Yoshiro Tatsuya [Suna]

Physique : A première vue, c’est un individu froid, n’exprimant aucune chaleur dans ses yeux marrons, ni aucun sentiment sur son visage gracieux. D'une taille respectable (1m85), son corps assez athlétique est vêtu simplement, d'une tunique noire, dont le col remonte jusqu'au cou.
Il cache, sur l'intérieur de son avant-bras gauche et très près du poignet, un mystérieux tatouage noir qui représente une forme stylisée d'oeil.

Mental : Déterminé à quitter son foyer, il ne compte pas y retourner, et fera donc tout pour faire sa vie ailleurs : trouver un logement, des amis, une raison de vivre. Il est curieux, et aime apprendre de nouvelles choses, surtout quand celles-ci l'intéressent. Très fidèle à ses rares amis, ce portrait idéal est entaché par un défaut majeur.
Son objectif le poussera sans doute à être jaloux, et à se surpasser, pour devenir le meilleur. Cette jalousie a d’ailleurs des tendances maladives, ce qui peut l’amener à des accès de colères dignes du plus grand des gamins. Ce n’est pas un égoïste pur, mais il sait qu’il vaut mieux servir ses propres intérêts avant ceux des autres. Et ceci peut s’appliquer à presque n’importe quoi. Ce qui fait de lui une personne de confiance pour ses supérieurs, mais un soutien limité pour ses équipiers. Après tout, servir les biens de ses supérieurs ne peut que l’aider à gravir les échelons et à devenir l’une des élites. Et si par la même occasion on peut se débarrasser d’un ou deux gêneurs …
Mais l'avenir est incertain, car son impulsivité le rend imprévisible...

Histoire : Une chose qui n'est pas à cacher : les parents de Yoshiro étaient Pro-Lune Rouge. Et il n'eut d'autre choix que de l'être autant durant les premières années de sa vie, malgré des moyens d'expressions limités. Lorsque l'Empire chuta, ses parents se terrèrent dans un village éloigné d'Alukar, près de l'ancien Pays de l'Eau. Les années filèrent, le monde se reconstruisant loin de ce village isolé et de ses habitants vieux et décrépis. Yoshiro grandit sans amis, seulement des petit-enfants de voisins venus leur rendre visite de temps à autre, et lui comptant comment était le monde, en dehors du Trou. Grand. Intéressant. En mouvement en somme. Yoshiro était curieux, il aurait aimer le découvrir. Mais qu'aurait-il fait ? Il n'avait pas fait de grandes études, seulement le minimum dispensé dans une école pauvre du village voisin, et les entraînements fournis par son père. Car en effet, celui-ci croyait au retour de la Lune Rouge, et entraînait son fils pour le jour où l'Empire aurait besoin de bras pour reprendre le monde. Ancien shinobi d'une cité impériale, son bagage au combat n'était pas très impressionnant mais les rudiments du malaxage du chakra et du lancer de shuriken, en passant par les clones semi-consistants, avaient bien occupés de nombreuses semaines de la jeune vie de Yoshiro.
Vers l'âge de dix-neuf ans, Yoshiro, fouillant dans les affaires familiales dans ce qui servait de débarras, trouva une sorte de marionnette. Après une longue discution avec son père, il s'averrait que ce dernier avait tenté de devenir marionnettiste, mais n'avait pas réussi, faute de talent. Et dans un accès de colère, insulta son fils, de bon à rien, d'incapable, et déchet qui ne valait pas mieux que lui. Cette phrase blessa Yoshiro au plus profond de lui-même, et décida de quitter le domicile familial avec une seule idée en tête : prouver à son père que l'un d'entre eux serait un shinobi digne de ce nom.
Il erra, de nombreux mois, avant d'enfin obtenir l'opportunité de trouver ce qu'il cherchait : l'un des villages cachés dont on parlait tant.
Et c'est ainsi que le jour de ses vingt ans, Yoshiro se présenta aux portes de Suna.

Rang souhaité : Genin
Spécialité envisagée : Médecine

La douleur. La fatigue. La chaleur. Le sable.
Autant d'éléments avec lesquels il devait compter pour continuer à avancer et enfin trouver ce qu'il cherchait. Depuis des mois.
A ce moment précis, il aurait donner un doigt pour trouver une petit bosquet et pouvoir s'y reposer quelques heures, ou même quelques minutes. Mais rien. Seulement des rochers, à perte de vue. A moins que ...

Après avoir encore marché une bonne heure et demie, ce qu'il pensait s'avera exact. Ce qu'il croyait au début être une chaine de montagne lointaine, était en fait l'enceinte d'une cité. Et s'il avait bien suivi les indications qu'on lui avaient fourni ...

Les murailles se dessinaient à présent parfaitement. Il repéra ce qui semblait être la porte d'entrée ouverte, et distinguait déjà deux silhouettes la barrant. Sans doute l'avaient-ils déjà repéré, et l'attendaient à présent de pied ferme. Pourtant, dans cet état là, Yoshiro ne présentait pas une grande menace. Fort de sa poignée de techniques basiques, loin de lui l'idée de rivaliser avec des shinobis.

Les deux sentinelles avaient enfin un visage. L'un était massif et blond, l'autre plus fluet et roux. Le grand s'avança vers lui tandis que le petit jouait avec ce qui semblait être un kunai, le faisant tournoyer entre ses doigts. Une voix forte le sorti de ses pensées. Le blond lui demandait qui il était. Normal. Il s'autorisa tout de même encore quelques secondes d'observation.
Il était maintenant à trois ou quatre enjambées des ninjas et distinguait mieux le roux. Bardé de cicatrice, il continuait de jouer avec son kunai, l'air confiant.

** Je devrais me méfier de lui. Ces cicatrices prouvent que c'est un redoutable combattant, sans doute victorieux de nombreux duels. Il pourrait même être plus dangereux que le baraqué ... **

Mais lorsque le roux laissa tomber son arme après s'être entaillé avec, Yoshi ravisa son jugement, s'obligeant à intérioriser un rire.

** Ou alors il est tellement pathétique que ses supérieurs ne pouvaient que le coller ici ... **

L'apparence ne faisait pas tout. Il en était convaincu, et bientôt, il le prouverait.

- Yoshiro, humble voyageur à la recherche de réponses dans ce village. Notamment sur la formation de shinobi, comme vous. D'ailleurs, peut-être pouvez-vous m'aider ?

Il s'avança avec prudence et très légèrement, sans mouvements brusques, un sourire aux lèvres. Ne jamais focaliser toute l'attention sur soi, mais au contraire faire croire à des pions qu'ils ont une importance quelconque dans votre avenir.

Yoshi souri intérieurement, l'un de ces sourires qu'on affiche lorsque nous voyons un objectif se réaliser.

De grandes valeurs humaines ... Le blond avait coupé le roux dans sa phrase. Dommage. Yoshi aurait bien aimer entendre ce qu'il avait à dire. Surtout parce que les valeurs précitées par le grand blond n'étaient, pour lui, pas des plus importantes. Certes la persévérance était nécessaire, mais quand on suivait un but, elle était inéluctable. Yoshi préféra donc la ...

- Détermination.

Cette soif de réussite qui habitait chaque être humain légèrement ambitieux, et le rendait pas moins courageux, comme le disait le blond.

** Le courage comme moteur d'action, pas comme prétexte pour se lancer à corps perdu dans une bataille où la victoire relèverait du divin ... **

Mais surtout, ce qui tenait le plus au coeur de Yo', c'étaient des valeurs simples, mais pourtant si essentielles, et que peu de shinobis devaient appliquer ...

- Compassion.

Il bloqua sur ce mot. Comme pris de frissons.

** Achever un adversaire trop faible, c'est perdre le combat. **

Et pour finir, il rebondit sur la loyauté. Un principe fondamental à toute cohésion d'un groupe. Et une équipe, c'était pour Yoshi l'opportunité d'apprendre, de s'élever spirituellement et de progresser afin de parvenir à son ultime but ...

- Sincérité.

Il devait à présent justifier de son engagement. Comment le faire alors qu'on avait aucune idée de ce qui nous attendait ?

- Je pense que par le fait d'avoir choisi Suna comme centre d'entraînement renseigne un minimum sur mon engagement auprès d'elle, tant par mon dévouement que par ma volonté de la protéger. Il est compréhensible aussi que si Suna venait à me former, ma reconnaissance la plus normale serait de lui offrir mon service, corps et âme, afin de servir ses desseins.

Satisfait de sa réponse "sincère", il baissa sa tête en signe de respect envers ses deux interlocuteurs.