies tu arriveras peut-être à ma cheville, ou à mon genou si l’une de tes vies est débrouillarde. ‘’

La fête n’aurait pas été complète sans le commentaire de mon démon préféré, cela allait de soi. Je tournais un minois interrogatif vers Mariya : il me semblait avoir réussit son exercice.

La méthode de Tsuyu s'était révélée assez étrange, et Mariya n'avait pas vraiment tout compris, mais visiblement elle était efficace puisqu'elle avait généré suffisamment d'eau pour éteindre son feu. Certes, celui-ci était minuscule, mais elle avait tout de même montrer des capacités intéressantes.

'' Bien, alors passons maintenant à la troisième étape ! Ce sera quelque chose d'un peu plus original, histoire de bien vérifier que tu maîtrises les rudiments de la manipulation de ton élément. Je voudrais qu'avec du sable, des bouts de bois, et de l'eau que tu créeras toi-même, puis détournera de la façon dont tu le souhaites, tu me crées un petit réseau de canalisations sympathique, qui ait une signification particulière ! Enfin, je te demande un peu d'imagination, quoi. ''

Pour être original ... Mais il n'y avait rien de mieux pour mettre en pratique ce qu'elle venait de découvrir.

[Je fais court mais je dois aller à l'internat ^-^'']

Afin de s’assurer que je maîtrisais désormais parfaitement mon élément de prédilection, ma senseï me proposa un dernier exercice. Il se révéla original, mais me fis froncer les sourcils : elle pensait à quoi ? On n‘était pas en cours d’arts plastiques, et on n’était plus à l’académie. Enfin, il allait bien falloir que je me plie à ses exigences, sans quoi elle ne me déclarerait jamais apte à apprendre quelque chose de plus élaboré. Alors des réseaux afin de former quelque chose de significatif, en m’aidant d’eau que je créerais et de sable …
Je pris quelques minutes de silence, afin de réfléchir et de mettre au point une idée qui aurait le mérite de satisfaire Mariya. Pas quelque chose de forcément spectaculaire, puisque l’exercice était assez scolaire …
Bon, déjà, hormis écrire un mot, voire une phrase mais je n’en aurais pas la patience, je ne voyais pas vraiment ce que je pourrais faire d’autre. Un dessin ? Trop complexe, je n’étais pas très douée pour dessiner sur du papier, alors dans du sable, à part une maison ou un soleil … Des bourgeons avec un système d’irrigation ? Eh bien, original, tendance puisque l’écologie était encore et toujours au cœur des débats. Mais malheureusement impossible puisque je n’avais pas de bourgeons, et le résultat m’aurait parut trop lent : je n’avais strictement aucun moyen de faire pousser des plantes rapidement. Si, je pouvais aller quérir un spécialiste du Mokuton au poste des Anbus, mais il ne devait n’y en avoir qu’un ou deux sur tout le continent, alors en trouver un à Suna serait miraculeux. Et je ne tenais pas à me farcir la route jusqu’au pays du feu pour des broutilles. Enfin, pour cet exercice créatif et pédagogique …

Bon, il allait falloir que je creuse un peu, alors ? L’idée de me salir les mains et les genoux ne me réjouissait guère, à vrai dire. Aussi, pour creuser dans le sable mes galeries, je cinglais le sol de coup de fouet, et esquissais le mot que je souhaitais former dans le sable. M’apercevant que Mariya m’observait, je lui servis une moue faussement boudeuse :

‘’ Eh, si vous n’avez pas la surprise, c’est encore moins drôle, vous ne trouvez pas ? ‘’

Lorsqu’elle se fut détournée, je pus reprendre son esquisse sans être observée. Les coups de fouet claquaient droit, aussi cela donnait-il un style assez urbain, moderne, à mon graffiti ensablé. Quand je fus satisfaite de l’esquisse, j’approfondis un peu les trous à l’aide de mes mains, malgré ma répugnance pour cette opération salissante.
Quand j’en eus finis avec les tranchées de sable, j’utilisais la condensation afin de laver mes paumes et de récurer mes ongles. Bon, tout allait bien désormais ! Je pus même enfiler mes sandales, chose que j’avais omit de faire à la fin de l’exercice précédent.
La méthode de la condensation me permit de remplir, petit à petit, les canaux de sable, et l’eau s’écoula bientôt dans toute ma création.
Afin de mettre en pratique la seconde méthode de manipulation de l’eau que m’avait apprit Mariya, je faisais s’entrechoquer ici et là des courants aquatiques afin de générer des remous, qui faisait un peu comme de petites étoiles scintillantes sur la pancarte lumineuse des grands casinos. Enfin, ce n’était qu’une comparaison d’intention, voire d’usage, puisqu’ils étaient loin d’être aussi impressionnant.

‘’ Et voilà, Mariya-senseï. J’ai achevé ma création. ‘’

Sur le sol, en lettres bleues, s’étalait le nom de la divinité représentant son affinité : ‘Suiton’.

C’est alors qu’un événement imprévu prit place dans le cortège : un garçon fit son apparition, et se roula dans le sable (heureusement qu’il n’avait pas endommagé ma création, sinon je pense qu’il aurait passé un sale quart d’heure : j’avais encore mon fouet à la main).
Il resta ainsi longtemps, ricanant et pratiquant une autodérision des plus aiguisée. Mais qui était-il ? D’après les paroles qu’il venait de prononcer après avoir calmé sa crise passagère d’on ne savait trop quoi, mon nouvel équipier …
Son comportement était étrange, et il y avait ce truc bleu qui volait autour de lui et qui ne ressemblait pas à grand-chose de connu. Son ricanement … Une hyène ?
Tâchant de ne pas le juger à la hâte comme les habitants le faisaient pour moi, je me présentais simplement en lui tendant ma main :

‘’ Je suis Tsuyu, enchantée. Tu veux de l’aide pour te relever ? ‘’

[Tsuyu : maitrise de l'élément eau acquise]

La fillette s'en était finalement très bien sortie, utilisant les deux exercices qu'elle venait de subir et les mettant à profit. Savoir utiliser ses expériences et les associer était un fondement de l'apprentissage des arts shinobis. Bref, Mariya était plutôt satisfaite.

'' Il me semble que tu es parvenu au résultat escompté, tu es pour ainsi dire désormais une débutante dans l'art du ninjutsu Suiton. on va donc pouvoir attaquer quelque chose d'un peu plus consistant ... Il y a plusieurs techniques intéressantes, mais je pense que pour le moment les boules aqueuses te seraient profitables. Alors, tu vas devoir utiliser le même principe de condensation que tu as utilisé précédemment, mais cette fois tu devras donner une forme sphérique à l'eau que tu crées. Essaye déjà de le faire entre tes mains, on verra après pour la suite. ''

C'est alors qu'un autre Genin débarqua et commenca un numéro des plus ridicules, qui ne le présentait pas sous son meilleur jour ... Wakida. Oui, elle avait été prévenue que Tsuyu ne serait pas seule et qu'un autre apprenti serait sous sa responsabilité ... Il était en retard.

'' Bonjour, Wakida. Je suis Mariya, Chuunin de Suna et ton senseï. Il me semble que tu es en retard, et il se trouve que je déteste les personnes qui ne respectent pas les règles de ponctualité. Bon, je passe l'éponge pour cette fois, mais avant d'attaquer un entraînement collectif, je souhaiterais que tu te fasses pardonner pour cette légère entorse. Bon ... Fais donc un petit tour au centre-ville, au 3 rue des Sables Mouvants ... Il y a un bar où un type défi tous ceux qui le veulent aux fléchettes ... j'aurais dû y aller mais il ne veut pas que je joue parce que je suis une shinobi expérimentée. Le problème c'est que je voudrais la récompense : c'est une canette d'un jus de fruit tropical dont je raffole. Voilà, si tu me ramènes ça j'oublierais ton entrée fracassante. J'espère pour toi que tu as une certaine adresse : ce mec est vraiment doué aux fléchettes. ''

Et elle ajouta pour Tsuyu, afin qu'elle n'envenime pas la situation pour la chute de Wakida dans sa création de sable et d'eau :

'' Il n'a pas fait exprès, il a simplement trébucher. Tu feras comme moi, quand il ramènera la canette on recommencera à zéro. ''

[Wakida tu peux poster directement ici, pas la peine d'aller dans le centre-ville ]

Je fis claquer mon fouet sur le sable, d'une manière un peu plus rageuse que lorsque je le préparais à être creusé, quelques minutes auparavant. Le garçon qui venait d'arriver, et avait piétiné, de toute sa maladresse, ce que je venais de créer. Bon, je ne portais pas cette œuvre dans mon cœur, mais c'était mon exercice ! Mariya avait à peine eut le temps de le voir ! Et puis même, vous auriez entendu comme moi son rire, vous aussi il vous aurait tapé sur le système. J’allais, aimablement cela va de soit, lui demander si mourir s’inscrivait dans ses projets d’avenir, mais l’intervention de ma senseï m’incita au calme.
Il avait juste trébuché, ce n’était pas volontaire. Je pouvais lui pardonner, pour cette fois. Bon, j’inspirais et expirais afin de me calmer. Quand il reviendrait, j’aurais tout oublié et je serais prête à repartir à zéro : après tout, cette manie de tomber et ce rire goguenard (et même ce double rire, avec la hyène …), ce n’étaient peut-être pas drôle tous les jours pour lui aussi. Je ne devais pas rester sur mes premières impressions : c’était à cause de ces premières impressions que les autres jeunes de l’académie m’avaient rejetée.

Par contre, la petite mission que lui avait donnée notre senseï pour son retard me paraissait … un peu hors-propos. Aller chercher une canette de jus de fruit ? A la limite, si elle désirait tester son adresse, plutôt que des fléchettes, nous aurions put faire un concours de lancers de shurikens, par exemple. En plus, nous aurions put faire ça en équipe, à plusieurs, c’était quand même plus sympa.
Moi qui étais si pressée de pouvoir m’entrainer avec des équipiers, dans une vraie équipe, avec une bonne ambiance … C’était la deuxième fois que j’étais un peu désabusée par les évènements.
Je pris ma mine bougonne :

‘’ Je déciderais ça quand il sera revenu, mais je ne vous promets rien. ‘’

Revenons aux techniques de ninjutsu. Mariya venait de m’attribuer le titre de novice, et j’en étais plutôt fière … et impatiente à la fois. Car, bien entendu, je ne comptais pas m’arrêter ici : il y avait encore tant de branches et de jutsus à découvrir !
Alors, elle venait de m’évoquer plusieurs techniques et d’en choisir une pour moi. Les boules aqueuses … Donc une technique offensive, la panoplie qui m’attirait le plus.

Pour exécuter la technique des boules aqueuses, il fallait que je commence par condenser de l’eau entre mes mains et lui donner une forme sphérique. Bien, comment réussir à obtenir ce résultat ? Je réfléchissais durant de longues minutes, assise en tailleur dans le sable, puis me relevais avec un plan d’action.
Je plaçais mes mains de sorte à ce qu’elle adopte la forme d’une sphère, ou d’un cône selon le point de vue. De cette manière, en refroidissant les deux paumes, je créais une sorte d’équilibre et facilitais donc ma manipulation de l’élément aquatique.
Je concentrais, puis condensais l’eau alentour en utilisant le même système de filet et de refroidissement qui avait si bien marché jusqu’ici, et constatais que j’arrivais à avoir de l’eau entre mes mains. Vive, j’envoyais du chakra dans cette eau afin d’en prendre, en quelque sorte, ‘possession’, et de l’empêcher de simplement s’écouler entre mes doigts sans que je puisse avoir d’emprise sur elle.
J’eus quelques difficultés, et dus avoir recours à plusieurs essais, mais avec quelques efforts, je parvins à ne plus laisser d’eau se glisser en-dehors de mon champ d’action.

Une fois que toute l’eau que j’avais condensée fus captive de la ‘sphère’ imaginaire dont je formais une partie des contours avec les mains, je m’attelais, à l’aide du chakra à l’intérieur, à la modeler. En engloutissant le chakra dans l’eau et en lui constituant une sorte de ‘noyau’, on obtenait une sphère aquatique qui s’organisait naturellement autour de lui. Le phénomène était assez étrange, et sans doute lié au fait que mon chakra soit d’affinité Suiton et donc que l’eau réagisse bien avec lui. J’étais donc parvenu à créer une sphère … Et je pouvais même, une fois que je l’avais laissé tomber par terre, en créer une deuxième. Puis une troisième. Je m’arrêtais néanmoins là, gardant de l’énergie pour la suite de l’entraînement !
J’adressais un sourire enjoué à mon professeur, contente de voir que j’avançais plutôt vite malgré le retard accumulé au cours de mon alitement.
J’étais même si motivée que j’allais enchaîner en tentant de déceler moi-même de quoi serait constituée la suite de l’entraînement à la technique des boules aqueuses !

‘’ Mariya-senseï, je pense que j’ai compris le truc pour faire des sphères d’eau. Si j’ai bien compris, je dois maintenant apprendre à les condenser pour qu’elles fassent des dégâts plus conséquents, et également à les propulser ? J’ai une idée là-dessus, si vous permettez … En fait, pour les condenser il suffirait de ‘serrer’ l’eau autour du noyau de chakra que j’ai formé, avec un étau, afin d’en avoir plus sur un espace plus réduit. Et pour le propulser, je peux augmenter la force de mon souffle avec mon chakra et, au lieu d’une sphère avec mes deux mains, simplement former un cône devant ma bouche, avec une seule main, non ? Ca peut marcher ? ‘’

[Punaise, tu as fait une alliance avec Kiyo pour me serrer mon emploi du temps ? xD]

Mariya fut assez stupéfaite de la vitesse à laquelle Tsuyu avait terminé son exercice. Néanmoins, elle ne laissa paraître qu'un sourire satisfait sans manifester sa surprise : il ne fallait pas que la jeune fille attrape la grosse tête.

'' Ok ! Bon, eh bien pourquoi ne testerais-tu pas ta méthode ? Je pense que ça peut très bien marcher, personnellement. Je suis une spécialiste du Katon, rappelles-toi, je ne pourrais pas te donner toutes les ficelles de toute manière ! Il faudra, comme tu viens de le faire, et ce sera plus flagrant au fur et à mesure de ton évolution, que tu les devines et les démêles par toi-même. Donc, oui, ta méthode me semble logique et pourrait très bien marcher. D'autant plus que j'ai déjà vu des ninjas utiliser cette technique et que ta méthode me semble très bien coller avec leur attitude durant son exécution. ''

La jeune femme croisa les bras et attendit un évènement qui pourrait dérider l'expression neutre qu'elle venait d'adopter. C'est-à-dire le retour de Wakida ; ou la réussite de l'exercice par Tsuyu.
Quel avenir avait cette équipe ? Elle l'ignorait. Bon, il y avait encore un troisième membre qu'elle ne connaissait pas ... et qui était en ce moment à l'examen Chuunin. Un pro-tai apparemment ... Elle verrait bien, mais tout cela lui paraissait quelque peu original. Et donc intéressant.

Je m’attendais à ce que ma senseï freine quelque peu mon enthousiasme, ou corrige simplement l’idée que je venais de lui exposer. Mais il n’en fut rien. Elle m’encourageait même à mettre l’idée que je venais d’avoir en pratique. Intéressant, j’aimais bien cette façon de procéder et de mettre en avant les déductions et les méthodes que l’élève avait lui-même imaginé. Et en l’occurrence, c’était moi l’élève.
En parlant d’élève, à l’origine je ne devais pas être seule. Wakida n’en avait toujours pas finit avec sa petite course. Et normalement, il y en avait d’autres, non ? Une équipe de deux, c’était très peu. Où étaient-ils, ceux-là ? En retard ? J’eus une pensée pour mes anciens équipiers : Shiro, Kisuki et un troisième dont j’avais oublié le nom. Ils devaient avoir fait leur bonhomme de chemin, pendant ma convalescence … Et m’avoir dépassée. C’était sans doute pour cela qu’on m’avait changée d’équipe. J’étais assez … vexée ? Ou déçue. Pas des autres et de ce changement, mais de moi-même et de ma faiblesse, pour avoir contracté cette foutue grippe du désert. Mais je m’écartais un peu de ma réflexion initiale : celle liée à mon entraînement.
Alors, maintenant, il allait falloir que j’éclaircisse un peu le brouhaha confus de mots que je venais de débiter à Mariya. En procédant par étapes, par exemple.

Tsuyu : ‘’ Alors. Dans un premier temps, reproduire l’exercice précédent et créer une sphère d’eau … Ensuite, réduire sa taille en serrant l’eau à l’aide d’un étau de chakra … Ensuite, la propulser à l’aide de mon souffle … Il ne faut pas que j’oublie de modifier la façon dont je crée la sphère d’eau : près de ma bouche afin que mon souffle la propulse, et non pas en la faisant apparaître entre mes mains. ‘’

Bon, pour moi c’était désormais clair, j’allais pouvoir me mettre en action. Après avoir attirée l’eau de l’atmosphère environnante et en avoir fait une sphère d’eau, juste devant ma bouche, je constatais qu’elle était trop grosse : il fallait que je réduise sa taille tout de suite … Il me fallait une autre manière de procéder.

Tsuyu : ‘’ Peut-être que faire l’étau maintenant et stocker l’eau à l’intérieur au fur et à mesure serait plus judicieux … De cette manière je gagnerais du temps et je pourrais donc envoyer une rafale de boules quand je maitriserais la technique. De plus, ça devrait me permettre de réduire la taille de mes sphères d’eau. ‘’

Aussitôt dit, aussitôt fait : je plaçais ma main devant ma bouche et refroidissais l’intérieur de mes doigts et ma paume afin de créer une toute petite sphère d’eau. Je formais un étau autour de celle-ci, puis me mit à stocker de plus en plus d’eau à l’intérieur. En guise de manifestation physique, cela faisait un peu comme un aspirateur. L’eau était attirée près de ma bouche, et y prenait la forme d’une boule.
Quand la sphère d’eau fut créée, soigneusement comprimée dans sa prison de chakra, je la maintenais. Je devais maintenant me focaliser sur la puissance de mon souffle. Pour l’accroître, j’augmentais la puissance de mon diaphragme et de mes muscles inter costauds. Cela aurait pour mérite d’augmenter mon Peak Flow, ou débit d’expiration de pointe. Enfin, en bref, ma capacité à souffler fort et longtemps. Pour le coup, c’était surtout le fait de souffler fort qui m’intéressait.
Je m’orientais vers un endroit de l’aire d’entraînement où je ne risquais pas de toucher quelqu’un, puis expédiais de toutes mes forces la boule aqueuse vers l’horizon …

‘’ Alors, Mariya-senseï, qu’est-ce que vous en pensez ? ‘’

Takimishi avait reçu une lettre du village lui demandant de rejoindre l’aire d’entrainement 3 pour commencer sa carrière de ninja du village si tel était son choix. Sans attendre une seul seconde de plus, il sauta par la fenêtre (Taki a très peu l’habitude de passé par la porte de chez lui) pour rejoindre l’aire d’entrainement. En quelque minute il se trouvait sur l’aire.

-Bonjour, il y a quelqu’un ?

S’apercevant qu’il ni avait personne, il relu la lettre qu’il avait prit avec lui par précaution.
Il avait rendez-vous à 11H30 à l’aire numéro 3.

-11 … 11... 11H30 rahahahaha je me suis encore trompé.

En effet, il était 10H du matin à sa montre. Comme a son habitude l’emportement de Taki lui joua des tours. Ne sachant pas quoi faire durant le temps libre qu’il lui restait, il décida de faire son entrainement matinal habituel. Il commença par une méditation qui n’était pas vraiment son point fort. Puis après un moment d'énervement, il préféra commencer son entraînement physique le plus intéressant selon lui.

[Tsuyu : -25 chakra]

Tsuyu venait de parvenir à un résultat plus que satisfaisant : elle avait réussit à former une boule d'eau et à l'expulser avec sa bouche. En fait, elle maitrisait presque parfaitement la technique.
Cependant, il manquait encore quelque chose ... Mariya s'approcha d'un des arbres qui bordaient l'oasis et y traça un sillon enflammé, qui avait la forme d'une cible.

'' On va juste vérifier que tu as la bonne précision, maintenant. Vise ça. Et ensuite, énonce moi les points forts et faibles de ta technique. ''

Elle se tourna vers le nouvel arrivant.

'' Tu es en retard, tu sais ? Comment t'appelles-tu ? Hum ... Pour ton retard, tu me feras le plaisir d'aller me chercher un petit truc à l'académie ... Dans le grenier, au milieu des rats (plus ou moins inoffensifs ...) et des insectes (gros comme des poings ...) tu devrais trouver un sac bleu. Ramène-le moi s'il te plaît. Et quand tu reviendras, fais-moi un petit discours sur la ponctualité, tiens.''

[Je te laisse inventer tes péripéties. Poste tout ici, t'embêtes pas à aller à l'académie ]

Un troisième coéquipier venait de faire son apparition, finalement notre équipe commençait à prendre forme. Aussitôt arrivé, il commença un entraînement physique, il était motivé. Visiblement, Mariya était pincée de constater qu'il était en retard et avait, comme pour Takimishi, expédié l'affaire en lui refilant une corvée. Apparemment l'entreprise qu'elle lui demandait était périlleuse ; une manière d'entrainer son élève de façon pratique, en fait. La pédagogie de ma senseï était très simpliste mais intéressante : on est en retard, c’est une faute, donc on a le droit à une corvée.

Le discours sur la ponctualité, en revanche, était une vraie punition. Bon, c'était soit disant important pour un shinobi ; mais il y en avait tellement qui était des adeptes du retard et de la procrastination ... En tous cas, le nouvel arrivant avait été bien accueillit. Je me demandais si c’était lui, celui qui venait de passer l’examen Chuunin, mais je remballais bien vite cette hypothèse : s’il s’était s’agit de lui, il n’aurait pas été réprimandé pour son retard. De plus, son bandeau était celui d’un Genin ; donc à moins qu’il n’ait pas eu le temps de le changer … En fait, non, c’était définitivement impossible : Mariya était elle-même une Chuunin, elle ne pouvait pas donner d’ordres à quelqu’un qui était de sa classe hiérarchique, non ? A moins que … Bon, je me contentais de cesser là mes réflexions et de valider l’idée du bandeau : ce n’était pas un Chuunin.

Apparemment, je maitrisais la technique des boules aqueuses. La seule difficulté, désormais, c’était de réussir à viser juste. Bon, ce n’était pas réellement compliqué comme tâche : soufflant droit devant moi et en orientant la main dans la même direction, la boule irait tout naturellement se ficher là où je désirais qu’elle aille.
Je me tournais vers la cible, puis reproduisais le processus que je m'efforçais d'apprendre depuis bientôt une heure. Concentration, condensation, modélisation, puis densification. Après cela, j’avais enfin une boule aqueuse de prête … Puis tout s’enchaina rapidement pour laisser place à la dernière étape : l’expulsion. Guidée par l’angle adopté par ma main, le projectile d’eau percuta la cible après une faible parabole, et une trajectoire presque rectiligne.
Fière de moi, je me tournais vers Mariya :

‘’ Et voilà le travail senseï ! ‘’

Je lui servis un sourire enfantin, tellement contente d'avoir réussit à exécuter ma première vraie technique offensive que j'en oubliais d'être grincheuse.
Et maintenant, la suite du programme ? Où étaient passés les deux autres ? Ou plutôt, quand allaient-ils revenir ?
En attendant que Mariya reprenne la parole, je m'asseyais dans le sable ; j'avais fournit pas mal d'efforts pour accélérer le processus de création de mes boules aqueuses et avait besoin de souffler un peu.

'' Dites, on sera combien dans l'équipe au final, Mariya-senseï ? ''

A peine était-il arrivé que tous le prenait pour un abruti congénital. Au moins, ils ne se trompaient pas à son sujet …
La femme plus âgée s’adressa à lui, se présentant comme étant Mariya, leur sensei à lui et Tsuyu. Wakida fit un effort pour carrer ce nom dans un coin de son cerveau, il risquait de lui servir par la suite.
Elle ne tolérait pas le retard, disait-elle ; aussi, pour le « punir », Mariya lui demanda d’aller lui chercher un jus de fruit, prix d’un concours de fléchettes dans un bar du coin…

¤Non seulement je suis en retard, et en plus je dois repartir ? Tout ça pour faire un truc encore plus amusant qu’un cours ? Hahaha, j’aime cette sensei !!¤

« Bien, Mariya-sensei ! Je reviens dès que possible, avec votre jus ! »

Il se remit donc à courir dans la direction dont il venait, retenant un fou rire pour en pas empirer la situation. D’ailleurs, l’autre, Tsuyu, ne semblait pas forcément avoir apprécié qu’il trébuche sur le mot… Sans doute était elle à l’origine de la petite œuvre d’art ? En tout cas, le fouet faisait d’elle une personne intéressante.
Après quelques minutes de sprint, il était retourné à la porte de Suna qu’il avait traversé à peine dix minutes auparavant. Il ralentit alors le pas, choisissant de cacher la présence de Warai – il n’avait pas besoin qu’on lui porte attention.
¤Alors… Elle avait dit quoi ? Rue des Sables Mouvants ? Un truc du genre… Connaît pas. Faudrait que je me balade un peu plus dans le centre-ville… Bref, je vais demander mon chemin !¤

Arpentant les rues au hasard, il finit par tomber sur un vieil homme, assis sur une chaise pliante dans l’encadrure de sa porte. L’homme avait une moustache grisonnante, et lisait le journal du jour, profitant de la chaleur de l’après midi. Wakida le héla :
« Hép, monsieur ! Excusez moi de vous déranger, mais euh… Vous pourriez m’indiquez la rue des euh… rue des sables mouvants, ou quelque chose du genre… »

« Hé bien jeune homme, volontaire pour le concours de fléchettes ? Haha, et bien c’est tout droit puis sur ta gauche ! Je suppose que c’est pour le bar ? Tu trouveras vite, ils font pas mal de bruit… Plus de mon âge tout ça… »

Ayant remercié copieusement le généreux vieil homme, Wakida se remit sur sa route en courant ; il allait avoir les jambes épuisées ce soir, après toute cette course, mais il avait besoin de faire vite.
L’homme ne lui avait pas menti : il avait commencé à entendre les chants et les rires dès qu’il avait posé le pied dans la fameuse rue. Wakida entra donc dans le Bar du Sable Rouge – un nom pour le moins inexplicable, mais qui fit rire le genin. Le bar fourmillait d’activité, entre braves gens cherchant un bon moment dans leur vie de galère, habitués des lieux déjà plus pleins que leurs verres, et jeunes étudiants venus par bravade. L’ambiance était encore calme, on n’était qu’en début d’après midi après tout. Pourtant, dans un coin éloigné de la salle, on entendait des cris de joie, des rires, et des vivats par intermittence. Wakida se dirigea vers ce coin, qui semblait évidemment héberger le tant vanté concours de fléchettes.
Il ne s’était pas trompé : au cœur d’une petite foule se trouvait un espace vide, tel l’œil d’une tornade : sur un mur se trouvait une cible composée de cercles concentriques de couleurs plus ou moins vives selon qu’on se rapprochait du centre ; la cible était recouverte d’une myriade de dizaines de petits trous ; face à cette cible, deux personnes : un jeune freluquet, vaguement brun, l’air un peu mal à l’aise mais avec des sourcils froncés en signe de décision, et un rouquin, l’air quant à lui conquérant. Visiblement, le challenger et le tenant du titre du concours. Le rouquin parlait à la foule, la haranguait ; sa confiance en lui pouvait être flairée à plein nez depuis la place de Wakiya.
Soudain, le champion appela le silence. Le match allait commencer. Wakida porta tout son intérêt à la scène : il allait pouvoir mesurer la force de ce fameux champion.
Le rouquin commençait : après quelques mouvements théâtraux pour mettre la foule dans sa poche, il jeta sa fléchette : un tir net, droit, en plein dans le centre de la cible. Concert d’applaudissements. Le challenger était troublé par la performance, mais se prépara tout de même. Son adversaire s’approcha de lui et lui souhaita bonne chance avec un sourire ridicule. Le brun jeta sa fléchette : tout le monde observa la trajectoire du projectile, droit sur le bord de la cible, où la fléchette se planta honteusement. Les rires et les sifflets fusèrent du public ; le joueur débutant était rouge de honte et de rage mêlées : comment avait-il pu tirer si mal ? Le rouquin, lui, affichait un sourire narquois et satisfait.
Ils se préparèrent pour le deuxième tir : même spectacle, même tir, même résultat pour le roux. L’autre était dégouté, et prit sa fléchette sans la moindre confiance en lui. Là encore, son adversaire lui souhaita un beau tir en lui tapotant l’épaule. Cette fois encore, tout le monde contempla la fléchette partir en vrille et sortir même de la zone de tir. Tout le monde ? Non, Wakida avait préféré bien regarder les deux joueurs ; et il avait aisément pu voir le rouquin donner subrepticement un coup de coude à son opposant. Bien entendu, personne ne se rendait compte de rien…
¤Forcément, c’est facile de gagner comme ça… C’est dégueulasse ! Il est doué, certes, mais ça ne l’autorise pas à tricher comme un vieux bouseux… Je vais lui donner une leçon, hihihi !¤

Le challenger avait préféré déclarer forfait, renonçant à la récompense –le fameux jus dont Mariya raffolait- pour s’éviter une honte plus grande. La foule s’approcha pour féliciter le vainqueur, déjà au paradis des vainqueurs, l’air arrogant et satisfait. Wakida s’approcha à son tour, et lui murmura à l’oreille :

« Mec, je t’ai vu. Tu triche incroyablement mal. Alors, c’est à mon tour de te défier. C’est moi qui fixe les règles, par contre. Et si tu te montre aussi pathétique qu’avec ce pauvre type que t’a humilié pour ton bon plaisir, j’hésiterais pas à le révéler. Ok ? »

Le rouquin avait perdu son sourire, et ses couleurs. Visiblement, l’idée de se faire dénoncer ne l’attirait pas particulièrement. Il hocha la tête, livide et terrifiant. Il fit alors signe à la foule de reculer : on lui avait lancé un autre défi !

¤Vraiment, ce mec sait gérer un spectacle… Pourtant, pour un Monsieur Loyal, il n’est pas honnête du tout !¤

Il pouffa à sa propre plaisanterie, entendant en écho les esclaffements spirituels de son fidèle Warai. Voyant qu’il était le centre de l’attention, il prit la parole pour énoncer ses règles spéciales :

« Un seul tir ! De dos ! Et deux canettes en prix ! »

La foule laissa échapper un « Oh ! » surpris, puis s’excita : voilà un défi à la hauteur de leur champion !
Ne pouvant reculer, le rouquin semblait tout de même mal à l’aise. Le lancer de dos ne devait pas être sa tasse de thé… Mais ce n’était pas non plus celle de Wakida, loin de là ; c’était vraiment une belle bravade. Le maître déglutit et dit qu’il acceptait les termes du défi.
Il fit un pas en avant, se tourna, se concentrant… Puis se saisit d’une fléchette et la jeta au jugé derrière lui. La foule retint son souffle ; c’était vraiment un bon public.

~Poc !~

La fléchette était tombée dans le troisième rond. Un résultat moyen tirant vers le bon, tout à fait acceptable pour un tir de dos sans entrainement !
Wakida prit alors une fléchette, tourna le dos à la cible, gratifia le public d’un large sourire, et jeta le dard d’un geste souple et courbe, sans même faire semblant de se préparer.
A nouveau, la foule retint son souffle… Puis éclata en hourras lorsque la fléchette de Wakida se planta bien droit au centre de la cible de liège. Certains jureraient avoir vu un éclair bleuâtre accompagner le dard, mais on leur conseillerait d’arrêter l’alcool pour de bon. Après tout, Wakida n’avait jamais dit qu’il ne tricherait pas, lui. Il éclata d’un rire joyeux, félicitant intérieurement son compagnon spectral, qui ricana en réponse.
Le rouquin, autrefois si confiant, était bouche bée. Mais il se reprit bien vite : le spectacle devait continuer. Il rit de bon cœur, malgré sa défaite, avec son adversaire, qu’il félicita chaudement. Entre ses dents, il lui grinça à Wakida qu’il avait intérêt à tenir parole concernant ses méthodes peu académiques, puis recommença à féliciter à haute voix et tout sourire son vaillant adversaire. Il lui donna alors sa récompense : deux cannettes d’un jus de fruit étrange, une sorte de kiwi croisé à une mangue.
Wakida prit son dû et tira sa révérence, hilare.
Puis il reprit son chemin vers son aire d’entrainement, satisfait de son petit tour et de sa victoire, porteur de ce qu’il était venu chercher pour mériter le pardon de sa sensei. Il fit réapparaitre Warai, et, tout deux, se remirent à courir en suffoquant de rire, comme lors de leur premier aller : ils avaient déjà perdu plus d’une demi-heure, et ils tenaient à arriver le plus tôt possible.
Sa seconde arrivée après de son équipe rappelait la première : une fois encore, il s’était épuisé à la course ; cette fois-ci pourtant, il se retint de se jeter au sol : il ne voulait pas prendre le risque de détruire à nouveau le travail de Tsuyu, et d’attirer ses foudres. Il se tint un instant les cuisses, pantelant, puis tendit les deux cannettes à Mariya, un grand sourire aux lèvres.

"Et voilà le travail! Deux pour le prix d'une!"

[Tsuyu, technique acquise : -25 chakra]

La seconde arrivée de Wakida, au moins, c'était faite de façon moins fracassante ... La senseï eut un sourire, il y avait du mieux. Et puis, il lui avait ramené deux canettes de son jus de fruit favoris, il y avait de quoi être satisfaite ! Elle en posa une dans le sable, et décapsula l'autre pour goûter sa saveur ... Qui se révéla vraiment appréciable.
Après en avoir proposé tour à tour aux deux Genins qui lui faisaient face, elle leur sourit. Elle avait une bonne idée pour un entraînement en équipe, en attendant le retour du troisième.

'' Merci, Wakia, tu es excusé. Quant à toi Tsuyu, tu maitrises parfaitement la techniques des boules aqueuses ; tu n'auras aucun mal à les enchainer. Bien, je pense que ce serait une bonne idée que vous vous exerciez à l'adhésion. L'idée c'est que, dans un premier temps, vous essayiez chacun de votre côté, puis que vous mettiez en commun votre expérience pour améliorer votre technique. Ainsi, peu à peu, vous pourriez obtenir un résultat acceptable, puis parfait. ''

Elle leur désigna un des arbres qui se dressait au bord de l'oasis. Un oranger, d'une taille respectable. C'est-à-dire environ neuf mètres de haut, tout de même.

'' L'adhésion est une manipulation du chakra permettant de grimper sur des surfaces sèches. Cet arbre n'a pas subit les éclaboussures de tes boules aqueuses, Tsuyu, donc il l'est. Je vous indique simplement que la manipulation se situe au niveau du pied, essayez chacun d'un côté du tronc, puis concertez-vous. Enfin, je veux que vous me montriez un vrai travail collectif, c'est bien compris ? ''

Elle s'assit dans le sable pour terminer la canette entamée. Elle partagerait l'autre avec Takimishi, éventuellement, s'il s'en montrait digne.

[Alors, je vous laissez poster chacun votre tour sans vous interrompre. Pour le premier post, vous n'avez qu'à développer votre grimpette, puis expliquer votre technique à votre équipier(ère), ensuite l'autre poste. Ca déterminera l'ordre de post ]
[Essayes de ne pas forcément faire des posts d'une longueur impressionnante, mais plutôt de privilégier le jeu d'équipe et donc des concertations, avec un rythme de post plus fluide et rapide que lent et impressionnant.]
[Enfin, vous avez saisit l'idée, non ?]