Salle de classe numéro 7

A avoir courut les bars douteux toute la matinée, Namuri en avait oublié qu’un élève l’attendait à l’académie. Un dénommé Kusha, dont le senseï était en ce moment à l’hôpital. Il était même passé voir ce pauvre homme pour se renseigner sur le jeune homme. Ô affligeant et douloureux spectacle que cet homme, son torse puissant et viril cloué au lit blanchâtre, embaumé pour se soulager des malencontreuses aventures qui s’étaient tendues sur son chemin.
Namuri en avait peu apprit, sinon que c’était un élève assez distant, selon son professeur, et qu’il persistait dans la voie ‘stupide’ de la médecine. Cela réjouissait Namuri, qui était un expert dans l’art de guérir le corps au toucher, et dont les caresses avaient remit d’aplomb bien des hommes.
Il arriva un poil en retard, mais il fallait dire qu’il aimait les poils.

‘’ Bonjour, Kusha. Je m’appelle Namuri, et je serai ton senseï jusqu’à nouvel ordre. ‘’

Il le reluqua rapidement. Ce petit bout d’homme avait des possibilités physiques intéressantes, il avait de l’avenir …

‘’ J’aimerais bien te soumettre à un petit test écrit avant d’aller plus en profondeur. Il ne faut pas précipiter les choses, et j’aimerais d’abord connaître tes penchants. ‘’

Il posa la feuille devant lui d’un geste délicat, et lui adressa un petit clin d’œil.

Citation :

Questionnaire :

1 - Qu’y a-t-il de délicat pour toi, dans le fait d’être un shinobi ? Quelles sont tes ambitions, dans cette rugeuse carrière ?

2 - Pourquoi veux-tu explorer la voie médicinale ?

3 - Qu’est-ce qui te fait jouir le plus de la vie ? Penses-tu être quelqu’un qui en profite ?

4 - J’aimerais que tu me fasses un petit poème, sensible et attachant, pour parler de notre relation naissante.

Des pas dans le couloir.

¤Ah ben enfin, le voila… C’est pas trop tôt¤

Kusha se leva rapidement, rangea son rouleau, et attendit que la porte s’ouvre.
Elle révéla un homme, son professeur. Un certain Namuri, selon lui-même, qui le jugea d’un rapide coup d’œil. Mais pas assez rapide au gout du Genin. Un peu trop long et appuyé, même…
Kusha salua, et jaugea à son tour du regard son Senseï. L’homme était inhabituel, un peu trop efféminé pour être un grand guerrier, et l’élève ne savait trop que penser du maitre. La situation même d’élève le mettait mal à l’aise, devoir obéissance à cet homme ne lui semblait pas synonyme de sécurité. Une étrange odeur suivait le Senseï, un mélange de parfum fleuri mêlé à une fragrance alcoolisée, encore quelque chose qui mettait Kusha mal à l’aise.

‘’ J’aimerais bien te soumettre à un petit test écrit avant d’aller plus en profondeur. Il ne faut pas précipiter les choses, et j’aimerais d’abord connaître tes penchants. ‘’

Les propos semblait lourd de sous-entendus, mais certainement pas autant que le clin d’œil qu’il lui lança en lui donnant la feuille, avec un geste aussi maniéré que s’il lui servait une part de tarte aux framboises.

¤Bon sang, qu’est ce que j’ai fait pour mériter un type pareil… Et en plus, il me donne un test écrit, je m’attendais à tout sauf à ça… Sortez-moi de là !¤
Il sortit un crayon avec un soupir, et se lança dans ses réponses. L’écriture de Namuri était fine, agile, serrée, presque italique ; on aurait pu croire que c’était une adolescente qui avait rédigé les questions, même les points sur les i avaient été remplacés par de petits ronds. Kusha fut presque surpris que le dernier mot de la feuille ne serve pas de support à une marguerite enfantine… Les questions, toutefois, déplurent au Genin…


1 - Qu’y a-t-il de délicat pour toi, dans le fait d’être un shinobi ? Quelles sont tes ambitions, dans cette rugeuse carrière ?

¤Super, une question sur mes ambitions… Une originalité époustouflante… ¤
-Etre Shinobi n’a rien de délicat. Voilà ce qu’il manque à ce rôle : moins de rugosité. Toujours tuer pour ne pas être tué. Mais cette voie est la mienne ; on ne m’a pas laissé d’autre choix. Je m’acquitterais donc de cette tâche, mais à ma manière : je serais Shinobi pour sauver.

2 - Pourquoi veux-tu explorer la voie médicinale ?
¤Comment le sait-il ? Ca se lit sur mon visage ou quoi ? Enfin, lui en est conscient et me bridera moins…¤
-La médecine sauve. Raison amplement suffisante.

3 - Qu’est-ce qui te fait jouir le plus de la vie ? Penses-tu être quelqu’un qui en profite ?
¤Et allez, ça continue… Ce type me fait peur franchement. Pourquoi il aurait besoin de savoir ça ? Bon, autant être honnête. ¤
-Le calme. Pouvoir être seul, que ce soit en vrai ou simplement dans ma tête. Le silence. Et si je ne suis pas quelqu’un qui en profite, je ne la gâche pas non plus, je fais ce qui me plait et ca me suffit.


4 - J’aimerais que tu me fasses un petit poème, sensible et attachant, pour parler de notre relation naissante.
¤Un POEME ??! Ce type est pas bien, c’est officiel… J’ai aucun talent pour ça, il est dingue ! Et en plus comme ça, en improvisation… Et puis qu’est ce que c’est que cette histoire de relation ??! Ca va mal finir cette histoire… J’ai peur là… Bon, lui pondre deux ou trois vers, je ne suis ni sensible ni attachant donc il se débrouillera avec…. ¤
-Depuis que vous avez passé la porte,
Sans tambours ni cohortes,
Je dois avouer, mon cher,
Que de la poule, j’ai pris la chair.
Vous m’inspirez de l’effroi,
Je dois l’admettre avec émoi,
Mais si vous me touchez, croyez-moi,
Je me taille, et je ne reviens pas.



Après s’être rapidement relu, avec un rictus moqueur pour le poème, il rangea son crayon et tandis la feuille à son nouveau Sensei, se demandant ce qu’il lui promettait pour la suite…

'' Depuis que vous avez passé la porte,
Sans tambours ni cohortes ... ''

** Oooooh comme il est mignon ce petit, il préfère que je l'entraine seul, sans escorte pour m'appuyer dans mes entraînements inventifs ! **

'' Je dois avouer, mon cher,
Que de la poule, j’ai pris la chair ... ''

** Je t'ai tant fait frissonner ? Mais ne t'inquiètes pas mon petit Kusha, moi aussi tu me fais beaucoup d'effet ! **

'' Vous m’inspirez de l’effroi,
Je dois l’admettre avec émoi ... ''

** Je t'intimide ? Ce n'est pas grave, je prendrais mon temps <3 **

'' Mais si vous me touchez, croyez-moi,
Je me taille, et je ne reviens pas. ''

** Pas la peine que tu te tailles, je vais te le faire à ta place ... Enfin bon. Non, je vais en profiter un peu avant, je n'ai pas hâte que tu partes mon mignon ...

Namuri reposa le questionnaire avec un sourire jusqu'aux oreilles, et crut bon de préciser :

'' Eh bien, c'est une personnalité intéressante et sulfureuse, que tu arbores là et que tu dissimules sous ses vêtements impolis. Je suis sûr que nous nous entendrons à merveille ! Et sur notre relation, ne te fais pas de mourron, mon agneau, j'irai à pas doux et prudents. ''

Il posa une main sur l'épaule du jeune garçon. Peut-être celui-ci aurait-il voulut éviter ce mouvement, mais Namuri avait apprit, à force de se faire frapper, à éviter les coups les plus violents et à atteindre une vitesse d'action effrenée.

'' Nous allons démarrer avec une petite mise en bouche. Je vais t'envoyer chercher de quoi faire ton entraînement ... Il existe un grenier un peu spécial à l'académie dans lequel on stocke les produtis médicaux et les trousses de soins pour les futurs médecins. Malheureusement, il est un peu désaffecté ... enfin, ça, tu verras bien. Il s'agit de la salle 999, tout en haut du bâtiment. Reviens avec deux nécessaires médicals pour débutants. Tu t'y retrouverais bien, c'est étiquetté. ''

Sur ce, il saisit un banjo et se mit à chantonner les ritournelles sentimentales les plus ardentes pour sa nouvelle conquête. Le nom de Kusha résonnait avec sensualité dans toute l'académie.

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Citation :

Bon, tu t'en doutes, c'est pas simplement désaffecté, mais complètement envahit par le chaos. Les rats pullulent, et ils sont hargneux et agressifs. Il y a divers insectes peu régoûtant dans à peu près tous les tiroirs ... Bon, Namuri n'est cependant pas un menteur : il y a vraiment des étiquettes ... Noyées sous les vermines, c'est vrai, mais existantes. Ah oui, j'oubliais, évite de taper sur des structures, c'est assez délabré pour avoir tendance à s'effondrer. Comme c'est séparé de l'académie, inutile de penser à un attentat, tu serais la seule victime.
Autre détail important, les pack de secours sont au fond de la pièce. Il faudra donc tout traverser.
Bon courage, jeune padawan

Clarisse avançait lentement dans le couloir de l'académie, le stress montant en elle. Elle se demandait avec qui elle allait être et espérait vraiment ne pas mal tomber.

¤ Salle numéro deux, salle numéro trois, quatre, cinq ... ¤
La jeune fille lisait chaque écriteau qu'elle trouvait, à la recherche de celui écrit "salle numéro sept".

Après quelques mètres parcouru dans le couloir vide, elle trouva enfin.
¤ Salle numéro sept, ça y est c'est ici ¤

Elle respira un grand coup et toqua à la porte.
Un homme assez grand, chevelure blonde, et des manières un peu féminines l'accueilli quelques instants plus tard.
Elle regarda furtivement l'intérieur de la salle qui était dans son champ de vision et aperçu un homme assis par terre, du sang un peu partout, le regard méchant et apparemment à bout de forces.
¤ Mais qui est cet homme? Et que lui a t-on fait subir? ¤

Elle se détacha alors de tout cela afin de s'adresser à son interlocuteur.
- Bonjour! Excusez moi de vous déranger, la mairie m'a dit de me rendre ici afin de rejoindre ma nouvelle équipe. Vous êtes bien monsieur Namuri?

Kusha tourna la tête en directionde la nouvelle venue. Il était encore dans une position d’une élégance douteuse inégalée, mais ne s’en inquiétait pas : elle le prendrait pour un taré à un moment ou à un autre de toute façon, autant que ça commence. Il lui adressa un petit signe de tête en guise de salut.
Brune, les yeux bruns, pas bien grande, un air plutôt froid ou tout du moins distant, à la limite de l’ombrageux : pas de doute, sa nouvelle équipière représentait le stéréotype du Nara, semblait-il.
Celle-ci jeta un coup d’œil autour de la pièce, son regard s’arrétant un instant sur le ninja couvert de sang qui s’y trouvait, puis s’addressa à l’autre taré qui allait leur servir de maître à tous les deux.
Le blondin répondit à la brunette de se présenter, à l’oral ou par écrit si elle se méfiait du type couché par terre. Il avait utilisé une voix normale, avec professionalisme.

¤Bon, on dirait que les « mon chéri » et la voix mielleuse m’est exclusivement réservée… Joie et bonheur. Passons…¤

Namuri se retourna vers lui –Kusha ne put s’empêcher d’avoir un instinct de recul ; le blondin lui fichait la chair de poule- et lui posa une question : lister toutes les blessures qu’il peut soigner avec ce pack de soin.
Kusha poussa un soupir. Plus pour la forme qu’autre chose : la question était simpliste, et quoi qu’il en soit la médecine le passionnait. Namuri avait beau être… Disons excentrique, il n’en était pas moins doué, et était ce que Kusha voulait : un bon Sensei médecin.
Il ne désirait pas monopoliser l’espace sonore, si ssa nouvelle équipière désirait parler, il s’assit donc en tailleur dans un coin et sortit une feuille et un stylo-bille ; il avait pris l’habitude de toujours avoir de quoi écrire sur lui.

¤Alors, voyons ce que nous propose le menu du jour…¤

Il étala le contenu de la poche de soin sur le sol, autour de lui, pour mieux l’examiner. Une paire d’aiguilles courbes, une longue et une plus courte, ainsi qu’une bobile de fil, servait à la suture, il avait déjà pu les essayer. Une petite boite de carton contenant de nombreux pansements, de tailles et de formes diverses, ainsi qu’un rouleau de pansement non découpé de près de deux mètres. Quelques morceaux de tissus blancs faisant office de compresses, bien que personne ne s’en serve : un vrai ninja se doit de faire ses compresses en déchirant ses vêtements, c’est une tradition. Trois rouleaux de bandages de bonne longueur ; un moyen simple et efficace pour empecher le sang de couler, mais eux aussi voient souvent leur rôle volé par des lambeaux de tenues. A cela s’ajoutent une petite paire de ciseaux, un tube de baume, un flacon d’alcool désinfectant - Kusha fit la grimace en le voyant ; il avait encore le goût âcre en bouche-, une bande de caoutchouc ainsi qu’un petit scalpel.

Il réfléchit quelques instants, faisant la liste dans sa tête avant de se saisir du stylo pour écrire.

Citation :

Coupure, plaies ouvertes : Avant tout il est préférable de désinfecter ces plaies avec de l’alcool. Selon la gravité, appliquer un simple pansement ou un bandage ; en cas de plaies profondes provoquées par une arme tranchante, recourir à la suture : rapprocher les bords de la plaie et coudre à l’aide de l’aiguille courbe, puis recouvrir d’un bandage. L’important est d’éviter les pertes de sang.

Foulure, fractures, os brisé : Immobiliser obligatoirement la partie souffrante, de préference à l’aide d’une attelle [à fabriquer] maintenue avec un bandage. Un garrot lâche peut être utile dans le cas de la plaie interne, pour éviter les pertes de sang, en attendant des soins plus appropriés. Embaumer ces plaies pour les protéger avec bandages ; elles constituent des points faibles dangereux. Avec ce pack, l’important est surtout d’immobiliser et d’attendre des soins plus complets.

Brûlures : Soins variants selon la gravité. Dans le cas de brulures légères, appliquer du baume et recouvrir d’un bandage. Si la brûlure est plus importantes et que le derme est touché, ne pas hésiter à trancher et arracher les chairs brulées, qui ne feront qu’endommager encore le derme fragile ; appliquer des compresses recouvertes d’un baume gras, ne pas laisser de peau endommagée à l’air libre.

Blessures contondantes, peaux arrachées : blessures douloureuses mais souvent ignorés. Désinfécter, appliquer une compresse, recouvrir d’un bandage. Ces blessures sont peu dangereuses mais constituent des points faibles, il faut obligatoirement les protéger.

Empoisonnements : désinfecter rapidement et faire un garrot pour éviter au maximum la propagation du poison. Tenter d’aspirer le poison à la bouche est un geste risqué et relativement peu efficace, mais peut être tenté…

D’autres blessures peuvent être facilement soignées, sans forcèment recquérir le pack : une épaule déboitée peut être remise en place, un genjutsu peut être annulé en faisant une blessure avec le scalpel, un kunai ou un bon coup sur la tête, et on peut pratiquer les premiers soins connus de tous (massages cardiaques, etc…) en cas de traumatismes, de noyades…

Kusha posa le stylo, se relu rapidement, corrigea deux ou trois fautes d’orthographe, jugea le résultat à peu près satisfaisant et tendit sa feuille à son professeur. Il se leva et fit quelques pas pour dégourdir ses jambes ankylosées, et salua sa nouvelle collègue.

« Enchanté, je suis Kusha. Lui c’est Namuri, faut pas avoir peur de lui. En tout cas pas toi, grâce à tes deux chromosomes X… J’espere qu’on fera une bonne équipe. »

[Kusha : Médecine, l'art de soigner acquis]

'' Hum ... Tu as une écriture très virile, tu sais ? Eh bien, il y a du potentiel apparemment, tu sembles comprendre les soins basiques. Ce n'est pas si simple que ça, d'exécuter les premiers secours ! Cependant, ajoutes ça à ce nécessaire, que l'académie t'offre, d'ailleurs. Tu en auras besoin ... ''

Il lui lança une petite bouteille d'eau, vraiment toute petite de sorte qu'elle tienne dans la pochette.

'' Souvent, tu en auras besoin afin d'éclaircir la plaie et d'enlever le gros de la poussière. De plus, elle permet parfois d'atténuer la douleur, tu vois ce que je veux dire, mon petit chou ? ''

Namuri lui adressa un clin d'oeil, et prit une attitude plus professionnelle pour poursuivre ... Son enseignement ... De la médecine.

'' Bien, je vais t'apprendre une façon de soigner grâce à ton chakra. Je vais t'apprendre à utiliser le chakra vert des médecins. Mais d'abord, à ton avis, pourquoi le chakra classique ne peut pas soigner quelqu'un et réparer ses tissus, refermer ses plaies ? Réfléchis bien avant de répondre. ''

[Je rappelle pour Clarisse et Karasu : postez comme vous voulez, dans l'ordre où vous voulez, je tâcherais d'organiser l'entraînement et de répondre pour ne ralentir personne ]

Kusha apprenait vite. Très vite. Cela faisait à peine une poignée d’heures –ce qui revient à dire soixante poignées de minutes environ- qu’il connaissait Namuri, et il avait déjà appris une leçon extrêmement importante qui lui servirait sans doute longtemps. Il maitrisait désormais l’art de la censure auditive. Il pouvait désormais écouter Namuri parler sans ressentir le besoin de se jeter du haut d’un pont avec la tête prise dans 40 kilos de ciment, simplement en évitant de comprendre la moitié des paroles de son sensei. Une amélioration merveilleuse.

'' Hum ... Tu as une écriture très virile, tu sais ? Eh bien, il y a du potentiel apparemment, tu sembles comprendre les soins basiques. Ce n'est pas si simple que ça, d'exécuter les premiers secours ! Cependant, ajoutes ça à ce nécessaire, que l'académie t'offre, d'ailleurs. Tu en auras besoin ... Souvent, tu en auras besoin afin d'éclaircir la plaie et d'enlever le gros de la poussière. De plus, elle permet parfois d'atténuer la douleur, tu vois ce que je veux dire, mon petit chou ? ''

C’est donc avec ces paroles totalement dénuées de sous entendus que Namuri lui lança un petit flacon, qu’il attrapa au vol. Une petite bouteille en verre contenant une petite vingtaine de centilitres d’eau pure, qui lui servirait à purifier les blessures, pour faciliter la guérison de ses compagnons. Le mot PUR n’a été utilisé que deux fois mais c’est bel et bien le seul mot que l’on utilisera pour décrire cette eau et ses fonctions. Quoi que puisse en penser Namuri et son clin d’œil.
Bref.

'' Bien, je vais t'apprendre une façon de soigner grâce à ton chakra. Je vais t'apprendre à utiliser le chakra vert des médecins. Mais d'abord, à ton avis, pourquoi le chakra classique ne peut pas soigner quelqu'un et réparer ses tissus, refermer ses plaies ? Réfléchis bien avant de répondre. ''

« Compris. »

La question nécessitait réflexion. Il avait déjà entendu parler des couleurs de Chakra, en théorie surtout, par les livres et autres. Mais les informations importantes les concernant sont consignées dans d’anciens rouleaux auxquels les Genin n’ont pas accès ; il n’avait donc que de vagues infos sur le Chakra vert et le violet, mais sur la façon de les utiliser, rien du tout. Il savait que le vert existait ; et que le violet servait aux poisons. Mais c’était tout.

¤Le chakra classique… Y a-t’il un chakra classique ? Dès lors que l’on concentre le chakra, il a un but, on ne le concentre pas par hasard, sinon il ne prend pas forme et s’évapore. Lorsque l’on veut créer un clone ou adhérer à un mur, on ne se concentre pas de la même manière. Or, le chakra est purement le fruit de la concentration… Le chakra qui tue tue car c’est sa raison d’exister, il doit en être de même pour le chakra qui sauve… Donc je pense que par « chakra classique » il désigne les chakras qui ne sont pas destinés aux soins. Voyons… Qu’est ce qui différencie les chakras « ordinaires » du chakra vert ? La couleur, entre autres… Mais qu’est ce qui fait cette couleur ? Le chakra vert est donc conçu en se concentrant sur le soin, la réparation des tissus humains notamment… Mais pas que humains ; puisque l’on peut soigner des animaux avec le même chakra… A-t’on déjà tenté de soigner une plante avec ce chakra ? La couleur verte vient sans doute de cette grande allégorie de la nature sauvage et verte… Pourtant une véritable forêt contient plus de teintes brunes que d’émeraudes… Mais ça ne répond pas à la question. ¤


Kusha déambulait dans la pièce tout en réfléchissant. Une question simple mais qui demandait une réponse bien plus complexe lui avait été posé…

¤Reprenons depuis le début. Le chakra est défini par la volonté qui accompagne sa création. Donc le chakra qui sert à soigner est donc conçu dans une volonté de soigner ; seul un médecin peut produire du chakra vert… car lui seul sait comment fonctionne le soin de base ! Il sait que pour se soigner une blessure doit se refermer. Ainsi, lorsqu’il pense à « soigner », il sait que ce soin se déroule par une réparation des tissus, et non pas par un simple tour de magie- il y a réellement quelque chose de physique qui a lieu. En réalité…¤

Kusha releva la tête et s’adressa à son sensei :

« Le chakra classique, celui qui n’est pas destiné au soin, est comme un humain ordinaire ; il n’a pas la volonté de soigner et ne sait pas comment une guérison a lieu. Le chakra vert, celui qui soigne, a été créé par un médecin, et est comme un médecin: il a pour but de guérir la blessure coute que coute, et a les moyens de le faire, car il sait comment procéder. Il peut donc réparer des tissus corporels et faire cicatriser une plaie en accélérant l’action naturelle de cicatrisation, simplement car il SAIT que cette action a lieu ! »

Il regarda son professeur et décida de compléter afin que celui-ci voie bien son point de vue :

« C’est simple ; le chakra est une manifestation de notre concentration, de notre volonté ; le chakra des médecins est un chakra produit par une concentration sur la façon avec laquelle on doit soigner, c'est-à-dire sur nos connaissances de médecins, ainsi que par notre volonté de soigner, qui est la base de notre carrière. Ce chakra est en fait une quantité impressionnante de minuscules médecins produit par notre corps et notre cerveau ! »

Kusha hocha la tête afin d’approuver ses propres propos. Il n’avait jamais réfléchit autant sur ce sujet ; de plus il lui semblait qu’il délirait un peu par instants… La concentration et la réflexion, le tout ajouté à la perte de sang non négligeable qu’il venait de subir, devait lui taper sur le système ; tout cela promettait une très belle migraine pour ce soir…

Namuri fit un sourire intraduisible à Kusha.

'' Eh bien, vas-y. Ouvre une petite coupure dans ta peau et essaye de la réparer avec ta méthode. ''

Citation :

[Désolé, court mais j'ai pas le temps de faire plus et d'embellir. Bref, ne dis pas que tu as réussi ou quoi que ce soit : tu essayes ta méthode en me la décrivant au maximum et ... eh ben tu verras =P]

Clarisse se dirigea immédiatement vers un coin de la pièce afin de rédiger ce que son sensei lui demandait. Après deux/trois pas, elle s'arrêta brusquement, surprise par la voix que prenait Namuri lorsqu'il parlait à son autre élève. Cette nouvelle voix, ainsi que l'appellation « mon chéri » la perturba quelque peu.

¤ Mais qu'est ce qu'il se passe entre ces deux là? Ils sont vraiment étrange! Où suis-je encore tombée? ¤

Elle se rassura aussitôt en se disant que son sensei était différent avec elle, ce qui lui convenait parfaitement. Elle reprit donc son chemin et s'installa contre le mur opposé à celui de son coéquipier. Elle sortit une feuille et un crayon et se mit à réfléchir sur ce qu'elle devait dire. Après quelques minutes d'hésitation, elle commença à gratter le papier.

Citation :

Je me nomme Clarisse Nara, 17 ans. J'appartiens au clan Nara et leur ressemble beaucoup malgré mes peu nombreuses relations avec ses membres. Mes années sur Terre n'ont pas été des plus calmes jusqu'ici, aussi ai-je appris que l'on ne peut compter que sur soi même. C'est peut être là, la raison de mon besoin de solitude constant ainsi que ma volonté de savoir tout faire. J'ai soif de connaissance et suis prête à étudier avec rigueur. Mon désir de devenir konoichi est venu grâce aux récits que mon grand père me faisait lorsque j'étais enfant. J'ai tout de suite su que c'était vers cet avenir que je devais me diriger, car j'ai toujours voulu être plus forte que les autres afin de les protéger. Ceci s'est accentué avec la violence dont j'ai été témoins dans mon enfance. Devenir konoichi est donc devenu une évidence depuis cette époque. Désormais, mon seul but dans la vie est de protéger coute que coute, femmes et enfants, ainsi que tout ceux qui ne peuvent le faire eux-même, du danger permanent qui les entoure.
La mort ne m'effraie pas, je ferai toujours tout mon possible pour aider les autres, peu importe la douleur que cela doit m'infliger...

Clarisse releva la tête, et regarda ce qui se déroulait dans la pièce silencieuse. Elle aperçut son camarade, en train d'écrire lui aussi, et son sensei, un peu plus loin, qui regardait dans le vide. Elle relut ce qu'elle avait écrit et jugea que c'était assez convenable. Elle se leva alors doucement, rangea son crayon et marcha en direction de Namuri. Celui-ci l'entendit s'approcher, et retourna la tête vers elle. Elle lui tendit sa feuille en silence et attendit. A l'autre bout de la salle, l'homme avait finit lui aussi, et tendit sa feuille à son professeur. Il se dirigea alors vers Clarisse.

« Enchanté, je suis Kusha. Lui c’est Namuri, faut pas avoir peur de lui. En tout cas pas toi, grâce à tes deux chromosomes X… J’espere qu’on fera une bonne équipe. »

« Enchanté de même, je suis Clarisse. Contente de faire équipe avec toi, il ne devrait pas y avoir de problèmes... »

Kusha observa avec attention l'évolution de la plaie, et put constater avec grand plaisir que les bords de la coupure se rapprochaient petit à petit, se soudant l'un à l'autre, sans autres désagréments qu'un léger gratouillement. Au bout de quelques secondes, la blessure était réparée, bientôt plus qu'une fine ligne blanche sur sa peau. Il se rendit alors compte qu'il avait retenu sa respiration pendant tout ce temps, et relâcha l'air qu'il avait tenu emprisonné pour le remplacer dans une longue inspiration. Il avait malaxé un chouya trop de chakra, et pu voir un petit nuage vert, très léger, presque translucide sortir de sa peau autour de la plaie et disparaitre instantanément. Il se permit un sourire: il maitrisait le Kokubari no jutsu, et pouvait désormais se considérer comme un vrai ninja médecin; il ne dépendait plus des bandages et autres antiseptiques, il pouvait désormais se servir de son chakra pour soigner.
Il redressa la tête et se retrouva nez à nez avec son sensei, qui avait observé la scène avec tension. Kusha failli tomber à la renverse, Namuri avait apparemment tendance à dramatiser tout et n'importe quoi... Le blondinet se reprit et lui lança un clin d'oeil approbateur, puis il se tourna vers son autre élève:

"Jeune ... fille, vas donc chercher un verre d'eau, Kusha doit avoir soif avec tout le talent qu'il déploie."

¤Heu... Heiiin? C'est quoi ce délire? Ca tourne à l'obsessionnel là... C'est grave quand même, à force elle va me détester si il ne s'occupe que de moi...¤

La surprise était lisible sur son visage, et il fit signe à la dénommée Clarisse de ne pas s'en occuper et de laisser couler. Leur sensei était décidemment très étrange, et se comportait avec Clarisse comme si... si elle était une...

¤Une rivale?! C'est pas possible, ce type se comporte comme une lycéenne prête à tout pour éliminer ses concurrentes pour avoir THE MEC du lycée... J'hésite entre touver ça ridicule et trouver ça pitoyable... De une je ne suis pas interessé par lui -ni par qui que ce soit qu'on peut dénommer par un "il" ou un "lui" en fait...- et de deux j'ai pas non plus l'intention de fricotter avec elle, je la connais même pas! En plus, pour ce que je m'y connais en filles...¤

Il avait presque envie de s'arracher le front. Ca lui rappelait l'époque de ses débuts à l'académie, où les affaires de coeur et de rivalités comptaient presque autant voire plus que les cours eux mêmes. Il s'était bien vite éloignés de cette cage aux fauves, bien qu'il ait succombé une fois à ce genre d'affaire. Une histoire mouvementée avec une Inuzuka, qui bien qu'elle était liée à de très bons souvenirs, n'était vraiment regrettée par le Genin. Ce n'était pas le genre d'expérience qu'il désirait retenter, encore moins avec une membre de son équipe, et sans même parler avec son sensei...
Namuri posa deux ou trois questions à Clarisse, avec l'air méfiant et froid d'une lionne gardant son territoire. Puis il se retourna vers Kusha, et son visage s'éclaira d'un grand sourire et il passa sa main dans ses cheveux, comme un dragueur de bac à sable; ça aurait certainement fait fondre une femelle, mais cela donnait plutôt envie à Kusha de sauter par la fenêtre et ne jamais revenir.

"Tu souhaites peut être aller déjeuner, je t'invite !"

Cela demanda toute la force mentale de Kusha pour ne pas réellement sauter par cette foutue fenêtre et ne jamais au grand jamais revenir dans le village. Ca ressemblait à une invitation à un rendez vous galant...

"Hum... Et bien je ne suis pas particulièrement affamé, il faudrait demander son avis à Clarisse! Ce serait l'occasion d'apprendre à connaitre notre équipe, non? ... Puisqu'on ne peut pas former un équipe sans être soudés, n'est-ce pas?"

La porte de la salle s'ouvrit avant que Namuri puisse répliquer, pour laisser entrer un autre être humain. Un homme, visiblement un ninja au vu de son bandeau de Genin. Il venait certainement rejoindre l'équipe. Une larme d'émotion failli perler au coin de l'oeil de Kusha; c'était la meilleure nouvelle qu'il avait eu depuis ce matin.

¤Miracle! Un autre mâle qui se joint à l'équipe... Peut être parviendra-t'il à attirer cet autre grand taré plus que moi! Quelle aubaine, c'est trop beau pour être vrai! Faites qu'il lui plaise, faites qu'il soit à son gout!¤

"Tiens, ce sera une excellente occasion pour faire la connaissance de notre nouveau collègue qui vient à peine d'entrer! Bonjour, nouvel ami! Je suis sur que tu ne rêve que d'un bon repas payé par ton nouveau sensei! Histoire de faire connaissance! Et toi, Clarisse, je suis certain que tu as faim toi aussi! S'il vous plait.......... Pitié..."

La panique remportait sur sa misanthropie, et il préferait une infinité de fois plus avoir l'air d'un crétin heureux de vivre et de se faire des amis plutôt que rester seul avec Namuri.